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EAN : 9782754812597
224 pages
Futuropolis (26/03/2015)
3.58/5   30 notes
Résumé :
L'herbe est-elle plus verte ailleurs ? Un homme, la quarantaine sonnée, marié, deux enfants, mène une vie bien réglée, file la petite mécanique routinière des jours dans une grande ville occidentale, en bord de mer. Un jour, il est attiré par l'horizon maritime qui se dégage entre deux immeubles, une perspective qu'il ne voyait plus et qui lui insuffle un petit pas de côté qui devient un grand écart. Le quadragénaire impavide ne reviendra pas sur ses pas ?
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Dans leur appartement qui surplombe la ville, une famille prend son petit-déjeuner. Tandis que la mère est au téléphone et les gamins ont les yeux plongés sur leur écran, le père, lui, a le regard vide. Il est l'heure pour tous de partir et chacun s'en va de son côté une fois les portes de l'immeuble franchies. le père est entraîné aussitôt dans le flot de la foule. Après un détour au guichet, c'est en métro, le nez dans son journal, où se côtoient guerre, mode, malbouffe, surconsommation, pollution, famine ou encore publicités, qu'il se rend à son boulot. Une journée harassante, entre les coups de fil, les réunions, les consultations, les maquettes, la visite sur le chantier de construction d'un nouvel immeuble. Et c'est là, étonné, portant alors son regard au loin, qu'il aperçoit la mer. Arrive enfin la fin de la journée. Après son sport, il rentre chez lui, laisse les enfants seuls, va au restaurant puis au spectacle avec sa femme avant de finir dans un bar. Malgré la fatigue, il n'arrive pas à dormir. le nez collé à la baie vitrée, il regarde au loin et prend soudainement conscience de ce quotidien qui va trop vite...

Grégory Mardon, par le biais de ce mari et père de famille qui du jour au lendemain décide de changer de vie, interroge sur le quotidien (voire train-train) qui nous emprisonne, sur la vie qui défile si vite et sur le sens que l'on veut justement lui donner. Mais, pour autant, une fois le pas franchi, l'herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ? Sans parole, cet album, original et pertinent, nous entraîne, depuis le monde industriel en passant par un univers science-fictionnel très lisse, vers une vie sauvage et primitive. Cette quête du bonheur, cette fuite en avant, se révèle finalement bien amère (et vaine ?), quel que soit le monde dans lequel évolue cet homme, chacun ayant ses travers. Graphiquement, le dessin bichromique aux dominantes bien distinctes pour chaque partie de cet album (beige/olive pour la première, bleu pour la deuxième et vert pour la troisième), sert parfaitement cette échappée qui se veut belle...
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Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre, qui présente la particularité d'être dénuée de mot, ni dialogue, ni récitatif. Cette histoire a été publiée pour la première fois en 2015, écrite, dessinée et encrée par Grégory Mardon, qui a également réalisé la mise en couleur.

Le soleil se lève sur une grande mégapole qui ressemble fortement à New York. Un homme marié, père de 2 enfants, prend son petit déjeuner dans la cuisine inondée de soleil, avec eux. Il a le regard dans le vide. Les enfants mangent, son épouse s'affaire autour de la table en téléphonant. Elle lui touche l'épaule pour le faire redescendre sur Terre. Il regarde l'heure se rend compte qu'il faut qu'il y aille. Il enfile sa veste, les parents et les enfants prennent l'ascenseur et se séparent sur le trottoir. L'homme fait l'effort de s'éloigner de l'entrée de l'immeuble et de s'insérer dans le flux ininterrompu de piétons. Il éprouve une conscience aiguë de la hauteur des gratte-ciels, du flux de piétons sur le trottoir, du flux de voitures sur la chaussée. Il prend de l'argent au distributeur automatique, donne quelques pièces au sans abri assis à côté, prend un journal au kiosque du coin de la rue, commence à lire le journal en marchant. Il attend sur un quai de métro bondé. Il lit son journal tant bien que mal dans la rame elle aussi bondée.

