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Citations sur Rupture(s) (186)

Nous n'avons pas tous la même disposition à oublier le passé. [...] Une petite écorchure est insupportable sur une peau brûlée.
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La douleur de la rupture est celle d'un arrachement qui n'en finit pas, séparation qui se répète à chaque réveil, arrachement au monde du rêve qui est souvent en retard sur le réel, dans le réconfort des souvenirs, de l'ancienne vie partagée, espace de la réconciliation espérée. La catastrophe, le monde qui s'effondre, se rejoue chaque matin, torture sans cesse réitérée.
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C'est peut-être simplement dans le sourire des enfants qui nous font éclater la poitrine que nous retrouvons cette force d'affronter l'incertitude de la vie et le courage d'être
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On aimerait que la rupture soit une coupure franche. Bien droite et nette, d'un seul coup, comme le sabre qui décapite. Mais la rupture est déchirure. À la différence de la séparation qui laisserait chacun redevenir la part entière qu'il était déjà auparavant, comme le rappelle l'étymologie, la rupture est une déchirure. Elle ne retrouve que rarement les contours nets de chacun. On ne rompt pas comme on découpe le long des pointillés, respectant soigneusement le patron qui reprend notre forme exacte. On déchire dans le tissu d'une vie commune où les identités des uns et des autres se sont si étroitement mêlées que plus personne ne sait vraiment où il commence et où l'autre s'arrête. Mais celui qui veut rompre croit le savoir. Il croit pouvoir dessiner l'ombre où il perçoit sa silhouette propre et veut se débarrasser de ce flou indécis, des présences qui l'encombrent, des liens qui l'empêchent d'être vraiment lui-même. La rupture propre, comme un chiffre qui se divise sans reste, est sans doute impossible.
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La nuit, moment de rupture, est le temps de la lucidité, mise en suspens des contraintes, des normes et des regards qui jugent. (...) La nuit, le mensonge à soi-même n'est pas possible.
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De même que l'amour crée chez le nouveau né les conditions d'un désir de vivre, il faut parfois recréer le choix de vivre chez l'adulte plongé dans le désespoir, la souffrance psychique, sur le point de renoncer à sa propre vie. Il faut l'aider à affronter sa "peur nue d'être à jamais seul." en ce sens, mettre au monde et soigner un chagrin d'amour ne sont pas des tâches si différentes. Il s'agit de prodiguer à ceux que l'existence a écorchés une nouvelle "peau" d'affection et de confiance, dont on sait à quel point elle est nécessaire pour se construire ou se reconstruire.
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La violence du manque empêche de dormir, de manger, de travailler, de vivre, puisque la vie s'est interrompue, brisee.
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Les ruptures sont nôtres, qu'on les décide ou qu'on les subisse. Rompre avec sa famille, ses amis, son amant, son milieu, changer de métier, de pays, de langue ; les ruptures nous construisent peut-être encore plus que les liens. Notre définition est tout autant dans nos bifurcations que dans nos lignes droites, autant dans les sorties de route, les accrocs au contrat que le contrat lui-même. Que nous apprennent ces « dérives » sur nous-mêmes ? En quoi sont-elles révélatrices ou fondatrices ? En ce qu'elles interrogent le sujet, qu'il soit dans l'exaltation d'une liberté neuve ou dans la solitude douloureuse, et l'obligent à se redéfinir ou peut-être à renoncer à cette idée même d'une définition de soi.
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Certaines structures sont solides et souples à la fois. Ceux qui en bénéficient supporteront la rupture.
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[...] l'amour et la vie de couple avaient créé au fil du temps une chimère, un corps commun où ils étaient entremêlés, une habitude réciproque des corps qui constituait un corps partagé, invisible mais présent, prolongement de leur corps réel. Mon corps amoureux, c'est un corps qui s'autorise des embardées sur ton corps, qui sans cesse empiète sur lui, c'est ce corps qui s'en saisi pour le rapprocher de soi, pour le caresser, l'enlacer. Ton corps aimé, c'est une chair qui m'est ouverte et offerte à mon contact, qui supporte ou recherche ma proximité. Ton corps si proche étend le mien, comme un nouveau domaine de mon être. Nos corps se sont faits rhizomes au fil des années et ont laissé filer ligne de fuite un peu partout dans l'espace physique de l'autre.

(page 46)
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