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Citations sur Ce que tient ta main droite t'appartient (57)

Le Coran devrait se vendre en version annotée, commentée, et être lu avec modération.
Ça éviterait bien des hécatombes.
Et, par précaution, il faudrait faire pareil avec l'Ancien Testament, la Torah et les Evangiles.
Les expurger de tout ce qui avait une raison d'être il y a trois mille ans, mais qui n'en a plus aujourd'hui, pour ne pas que les simples d'esprit s'en nourrissent et s'égarent.
En supprimer tous les messages de haine, d'incitation au nettoyage ethnique ou religieux, tous les encouragements à tuer ceux qui ne vous ressemblent pas. Ça économiserait des vies et du papier.
(p. 249-250)
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« Tu vois, mon frère, j'allais à l'usine, je pointais, je débauchais, je remplissais un caddie, on s'endormait devant le film et je recommençais. Je croyais que tout ça, c'était la vie, et puis un jour [notre fils] Adam est arrivé. [...]
C'est comme si j'avais mis des lunettes 3D. J'ai tout vu autrement. Les crédits juste pour me maintenir hors de l'eau, la carte scolaire qui ne lui laissait aucune chance de faire mieux que moi, les yeux rouges de Sarah le soir à cause des réflexions dans l'escalier et surtout tous les copains de l'usine qui laissaient tomber le syndicat pour rejoindre Marine. Chaque fois, c'était une gifle que je prenais en silence. Alors, j'ai fait comme mes parents, j'ai commencé à penser qu'il n'y avait pas d'avenir pour mon enfant dans mon pays et j'ai cherché ailleurs. »
(p. 166)
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Akim pouvait maintenant s'attaquer à son cerveau.
...
En petites foulées, il plantait ses pailles et défaisait tout ce que sa mère et les siens avaient patiemment essayé de faire de lui.
" C'était écrit, Aurélien, tu étais fait pour nous rejoindre, depuis toujours..."
Il lui laissait à peine répondre de la tête.
...
Et Aurélien avait rejoint la Syrie.
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" Dieu est lâche, dit le prêtre. Ce matin, devant le corps méconnaissable de Charlotte et de son enfant, devant votre désespoir de parents, devant l'inconsolable chagrin de Karim et la honte de celle qui pleure un fils assassin, pour la première fois, je n'ai aucune envie de le défendre..."
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L'Etat islamique n'est pas regardant sur la qualité, il accepte les faibles, les dérangés, les schizophrènes, les dépressifs, à condition qu'ils se soumettent, sinon rien n'est perdu, il s'en sert de cibles vivantes à l'entraînement ou les attache au volant de camions bourrés d'explosif, lancés contre l'ennemi, l'accélérateur et le volant bloqués.
(p. 262)
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Pendant toutes ces années, de son poste d'observation privilégié, à l'abri des regards dans sa salle de montage, il a vu lentement les choses se dégrader, assisté à tous les compromis, toutes les lâchetés, tous les non-dits.
Les journalistes devaient toujours faire plus court, plus rythmé, plus concernant, plus première partie de soirée, toujours penser à l'audience, à sa courbe, à la 'responsable des achats' l'ex trop vulgaire 'ménagère de moins de cinquante ans', mètre étalon de toutes les directions de programmes.
Il en avait vu des reporters baisser leur pantalon pour lui plaire, contraints et forcés par les responsables de grands magazines d'information, toujours prompts à justifier le sacrifice du fond au formatage et à la forme.
[...]
La faute aux écoles de commerce et aux fringants trentenaires en costumes The Kooples, tous issus des études ou du marketing, qui, sans complexe, avaient remplacé les journalistes aux postes clefs.
La faute à la marchandisation du droit d'émettre et à toutes ces chaînes qu'on avait laissées se multiplier pour les intérêts de quelques uns, sans qu'elles aient ni de véritable projet ni de véritable budget, et qui toutes avaient irréversiblement tiré la production et la profession vers le bas.
(p. 206-207)
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C'est le propre des bourreaux d'inventer des douleurs qui dépassent l'imagination. Ils peuvent ainsi assassiner les mains libres.
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« Tu sais où on va ? demande K.
- A Mari, une ancienne cité mésopotamienne à dix kilomètres de l'Irak.
- C'est là qu'ils [les soldats de Daech] s'entraînent ? »
« Oui, détruire un site archéologique, c'est un crime contre l'humanité. Enfin, pour eux [les Occidentaux], pas pour nous, ajoute-t-il aussitôt, alors on est tranquilles, personne ne bombarde. C'est comme une capote, ça nous protège. »
(p. 232)
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- Tu ne m'as toujours pas expliqué ce qui attire les gosses d'ici là-bas ?
[...]
- Des trucs tellement loin de nos valeurs qu'on a du mal à imaginer quoi. Ça arrive à chaque génération. Les jeunes communistes rejoignaient l'Union soviétique pour vivre dans une société sans classes, les hippies partaient à Katmandou en rêvant d'un monde sans violence... Eh bien, pour tous ces types d'aujourd'hui, l'aventure ce n'est plus de faire Paris-Dakar mais Paris-Raqqa.
[...]
- Ne plaisante pas avec ça, dit-elle.
- Je ne plaisante pas. Sais-tu qu'il y a une liste d'attente pour les candidats au suicide en Syrie ?
(p. 18-19)
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La guerre fabrique des lâches ou des héros, et ceux qui la gagnent à la fin n'ont pas toujours les mains plus propres que ceux qui la perdent, mais la victoire absout leurs crimes et les transforme en actes de courage.
(p. 258)
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