Alix Senator, tome 8 : La cité des poisons

Nous suivons Alix, Titus, Camma et Enak, qui a beaucoup de mal à se remettre de la mort de son fils, dans le désert, au royaume des Nabatéens dans un but diplomatique.
Entre propositions, contre-propositions, trahisons et rivalité, c'est un programme chargé pour le sénateur mais, malheureusement, l'intensité de ces pourparlers est profondément allégée par la part de narration importante prise par les émois un peu ridicules et insipides de Titus qui en devient presque aussi insupportable que Kephren l'était.
Je retiendrai surtout de ce tome la splendeur du désert et de Pétra. Si je n'aime pas trop le traitement physique apporté aux personnages, je reconnais une bonne maitrise des paysages et des décors à Demarez.

Dans la même lignée que les autres Alix Senator, ce nouveau cycle ne relève pas à mes yeux la qualité de la série.
La lecture reste facile et distrayante mais avec un manque flagrant de profondeur. Tout est traité superficiellement. Que ce soit le jeu de pouvoir pour le trône, le rôle d'Alix, l'amourette de son fils, le deuil de Khephren... Pourtant les idées sont bonnes. L'action tombe à plat, les retournements de situation et le suspense absents... du coup ce n'est que décevant, parfois même un peu ridicule. On a envie de lever les yeux au ciel à chaque page parce que rien ne semble juste.
Les personnages ne sont pas mieux traités. Alix est passif au possible, on se demande même si il sert à quelque chose. Titus est naïf et benêt. Aucune psychologie est faite alors que là aussi il y a matière.
En fait il n'y a pas grand-chose que j'ai apprécié dans ce tome sans que ça soit illisible. C'est vrai que je ne suis pas une lectrice de la série mère.
Les dessins ont leur charme, respectant le style de la série mère tout en ayant une touche de modernité.