Les liaisons dangereuses selon Fragonard

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Dans cette superbe série "Le roman d'un chef d'oeuvre", j'ai choisi ce livre relatif au tableau de Fragonard "Le verrou".

D'abord, parce que j'aime ce XVIIIe siècle et que… vous allez rire ! J'ai regardé la série télévisée "L'art du crime" (dont je suis fan) et je n'ai pas compris les explications de Florence Chassage, historienne de l'art, sur ce tableau ! "Ils ne vous évoquent rien ces deux petits oreillers, et cette fente qui plonge dans l'obscurité ?!"

Alors, j'espérais en savoir plus sur cette peinture et grâce à cet ouvrage, j'ai compris !

Ce livre est une merveille !

D'abord, par l'écriture de l'autrice, Anne de Marnhac, légère, fluide, très claire et passionnante.

Ensuite par le plan adopté, on commence par les idées de Fragonard, la commande, la réalisation, puis on élargit l'étude avec l'existence de ce peintre, les conditions de vie des artistes au XVIIIe siècle et le devenir de ce tableau ; c'est comme si c'était filmé et que la caméra recule peu à peu… C'est très visuel et cela aide beaucoup à la compréhension.

Ce livre contient également des regards croisés sur cette oeuvre par différents auteurs, des repères biographiques très utiles, une bibliographie et un index des oeuvres citées.

Bref, je suis emballée par ce peintre, ce livre, cette collection et bien sûr par "Le Verrou" qui n'a pas terminé de donner des clefs !

Bonsoir,
Un chef d'oeuvre ou le roman d'un chef d'oeuvre. J'adore cette collection chez ateliers henry dougier (que je remercie chaleureusement) qui nous raconte l'histoire d'un tableau, sa genèse, l'histoire de son auteur au moment de sa création. J'adore cette plongée dans l'histoire, même si cela est un peu romancé, les grandes lignes sont vraies et nous entraîne à chaque fois dans l'atelier d'un artiste et dans sa tête. Ici il s'agit d'un tableau de Fragonard (le verrou) qui devait être mis en parallèle avec un autre de ses tableaux complètement différent. J'ai adoré.
Quatrième de couv. Mêlant récit romanesque et enquête historique, chaque auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre.
Pourquoi, pour qui, ou contre qui, ce verrou a-t-il été poussé avec une telle impétuosité dans le célèbre tableau de Fragonard ?
Ce n'est pas le seul mystère de cette toile. Commandée par un collectionneur, elle était en fait destinée à être le pendant d'une oeuvre antérieure de l'artiste représentant une scène d'inspiration sacrée... Association scandaleuse, démarche irrévérencieuse, et, par la suite deux gravures qui viendront en écho et en clin d'oeil : l'histoire du Verrou est riche de surprises et de secrets. Jusqu'à ces indices symboliques subtilement dispersés par le peintre pour guider la compréhension de ce saisissant pas-de-deux amoureux.
Traitée en clair-obscur, la passion y est trouble de l'être, hésitation entre le jeu et la joute, mouvement d'envol et d'étreinte, incertitude sur ce qui advient. Et si, quatre ans avant la publication des Liaisons dangereuses, ce chef d'oeuvre de Fragonard venait déjà montrer toutes les ambiguïtés de l'ère du libertinage ?

Les Liaisons dangereuses selon Fragonard met en avant l'un des tableaux les plus célèbres mais aussi les plus mystérieux du peintre français du XVIIIe siècle : le Verrou.

Le roman raconte la genèse et la réalisation de cette oeuvre : commande d'un noble français qui cherchait un tableau pour décorer l'une des pièces de sa demeure, le Verrou est le témoin des moeurs et de l'ambiance de son époque, un XVIIIe siècle où l'amour, la légèreté et le libertinage sont à la mode. Il précède de quelques années Les Liaisons dangereuses et il a souvent figuré comme illustration sur la couverture du roman de Choderlos de Laclos tant il semble parfaitement en résumer l'intrigue.

Comme beaucoup de monde je pense, je connaissais le Verrou, les débats qui lui sont lié (voit-on une relation consentante ou non ? La scène représente-t-elle deux amants avant ou après qu'ils aient couché ensemble ?...) mais presque rien du contexte de sa création ni même sur la vie de Fragonard. Et j'en ai appris plus en lisant ce roman, même si je reste un peu frustrée du fait que l'autrice botte un peu en touche sur le sujet du tableau, en évoquant les différentes interprétations mais sans trancher en faveur de l'une ou de l'autre (mais en même temps, est-ce possible de trancher ?)
Les Liaisons dangereuses selon Fragonard nous plonge donc dans la France du XVIIIe siècle, époque polissonne pour les milieux aisés car le goût est aux scènes libertines, aux scènes campagnardes d'amour innocents, aux couleurs pastels... Bref, tout ce qui caractérise les oeuvres de Fragonard, mais pas seulement : l'autrice nous propose en effet une plongée dans le monde artistique et littéraire du Paris de Louis XV et j'ai trouvé très intéressant d'en apprendre plus, tout comme les parallèles qu'elle dresse entre le Verrou et Les Liaisons dangereuses. le roman est également l'occasion de brosser quelques grandes lignes de la vie de Fragonard, c'est là aussi un aspect qui m'a plu : peintre au succès relatif (il a eu ses détracteurs et n'a jamais vraiment réussi à vivre de son art), il est tombé dans l'oubli à sa mort et ne sera redécouvert qu'au XXe siècle seulement.

