Quand celle qui avec qui tu as partagé les bancs de l'école, et qui donc te connait bien, t'offre, entre autres, un roman dont le titre commence par le mot « ivresse », eh bien tu te poses des questions : essaierait-elle de me faire passer un message subliminal ? Surtout quand tu t'obstines à écorcher le titre, en faisant référence à ce livre qui, visiblement, s'intitulerait « l'ivresse des papillons »… Quoi qu'il en soit, une chose est sûre, cette histoire m'a grisée, exaltée, enivrée !
C'était mon premier «
Laure Manel » et, tout comme sa première cuite (enfin, quand j'emploie l'adjectif possessif « sa » – eh hop ! petite révision en cette deuxième semaine de la rentrée – je généralise, hein), ça ne s'oublie pas !
Pour ce cocktail entêtant, versez quatre couples d'amis dont vous aurez préalablement ôté les enfants dans une bâtisse majestueuse située dans un paysage à couper le souffle, ajoutez une nouvelle convive belle à croquer, célibataire de surcroît, mélangez bien, garnissez de contrariétés, de secrets et de non-dits et servez immédiatement.
L'autrice est une spécialiste et manie aussi bien le chaud que le froid, faisant passer ses personnages, et par la même occasion le lecteur, par différentes émotions. Les dialogues et les situations sont on ne peut plus réalistes, de telle sorte que l'on s'imagine facilement en vacances avec cette bande de potes qui, le temps de la lecture, deviennent les nôtres aussi. le programme est d'ailleurs bien chargé, et si congés riment avec farniente, nos héros du quotidien ne sont pas près de chômer, enchaînant moments de convivialité, conversations, échanges de vue et prises de bec, passant du fou rire aux larmes.
Quant aux conversations animées ou conciliabules, nombreux sont les thèmes abordés : la maternité, la parentalité, la vie de couple, le célibat, la crise de la quarantaine, la fidélité, la concupiscence, la trahison… et le pardon (?). Bref, la vie !
J'ai refermé ce livre avec un sentiment étrange au creux du ventre, comme si, les vacances arrivant à leur fin, le moment était venu de faire mes adieux à des personnes avec lesquelles je venais de me lier d'amitié. Parce que, somme toute, c'est de ça qu'il s'agit, d'amitié.
Merci @revesdelivres, mon amie !
NB : N'ayant pas de hamac à ma disposition, je me suis contentée d'un transat, avec moi confortablement installée dessus, mais ne t'enthousiasme pas trop à la vue de ce petit bout de peau, ô toi qui m'envoie des MP qui n'ont absolument rien à voir avec la lecture (c'est fou quand même ce qu'un livre peut en exciter plus d'un(e)) car je peux aussi être une peau de vache – c'est rare mais…
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