AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les aventures du détective Francis... tome 0 sur 14
EAN : 978B09FYJ7DVK
88 pages
OXYMORON Éditions (10/09/2021)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Alors que le jeune docteur Bauvin est en visite chez Francis BAYARD alias le « Sphinx », du bruit dans l’appartement voisin attire leur attention.

Des agents de police enfoncent la porte d’à côté dans le but d’arrêter la locataire pour le meurtre, le matin même, de son patron.

Le lendemain, au lever, le docteur Bauvin reçoit un pli émanant du Parquet l’invitant aux constatations sur la scène de crime.

Lui vient alors l’id... >Voir plus
Que lire après Les aventures du détective Francis Bayard, tome 0 : Un coupable de tropVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
On ne dira jamais trop que la littérature populaire fasciculaire policière est une « scène de crime » à partir de laquelle se déroulent les enquêtes les plus exaltantes.

Certains penseront que j'en fais trop, et peut-être auront-ils raisons.

Toujours est-il que cet univers demeure bien mystérieux et bien méconnu un peu à l'image des grands fonds sous-marins.

Mettons de côté les métaphores hasardeuses pour revenir à un sujet peut-être bien moins épineux que certains, mais tout de même très intéressant : la vie littéraire du détective Francis Bayard alias le Sphinx, un personnage né de la plume du tout aussi énigmatique Jean des Marchenelles.

De l'auteur, de son vrai nom Jean Dancoine, je ne sais pas grand-chose (je n'ai pas confirmation des rares éléments trouvés sur lui) si ce n'est qu'il fut auteur de pièces de théâtre, de romans et de fascicules, également éditeur et qu'il était ancré et passionné par la région Nord qui apparaît souvent dans ses récits.

Le détective Francis Bayard, on le découvre notamment dans la collection « Police-Privée » à partir de 1942, dans des aventures prenant la forme de fascicules de 32 pages contenant des récits de moins de 10 000 mots.

Mais on trouve également trace du personnage dans la « Collection Rouge » des éditions Janicot ou la collection « Main Blanche ».

« Un coupable de trop » est un titre de 32 pages paru en 1945, dans la collection « Les récits policiers » des éditions « La Technique du Livre ».

Lors d'une réunion de docteurs ayant eu le même professeur, le docteur Bauvin est sollicité pour rendre visite à un ancien élève, Francis Bayard, appelé Francis le mystérieux, un être taciturne et excentrique.

Alors qu'il rend visite au fameux Francis Bayard qu'il ne connaît pas, des bruits attirent les deux hommes sur le palier : des policiers enfoncent la porte voisine pour arrêter une jeune femme du meurtre de son patron.

Le lendemain, le Docteur Bauvin est invité par le Parquet à se rendre sur la scène de crime pour assister aux constatations. Il décide, sans savoir réellement pourquoi, d'amener Francis Bayard avec lui.

Mais chez le défunt, le Docteur Bauvin aperçoit un portrait au fusain d'une jeune femme, une copie de celui qu'il avait remarqué chez Francis Bayard…

Ce court récit policier d'à peine plus de 13 000 mots ressemble, à la lecture, à la première enquête de Francis Bayard puisque celui-ci n'est jamais évoqué comme un détective ni par son surnom de « le Sphinx » et est encore totalement inconnu et vivant presque en ermite.

Pourtant, le titre est daté de 1945 là où des récits mettant en scène le personnage datent de 1942.

Est-ce un préquelle à la série des années 1940 ? Ou bien une réécriture pour adapter un récit à une série en incorporant un personnage connu ?

On pourrait être tenté de le croire à la lecture.

Mais une petite enquête m'a permis de me remémorer un détail que je connaissais, mais avais totalement oublié à force de courir plusieurs lièvres à la fois.

Nombre de titres de la collection « Les récits policiers » des éditions La Technique du Livre sont en fait des rééditions raccourcies de titres de la collection « P.J. » du même éditeur, qui, elle, date de la fin des années 1930 et dont les fascicules comportent 64 pages au lieu de 32.

Ainsi, « Un coupable de trop » s'avère bien le texte liminaire à la carrière du détective Francis Bayard, l'aventure qui lui donna le goût de l'investigation et qui le poussa à devenir, par la suite, le Sphinx.

Dommage de tomber tardivement sur ce titre.

Mais revenons-en au texte.

