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sur 198 notes
Le Conseiller constitue le premier volet d'une grande fresque historique relatant le règne des Tudors. Dans ce premier volet, nous découvrons l'ascension sociale de Cromwell, simple fils de forgeron aux plus hautes fonctions du royaume et son "amitié" avec le monarque, Henri VIII qui est en conflit avec la papauté afin de divorcer de son épouse légitime Catherine et épouser sa concubine, Anne Boleyn.


Ce livre est un pavé historique. Je termine ce livre avec un sentiment mitigé....
J'ai suivi avec plaisir les différentes intrigues, les fausses amitiés, les connivences, les promesses, la montée de certains personnages à de hautes fonctions et la déchéance d'autres pour des raisons parfois futiles....le cadre sombre de cette époque avec les exécutions par bûcher des hérétiques, le conflit entre l'église et l'Angleterre, les guerres de pouvoir.... le livre est plutôt bien documenté et rend l'immersion du lecteur dans cette époque plutôt aisée. le tout n'est pas romancé à outrance et reste assez fidèle aux événements.


Par contre... j'ai eu un gros souci avec ce style d'écriture. Tout est relaté à la troisième personne au travers du regard de Cromwell. Cela donne la sensation par moment de lire le journal de celui-ci. C'est froid, distant, sans réel parti pris. Les faits sont relatés de manière distante comme si Cromwell ne désirait froisser personne. Les chapitres sont très longs et les événements s'enchaînent par moment comme des successions de faits mais au final, nous n'apprenons pas énormément de choses des visées de Cromwell. Il a pourtant eu un impact important et tout cela est mis au rebut. Dommage....


Indéniablement, un très bon roman historique mais un style lourd qui risque de rebuter les courageux.
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Je n'aurais sûrement pas lu cet ambitieux roman de plus de 800 pages s'il ne m'avait pas été prêté par une amie. Et je l'en remercie car j'ai découvert une écrivaine dotée d'un vrai talent de conteuse. Elle nous raconte l'histoire de Thomas Cromwell (1485-1540) qui bouleversa à jamais l'histoire de l'Angleterre. le conseiller s'ouvre en 1500 et se referme trente-cinq années plus tard durant lesquelles nous aurons assisté à sa lente ascension. La suite nous sera contée dans deux autres tomes, le pouvoir et La disgrâce, qui sortiront respectivement en 2014 et 2015.

Thomas Cromwell connut une carrière d'abord aventureuse. Pour échapper à un père forgeron alcoolique qui le battait, il s'embarque à 15 ans vers la France pour aller guerroyer en Italie puis s'initie à la finance dans une banque florentine. Il revient en Angleterre en tant qu'avocat et entre au service du cardinal Thomas Wolsey, l'homme qui sans en avoir la couronne dirige l'Angleterre. Élu au Parlement dès 1523, Cromwell échappe à la disgrâce de Wolsey grâce à son intelligence et son sens de la politique. Nommé au Conseil du roi, il est au coeur du pouvoir puisqu'il connaît les affaires de Rome et celles de l'Église d'Angleterre, à l'heure où Henri VIII mène sa politique de rupture. Outre le divorce d'avec Catherine d'Aragon, qui devrait affermir la jeune dynastie des Tudors (Catherine n'a pas d'enfant mâle) par son mariage avec Anne Boleyn, Henri veut aussi mettre la main sur le considérable pouvoir temporel et spirituel de l'Église. Les monastères en sont l'enjeu à cause de leur poids économique. Thomas devient le principal théoricien de l'anglicanisme et d'une pratique "impériale" du pouvoir dont il assure la mise en oeuvre. En 1535, quand s'achève ce premier tome, il a fait d'Henri VIII le chef de l'Église d'Angleterre et a vu disparaître ses principaux adversaires, dont le grand humaniste Thomas More. Il est alors au plus haut sommet de l'Etat.

