Le soldat désaccordé

Très partagé sur ce roman qu'un ami libraire m'a prêté en lecture. A vrai dire, je m'y suis intéressé que par hasard, puisque je ne connais pas l'auteur et c'est mon ami qui m'a dit qu'il allait paraître bientôt (pour la rentrée). Ce qui m'a intrigué c'était le parallèle avec un autre roman que j'ai lu il n'y a pas très longtemps, Gueules d'ombre. le résumé me semblait bizarrement très proche, puisqu'il s'agit aussi d'un ancien soldat qui, après guerre, est chargé d'enquêter sur un autre soldat. Dans le roman de Marchand c'est un disparu, dans l'autre c'est un comateux. Et alors, là, j'ai été frappé des similitudes, comme si Marchand avait pu s'inspirer du roman de Destremau... même si ça paraît peu probable parce que les deux livres paraissent à peu de temps d'intervalle... Ce qui a été positif dans cette lecture, c'est que j'ai pu faire une sorte de lecture comparée entre deux textes qui partent à peu près des mêmes postulats d'intrigue, et jouent sur les mêmes registres des témoignages de soldats, et d'une atmosphère d'un pays après-guerre. Chez Marchand, c'est assez rapide, l'enquête avance assez vite (le roman fait à peu près 200 pages), et c'est situé dans L Histoire, puisqu'on est clairement après 14-18, avec un décorum de la France en guerre, tandis que chez Destremau, le roman est plus ample, l'enquête pleine de chausse-trappes, et parsemée de « voix » de morts, et dans un hors-temps, et un hors géographie intriguant qui à la fois titille le lecteur et l'interroge et lui laisse de la place pour une représentation imaginaire. J'avoue que le livre de Marchand est plutôt sympathique, se laisse bien lire, mais il m'a assez vite posé un problème d'échos de multiples livres déjà lus sur la guerre de 14-18, et quand l'auteur cite ses sources à la fin, qu'il enchaîne les Genevoix, Barbusse, ou Dorgelès... ça explique ce sentiment déjà vu, déjà lu, qui court pendant la lecture. L'auteur s'est sans doute beaucoup documenté, s'est imprégné de ses lectures, mais au final, il en ressort en redisant ce qu'on a déjà lu ailleurs, et malheureusement, souvent bien mieux écrit et retranscrit chez les classiques du genre que chez lui... Là où la question de l'absurdité de la guerre est traitée par Destremau de manière plus universelle, avec une trouvaille d'inventivité, une ampleur narrative, une construction romanesque vraiment maligne, le traitement chez Marchand semble plus superficiel, plus retenu, et en fait finit par être un peu « scolaire » si on veut. Certaines scènes dramatiques tombent un peu à plat, parce qu'on a le sentiment de les avoir lu écrites ou jouées avec plus d'émotions ou de construction, et qu'à vouloir épurer son écriture l'auteur a manqué un peu la cible, ses personnages ne prenant pas assez corps. C'est dommage, parce que cet écrivain sait écrire indéniablement, mais j'ai trouvé ça plutôt pauvre pour finir. Peut-être, c'est même quasi sûr, parce que j'ai gardé un souvenir de lecture de Gueules d'ombre assez marquant et que j'espérais un texte au-dessus, ou qui m'emporte tout autant au moins, mais cela n'a pas été le cas.

L'auteur a une très belle plume. On pourrait dire qu'il a rendu cette histoire poétique par son style alors que la période ne l'est absolument pas.
On suit ce soldat revenu blessé de 14-18 qui part à la recherche d'un soldat disparu. Cette enquête ou plutôt cette quête va l'entrainer à découvrir une belle histoire d'amour.
Je suis plutôt bon public en général pour ce type de littérature et pourtant je ne me suis pas laissée emportée.
C'est un roman court et pourtant j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs.
Une déception pour moi.

Ce roman raconte la longue enquête d'un ancien soldat devenu détective pour retrouver un jeune homme que sa mère croit toujours vivant bien que sans nouvelles de lui depuis des années. Ce jeune homme a lui aussi été soldat mais l'armée a perdu sa trace.

l'idée de départ me plaisait et la sombre période de la guerre de 14 a inspiré de très beaux livres y compris des polars.

En l'espèce le jeune homme que le héros recherche est un jeune poète fou amoureux d'une jeune fille dont les parents n'ont pas voulu. Cette jeune fille, elle aussi très éprise, cherche son amant disparu au beaux milieu des combats au risque d'en périr.

Les deux amoureux se retrouveront- ils in fine ? le soldat disparu est-il vivant ou mort ? Comment se termine cette histoire d'amour en temps de guerre ? Tels sont les ressorts de ce livre à la fois historique et romanesque qui n'est pas désagréable à lire mais qui m'a laissée assez froide de bout en bout.

J'ai reçu ce livre dans le cadre du prix relay x kitkat.
Voyant qu'il avait déjà remporté un bon nombre de prix je me suis dit qu'il serait vraiment exceptionnel.
Je ne peux pas dire cela finalement.
Cette histoire se lit vraiment très rapidement mais je ne peux pas qualifier ce livre de chef d'oeuvre, je n'ai pas dit « Wahou » à la fin. Je n'ai pas non plus ressenti particulièrement une grande émotion.
J'ai pris ce livre plutôt comme si quelqu'un me racontait une histoire d après guerre avec quelques anecdotes et voilà.
Ce n'est pas mauvais qu'on se le dise mais ce n'est pas incroyable non plus.
A chacun ses émotions et ses sentiments n'est ce pas. Je ne partage donc pas ce « Wahou! le nouveau Boris Vian ».

Mignonnet on va dire.

LE SOLDAT DÉSACCORDÉ de Gilles Marchand

L'intention est louable mais, le résultat peu convaincant car cette lecture ressemble à une espèce de collages de récits glanés à gauche et à droite. Aucun sentiment ne m'a paru intériorisé. C'est triste à dire mais, j'avais hâte de venir à bout de cette histoire d'amour.

« Je suis mitraillé de manque. »p193

Vraiment pas fou. Je ne comprends pas l'engouement et la note générale.

L'histoire est pas mal mais ce n'est pas très bien écrit, certains éléments auraient dû être beaucoup plus creusé.

C'est plus une nouvelle qu'un roman vu le manque de développement de certains passages.

J'ai découvert ce livre dans le cadre du Prix Poche Relay Kit Kat 2024 en partenariat avec GLEEPH. Ce que je retiens. Souvent dans le chaos créé par les hommes (en famille ou dans les relations inter-étatiques), l'amour, les mots, la poésie et la musique servent d'élixir. Roman bien écrit, poétique avec un peu d'humour de temps à autres, mais l'histoire et les personnages sont trop lisses. Ils ne m'ont pas beaucoup séduit. Qui sait ? C'est peut-être moi qui n'ai pas écouté de la bonne oreille.