Au fil des articles, l'homme lit des informations sur un homme politique faisant un discours devant une foule, une manifestation militante, une émeute, l'intervention de forces de l'ordre casquées et armées, une guerre, des victimes civiles, le recours à des bombardements, une pub, la pollution industrielle atmosphérique, un cyclone dévastateur, une pub, l'exploitation des ressources fossiles, une exécution par des fanatiques, une pub, le déversement de d'ordures ménagères en décharge, la pollution industrielle atmosphérique, la pollution des eaux, l'immense trafic routier sans fin, la surconsommation, la violence, l'omniprésence des marques, etc. Il sort du métro, rentre dans un gratte-ciel, prend un dossier que lui tend une secrétaire, s'installe à son bureau d'architecte, passe en revue des plans, des projets, se rend sur un chantier, retourne au bureau jusqu'à tard le soir, passe au club de gym, rentre chez lui, embrasse ses enfants, sort au restaurant puis au spectacle avec sa femme. Ils sortent dans un club branché ensuite, et rentrent enfin chez eux. Il perd une dent en se les brossant avant d'aller se coucher. La nuit, il n'arrive pas à dormir. le lendemain, un mauvais geste fait que son portefeuille tombe dans un avaloir. Il se met à pleuvoir. Quand il se remet en marche vers son bureau, il éprouve la sensation de ne plus faire partie des gens autour de lui. Au bout d'une rue, il aperçoit l'océan.

En commençant cette bande dessinée, l'horizon d'attente du lecteur se trouve déjà conditionné par 2 paramètres : cet ouvré est publié par Futuropolis, maison d'édition réputée pour son ambition, et il s'agit d'une bande dessinée sans un seul mot, ni dialogue, ni didascalie, ni cartouche de texte. Il voit que cette histoire se déroule sur 220 pages ce qui est rassurant car d'expérience il faut beaucoup plus de cases quand une bande dessinée se prive de l'interaction entre image et texte. Ensuite, le titre (le seul texte : un substantif avec son article) annonce le thème et les premières pages explicitent qu'il s'agit de l'échappée d'un homme du milieu dans lequel il vit. La prise de contact avec la narration qui est donc 100% visuelle se fait avec la couverture : une image d'une grande expressivité, un homme sortant du flux d'individus pressés et qui a déjà commencé son chemin dans un territoire vierge, ici incarné par le blanc de la page. le lecteur peut déjà observer une première caractéristique étonnante des dessins de Grégory Mardon pour cet ouvrage : les personnages semblent à la fois avoir été représentés rapidement, dégageant une impression de spontanéité, et à la fois ils présentent des particularités les rendant tous singuliers. Ce trait en apparence rapide et souple apporte une vie à chaque individu qu'il soit un premier rôle, un second rôle ou un simple figurant. La simplification du contour des personnages et des traits de leur visage facilite la projection du lecteur en eux, et les rend plus expressifs.

Cette histoire repose autant sur une intrigue (Dans quel endroit arrive l'homme ? Que va-t-il y découvrir ? Par qui et comment sera-t-il accueilli ?) que sur un suspense psychologique (trouvera-t-il un ce qu'il cherche ? Un ailleurs où il peut s'épanouir ?). Tout du long de ces pages, le lecteur perçoit pleinement l'état d'esprit de l'homme quelle que soit la nature de l'émotion qui l'habite : légère hébétude née du ronron anesthésiant et bruit du quotidien, impassibilité pendant la descente en ascenseur avec des inconnus, sourire de circonstance pour dire au revoir aux enfants à l'école, assurance professionnelle sur le chantier, énervement lors de la perte de sa carte bleue, ténacité lors de la lutte contre les ronces, hébétude souriante dans le village parfait, rage animale dans la jungle, etc. Alors même que l'homme n'exprime jamais en mot les ressentis qu'il éprouve et les réflexions qu'il effectue en réaction aux événements, à sa situation, à ce qu'il observe, le lecteur peut suivre le cheminement de sa pensée. Grâce à une narration visuelle élégante et sophistiquée, le lecteur voit l'homme réfléchir, peut même reconstituer des processus mentaux complexes. Afin de s'assurer d'une lecture active, l'auteur met en oeuvre un procédé osé à partir de la page 13 pendant une quinzaine de pages. Précédemment, la logique de la succession des cases procède d'un lien de cause à effet directe, essentiellement sur une base chronologique, un moment succédant à un autre, le lecteur n'ayant qu'un effort minimal à fournir pour faire le lien : par exemple l'homme et sa famille dans l'ascenseur suivi par la famille dehors sur le pas de porte de l'immeuble.