Bon, d'accord, me direz-vous voilà sans doute un intéressant roman historique.
Pas du tout ! C'est beaucoup mieux qu'intéressant ! C'est captivant. Historique, la saga de Hilary Mantel l'est d'autant plus que l'auteure est devenue la seule femme à avoir remporté deux fois le Booker Prize, Goncourt du Commonwealth. Alors, pourquoi un tel engouement pour une histoire de roi et de reines dans l'Angleterre postmédiévale ? D'abord le roman est superbement écrit, ensuite il est passionnant. de plus, Dans l'Ombre des Tudors n'est pas un roman historique ordinaire. Ecrit au présent , on pénètre à l'intérieur des pensées de Thomas Cromwell, et c'est toute la force de ce récit. Incroyablement fouillé et moderne, il est fait presque uniquement de dialogues. L'écriture est rapide, nerveuse. Les personnages sont remarquablement mis en scène – le portrait de Thomas Cromwell est subtil, complexe et on le découvre plus humain qu'on ne pouvait l'imaginer. 
C'est une épopée formidable : le souffle de l'Histoire, la reconstitution d'une époque marquée par un fanatisme religieux et une humanité naissante, des débats et critiques politiques qui trouvent de échos dans l'actualité du XXIe siècle, des rebondissements et des intrigues à foison.
 Ce roman est pourtant tout sauf facile, du moins au début, il faut s'habituer au style particulier de l'auteur, mais il vaut vraiment la peine d'être lu. Intelligent et foisonnant ! Passionnant ! Et dire qu'il va falloir attendre un an pour lire le second tome de cette trilogie !
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Thomas Cromwell, s'il est l'un des hommes politiques les plus importants d'Angleterre pour avoir mis en place la réforme anglicane au XVIe siècle, n'est pas forcément très connu dans le détail en France.
La trilogie d'Hilary Mantel, « le conseiller », répare cette injustice en narrant la vie de cet homme illustre, à l'origine fils de forgeron, régulièrement battu par celui-ci au point de s'enfuir à 15 ans pour l'Europe, revenu en Angleterre quelques années plus tard. Employé par le cardinal Wolsey, auquel il restera d'une fidélité exemplaire même après la disgrâce de ce dernier, il est remarqué par Henri VIII qui le charge de réussir à obtenir du pape son divorce d'avec Catherine d'Aragon, incapable de lui donner un héritier mâle, afin d'épouser Anne Boleyn…

« le conseiller » n'est cependant pas une biographie, mais un roman historique, ce qui permet à l'auteur de romancer les zones d'ombre liées à ce personnage de la manière la plus crédible qui soit. L'histoire est racontée du point de vue de Thomas Cromwell et l'on a accès ainsi à ses pensées (politiques, religieuses et stratégiques, qui lui ont permis d'avoir cette carrière exceptionnelle) et sentiments au sujet de la vie à la Cour et des personnages célèbres (Henri VIII, Anne Boleyn, sa soeur Mary Carey, Jane Seymour…) qui l'animent. La vie là-bas n'était pas de tout repos (comme dans toute Cour, de toute façon) !

Le résultat est un roman captivant, passionnant, flamboyant, ce qui n'était pas une mince affaire quand on sait que l'ouvrage fait plus de 700 pages. le grand talent de conteuse et d'historienne d'Hilary Mantel lui a ainsi fait réussir un ouvrage qui apprend beaucoup de choses sur les moeurs, les modes de vie et de pensée de la cour d'Angleterre, sans aucun temps mort. Elle a également réussi à donner de l'épaisseur à tous ses personnages, leur (re)donnant, pendant la durée du roman, souffle et vie. Je me suis surprise à m'attacher à Thomas Cromwell, homme secret, complexe, mais qui n'oublie pas ses origines humbles (la noblesse ne manque de toute manière pas de les lui rappeler), et, dans un autre registre, à Jane Seymour, jeune femme discrète, voire effacée, et réfléchie.

