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Entendez-vous les cordes d'un violon vibrer et les sons doucement recouvrir le brouhaha de la ville?
Écoutez, c'est Stradi qui s'émeut, qui s'ennuie ou qui parle simplement aux oiseaux. Depuis sa naissance, il doit apprivoiser le violon logé dans sa tête. Il doit parfois le mettre en sourdine pour ne pas déranger ses petits camarades et aussi pour ne pas se faire remarquer. Mais quelques fois, c'est plus fort que lui, son violon doit s'exprimer et donner de sa puissance. Alors il vibre, il monte dans les aigus, il part dans les graves, il se met à composer ou à interpréter des mélodies connues, Stradi ne peut plus lutter.

Le violon dans sa tête fait de lui un être à part. Pour arriver à dompter cet instrument, pour essayer de marcher sur le fil et non à côté, il pourra compter sur Max, son ami fou de musique et handicapé à sa manière et Lélie, l'amour de sa vie.
Gilles Marchand manie les mots avec poésie et magie comme l'a fait Boris Vian des années avant lui. Il invente des situations inattendues dans un monde ordinaire, il arrive à le rendre beau et insouciant tout en gardant un petit pied sur terre. Il arrive à nous faire croire que les personnes qui ont cette étrange particularité existent, qu'il est possible de rattraper une larme tombée sur un trottoir, il arrive à nous prendre par la main pour aller discuter avec des oiseaux farceurs et coquins.

Grâce aux tempi fulgurants, aux allégro enflammés ou aux andante bouleversants, les mots s'enchaînent telles une partition qu'on ne voudrait pas voir s'arrêter. Laissez-vous porter….vous, amoureux des mots, de la musique (qu'on a tous dans la tête), vous, les passionnés des amours libératrices, des amitiés sauveuses… marchez avec Stradi sur le sable, dans les airs..sur un fil…


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Match rentrée littéraire Price Minister

Gilles Marchand, je vous déclare coupable de cet attachement ancré en moi. Comment aurait-il pu en être autrement lorsqu'on suit la vie de Stradi, de sa naissance à l'âge adulte ? En passant par son enfance et son adolescence, où les autres "les normaux" ne cessent de le mettre à part. Sa différence, en lui, c'est son violon qu'il a dans la tête. Comment est ce possible ? Nul ne le sait et ne le saura jamais. Même pas les scientifiques. Même pas la médecine. Il y a de ces choses qu'on n'explique pas. Il est né avec lui, ils ne font qu'un. Il grandit, avec lui, il vit, avec lui.
Mais Stradi n'est pas seul. Max son ami est toujours à ses côtés : sa différence à lui, c'est sa jambe. Il ne peut rien faire comme les autres. A eux deux, ils se donnent du courage, qu'on les écarte ou les ignore, les blesse bien sûr... Mais rien ne freine leur optimisme. Ils se soutiennent, toujours là l'un pour l'autre...
Et puis le temps déroule son tapis, ils grandissent.. Et Stradi rencontre Lélie. Ils s'aiment, et ce malgré les réticences de leurs proches. C'est leur amour, leur choix, rien ne les arrêtera, pas même le Violon..."Ta musique est une déclaration d'amour perpétuelle."
Quel déchirement que fut le mien en tournant la dernière page de ce livre, de cette histoire, pendant laquelle j'ai suivi la vie de Stradi, au son et aux notes de son violon, enveloppé dans sa tête comme dans un écrin. À chaque situation sa mélodie, peu de place pour le silence... Il fait partie de lui, Il est Lui... Au-delà de ce don musical, Stradi murmure aussi "à l'oreille des oiseaux" : il les écoute, les comprend, leur raconte des histoires issues des livres qu'il lit, dans lesquels il trouve refuge... ".... C'était presque comme cela que je concevais la lecture... : une matière première qui s'était transformée en besoin vital."
Comme il est difficile de faire ressortir les émotions que ce garçon hors du commun fait ressentir. Une très belle leçon, de force, de vie et de courage.
Je remercie infiniment les éditions Aux forges de Vulcain, Price minister pour cette belle initiative des matchs littéraires, et bien entendu j'adresse le bouquet final de mes chaleureux remerciements à Gilles Marchand, qui sait combien j'ai aimé découvrir sa plume.