À partir de la page 13, le lecteur se retrouve devant des images accolées : d'abord 6 pages en 3 lignes de 2, puis à raison de 9 par pages à partir de la page 25, puis 12 par pages à partir de la page 26, puis 24 par pages à partir de la page 28. le lecteur doit s'investir un peu plus dans sa lecture pour comprendre qu'il s'agit des thèmes évoqués dans le journal lu par l'homme dans les transports en commun, puis d'une forme d'association d'idées automatique. La narration a insensiblement basculé dans un autre domaine : d'une forme de reportage naturaliste, vers un domaine conceptuel où la juxtaposition d'images en nombre croissant rend compte d'une surabondance, d'une sollicitation sans fin de l'attention de l'individu par des images choisies ou fabriquées par une société dont les médias renvoient une image de violence (conflits de nature diverses) et de surconsommation (publicités sans fin à l'inventivité infinie avec le seul but de provoquer la consommation de l'individu). le lecteur se retrouve devant le constat de l'hypermodernité (une abondance sans fin, merci Omac), d'un flux incontrôlable toujours plus rapide (que ce soit le flux de piétons, le flux d'informations, le flux de produits créés uniquement pour déclencher l'impulsion d'achats, le flux d'images ou de concepts créés dans le seul but de stimuler les centres du plaisir). Après ces 16 pages, le lecteur a conscience qu'il ne découvre pas seulement un exercice de style (narration exclusivement visuelle), une étude de caractère (la prise de conscience d'un homme quant à son ressenti sur la vie qu'il mène), mais aussi une réflexion philosophique sur la réalité des forces motrices de la société moderne. Ce passage change complètement le ressenti du lecteur sur l'ouvrage, avec le constat de sa dimension philosophique.

Pour autant, le lecteur continue d'apprécier l'histoire au premier degré. Grégory Mardon ne sacrifie en rien la minutie de la narration visuelle par la suite. Il continue de donner vie aux êtres humains (et aux animaux dans la dernière partie) avec une élégance épatante. Il continue de décrire les environnements dans le détail : une belle vue de dessus du salon cuisine de la famille de l'homme, une vision très juste du flux de piétons et de voitures dans la rue, l'étonnant assemblage des personnes en train d'attendre sagement et de manière disciplinée sur un quai de métro, des tapis de course dans une salle de sport en étage, les ronds dans l'eau générés par les gouttes de pluie, les transats alignés sur le pont supérieur d'un paquebot, la forme des vagues dans un océan déchaîné, la granularité de falaises infranchissables, la répartition des petites maisons dans un village à flanc de colline, la luxuriance de la flore dans la jungle. Grâce aux détails, chaque lieu est unique et devient tangible et plausible.

La lecture s'avère d'une facilité épatante : les pages se tournent rapidement et le lecteur éprouve la sensation de progresser à bonne vitesse dans le récit, sans s'ennuyer, sans avoir l'impression qu'il doit passer plus de temps sur les pages, sans que le récit ne se déroule trop vite, sans qu'il sente que la fin arrive de manière précipitée. S'il y prête attention, le lecteur observe que Grégory Mardon met en oeuvre un vocabulaire et une grammaire visuelle étendus, sans pour autant être démonstratif. Dans un récit où ce qu'observe le personnage principal revêt une importance capitale, l'artiste réalise 19 dessins en pleine page. le lecteur les perçoit à la fois comme l'importance que l'homme accorde à ce paysage ou ce spectacle, à la fois comme une invitation à prendre lui aussi ce temps, à la fois comme une petite respiration entre 2 pages de suite de cases. Il y a également 7 dessins en double page, à nouveau une indication de l'importance primordiale de ce moment pour le récit, à la fois un spectacle méritant qu'on lui consacre 2 pages. En termes de composition de pages, Mardon peut passer d'un dessin en double page à 24 cases par page. Il utilise des cases de format rectangulaire ou carré, sans bordure tracée, ce qui est en phase avec le thème de l'échappée. Il réalise une mise en couleurs de type bichromie : vert de gris ajouté au noir & blanc pour la première partie, bleu azur pour la deuxième partie, et vert anis pour la troisième partie.

