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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Issu d'une famille Arménienne immigrée en France , Agop décide de répondre à l'appel de Staline et part en Arménie pour préparer le retour au pays de toute la famille. Mais le rêve devient très vite un cauchemar. le retour s'avère quasi impossible, Agop et tous les migrants se retrouvent prisonniers de l'URSS de Staline, d'un système totalement fou et meurtrier. En France la vie continue avec Haïgaz et sa femme Araxie qui rêve de retrouver sa petite soeur Haîganouch dont elle a été séparée en Turquie, et la femme et enfants d'Agop. le roman se déroule sur 3 plans, la France, l'URSS d'Agop et l'URSS de la petite soeur Haïganouch. Un roman captivant grâce auquel on prend conscience de la dureté des régimes totalitaires et de la folie du système mis en place par Staline. La peur, l'arbitraire, la méfiance, la violence, le meurtre personne n'est à l'abri.
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Quelle tragédie que ce peuple arménien endure. Et après ce génocide certains se retrouvent prisonniers des soviétiques avec leur système de terreur. On retrouve l oiseau bleu, la poétesse séparée des siens , qui se cache et parle à la lune pour transmettre des pensées à sa soeur.
Ce livre magnifique nous arrache le coeur en nous faisant connaître ces déracinés qui maintiennent leur arménie dans leur tradition , chanson , cuisine, cérémonies.
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Autant le dire tout de suite, il vaut mieux avoir lu le tome 1 (l'oiseau bleu d'Erzeroum) car les personnages et leur quête ont un sens qu'on comprend mieux dans la chronologie.
Ce roman historique, qui commence en 1947, nous parle du sort de la diaspora arménienne en France et de ce désir de reconstruire l'Armenie lorsque Staline incite les exilés à revenir sur leurs terres...
On suit toujours l'épopée familiale des soeurs tertchounian, Araxie et Aiganouch.
Les familles se sont agrandies, Haigaz est marié à Araxie et Agop à Haiganouch (Assina).
Haiganouch (la vraie soeur d'Araxie)est exilée avec son fils Assadour en Sibérie et connaîtra le froid, la misère, les atrocités du régime stalinien
Agop, va partir en Arménie, à Erevan, et cette tête brûlée, plein d'espoir pour son peuple, va tomber de haut. La dictature de Staline trompe son monde, à coup de purges, de déportations, de déplacements des frontières... La peur d'être éliminé par le KGB créé une paranoia permanente.
Le climat est glacial et lourd, on louvoie avec les personnages entre la menace de mort système d'pour survivre.
A travers la vie de ces courageux Arméniens, inventifs, travailleurs et déterminés à vivre et ensemble, c'est une saga pleine de vie, de rebondissements, de pleurs et de rencontres salvatrices, qu'écrit Ian Manook (c'est l'histoire de sa famille). On traverse l'Europe et l'Urss, en bateau, en camion. Les soeurs se retrouveront elles ? Les contraintes, l'immensité du territoire les sépareront elles définitivement ?
Il y a dans ce livre, le chant d'Aiganouch, aveugle ( devenue , en Sibérie, la Doudorova), concertiste passionnée de Liszt, qui voyagera, en concert, par la poésie, par le jazz manouche de Zazou, le camarade d'Agop... Un leitmotiv musical qui entretient l'espoir quand tout semble perdu, et qui fait le lien entre les destins tumultueux, tragiques, comiques et surprenant de toute cette "smala".
Ce roman est un vrai coup de coeur car il permet de comprendre ce peuple arménien dans sa diversité, ses origines, sa culture et plus largement ce qu'est l'exil, la solidarité d'une communauté. Oh, certes, on est secoués par la violence de la dictature'stalinienne. C'est très bien écrit, avec du rythme, de courts chapitres, alors c'est un roman noir, mais j'ai passé un très bon moment de lecture et de voyages et je garde en tête ce chant d'Aiganouch, le regard vers le ciel...
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2 ans que j'attendais la suite de « l'oiseau bleu d'Ezreroum »avec impatience et une certaine crainte!! Les suites sont rarement à la hauteur du 1er tome. le début était un peu poussif car il était nécessaire de rappeler qui était qui, ainsi que la situation en France dans l'immédiate après guerre. La séparation du monde en 2, les jeux et enjeux politiques, l'Arménie fait partie de l'union soviétique qui veut bien, dans sa grande générosité, accueillir au sein de son union les arméniens exilés partout en Europe.
Agop, le mari d'Haiganouch décide de tenter sa chance et de partir en éclaireur, tâter le terrain et faciliter le retour des autres si le futur paraît possible la bas.
Bien sûr, chacun découvrira ce que lui même vivra, la réalité derrière les promesses, la vraie vie dans une Arménie qui n'est pas la leur, les promesses non tenues ou pire, les trahisons et les délateurs! L'union soviétique à son pire moment.
Passionnant absolument, d'autant plus que nous nous approchons des années 60 et que certains personnages politiques bien connus de tous font leur apparition.
Le tout émaillé de détails précieux sur la vie des arméniens en France, leur culture, leur cuisine, leur exubérance bon enfant et leur façon de s'adapter.
Un vrai régal à la hauteur des attentes!
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Cet auteur est un écrivain que j'affectionne particulièrement. Après l'oiseau bleu d'Erzeroum, j'ai retrouvé avec passion l'histoire de sa famille. le courage, l'entraide et la générosité sont les valeurs de ses grands-parents. Ils ont à coeur de les transmettre à leurs enfants.
Ce roman est sombre et poétique. Il se lit avec effroi et délectation. Il informe sur les horreurs staliniennes et les bassesses de Mitterand tout en nous plongeant dans la gastronomie arménienne et la résilience lumineuse des populations soviétiques malmenées par les décisions de leurs leaders. Une lecture essentielle car elle apporte connaissances et bonheur.

