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Sidekick tome 1 sur 2
EAN : 9782756070544
162 pages
Delcourt (21/01/2015)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Lorsque son mentor, le superhéros Red Cowl, meurt, Barry Chase alias Flyboy décide denquêter sur les circonstances de sa disparition. Il découvre des choses qui vont totalement bouleverser sa vie. Qui était réellement Red Cowl ? Qui voulait sen prendre à sa carrière en dévoilant des secrets inavouables ? Que sest-il passé pour quil soit effrayé au point de mettre en scène sa propre mort ?
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le concept (mettre l'accent sur le sidekick, c'est-à-dire l'assistant du super-héros, par exemple Robin pour Batman) m'avait attiré. Au final je suis déçu, essentiellement à cause des dessins. Si le scénario, assuré par Straczynski présente un intérêt certain, que dire du travail de Tom Mandrake, si ce n'est qu'il ne fera que donner du grain à moudre à ceux qui critiquent l'aspect graphique des comics en général ? Encrage à la truelle, arrière-plans qui vont de médiocres à inexistants, quelques erreurs de proportions anatomiques grossières....on se dit juste que le boulot est bâclé.

Inutile, donc, de rechercher le plaisir des yeux. L'histoire, néanmoins, n'est pas déplaisante. Flyboy, assistant du super-héros Red Cowl (protecteur de Sol City) assiste, impuissant, à l'assassinat de son mentor, d'une balle dans la tête, alors qu'il parade en ville dans une décapotable (ça ne vous rappelle rien ?). Dès lors, s'en suit une douloureuse descente aux enfers, le titre de ce premier tome n'est donc pas à prendre au deuxième degré. Straczynski, dans sa volonté de mettre à mal la relation héros/sidekick met en scène quelques moments savoureux, bien que noirs, très noirs. Usant de ses techniques narratives habituels (flashbacks, voix off très présente, faux-semblants), l'auteur ne présente aucun personnage bons ou mauvais et sous les masques on ne découvre, à défaut de héros, que des hommes, avec leurs lâchetés, leur faiblesse morale, leurs ambitions et leurs désirs. A l'image d'un roman noir, la ligne est toujours floue entre bien et mal. le suspens n'est pas, semble-t-il, la clef de voute de ce comic puisque Straczinski commence déjà, à la fin, à lever le voile des faux-semblants (à moins que nous n'ayons affaire à de faux faux-semblants ?^^). J'ai l'impression que c'est davantage l'évolution des personnages, notamment de Flyboy, qui l'intéresse, à savoir jusqu'où est-il capable d'aller dans l'immoralité et dans la souffrance.

Une série au ton résolument adulte que je ne conseillerai, cependant, qu'aux inconditionnels de l'auteur.
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Ce tome contient les épisodes 1 à 6 d'une nouvelle série, déconnectée de tout autre. Ces épisodes sont initialement parus en 2013/2014. Ils sont écrits par Joe Michael Straczynski (en abrégé JMS), dessinés et encrés par Tom Mandrake, et mis en couleurs par le studio HiFi.

Dans la ville (fictive) de Sol City, Flyboy était l'aide adolescent (sidekick) du superhéros Red Cowl. Lors d'une parade, Red Cowl a été abattu d'une balle dans la poitrine et d'une deuxième balle en pleine tête, alors qu'il se tenait debout dans une voiture décapotable. Depuis, Barry Chase (Flyboy) a découvert que Red Cowl (Thomas Winchester) avait englouti toute sa fortune dans des dépenses pour assurer son train de vie de superhéros (manoir, gadgets technologiques, repaire secret...). Depuis l'assassinat de son mentor, la vie de Flyboy est un naufrage. Sa campagne de levée de fonds sur Internet (crowdfunding) a échoué lamentablement. L'assistante de Red Cowl (Melody) a refait sa vie avec un autre homme, l'excluant totalement de sa vie. Il vit dans un appartement minuscule et minable. Il a essuyé une belle claque en essayant de séduire Joan Darling, la journaliste qui était amoureuse de Red Cowl. Il en est réduit à se faire faire une gâterie par des prostituées, en échange de sa tolérance pour leur activité illégale. Il a commencé à taquiner la dive bouteille. En prime, il est victime à son insu de Julia Moonglow, une supercriminelle qui lui ponctionne régulièrement une partie de sa force vitale.

