Enfin ! Cela faisait plusieurs tomes que
Shôhei Manabe faisait stagner son intrigue dans le monde de la prostitution et, en s'attardant trop longtemps sur les hôtesses de l'Erorin, il avait souvent tendance à se répéter. Heureusement, dès le début de ce huitième tome, l'auteur recentre son récit autour des prêteurs-sur-gages et du business des usuriers.
L'auteur poursuit donc la descente aux enfers de cette famille qui est lentement prise au piège dans la spirale de l'endettement, avec un fils accro aux machines à sous et une mère qui spécule sur les marchés boursiers. Une histoire qui permet une nouvelle fois de démontrer que les états d'âme n'ont pas leur place chez les yamikins et que le monde dans lequel évoluent les prêteurs-sur-gages est sans pitié.
Si le piège qui se referme sur la mère est sans pitié, le parcours de son fils permet une nouvelle fois à l'auteur de dépeindre une jeunesse nippone complètement désillusionnée. Des jeunes qui ont du mal à trouver leur place au sein de l'économie nippone et qui, en marge de cette société capitaliste, recherchent l'argent facile afin d'échapper au plus vite à leur quotidien peu emballant.
Un huitième tome qui prouve une nouvelle fois que lorsque l'auteur se concentre sur un Ushijima dépouillant méticuleusement ses victimes, leur ôtant argent et toute dignité, le récit connaît immédiatement un regain d'intérêt.