Regarde-t-on le pavillon du bateau qui vient nous secourir quand on est aspiré vers l'abîme ?
(attention, dernier paragraphe du roman)
Il suffit de couper l'accès de l'oxygène au cerveau pendant quelques minutes pour provoquer des changements irréversibles et transformer un être humain en légume pour le restant de sa vie. C'est exactement ce qui m'est arrivé. Pendant plusieurs semaines, j'ai été un mort-vivant et je ne pourrai plus jamais revenir à la vie. J'ai perdu Vika, j'ai perdu mes amis, j'ai perdu mon travail. J'ai perdu tout lien avec la vie normale. Après ce que j'ai fait à Vika, il m'est impossible d'aimer encore, même elle. Après ce que Loutov m'a fait, je ne peux plus croire personne. Après ce que j'ai fait de ma vie, je ne peux plus vivre.
Tout est devenu futile et inutile. Je ne peux plus avoir d'avenir puisque je suis mort hier.
(incipit)
Je suis mort hier. Hier, oui, je vivais encore. J'étais le même que les années précédentes. J'étais celui que j'avais été toute ma vie durant. Mais, depuis hier, je suis un homme mort. Et je n'ai aucune idée de ce que sera mon existence. En aurai-je même une, d'ailleurs ?
Personne n'a le droit de dresser une hiérarchie des oeuvres littéraires ou artistiques, car cela revient à imposer ses propres goûts comme étalon de qualité. Chacun est libre d'aimer ou de ne pas aimer quelque chose, mais pas de considérer comme des imbéciles ceux qui ne partagent pas ses goûts.
On dit que les enfants ne savent pas mentir, mais c'est faux! Ils savent très bien. Ce sont les gosses très intelligents qui n'y parviennent pas, parce qu'ils essaient de réfléchir comme des adultes. Lorsqu'un enfant normal ment, on n'a même pas l'idée de ne pas le croire, tellement notre logique est éloignée de sa façon de raisonner.
Lorsque qu'un « niet » catégorique est suivi d'explications, ça signifie que la discussion est encore possible. À chaque argument, on peut soulever une objection; à chaque problème, trouver une solution.
Peut-on considérer comme normal un homme qui, pour la première fois de sa vie, se permet d'être absolument sincère, d'exprimer ses pensées sans les atténuer par des formules de politesse et sans dire oui lorsqu'il a envie de dire non.
Les meilleurs compagnons de la solitude : les bouquins.
Je suis mort hier. Hier, oui, je vivais encore. J'étais le même que les jours précédents. Et que les années précédentes. J'étais celui que j'avais été toute ma vie durant. Mais, depuis hier, je suis un homme mort. Et je n'ai aucune idée de ce que sera mon existence. En aurai-je même une, d'ailleurs?