La séquence d'ouverture retrace l'un des exploits de Flyboy en compagnie de Red Cowl et le lecteur hésite entre parodie et série Z. Les noms des 2 superhéros sont débiles et ras-les-pâquerettes. L'action est basique et dépourvue d'imagination. L'encrage apporte une touche de mouvement à des dessins dépourvus d'arrière plan.

La deuxième séquence change totalement de ton montrant un individu abusant de son pouvoir pour bénéficier d'une passe minable dans une ruelle. Barry Chase a été incapable de se remettre de la mort de Red Cowl. le décès brutal de son père de substitution l'a laissé démuni sur le plan matériel, mais aussi sur le plan spirituel. Il a tenté de suivre les traces de son père, en échouant systématiquement. du coup le lecteur ne peut pas prendre fait et cause pour cet individu aux valeurs morales douteuses, qui a recours à des subterfuges foireux pour essayer de gagner une position sociale (être un superhéros reconnu), qui ment (il rapporte des bijoux, qu'il a lui même volé auparavant). JMS montre dans chaque épisode qu'il ne s'agit pas d'un simple moment de faiblesse, mais bien d'un trait de caractère du personnage, que de céder à une forme de facilité pour résoudre ses difficultés. Il n'y a pas d'amorce de rédemption. le cas de Barry Chase est même un peu aggravé par son incapacité à réfléchir aux conséquences de ses actes, à les anticiper. Cela relève, au choix du lecteur, d'une forme de naïveté du personnage, de son inexpérience, ou même de la bêtise pure et simple.

L'encrage appuyé de Tom Mandrake montre un monde aux contours âpres, aux surfaces pas toujours faciles à cerner, parce que mangées par des aplats de noir. Ce n'est pas un environnement ou des individus, accueillants ou rassurants. Il y a toujours une part d'ombre. Même si les silhouettes féminines présentent des courbes voluptueuses et des formes généreuses, leurs visages sont dessinés à gros traits, et l'ombre portée insinue une forme de dissimulation, d'inconnu inquiétant. Dans son approche esthétique, Mandrake emprunte régulièrement à Gene Colan, ses traits figurant le mouvement et les ténèbres. Il ne s'agit pas de plagiat, Mandrake ayant plutôt intégré cette technique dans sa propre approche, un peu simplifiée par rapport à celle de Colan.

D'un côté Tom Mandrake propose des visuels à l'apparence adulte, avec un encrage à mi chemin entre une impression de spontanéité du fait de traits un peu lâches, et entre un des traits épais conférant une forme d'incertitude et d'ambigüité à chaque surface, chaque endroit, chaque personnage. Il réussit des décors tout aussi plausible : al chambre minable de Barry Chase, l'impressionnant bureau du notaire, la large rue arborée de banlieue où habitent les soeurs Moonglow, l'entrepôt obscur où Flyboy prend livraison d'un nouveau costume.

D'un autre côté, Mandrake a recours à des raccourcis graphiques qui sapent pour partie les qualités réelles de ses dessins. Comme beaucoup de ses confrères, il abuse des expédients lui permettant de s'économiser en ne dessinant pas les arrières plans. le summum est atteint dans l'épisode 6 : 9 pages de combat entre Flyboy et Triple Threat, avec une seule case comprenant un décor vaguement esquissé (pour un épisode de 22 pages). À plusieurs reprises, le lecteur constate également que Mandrake se contente de représentations stéréotypées et simplistes pour les différentes constructions (quelques traits pour délimiter un parallélépipède rectangle suffisent pour faire un immeuble). Ce travers nuit également à l'immersion.