Contée à la première personne du point de vue du Docteur (plus tard, ce sera par celui de l'auteur), cette première aventure s'avère plaisante pour plusieurs raisons.

Déjà parce que la narration à la première personne, par un Docteur, sur les exploits d'un ami détective rappelle forcément de bons souvenirs à tout lecteur de romans policiers… (« Maximilien Heller » de Henry Cauvain, pour les plus érudits, « Sherlock Holmes » de Conan Doyle, pour les autres).

Ensuite, parce que cette histoire permet de cerner un peu plus le personnage de Francis Bayard qui en avait bien besoin.

Effectivement, dans les autres récits fasciculaires, un reproche que l'on peut faire à l'auteur est de ne jamais s'épancher sur le personnage pour permettre aux lecteurs de mieux le connaître.

Mais aussi parce que l'ensemble, malgré de grosses ficelles scénaristiques et une intrigue finalement assez simple (et peu crédible ?) offre une lecture très agréable grâce à un style plutôt enlevé et une certaine maîtrise du format court.

Certes, il manque la touche d'humour que l'auteur met parfois dans ses récits, mais l'histoire nous propose un peu de mystère, plusieurs fausses pistes et suspects possibles, quelques rebondissements, un peu de sentiments.

Mais c'est avant tout, il me semble, cette impression d'être déjà familier avec le genre et les personnages.

Car, on ne peut douter que dans ce récit l'auteur a voulu pasticher et donc se rapprocher des aventures de Sherlock Holmes. Non pas dans le talent d'observation et de déductions, qui nécessiterait, pour être porté sur papier, soit du temps, soit de l'espace, soit de l'imagination (les trois seraient d'ailleurs mieux). du coup, n'osant pas aller jusqu'à cette contrefaçon, les méthodes de Bayard demeureront finalement très simplistes.

Mais c'est plus les personnages qui nous font forcément penser à leurs illustres pairs.

Le docteur narrateur, bien évidemment, l'ami détective, assurément, mais le personnage de Bayard tel qu'il est présenté au début (même s'il s'avère très différent du portrait dressé), cet homme excentrique, désagréable et de caractère fort maussade, qui garde cet air froid qui déroute au premier abord et lui donne un aspect quelque peu énigmatique.

L'histoire n'étant alors qu'un écrin pour les personnages.

Heureusement, car l'intrigue ne tient pas du tout la comparaison avec celles mises en place par Conan Doyle et je ne pense pas, d'ailleurs, que c'était le but de Jean des Marchenelles.

Au final, une oeuvre liminaire fort plaisante à lire malgré une légèreté dans l'intrigue, le déroulement ou l'évolution des personnages.

Commenter  J’apprécie          10
Lors d'une réunion de médecins organisée par un éminent professeur, le jeune docteur Bauvin est sollicité par ses collègues pour s'enquérir d'un de leur confrère, nommé Francis Bayard. Celui-ci est réputé pour être un personnage assez mystérieux, taciturne, mélancolique et rêveur, excentrique, maussade, désagréable.

Nonobstant Bauvin accepte de le rencontrer chez lui et dès le lendemain matin, il arrive à l'hôtel du Commerce où loge ce confrère. L'établissement est triste et sale, et selon le concierge, la chambre de Bayard se situe au troisième étage, chambre 9.

Le palier est dans l'obscurité et Bauvin frappe à la première porte. Une jeune fille qui semble quelque peu apeurée lui indique la bonne porte en lui demandant s'il se rend chez le fou. Pour autant Bauvin n'est pas inquiet et rencontre Bayard, sans peur et sans reproche, qui le fait entrer. Ils conversent aimablement, les sujets ne manquent pas car Bayard est musicien, écrit et dessine. D'ailleurs Bauvin remarque un fusain représentant une jeune femme souriante et radieuse. Ils sont interrompus par des coups violents frappés à la porte de la chambre voisine.

La jeune fille, qui avait mis Bauvin sur le bon chemin, est aux prises avec des policiers qui l'accusent d'avoir tué son patron, un certain M. le Kardec, d'un coup de fusil. L'arme a été retrouvée déposée sur son corps. Meurtre ? Accident ?

Jeanne-Marie Landrieux avoue avoir acheté l'arme mais elle était destinée à son père, garde-chasse. de plus, elle avait eu une discussion avec son patron car elle souhaitait une augmentation. le commissaire Boulard est persuadé de la culpabilité de la jeune fille.