L'histoire :
Comme des milliers d'Arméniens, Agop, répondant à l'appel de Staline, du Parti Communiste français et des principales organisations arméniennes de France, quittent sa famille et embarquent en 1947 à bord du Rossia dans le port de Marseille. Mais au bout du voyage, c'est l'enfer soviétique qu'il découvre et non la terre promise.

Sur les bords du lac Baïkal, Haïganouch, une poétesse aveugle, séparée de sa soeur lors du génocide de 1915, aujourd'hui traquée par la police politique, affronte elle aussi les tourments de l'Histoire.

Des camps de travail d'Erevan aux goulags d'Iakoutsk, leurs routes se croiseront plus d'une fois, au fil d'une odyssée où la peur rencontre l'espoir, le courage et l'entraide. Agop et Haïganouch par viendront-ils à vaincre, une fois de plus, les ennemis de la liberté, pour s'enfuir et retrouver ceux qu'ils aiment ?
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« le chant d'Haïganouch » est le second volume qui prolonge de 1947 à 1960 la saga familiale de Ian Manook. Il fait suite à « L'oiseau bleu Erzeroum ».
Nous y retrouvons Araxie et Assina qui, pour quitter son pays et suivre son esclave Araxie en France, avait pris l'identité d'Haïganouch, petite soeur d'Araxie devenue aveugle à la suite d'un coup de sabre lors de l'épuration ethnique puis donnée à un derviche. Sont également présents Haïgaz et Agop nos deux jeunes fédaïs qui eux aussi ont débarqué en France.
La vie en France n'est pas facile pour la communauté Arménienne qui arrive sans rien , mais ils sont tous de courageux travailleurs ou l'espoir et l'entraide sont leur ciment. Araxie et Assina/Haïganouch vont fonder une famille que nous verrons grandir .
Pour la véritable Haïganouch que nous retrouvons en URSS, la situation n'est pas la même, il lui faut survivre dans ce pays sous le régime de la terreur où elle n'est qu'une déportée. C'est le destin de cette femme qui occupe la plus grande partie de cet opus alors que de leur côté Haïgaz et Agop mettent secrètement tout en oeuvre pour la retrouver. Et là, l'auteur joue avec les nerfs de ses lecteurs en créant les nombreuses occasions manquées d'un dénouement heureux.
Dans ce second volume, tout aussi pédagogique que le premier, on apprend beaucoup sur les « exactions » du régime totalitaire russe d'après-guerre, sur la terreur que fait régner Staline, sur la complicité du gouvernement français qui, en 1947, envoie en Russie par bateaux entiers les ressortissants arméniens volontaires, leur promettant une vie meilleure dans la nouvelle Arménie et les abandonnent à leur sort. Ils se retrouvent en fait privés de leurs passeports et papiers officiels, parqués dans des camps avant d'être envoyés dans les goulags ou en Sibérie sous de fausses accusations afin de remplacer la main d'oeuvre russe décimée durant la guerre.