"... Je me suis toujours senti comme un funambule... J'ai avancé dans cette société en prenant mille précautions... J'ai avancé dans la vie comme un funambule sur le sable, avec un don que je ne pouvais pas utiliser, empêtré et maladroit".
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On pourrait penser qu'Un funambule sur le sable ce sont des larmes à chaque page tournée. Et pourtant il n'en est rien. Ceux qui ont lu Une bouche sans personne ne seront pas surpris d'y retrouver l'humour, le comique de l'absurde et de répétition (où personnellement j'y retrouve des notes de Ionesco) qui caractérisent l'univers de Gilles Marchand et dans lequel il nous fait en plus le plaisir d'y glisser quelques références de son premier roman, nous rappelant aux doux souvenirs. On rit donc du début jusqu'à la fin ou presque. On se prend de tendresse pour ces personnages qui rythment la vie de Stradi et même pour Jean-Louis le demi-chien, la dame du premier ou encore le plombier qui, réglé comme une horloge, viendra proposer ses services inlassablement (j'aurais presque envie de voir passer le plombier, n'y voyez là aucun fantasme).
On voyage dans un monde où le réel laisse place à l'imaginaire et où ce dernier vous rappelle à la réalité, accompagné de musique, celle des Beatles, des Beach Boys, des Pogues (et j'en passe) mais aussi celle du violon et celle des mots. Cette poésie, cette sensibilité qui toujours murmurent à notre oreille. Une mélodie qu'on ne veut pas voir prendre fin et qui nous soutire parfois une larme.

C'est une partition qui se dessine sous nos yeux. Gilles Marchand est un conteur de la vie qui passe, des rencontres qui la ponctuent, des tournants et des épreuves qui la forgent. Mais dans ce roman, il y a une chose supplémentaire qui me fait dire qu'il confirme son talent : la sensualité qui en émane. Vous savez, cette petite étincelle de désir que vous avez envie de capter dans le regard de l'autre. Eh bien, Gilles la retranscrit à merveille dans le rapport au corps sublimé, dans ce regard que Stradi porte sur Lélie, avec finesse et justesse et sans jamais tomber dans le cliché. Et puis il y a la sensualité dans le regard qu'il pose sur l'homme effrayé de devenir père pour la première fois. En fait, je crois, non j'en suis sûre, qu'il y a de la sensualité dès qu'il est question d'amour dans ce roman.

Un roman à découvrir au plus vite donc, à savourer comme la douce mélodie d'un Stradivarius. Un roman qui changera sans conteste le regard que l'on porte sur les oiseaux même s'il s'agit d'une mouette ne sachant dire que « poisson, poisson, poisson » mais également sur le monde, sur ceux que l'on appelle handicapés, sur ces différences qui composent chaque être et font leur singularité. Et il parviendra même peut-être à porter un regard différent sur vous-même
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Stradi est un enfant différent. Il est né avec un violon dans la tête. Un violon qui joue malgré lui et que les autres peuvent entendre. Nul ne sait d'où vient ce violon. le corps médical est impuissant devant ce grand mystère.

Autour de lui la famille s'adapte (plus ou moins bien...), les copains questionnent, les pas sympas se moquent. Stradi ne passe jamais inaperçu... ou peut-être seulement aux yeux de celle dont il est secrètement amoureux, la belle Lélie.

Mais Stradi n'a pas le temps de trop se questionner, il lui faut avancer, faire face, se "normaliser", dans un monde dont il se sent souvent exclu.