Bauvin propose alors à Bayard d'enquêter afin de démontrer l'innocence de Jeanne-Marie et découvrir le véritable coupable. Dès le lendemain les deux hommes se rendent à Saint-Hilaire où vivait le Kardec. le frère de celui-ci est déjà sur place. Ruiné, il pensait que son frère pourrait l'aider. Encore un coupable potentiel. Boulard et son secrétaire, Aris Serrure, sont également présents et acceptent la proposition de Bauvin d'examiner le corps en sa qualité de docteur. Bauvin est fort étonné d'apercevoir dans la demeure un portrait semblable à celui qu'il a pu examiner chez Bayard.

Mais bientôt la liste s'allonge. Les deux nouveaux amis et confrères s'installent dans le village. Un nouveau personnage fait alors son apparition dans ce cirque. Il s'agit de Marceau Tranquille qui se présente en tant que détective privé.

Du côté des policiers, c'est surtout Aris Serrure qui mène l'enquête, mais Marceau Tranquille, Bauvin et Bayard ne laissent pas leur place, fouinant un peu partout et parfois les pas des uns empiètent sur ceux des autres.



Si la lecture de ce roman s'avère agréable, il n'en reste pas moins vrai que certaines incohérences surgissent au fil des pages.

Ainsi Bayard ne se montre-t-il point aussi bourru et mutique que sa réputation le laissait croire. Quant à Bauvin, il délaisse allègrement ses patients au profit de l'enquête. Et d'autres petites choses également que le lecteur aura le plaisir de débusquer en tournant les pages.

Francis Bayard qui se promet de consigner cette intrigue et écrire son premier roman policier observe :

Est-ce réellement un roman policier ? Je crois que c'est aussi un roman d'amour.

Et il continue par ces propos :

J'avoue qu'il n'est pas banal. Je suis peut-être sorti du cadre habituel… Comme vous le reconnaissez vous-même, il n'est pas tout à fait comme les autres… Et c'est pourquoi j'aurais pu l'intituler : Un étrange roman policier.
Lien : https://leslecturesdelonclep..
Commenter  J’apprécie          43
Le docteur Bauvin rend visite à un de ses patient, Francis Bayard mais du bruit dans l'appartement voisin attire nos deux compères à l'extérieur. Ils constatent que des policiers enfoncent la porte et procède à l'arrestation de la voisine Jeanne-Marie Landrieux, suspectée de meurtre sur son patron Monsieur le Kardec.

Alors que cette affaire titille son esprit, le brave docteur reçoit un pli venant du parquet qui l'invite aux constatations sur la scène de crime. Dès lors, avec l'aide de Francis, ils vont tous les deux enquêter sur ce meurtre et faire innocenter Jeanne-Marie qui jure par tous les saints son innocence.

Une lecture qui fait passer un moment agréable sans toutefois transcender le lecteur. Dès le départ, ce format de récit raconté par le docteur me rappelle un ersatz de Sherlock Holmes, même si cette copie fait office de pâle figure à côté de son illustre homologue anglais.

J'ai eu aussi cette impression de fouillis lorsque l'inspecteur Aris Serrure et le détective Maurice Tranquille viennent s'ajouter aux deux protagonistes de départ. Il y a beaucoup de monde d'un seul coup pour une seule enquête.

L'enquête en elle-même qui parait assez tirée par les cheveux, il faut prêcher Jacques pour avoir Pierre pour arrêter Paul. N'empêche que c'est quand même bien écrit, la petite tension narrative produite est bien présente. Fausses pistes, suspects plus ou moins crédibles, rebondissements, réflexions et déductions ponctuent le roman. Une série à suivre pour ce personnage assez singulier de Francis Bayard.

Bonne lecture amis Lecteurs
Lien : https://lecture-chronique.bl..
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
A l'époque où débute mon récit, j'étais très lié avec le célèbre professeur Lagrange. Cet homme rassemblait alors autour de lui un essaim de jeunes docteurs, ses élèves et admirateurs. Nous nous réunissions, une fois chaque semaine, dans son laboratoire, pour y exposer nos découvertes et poursuivre nos recherches.
Commenter  J’apprécie          30

autres livres classés : fusilVoir plus


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2869 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}