Ian Manook nous livre donc encore ici une page bien sombre de l'histoire russe, mais là sans véritable surprise, par contre nous découvrons avec sidération l'action de certains jeunes politiciens français de l'époque, aux dents longues et sans scrupules, qui occultent les conséquences de leurs compromissions avec le régime russe et marchent sur des cadavres sans pour autant mettre en péril leur carrière politique. Comme quoi, tous les chemins, même les plus abjectes, mènent à la Présidence. L'histoire a la mémoire courte et sait, quand il le faut, déchirer quelques pages dérangeantes de son grand livre.
Ces deux volumes de Ian Mannook, très documentés, racontant l'histoire de sa famille et de ses amis dans le contexte historique de l'époque est d'un grand enseignement pour qui a un minimum de curiosité. L'histoire du génocide arménien, de la Russie de Staline et de la France d'après-guerre se déroule sous nos yeux dans une approche très simple et pédagogique.
Une saga d'actualité édifiante, à lire en cette période où l'on parle beaucoup des « Fusillés de l'affiche rouge du groupe Manouchian »
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Amis lecteurs, amies lectrices, souvenez-vous de L'Oiseau bleu d'Erzeroum, et plus exactement du billet de notre chroniqueur Philippe Smans.

Avec le chant d'Haïganouch, Ian Manook signe ici la suite de cette fresque familiale bouleversante, une saga historique tumultueuse, hymne à la résistance et à la mémoire d'un peuple et qui retrace le destin de la diaspora arménienne en France et en Russie de 1947 à 1965.

On leur avait promis une terre qu'ils ne quitteraient plus. Et c'est à un nouvel exil qu'ils sont contraints…

Ils en rêvaient : reconstruire leur pays et leur histoire.

Être l'enfant d'une diaspora, c'est devenir un nomade culturel, même si le nomadisme n'est au fait qu'une technique de survie en milieu hostile…

Quelques personnages :

Le couple Haïgaz et Araxie.

Le couple Agop et Haïganouch ( celle-ci s'appelait en réalité Assina mais a emprunté ,en sa mémoire, ce prénom qui est celui de la soeur d'Araxie, enlevée et déportée lors du génocide arménien ).

*

Meudon, 1947.

Araxie est triste. C'est sa première anxiété depuis longtemps. Depuis la mort de sa mère du côté d'Erzeroum, les massacres lors de sa déportation vers le désert de Deir-ez-Zor, et son esclavage à Alep. Plus de trente ans déjà qu'elle enterre tout ça sous le bonheur tranquille de la famille qu'elle a construite. Et voilà qu'un pan s'effrite. Pourquoi son Agop, son ami du temps de sa fuite d'Arménie, pourquoi cède-t-il aux sirènes des Soviétiques, lui qui les haïssait tant ? En effet, comme des milliers d'Arméniens, Agop, répondant à l'appel de Staline, du Parti Communiste français et des principales organisations arméniennes de France, quitte sa famille et embarque en 1947 à bord du Rossia dans le port de Marseille.

« Les hommes ne comprennent rien à la paix, ils préfèrent mourir pour des histoires de revanche ».

*

Erevan, Arménie soviétique.

