L'économiste est celui qui est toujours capable d'expliquer ex post pourquoi il s'est, une fois de plus, trompé.
Prologue
L'économiste est celui qui est toujours capable d'expliquer ex post pourquoi, il s'est, une fois de plus, trompé.
On doit donner au salarié un peu plus que ce qui lui permet de vivre, afin qu’il puisse se perpétuer et fabriquer de nouveaux petits salariés. Etymologiquement, le prolétaire est celui qui n’a de richesse que sa progéniture.
[Définition du concept de minimum vital social de Malthus]
Le capitalisme s’adresse à des enfants dont l’insatiabilité, le désir de consommer sans trêve vont de pair avec la négation de la mort. C’est pourquoi il est morbide. Le désir fou d’argent, qui n’est qu’un désir allonger du temps, est enfantin et nuisible. Il nous fait oublier le vrai désir, le seul désir adorable, le désir d’amour.
Le principe de vie du capitalisme est […] l’insatisfaction à perpétuité.
Le christianisme permettait de « refuser l’idéologie libérale au nom de l’encyclique de Léon XIII sur la mission sociale de l’Evangile ». Le marché, lui, se charge de les abolir et de les pulvériser, en abolissant tout lien autre que monétaire.
D'abord, il n'y a jamais, jamais, jamais rien à comprendre-je répète-, et un roman ou un poème est l'antiéconomique même. (p. 22)
Houellebecq économiste était un sourire, bien sûr… Un sourire pour dévoiler la triste morale et la forte poigne dissimulées sous les oripeaux d’une science. Car il n’y a pas de science économique ; il y a de la souffrance masquée sous de l’offre et de la demande, autrement dit de la poésie et de la compassion constamment laminées par le talon de fer du marché –marché des biens, du travail, du sexe.
[Michel Houellebecq] Il évoque Marx, Malthus, Schumpeter, Smith, Marshall, Keynes, d'autres.
il parle de compétition, de destruction créatrice, de productivité, de travail parasitaire et utile, d’argent , de bien d'autres choses ,et il en parle mieux que les économistes, car il est écrivain. (p.16)
Aucun écrivain n'est arrivé à saisir le malaise économique qui gangrène notre époque comme lui