Alors que la première séquence pourrait laisser craindre un récit dépressif vite bricolé à partir de clichés, Straczynski reste cohérent du début jusqu'à la fin en présentant un personnage pathétique, manquant de rectitude morale, échouant dans chacune de ses tentatives pour s'en sortir. Les individus avec lesquels il interagit échappent également à une partition entre bons et méchants, disposant tous de leurs propres motivations et propres objectifs dénués d'altruisme. JMS a même l'élégance de tout de suite lever le voile sur le destin de Thomas Winchester. Il inscrit donc son récit dans le registre du roman noir, où les individus se débattent avec les aspects les moins reluisants de la condition humaine, sans grand espoir d'un avenir meilleur.

À l'aune des comics de superhéros traditionnel, Stranczynski et Mandrake ont créé un récit adulte, cruel et bien noir, 5 étoiles. Toutefois certains raccourcis graphiques et facilités de scénario diminuent l'impact de ces qualités et nuisent à l'immersion pour un lecteur adulte, 4 étoiles comparé au Brat pack de Rick Veitch (également consacré aux sidekicks).
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Encore un grand coup pour Delcourt qui a édité en début d'année le premier tome de cette mini-série de l'immense J. Michael Straczynski, chronique sombre et désespérée sur la lente déchéance d'un faire-valoir désireux de profiter autant qu'il le peut des miettes de la gloire de son mentor tout en enquêtant sur sa disparition.

Malgré des dessins assez peu agréables, l'histoire est captivante et riche et fait passer l'ancien poisson-pilote de super-héros par tous les stades.

A suivre donc.
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critiques presse (5)
BulledEncre
20 mai 2015
Une série en deux tomes très intéressante qui explore un type de personnage très peu mis en avant habituellement.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Une histoire poignante dédiée à cet apprenti héros qui passe de la gloire au caniveau.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
ActuaBD
03 mars 2015
Un super-héros qui décède, son adjoint qui tente d’assurer la relève, mais qui sombre à son tour... "Sidekick" propulse ses personnages, mais également le lecteur, vers une descente aux enfers mêlant cynisme et chaos.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
27 février 2015
Une nouvelle série dont l'intérêt et la portée laissent dubitatif, marchant sur les traces de Watchmen et de Supergod sans en atteindre l’envergure ni la densité d’écriture.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
23 février 2015
Aucune subtilité dans l'écriture, le récit se contente d'insister lourdement sur la poisse dans laquelle se retrouve le jeune héros et rien ne lui est épargné ! Toutefois je trouve aussi que Straczynski ne touche que du bout des doigts cette idée du Sidekick, de son mentor, de l'image qu'ils laissent derrière eux, on est nettement dans la retenue tout du long...
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le truc qui craint quand on est moi...enfin, un des trucs...c'est que la façon de fonctionner de mon métabolisme fait que je dois boire cinq fois plus que n'importe qui avant que ça ait un effet sur mon cerveau. Mais je ne sais pas si ça prend aussi longtemps pour affecter le reste de mon corps. Alors je me demande si je m'empoisonne à l'alcool simplement pour engourdir mon cerveau.
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On a essayé de faire comprendre la vérité au monde, mais quand le monde vous traite de tueurs et de criminels suffisamment longtemps, vous décidez que c'est ce que vous pouvez devenir. Si vous devez en payer le prix, autant vivre cette vie, non ?
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Le type se fait appeler Red Cowl parce qu'il porte une cagoule rouge, et le symbole sur sa poitrine est son visage portant une cagoule rouge. Soyons réalistes, ce type a l'imagination d'une touffe de paille de fer.
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Beaucoup de choses sont possibles. Certaines choses sont probables. Très peu de choses sont plausibles. Les seules choses qui soient vraies sont celles qui sont déjà arrivées, et du point de vue de la physique quantique, même elles ne comptent pas nécessairement.
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On dit que chaque voyage commence par un simple pas. La question est, est-ce vous qui faites le pas, ou est-ce le pas qui vous fait ?
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