Agop s'est senti trahi tout au long du périple. Ce train, ces wagons à bestiaux bricolés de rudimentaires banquettes en bois, les parois percées d'ouvertures pas plus larges que des meurtrières. Des plaines de Géorgie jusqu'à la frontière turque que le convoi a frôlée, hérissée partout de miradors, jusqu'aux plateaux caillouteux d'Arménie…

Mais au bout du voyage, c'est l'enfer soviétique qu'il découvre et il se retrouve successivement dans un camp de travail à Erevan et au goulag à Iakoutsk pendant plus d'une dizaine d'années.

*

Les idées sont toujours généreuses mais ne sont que des promesses qui enivrent ceux qui veulent y croire. Et puis la réalité finit toujours par rattraper l'utopie des idéalistes.

L'homme devient un outil du monde nouveau, et un soldat des guerres qui vont avec. Les uns comme les autres nous envoient mourir pour eux dans la grande lutte finale…

*

Pendant ce temps, sur les bords du lac Baïkal, Haïganouch, une poétesse aveugle, séparée de sa soeur lors du génocide de 1915, aujourd'hui traquée par la police politique russe, affronte elle aussi les tourments de l'Histoire.

*

– « La peur. Toujours la peur, comme tout le monde, parce que la peur et uniquement la peur tient ce pays ».

Gorgiev s'arrête soudain, et fixe quelque chose sur la route en lacets, loin derrière Agop qui se retourne pour suivre son regard. Ils sont deux, debout devant leur voiture, dans un virage qui surplombe l'ample plaine… des jumelles vissées aux yeux. Mais les deux hommes ne regardent ni la plaine ni l'Ararat. Ils les regardent eux. Agop et Gorgiev, sans même se cacher.

*

Moscou, 1954.

– « Tout le pays est comme ça,… à prendre des risques pour essayer de vivre malgré tout ».

*

Une magnifique odyssée où la peur rencontre l'espoir, le courage et l'entraide.

Inoubliable !
Lien : https://lesplaisirsdemarcpag..
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Quand Agop laisse les siens derrière lui c'est en nourrissant le rêve d'une vie meilleure sur la terre natale. D'ailleurs il n'est pas le seul, des milliers d'arméniens de France ont embarqué en 1947 à bord du Rossia. À peine monté, Agop sent que la situation sent le roussi. Et dès l'arrivée à Erevan, c'est le désenchantement total. Agop comprend qu'il se retrouve pris au piège,  prisonnier. La promesse n'était que du vent pour les attirer. Commence alors la survie dans les camps de travail d'Erevan et les goulags russes. Agop croise le chemin de Zazou, d'Haïganouch et de bien d'autres encore. Les destins se lient dans des cirsonstances horribles mais chacun garde l'espoir de s'en sortir un jour. 
L'espoir se mêle souvent au désespoir mais la rage de survivre et de vivre d'Agop le tiennne en vie car il veut revoir les siens coûte que coûte. 
Je n'ai pas lu le premier roman. Mais je pense qu'on peut les lire indépendamment. 
Un roman qui met en lumière à travers une fresque familiale au coeur de l'Histoire le courage d'hommes et de femmes qui ont été victimes de la machination orchestrée par Staline et soutenue par le Parti Communiste français et les principales organisations arméniennes de France. Ils ont été abandonnés à leur sort. 
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Après avoir dévoré l'oiseau bleu… on est pas déçus par cette suite qui raconte essentiellement cet épisode assez méconnu (que je ne connaissais quasi pas pour ma part) des réfugiés arméniens qui se sont retrouvés « prisonniers » en URSS. On suit aussi la vie des personnages auxquels on s'était attachés dans le premier volet… et comme dirait Agop « celui qui est pas d'accord, je le tue »
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C'est la suite de la fresque famille.
On retrouve les personnes au travers des âpres de l'Histoire avec un grand "H". Un autre drame récent et méconnu que les Arméniens ont vécu.
Agop continue à vouloir tuer tous le monde. Mais,...

















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