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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sarah Cole est une femme que la vie n'a pas réellement gâtée. Elle vit seule avec ses trois enfants dans une pauvre banlieue. Lorsqu'elle rencontre le prince charmant dans un bar à cocktail, on se met à rêver d'une vie meilleure pour elle. Cependant, il y a quelque chose qui cloche car c'est bien trop beau pour être vrai.

C'est une histoire sentimentale un peu bizarre dans le genre attraction malsaine. Ce récit n'a pas convaincu dans son dénouement final un peu creux où demeurent bien des interrogations. Cependant, je dois bien admettre que c'était suffisamment prenant pour aller jusqu'au bout.

En outre, c'est plutôt bien dessiné. Il y a des effets de l'auteur pour enlaidir son personnage féminin en s'attardant sur certains détails ingrats de son anatomie. Par ailleurs, le découpage est précis et la ligne est sobre. Bref, que du bonheur pour une mise en scène efficace.

Au final, c'est une oeuvre originale avec un scénario dramatique qui fait froid dans le dos. Les histoires d'amour se terminent mal en général. Celle-ci semble contre-nature. le résultat paraissait évident. C'est dommage !
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Plus cynique tu meurs. Pardon adapte Russel BANKS et sa vision d'une certaine Amérique. J'ai aimé le style graphique, le rendu de la vision du héros quand il regarde Sarah, par contre l'histoire m'a moins plu. La mettre en image était un défi et sur cet aspect, Mardon réussit le challenge.
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Cet album est inspiré d'une nouvelle de Russell Banks qui en a écrit la préface.

Dans un bar, une ouvrière dans une imprimerie rencontre un avocat. Ils prennent un verre, se revoient quelque temps après puis entament une liaison sans avenir.

Un album en noir et blanc qui retranscrit à merveille l'univers désespéré de cette nouvelle de Russell Banks

Le dessin des personnages est soigné et l'ambiance est bien rendue.

On se croirait dans cette bourgade désenchantée, où les jobs sont rares et mal payés, où la sortie au bar est le moment fort de la semaine

Deux personnages esseulés, qui n'ont rien en commun et ne réussiront pas à trouver un point de convergence.  

Un très bel album pour une histoire très triste 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Paul est beau, riche et élégant. Tous les soirs il va boire un verre, lire le journal, fumer une cigarette et desserrer son noeud de cravate chez Osgood.
Osgood, c'est un bar un peu chic, on y croise des avocats, des gens riches, de belles femmes, de beaux costumes car la richesse rend beau. Et puis ce soir il y a Sarah, avec ses deux copines, qui ont osé entrer dans ce lieu. Sarah est ouvrière, elle est aussi laide que Paul est beau, elle est aussi vulgaire que lui est distingué. Elle aborde Paul au bar, un peu bravache, un peu provoc'. Contre toute attente, Paul engage la conversation avec elle avec une sincérité non feinte au lieu de lui renvoyer cette distante glaçante qui caractérise la réponse d'une classe lorsqu'un membre d'une autre s'aventure sur son territoire, ou fait signe d'ignorer qu'il n'est pas à sa place. Ils se croiseront plusieurs fois. Ils iront jusqu'à coucher ensemble. Jusqu'à ce que...


Grégory Mardon illustre la nouvelle de Russell Banks, Sarah Cole, une histoire d'amour d'un certain type. Dans sa préface à l'album, Russell Banks raconte comment, d'une rencontre dans un bar et de la relecture des fables de son enfance où la princesse embrasse une grenouille qui devient prince, est née cette histoire. En s'interrogeant sur la signification de cette attirance-répulsion entre les classes sociales, il a voulu inverser le rapport. Que ce passe-t-il si c'est le prince qui embrasse la grenouille ?
Avec une très belle économie de moyens, Mardon sait croquer avec précision et justesse tous les signes qui font sens et qui réfèrent aux classes sociales : de l'appartement vide et bien rangé de Paul (avec le vélo à l'intérieur, contre un mur) aux poubelles en vrac au pied de l'immeuble de Sarah. Son art du cadrage, du point de vue, montre très finement l'évolution du regard de Paul sur Sarah. Une histoire d'amour, c'est d'abord une histoire de regard. Et lorsque l'amour s'éteint, les yeux se dessillent, tous les petits détails apparaissent, tout ce que l'ex-amoureux ne voulait pas voir devient insupportable (mention spéciale pour les tongs de Sarah).

L'ouvrage renvoie finalement chacun de nous à l'idée qu'il se fait de son appartenance sociale et de sa valeur dans la double échelle articulant beauté et classe sociale : nos choix amoureux sont-ils possibles en dehors de celle-ci ? Y a-t-il un horizon en dehors de l'homogamie ? L'histoire que Banks et Mardon racontent nous présente un moment où tout semble possible au delà des déterminismes sociaux et sexuels. Or, ce moment se fait rattraper par le monde qui l'entoure, ramenant chacun à sa place dans sa classe et à sa valeur dans l'implacable marché sexuel des unions possibles et impossibles.
Quelle liberté avons nous par rapport aux normes de la société ? Quelle liberté avons-nous surtout par rapport à nous-mêmes et à notre acceptation/aliénation de ces normes ?
Bien tenté, semblent dire Mardon et Banks à Sarah et Paul. Mais la partie était trop forte pour vous.
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Ah ! Quelle est horrible cette ambiance ! Quel talent a l'auteur pour plonger immédiatement le lecteur dans une atmosphère grise et sombre, moche et malsaine. Et quelle horrible histoire, si réaliste et vraisemblable. On épie cette rencontre comme une commère, on observe leur intimité profonde et on assiste à la tragédie sans ne rien pouvoir faire. Voilà une bande dessinée qui se lit d'une traite et laisse un goût amer. Mais, ouf, elle n'est que fiction. Non ?
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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(...)Les contes de fées sont pour les autres, ici, dans le monde de Russell Banks, et par appropriation dans celui de Grégory Mardon, les princes n'embrassent pas les grenouilles ou alors, c'est juste sous le coup d'une inspiration malsaine ou par pitié… jusqu'au moment où il se reveille de sa gueule de bois.(...)
Lien : http://www.iddbd.com/2010/10..
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Oui la question est : est-ce de l'amour ? Un jeu pervers ? La réponse ne sera pas donnée et les dernières planches ne livreront rien.
J'ai beaucoup aimé.
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