Parmi les autres caractéristiques picturales, le lecteur peut trouver des ombres chinoises (page 31), l'utilisation d'un pictogramme (pour un phylactère en page 37), de gros aplats de noir pour un fort contraste (par exemple la danseuse en page 40), des contrastes également entre le blanc et la couleur (l'océan en vert / le ciel en blanc en page 53), un travail remarquable sur le langage corporel que ce soit pour l'homme ou pour les autres personnages. Pour ce dernier point, le lecteur remarque que les postures de l'homme varient fortement, avec un registre différent pour chacune des trois parties. Au fur et à mesure de sa progression dans le récit, le lecteur prend également conscience que certains éléments revêtent une signification symbolique. Il en acquiert la certitude avec la forêt de ronces en page 102 & 103, lui rappelant celle de la Belle au Bois dormant. de la même manière les falaises forment un mur infranchissable, l'empêchement de pénétrer dans le site suivant. Rétrospectivement, il se dit que le départ en paquebot de l'homme participe également de la narration d'un conte. Avec cette idée en tête, il comprend que les environnements des deuxième et troisième parties sont plus conceptuels que littéraux, et il devient logique que le récit ne s'attarde pas sur des aspects comme la maladie ou les blessures.

Avec l'idée que le récit agit comme un conte, le lecteur comprend mieux les choix narratifs et l'intention de l'auteur. L'homme cherche à s'échapper de son milieu urbain dont les caractéristiques sont montrées avec limpidité, et mener une autre vie. L'échappée ayant réussi, il peut alors mener une vie dans une société utopique, puis dans un environnement sauvage, une sorte de retour à l'état naturel. le lecteur participe alors bien volontiers au jeu des comparaisons entre les 3 modes de vie successifs de l'homme. Il observe comment le deuxième environnement lui apporte ce qui lui manquait, dans le premier, et de même avec le troisième par rapport au deuxième. le thème principal du conte apparaît alors : à la fois celui de l'échappée, mais aussi celui de l'envie, de l'insatisfaction, de l'impossibilité à se contenter de ce qu'on a. L'homme a conscience de ce que lui apporte chaque environnement, mais il ne peut s'en satisfaire. Il éprouve le besoin de découvrir, d'aller voir ailleurs, d'explorer de nouveaux territoires, de conquérir. Grégory Mardon met ce besoin en vis-à-vis d'autres besoins : la sécurité, les besoins affectifs, la sexualité, la faim, l'autonomie… Il laisse le lecteur libre de réagir à ce qui lui est montré, de se comparer à l'homme, de mesurer lui-même ce qu'il a payé pour bénéficier de la situation dans laquelle il se trouve, de ce qu'il souhaite obtenir de plus, tout ça de manière visuelle, sans nombrilisme d'artiste, ni discours académique.