Gilles Marchand écrit là un texte tout en métaphores qui aurait pu me plaire tout particulièrement pour deux raisons majeures: le thème de la différence et le choix poétique de ce violon dans la tête.
Hélas, je n'ai pas été aussi séduite que je l'aurais aimé. Il m'a manqué quelque chose au niveau du rythme, du déroulé que j'ai trouvé assez répétitif durant la première moitié du roman. J'ai commencé à vraiment accrocher à la rencontre avec Lélie. Mais les derniers chapitres ne m'ont pas convaincue non plus...

Je sais que ce roman séduit beaucoup de lectrices et de lecteurs. Et c'est mérité. J'ai lu de très jolis retours. Ce n'était peut-être simplement pas le bon timing pour moi. 🤷
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Il y a des romans qui ne se laissent pas définir, qui vous empêchent de les catégoriser, donc quoi de plus normal que ce funambule vous laisse flotter, vous entraîne dans un autre monde où la réalité n'existe plus et où le rêve n'en est pas un.
Un monde différent puisque c'est celui de Stradi, un être différent. On ne sait pas trop en quoi tient vraiment cette différence si ce n'est qu'il a un violon dans la tête qui le classe en marge de la normalité et qui l'isole des autres.

Un funambule sur le sable, c'est la rencontre de personnages aussi improbables les uns que les autres. Des personnages qui posent la question "Qu'est-ce que la différence ?".
Max, le meilleur ami de Strati, parce qu'ils se sont reconnus dans leur différence, même si l'une est visible et l'autre pas. le plombier qui cherche désespérément un lavabo, un évier à déboucher et son errance dans l'inutilité est sa différence. Et surtout Lélie, l'amoureuse de Strati dont le regard sur les autres signe sa différence. Il y a de la folie dans tous les personnages, à chaque ligne.

Si cette lecture peut paraître au départ complètement loufoque tellement l'imaginaire y est débridé, entre onirisme et réalité, Gilles Marchand nous livre un roman magnifique sur cette différence qui est en chacun, car nous sommes tous différents quelque part. Un roman plein de fantaisie, d'humour, de poésie et de délicatesse.
Ne cherchez pas de normalité ici vous n'en trouverez pas. À lire et à relire pour mieux se comprendre.
Un coup de coeur de folie !!!

"La tentative du bonheur, quelles que soient les cartes que nous avons en mains"
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Stradi est un enfant différent : il est né avec un violon dans la tête, d'où son surnom Stradi, diminutif de Stradivarius. On aborde dans ce roman fantasque le handicap. Stradi va grandir, il va finalement pouvoir aller à l'école, se faire des copains, tomber amoureux, travailler, fonder une famille... Une vie dans la normalité semée d'embûches pour lui.

Le parallèle poétique qu'a décidé d'utiliser l'auteur Gilles Marchand permet de traiter la différence de maniere moins frontale. Je n'ai cependant pas été entièrement convaincue par cette approche particulière. Quelques longueurs dans le récit m'ont fait sauter certains paragraphes. Un roman original et poétique, où se mêle réel et imaginaire, comme un rêve farfelu traitant d'un sujet sérieux qui vous laisse un peu perplexe...
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On dit que certains ont un petit vélo dans la tête. Stradi, lui, a un violon dans la tête depuis qu'il est né. Dès ses débuts dans la vie, il doit affronter la kyrielle de médecins que ses parents vont consulter, désemparés par cette incongruité hors du commun. Stradi va avoir le parcours habituel d'un handicapé banal : jugement, rejet, acceptation avec des limites quand même (hors de question de l'inviter à un anniversaire). Car son violon joue tout et n'importe quand, mais en phase tout de même avec l'état d'esprit de son hôte. Il lui permet même de parler aux oiseaux. La vie et ses incidents vont pousser Stradi à faire taire ce damné violon, qui jusqu'au bout sera source de problèmes.
J'ai d'emblée été séduite par le côté foutraque et poétique de ce roman. Stradi est très touchant dans ce qui doit être un parcours de vie connu de toute personne atteinte d'un handicap, entre refus et abnégation, et presque joie d'être à part. Mais après un événement bouleversant, viennent la maturité et le désir de se débarrasser de cet obstacle à une vie normale. Un beau récit donc sur l'évolution d'un garçon puis d'un homme et sur comment trouver sa place dans ce monde pas prêt pour sa particularité.
J'ai été très émue par ce roman. Seule la partie où Stradi se "pose" m'a gênée car je l'ai trouvée trop "Vian-esque" et calquée sur "L'écume des jours" (et je déteste ce roman). C'est pour ça que je ne mets pas 5 étoiles. Mais l'écriture de Gilles Marchand permet d'oublier cette référence assumée.
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Un roman étrangement tendre, triste, musical et humoristique.