Je vous recommande donc vivement la lecture du premier tome de cette trilogie !
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Un pavé de plus de 800 pages qui relate le règne des Tudor et surtout la lente ascension de celui qui deviendra le conseiller de Henri VIII ,Thomas Cromwell , fils de forgeron .Henri VIII qui voudrait divorcer de sa femme Catherine d'Aragon pour épouser Anne Boleyn qui se refuse à lui .Et c'est Cromwell qui va réussir ce tour de force et devenir l'éminence grise du roi .Cromwell est tenace et endurant aux fantastiques talents de politicien avec une vision d'ensemble et le sens du détail .
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J'ai d'abord acheté « le miroir et la lumière » sans savoir qu'il s'agissait du troisième tome d'une trilogie, attirée par la période historique dans laquelle est ancré le roman : la naissance de l'anglicanisme. Je me suis donc empressée de faire l'acquisition des deux 1ers tomes et me voici plongée dans les méandres de la politique anglaise du XVIème siècle pour mon plus grand bonheur.
« le conseiller » est l'obscur et secret Thomas Cromwell. Après sa fuite à l'adolescence de la demeure familiale pour échapper aux coups de son ivrogne de père forgeron, on retrouve Thomas quelques vingt ans plus tard aux côtés du Cardinal Wolsey, son mentor.
Celui-ci s'oppose au roi Henri VIII qui veut faire annuler son mariage avec Catherine d'Aragon et ainsi épouser Anne Boleyn. Il est possédé par cette femme mais aussi espère enfin un fils de cette nouvelle union.
Cromwell malgré l'opprobre qui souille son maître continue à lui être fidèle au risque d'y sacrifier sa propre carrière.
Les pourparlers avec la papauté n'en finissent pas de s'éterniser et Cromwell tirera son épingle de ce jeu en adoptant la carte Boleyn entrainant la rupture de l'Angleterre avec la papauté.
Ce premier tome s'achève avec l'acte de suprématie qui fait du roi, le chef de l'église d'Angleterre et par l'exécution des opposants les plus farouches l'archevêque Fisher et l'ex lord-chancelier Thomas More.

L'entrée dans ce roman, car s'en est un, est assez difficile. Pourtant, une fois passé l'obstacle de la multitude de personnages à mémoriser, une fois dépassée la barrière que constitue le choix d'un point de vue interne à la 3ème personne qui nous perd un peu dans les pensées ou les répliques de Cromwell, le récit est réellement passionnant. On y redécouvre non seulement les phases essentielles de cette période cruciale de l'histoire anglaise, on y découvre les embuches, intrigues, complots, trahisons, manoeuvres des membres de la cour avec à sa tête Anne Boleyn, des membres du clergé qu'ils soient papistes ou réformés, des ambassadeurs des puissances européennes, mais aussi ici ou là, car ce n'est pas le fond du récit, les difficultés de la vie quotidienne d'un sujet lamba du roi.

J'ai aimé découvrir Thomas Cromwell tel que le dépeint Hilary Mantel. Elle avoue elle-même avoir du « broder » autour de ce personnage dont des pans entiers de la vie restent un mystère. Elle en fait un bourreau de travail, un homme de talent, de diplomatie mais aussi de duplicité, animé des meilleures intentions pour l'Angleterre mais qui n'oublie pas non plus de prendre sa revanche sur ceux qui, à un moment, ont humilié Wolsey ou lui-même… Cet homme est brillant, calculateur, profondément humain, capable d'une très grande mauvaise foi pour parvenir à ses fins, plein d'humour… Oui, tout cela à la fois. Les pensées secrètes de Thomas Cromwell confrontées à ses propos « officiels » lors de situations délicates, face à des personnages retors, sont souvent jubilatoires.

J'ai à peine terminé ce volume que je me suis jetée avec avidité et jubilation sur le second.

PS : J'ai découvert avec stupéfaction que l'humaniste et philanthrope St Thomas More n'avait pas hésité à torturer de sa main ceux qu'il soupçonnait d'hérésie...
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Nous sommes en Angleterre en 1520 et le roi Henri VIII a le feu aux fesses (pour ne pas dire autre part). Il brûle pour la belle Anne Boleyn qu'il culbuterait bien sur son royal lit. Pas de chance, la belle joue les vertueuses et refuse de se laisser séduire tant que le monarque n'aura pas divorcé de son actuelle épouse, la plantureuse et caractérielle Catherine d'Aragon. Mais le pape, ce vieux ronchon, refuse de valider le divorce et les conseillers de roi Henri désespèrent de trouver une solution pour apaiser les appétits charnels de leur suzerain et donner, par la même occasion, un héritier à la couronne.

Or voici que surgit de l'ombre un homme aussi curieux qu'imposant : Thomas Cromwell, ancien homme de confiance du cardinal Wosley, tombé en disgrâce pour n'être pas parvenu à faire pression sur le pape. Etrange personnage que ce Cromwell… On le dit venu de la fange, fils de forgeron, ancien marin, ancien mercenaire, ancien comptable, homme de ressources assurément, à la tête bien faite et aux énormes pognes d'assassin. Par la grâce d'une intelligence aigüe et d'une volonté de fer, il saura s'élever au sein de la Cour des Tudors, véritable panier à crabes, jusqu'au sommet de l'Etat.