Une bande dessinée sans texte ni dialogue constitue une source de plaisir immédiat irrésistible : lire une histoire sans avoir d'effort à faire pour lire, avec le spectacle des images. le lecteur se rend compte de l'adresse de Grégory Mardon par l'absence : aucune difficulté de compréhension, tout coule de source et s'enchaîne naturellement, une vitesse de lecture rapide sans être frénétique ou épileptique, et une histoire avec de la consistance. Avec la séquence de ressenti d'une société hypermoderne, il perçoit la nature philosophique du récit, et en a la confirmation avec quelques éléments dont le symbolisme est évident. En plus du plaisir du voyage et des découvertes, il accompagne la réflexion de l'homme sur son état, sur son envie d'avoir envie, sur son besoin de conquérir, se situant lui-même par rapport à ces besoins.
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L'échappée est une bande dessinée sans paroles, en trois partie, chacune traitée en bichromie la première en noir et un gris vert assez neutre, la seconde en noir et un bleu intense, proche du primaire, la troisième en noir et un vert acidulé. le trait au pinceau est élégant, précis, dynamique, la bichromie et l'absence de texte donne une distance entre le lecteur et le récit, une certaine froideur. L'auteur ne nous demande pas de nous identifier dans le récit, on est sur l'échelle du constat qui va, sans condamner, nous amener à réfléchir de la notion de société et d'individu.
La première partie raconte la vie dans une grande mégalopole, c'est une description sans concession de la société de consommation, dure et cruelle, le monde des médias, le métro-boulot-dodo, une vie sans âme, sans but. cette première partie m'a incontestablement rappelé le film Koyaanisqatsi de Godfrey Reggio de 1982, avec la musique de Philip Glass. L'histoire oscille entre des moments de narration et des moments d'accumulations, les deux s'articulant pour montrer une image cruelle de notre société, sans concession, c'est une critique ouverte de notre mode de vie.
Puis il il a l'échappée qui conclut cette première partie, quelques pages d'errance sauvage pour parvenir à la société utopique qui va se décliner sur le même principe, mais avec un rythme plus régulier.
Et enfin, la troisième partie, retour à l'état sauvage, la vie primitive.
Le constat final est amer, le conflit entre l'individu et la société semble insoluble, c'est une bande dessinée plutôt pessimiste, mais c'est un joli tour de force d'arriver à nous raconter tout cela sans mots, rien qu'avec une suite de vignettes maîtrisée, intense et forte. Personnellement, je ressors impressionné par cette oeuvre.
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J'aime bien cet auteur car il nous surprend toujours par des oeuvres totalement différentes. Là, Grégory Mardon s'essaie à la BD totalement muette et sur un mode bichrome. 223 pages tout de même pour un nouvel exercice de style.

Le thème est celui de l'herbe toujours verte ailleurs. le récit pourrait être divisée en trois partie entre la vie new-yorkaise, l'expérience d'une petite communauté dans une île ou la vie totalement sauvage. Il est clair que le bonheur est quelque chose qui pourrait échapper à l'homme toujours insatisfait. Certes, on n'évitera pas la critique de la société consommatrice et pollueuse.

Cela se lit assez rapidement car les images sont souvent contemplatives. L'auteur joue avec les nuances de couleur. Pour moi, ce n'est pas assez car finalement le récit va être assez creux surtout si je compare cette oeuvre au fameux Pinocchio (Winshluss). Reste une fuite en avant comme pour tourner la page sur un ordre existentiel. Les questions sont posées mais on attend les réponses.
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L'échappée raconte ce petit mais si difficile pas de côté que chacun rêve en secret d'effectuer, histoire de changer de vie ou plus prosaïquement de fuir un quotidien ennuyeux.
C'est ce que va faire notre héros sans nom. Un beau jour, il sort de la foule anonyme, s'embarque sur un paquebot vers d'autres mondes. Il arrive alors dans une société où le rêve apparent tourne vite au courage, avant de rejoindre un univers où la nature le ramène à sa condition d'humain jusqu'à ce que surgisse une beauté aussi sauvage que séduisante….
Sans un seul dialogue, à l'aide d'un graphisme sobre rehaussé de gris, bleu et vert, l'auteur nous dit avec force et talent le vide existentiel de nos vies contemporaines et l'aspiration vers un ailleurs. Ici un dessin vaut mille considérations philosophiques. Un véritable tour de force.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La seule définition de l'âme pourrait être qu'elle doit à jamais échapper à toute définition.
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Vidéo de Grégory Mardon
L'histoire commence comme un polar. le 29 mars 1988, Dulcie September est assassinée en plein Paris, alors qu'elle arrive à son bureau du 10e arrondissement.
Par qui a-t-elle été assassinée ? Et pourquoi ?
Le journaliste Benoît Collombat a menée une enquête de près de 10 ans, qu'il raconte en bande dessinée avec Grégory Mardon. Une entreprise titanesque, passionnante et terrifiante à la fois, qui nous plonge dans l'Afrique du Sud de l'apartheid et les liens qu'elle entretenait avec la France. En librairie le 22 novembre.
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