Stradi, c'est le surnom que lui vaut son violon dans la tête, est protégé par ses parents du fait de son étrangeté.
Un jour il doit aller à l'école comme tous les enfants...mais ce n'est pas n'importe qui.

Stradi parle aux oiseaux, son "violon cérébral" fait de la musique qui souvent s'accorde à une situation précise au moment où elle se fait entendre.

Après l'étonnement à la découverte de cette étrangeté, les autres enfants le laissent de côté, il est seul dans la cour de récréation de l'école, il n'est jamais invité aux anniversaires, et ado, jamais aux surprises party...Triste situation, mais il va rencontrer son ami, l'ami d'une vie : Max.

Stradi grandit, prend son envol. La mer, le vent du large lui permettent une certaine "normalité" par rapport à son violon, il devient marin pêcheur.

Puis c'est l'amour et ses souffrances...Il y a des pages pleines d'émotion sur l'amour.

Les personnages de ce récit sont attachants : le père, chercheur exalté, sa mère toute dévouée à celui-ci, Max, boiteux mis lui à l'écart, l'ami fou de musique qui la vit intensément. Et puis Lélie...

Le sujet du handicap est traité avec délicatesse et pudeur.

On se laisse entraîner par la vie de Stradi.

Gilles Marchand sait nous ravir avec avec des histoires drôles, émouvantes, parfois tristes, avec ce petit grain de "folie" qui rend plausible le fait qu'un être humain parle aux oiseaux...
Autre moment merveilleux du récit, les dernières paroles du grand-père de Max dans une bouteille...j'ai bien écrit les dernières paroles, et non pas un message écrit...

Gilles Marchand serait-il un magicien ?

Nous sortons ragaillardis de cette lecture.

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Magnifique livre sur la différence ,
et travers cela sur notre société , nos relations aux autres , sur la bêtise humaine.
Et qui en même temps nous fait réfléchir sur nous mêmes, sur notre rapport aux autres , sur notre façon de mener notre propre vie, sur notre façon d'éduquer nos enfants.
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J'ai mis du temps pour découvrir cette histoire mais vraiment je ne regrette rien, c'est un coup de coeur pour cette histoire magistrale qui fait un bien fou.

Stradi nait avec un violon dans la tête, un handicap dont il va faire une force, aidé en cela par ses parents, son ami Max et surtout son amour pour Lelie.

Stradi est diffèrent, Max est diffèrent également. Ces différences vont cimenter leur amitié et les pousser à se dépasser tout en se soutenant.

Lelie, elle, n'a pas ces problèmes mais son attirance pour Stradi ne va pas être simple et leur amour sera souvent semé d'embûches.

Un roman magnifique qui parle de différence, d'acceptation et de tolérance.
Les personnages sont juste magnifiques et tellement attachants.
L'écriture est très belle, très fluide et elle nous permet de suivre avec un immense plaisir les pas de Stradi et de ses amis.
L'épilogue est émouvant et conclue de façon magistrale cette très belle histoire.

Un auteur que je ne connaissais pas mais dont je vais suivre la carrière désormais.

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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