J'ai commencé ce roman sur un malentendu. J'étais persuadée de lire un roman sur Oliver Cromwell, le lord Protecteur et principal investigateur de la Révolution anglaise. Ignare comme je suis en Histoire Anglaise, il m'a fallu plus de cent pages pour réaliser mon erreur (« Tiens, c'est curieux, c'était pas un siècle plus tard la révolution ? Il aurait eu quel âge ? Euh… cent soixante-dix ans ? ») Mais le temps que je revienne sur terre, j'étais déjà bien accrochée et je m'étais prise d'intérêt pour ce dense et ambitieux roman historique.

Il faut reconnaître cela à Hillary Mantel, elle ne prend pas ses lecteurs pour des crétins. « A l'ombre des Tudors » est un livre qui se mérite : il faut se concentrer pour suivre et démêler en compagnie du subtil Cromwell cet imbroglio de querelles, trahisons, alliances, et complots. La reconstitution de l'époque est fascinante et, malgré un style un peu difficile d'accès au premier abord, quoique fort beau, on ne peut qu'être captivée par cette vaste fresque historique, pleine de vie et de violence. Les portraits des hommes qui la traversent sont finement esquissés, en particulier ceux d'Henri VIII, monarque versatile obsédé par le désir d'être aimé de tous, et de Thomas More, son redoutable chancelier et principal adversaire de Cromwell à la langue dangereusement bien pendue. le protagoniste principal, quant à lui, s'avère charismatique et intriguant sous ses dehors de brute calculatrice au point que l'on se prend à redouter la terrible fin qui l'attendra d'ici quelques années. Je finis donc ce premier tome très satisfaite et ne tarderait pas à mettre la main sur la suite, même si ma curiosité est surtout éveillée par le roman écrit par Mantel sur la Révolution française dont le premier volume sortira en France la semaine prochaine.
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Il est d'excellents livres auxquels on adhère pas... Celui-ci en est un. Objectivement, il est très bon : retraçant l'histoire du règne de d'Henri VIII d'Angleterre, du point de vue de son conseiller Thomas Cromwell, il repose apparemment sur un travail historique très fouillé, et propose une vision originale d'une époque très romancée outre Manche. L'écriture est travaillée, très particulière, à la troisième personne et très descriptive, mais adoptant toujours le point de vue de Thomas Cromwell, acteur de l'intrigue, mais surtout témoin d'une Cour d'Angleterre dont ses humbles origines le font se sentir étranger.

Et pourtant, j'ai eu du mal à finir ce volume : l'écriture est assez froide, je n'ai pas compris le ressort des personnages. On devine que Thomas Cromwell a des sympathies pour la Réforme, mais il ne les exprime pas. Il est loyal au roi, le protège et le console, mais ne l'estime pas. Il semble détester Anne Boleyn, mais la sert tout aussi bien que le roi... A l'exception d'un passage, où il défend une idée de la démocratie parlementaire, il ne défend pas d'opinions, même dans l'intimité, et ses sentiments restent presque aussi mystérieux que son passé. Il m'a peut-être manqué une meilleure connaissance de cette période, qui m'aurait permis de mettre de la chair et des passions sur ce récit ?
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Une chose est sûre, cette trilogie dépoussière bien comme il faut l'époque des Tudors grâce au point de vue plein d'humour de Thomas Cromwell, l'homme ambitieux qui parvint à se hisser dans l'ombre du roi Henry VIII. le sujet est vaste, intéressant, mais extrêmement copieux, il faut l'avouer. Et c'est peut-être ce qui a fait que j'ai lu ce premier tome lentement mais sûrement. Hilary Mantel ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles, elle les immerge complètement dans son récit, les inondant d'un flot de références historiques pointues. La dame maîtrise son sujet, ce n'est pas le lecteur qui dira le contraire.

Je pense que c'est un roman qui ne se lit pas de la même façon selon notre degré de connaissances en rapport avec cette époque. Ceux qui en sont friands pourront saisir toutes les subtilités politiques, les autres se contenteront de se laisser séduire par le point de vue Cromwell, ce qui n'est pas désagréable non plus. Je me situe entre les deux puisque je suivais la série Les Tudors avec assiduité, même si je pense qu'il faut en prendre et en laisser, c'est évident, pour pleinement apprécier la saveur que l'auteure a donnée à ses protagonistes.

