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4,04

sur 249 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout au long de ce roman graphique, comme Florent, on erre entre présent et passé, réalité et souvenirs, histoire reconstituée et histoire vraie. C'est une façon extrêmement habile, outre un beau graphisme, de montrer la réalité de l'Alzheimer et de permettre au lecteur, petit à petit et sans pathos, de séparer l'histoire vraie de Florent et d'Aurélie (sa fille) des obsessions, oublis et erreurs de Florent noyé dans la détresse cette terrible maladie.
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Très belle BD sur la solitude face à la maladie d'Alzheimer. La solitude du malade mais aussi la solitude des proches.
Une BD puissante et tragique.
Par contre je ne suis qu'à moitié convaincue par le dessin. J'ai beaucoup aimé le mélange des techniques et les couleurs appliquées en aplats mais j'ai trouvé que le dessin en lui même manquait de constance.
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Récit très émouvant...
De prime abord pas fan du dessin, mais il n'en reste pas moins audacieux et hypnotisant.
Bande dessinée très touchante.
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C'est terrible cette maladie d'alzheimer qui nous fait perdre nos souvenirs. C'est un sujet plutôt grave qui sera traité avec beaucoup de sobriété et de justesse. Ce récit d'un père qui souhaite retrouver sa fille après avoir connu le décès de son épouse m'a paru assez touchant. le graphisme est d'ailleurs superbe avec un jeu un peu particulier sur les couleurs notamment le jaune ciré.

J'ai bien aimé la mise en scène intelligente de cette oeuvre car on comprend vite qu'on va voyager dans les souvenirs d'un vieil homme qui se meurt. C'est une belle histoire triste qui semble agir sur notre âme. L'amour restera toujours la plus belle chose de l'espèce humaine que même la mort ou la maladie ne pourront parvenir à étouffer. C'est en tout cas ce que je retiens de cette belle lecture.
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Album magnifique sur un sujet oh combien difficile, effrayant: Alzheimer.
Coup de foudre entre Florent et Jenny, une anglaise durant mai 68. Florent va prendre le train, Jenny va le traiter de "completely" crazy, lui dire qu'elle n'est pas une fille facile : elle veut "un bébé fille who's called Lilie and une maison dans la Normandie pour manger le camembert toute la vie"
Florent dira oui, "voilà comment j'ai quitté la terre ferme".
Mais Jenny va mourir laissant Florent, un papa de 39 ans, avec une petite Aurélie, sa Lilie de 5 ans.
Le retour d'Angleterre, sur le bâteau, panique, Florent ne trouve plus la petite Lillie partie acheter un soda, il cherche, il court, il va la retrouver....
Mais non, Monsieur Vastel, "vous devez prendre vos médicaments". Florent a 70 ans, il n'est plus sur le bateau, il cherche Lilie mais ne parvient pas à se rappeler. Ses souvenirs le fuient, lui jouent des tours, le trahissent.
Lilie a grandi. Elle va voir son père toutes les semaines, ce père qu'elle a toujours fui... ce père qui n'a peut être jamais su être le père qu'elle voulait, un père qu'elle a préféré appeler Florent, mais un père dont elle s'inquiète lorsqu'en arrivant dans la maison de soins, de repos... son père qui a toutes ses facultés motrices, mais elles seulement, a disparu.
Car on ne guérit pas d'alzheimer.
On s'isole juste dans de vieux souvenirs et Fabrice Vastel n'y échappe pas, malgré la révolte de sa fille qui voudrait empêcher une fin qu'elle sait inéluctable, synonyme "d'isolement dans ses putains de vieux souvenirs à la con"
Alors Lilie comprend, son père a fui pour retourner chez lui, retrouver les restes de sa vie en lambeaux, et surtout la retrouver elle, sa petite fille, de 5 ans, perdue dans le bateau.
Cet album est l'histoire touchante de la vie et des rapports tumultueux entre un père et sa fille, tous deux marqués par une douleur innommable, tous deux n'ayant pas su comprendre l'autre mais qui, la fin venant, vont tenter de se dire des choses et peut-être se retrouver, s'apaiser l'un et l'autre.