Le style est surprenant et nécessite plusieurs pages de lecture pour qu'on se familiarise avec, car Hilary Mantel donne un côté théâtral à son récit en utilisant un « il » qui fait toujours référence à Thomas Cromwell, son héros attitré. Avec du recul, on se rend compte que le choix est judicieux étant donné qu'on ne perd rien des pensées truculentes du personnage, mais à la fois on gagne en perception puisque des mouvements d'une caméra, qui plonge presque à l'intérieur des autres protagonistes, nous permettent de pousser plus loin l'analyse que l'on peut faire d'eux. Je déplore peut-être qu'on ait l'impression de rester en huis-clos car les décors sont minimalistes et récurrents, mais c'est à l'échelle des complots et trahisons, dirons-nous, et cela nous permet de rester dans une dimension plus intimiste.

J'ai grandement apprécié que le ton soit frais et finalement très contemporain dans le traitement des rapports entre les personnages, je pense notamment à la relation très intéressante qui lie Cromwell au cardinal de Wolsey. En se focalisant sur Thomas Cromwell, Hilary Mantel confère une humanité certaine à son récit, c'est un outsider qui arrive peu à peu à s'immiscer dans les hautes sphères grâce à son intelligence. Si le récit est loin d'être larmoyant, la pudeur du personnage lorsqu'il évoque sa vie personnelle, son enfance ou la mort de sa femme, est touchante.

Un livre à lire, donc, pour le plaisir de revenir sur les trahisons à l'époque des Tudors en adoptant un point de vue frais concernant, du moins dans ce premier tome, l'affaire du divorce d'Henry VIII avec Catherine qui va conduire à un bouleversement des rapports entre la monarchie et la papauté.

PS : Chapeau bas au traducteur pour avoir su retranscrire la saveur du récit, ce qui n'était pas une mince affaire compte tenu de la particularité du point de vue.
Lien : http://truebloodaddict.net/2..
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J'ai été émerveillée par cette biographie qui retrace l'ascension de Thomas Cromwell, un fils de forgeron au passé obscur, devenu un puissant marchand, un banquier puis un avocat brillant, et enfin le conseiller du cardinal Wosley, le premier ministre d'Henry VIII. Dans ce premier tome, Hilary Mantel explore le moment de la chute du cardinal, celui où Anne Boleyn désire devenir reine et chasser Catherine d'Aragon, l'épouse du roi. Ambition, cynisme, cruauté, jeux de cours et folles passions se croisent dans ce livre avec brio sur fond de guerre de religion et d'obscurantisme. L'autrice réussit à nous faire rentrer dans la tête de l'un des personnages les plus mystérieux et les plus puissants du royaume. On regrettera la complexité parfois de la narration. On s'embrouille vite avec certains noms de pairs du royaume et les allers-retours dans la narration. Mais c'est un excellent roman. Je recommande.

Lien : https://cleoballatore.wordpr..
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Un roman passionnant qui nous permet de découvrir l'histoire du roi très célèbre Henry VIII sous un angle différent : celui de son conseiller le plus proche Thomas Cromwell.
Nous sommes en Angleterre en 1527 et Henry VIII, marié à Catherine d'Aragon, l'espagnole, n'a eu qu'une seule fille avec elle, Marie - première femme de l'histoire à être couronnée reine d'Angleterre et à diriger le pays en son propre nom. Mais en 1527, Henry n'envisageait pas une telle possibilité et ne songeait qu'à avoir un héritier mâle, d'où son désir d'annuler son mariage. Et la route est longue avant que le pape n'accepte cette décision!
C'est ainsi que Thomas Cromwell va petit à petit entrer en scène : ambitieux, réfléchi, calculateur et opportuniste, il sème ses pions afin d'arriver à ses fins.
C'est un roman très riche, foisonnant des détails sur le mode de vie de l'époque, les liens et animosités entre les différents clans navigant autour du roi mais aussi une biographie soignée de ce conseiller de l'ombre.
Malgré un rythme quelque fois un peu lent (les 960 pages ne couvrent QUE 5 ans!) et la multiplicité des Thomas/Marie/Anne et Richard, cette lecture est réellement passionnante.
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