Tout est dit avec pudeur, avec force. le dessin suit la violence des émotions, la couleur, très peu utilisée, vient accentuer les non-dits.'
Oui, à lire
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"Un voyage en Alzheimer" que dire de mieux. Cette bande dessinée est comme un coup de poing qui remue le corps et l'esprit, qui remue les tripes. C'est un traitement du sujet très différent de tout ce que j'ai lu/et vécu jusque là. Par des sauts dans temps, soutenus par des couleurs judicieusement choisies, on a le sentiment d'être perdu avec Florent, mais on comprend également où il s'égare en découvrant le(s) drame (s) de sa vie. On suit également sa Lilie qui après avoir demandé son émancipation, construit sa vie loin de lui, comprend avec sa maladie tout ce qui s'est joué avant elle. C'est poignant.
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Un bel ouvrage émouvant et dur. Ceux qui me restent est pensé jusqu'au choix topographique du titre. C'est perturbant la façon dont les auteurs ont amené le thème mais si pur et juste. Tout porte sur le graphisme et la rythmique des scènes, il n'y a pas de places pour les fioritures ni l'excès. Ça vise de manière efficace droit au but, droit au coeur. L'alzheimer, une sale histoire de souvenirs qui s'envolent et qui ne restent jamais assez longtemps. Bonne découverte nommée coup de coeur 2018 au challenge BD :)
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Cela fait longtemps que je suis fan du travail de Damien Marie (Welcome to Hope, La cuisine du diable, Dans mes veines, Back to Perdition)… et cet ouvrage est encore meilleur que les précédents.

Pourtant, en s'attaquant à la maladie d'Alzheimer, l'auteur abordait un sujet particulièrement compliqué à mettre en scène. Dès les premières pages, il invite le lecteur à s'immiscer dans les souvenirs imprécis d'un père… une mémoire tronquée dont une seule certitude semble émerger du brouillard : il a un jour perdu sa fille ! Etait-ce sur le pont de ce bateau qu'il l'a égarée à l'âge de cinq ans ou était-ce plus tard ?

Si l'histoire de Florent n'a rien d'original, celle-ci est cependant racontée avec une maîtrise et une justesse incroyable. Rythmé par le ballet non-linéaire d'images qui se bousculent dans la tête de cet homme dont la mort est inéluctablement précédée par celle des souvenirs, le récit parvient à retranscrire avec grand brio le chaos qui règne dans l'esprit de cet homme dont le passé s'efface de manière irréversible. En accompagnant deux êtres qui se sont perdus dans la vraie vie avant de se perdre dans celle des souvenirs rongés par la maladie, l'auteur parvient non seulement à tenir en haleine un lecteur en quête de réponses, mais il parvient surtout à restituer l'émotion et la détresse qui accompagne l'errance de cet esprit étouffé par trop de zones d'ombre.

Visuellement, le dessin de Laurent Bonneau (Metropolitan) accompagne avec maestria ce voyage aux confins de la mémoire. La sobriété du trait et la colorisation à l'aide d'aplats monochromes s'installent très vite au diapason de ce one-shot qui met en scène l'oubli. Les décors semblent ainsi s'effacer, tout comme la mémoire, abandonnant le lecteur dans le flou et ne laissant émerger que quelques souvenirs plus précis, comme ce ciré jaune que portait Lillie quand il l'a perdue de vue…

Vous l'aurez compris, ce récit qui aborde la maladie d'Alzheimer avec grande justesse ne risque donc pas de finir aux oubliettes…

Retrouvez le d'ailleurs dans mon Top de mois, ainsi que dans mon Top de l'année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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L'histoire de Florent commence par un drame. Il vient d'enterrer son épouse, Jenny. A 39 ans il devient veuf et doit s'occuper seul de sa petite fille Lily âgée de 5 ans. Sur le ferry qui les ramène d'Angleterre, Lily échappe à sa surveillance. Florent pense l'avoir perdue. Il la cherche partout. Il s'en veut.
Il s'en voudra par la suite d'avoir perdu le contact avec Lily et ce pendant près de 20 ans. Encore une fois par sa faute.

A 70 ans, Florent est atteint de la maladie d'Alzheimer et cette histoire le hante toujours. Il cherche Lily constamment, pourtant Lily lui rend visite régulièrement.

Cette histoire nous montre comment Alzheimer peut laisser un malade figé dans le passé à un moment précis de sa vie... ici la disparition de sa fille et la cause du décès de sa femme.
On se met à la place de Lily qui devenue adulte n'est qu'une étrangère pour son père.
Nos deux personnages vacillent entre culpabilité et pardon.

Cette bande dessinée de Damien Marie et Laurent Bonneau est très touchante et fort bien dessinée. Elle nous immerge dans le quotidien d'une famille confrontée à la maladie.
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La construction du récit m'a enchanté car bien malin est celui qui a découvert dans les premières pages que le héros souffrait de la maladie d'Alzheimer. Une histoire sous tension, sensible et émouvante très sobrement mise en image.
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