Ai-je vraiment besoin de vous présenter la collection le roman d'un chef d'oeuvre aux Ateliers Henry Dougier ? Je suis toujours aussi fan de ces petits romans mettant en lumière une oeuvre et un artiste.
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Cette fois, c'est le Verrou de Fragonard que je re-découvre sous la plume d'Anne de Marnhac.
Commande du marquis de Véri, le Verrou devait être placé en regard d'une autre peinture de Fragonard, L'Adoration des bergers. le peintre et son commanditaire se réjouissaient de ce placement confrontant l'amour profane et l'amour sacré.
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Le point de vue adopté ici est celui de Jean-Honoré Fragonard, réfléchissant à sa peinture, aux techniques qu'il va pouvoir utiliser pour mettre en valeur ce qu'il lui plaira de montrer, rapprochant ce tableau d'autres oeuvres précédemment éxécutées.
Le contexte historique et artistique est très bien dépeint et j'ai particulièrement apprécié le parallèle fait avec Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, donnant ainsi son titre au roman.
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Et maintenant, je n'ai qu'une envie, aller faire un tour au Louvre pour admirer ce tableau à la lumière de ce que je viens d'en lire.

(retrouvez tous mes avis lectures sur mon Instagram @ocean.ofbooks et sur ma page Facebook ocean.ofbooks)

•SERVICE PRESSE•

• Titre : "Les liaisons dangereuses selon Fragonard"
• Genre : Historique
• Thèmes : Art, histoire, oeuvre d'art.
• Éditeur : Ateliers Henry Dougier
• Collection : le roman d'un chef-d'oeuvre
• Auteur : Anne de Marnhac
• Note : 4,7/5

• Extrait :
"Fragonard aime les livres. Il en est entouré. Il aime les parcourir. Il aime les illustrer. Il aime représenter l'acte même de la lecture."


• Résumé :
"Pourquoi, pour qui, ou contre qui, ce verrou a-t-il été poussé avec une telle impétuosité dans le célèbre tableau de Fragonard ?

Ce n'est pas le seul mystère de cette toile. Commandée par un collectionneur, elle était en fait destinée à être le pendant d'une oeuvre antérieure de l'artiste représentant une scène d'inspiration sacrée... Association scandaleuse, démarche irrévérencieuse ! Par la suite deux gravures qui viendront en écho et en clin d'oeil : l'histoire du Verrou est riche de surprises et de secrets. Jusqu'à ces indices symboliques subtilement dispersés par le peintre pour guider la compréhension de ce saisissant pas de deux amoureux.

Traitée en clair-obscur, la passion y est trouble de l'être, hésitation entre le jeu et la joute, mouvement d'envol et d'étreinte, incertitude sur ce qui advient. Et si, quatre ans avant la publication des Liaisons dangereuses, ce chef-d'oeuvre de Fragonard venait déjà montrer toutes les ambiguïtés de l'ère du libertinage ?"


• Avis :
Une lecture courte mais passionnante !

En parallèle, je me suis lancée dans Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, et depuis, je ne peux m'empêcher d'imaginer, en observant le Verrou, le libertin Vicomte de Valmont et la vertueuse Mme de Tourvel. Ce tableau les représente à merveille !

Un tableau qui m'a toujours intrigué, car il est, à mes yeux, très ambigu. Est-ce deux amants consentants ? Une épouse qui rejoint son amant ? Un libertin qui, n'y tenant plus, passe outre la bienséance ? À qui est la chambre ? Ont-ils eu peur d'être surpris ? Cherche-t-elle à s'enfuir ou au contraire empêche-t-elle son amant de partir ? Questions et mystères entourent ce chef-d'oeuvre et c'est ce qui le rend si scandaleux, envoûtant.

Une lecture que je recommande grandement.

La peinture est un art vivant. Elle questionne. Intrigue. Réveille les sensations, les sentiments. Ou pas. Dans une galerie parisienne où je faisais un remplacement, un superbe tableau, en clair-obscur, m'avait beaucoup intriguée. La scène se passait dans une pièce fermée. Les couleurs étaient dans différents tons de noir et de marron. Ce qui m'intriguait, c'était la lumière au centre du tableau. Elle émanait de nulle part. Pourtant elle était là, illuminant la scène d'une douce lumière qui semblait venir du tableau lui-même. C'est exactement ce que l'on ressent face au tableau de Fragonard. Une scène intime illuminée par des coups de pinceau « magiques ».

Un mécène, fin connaisseur, commande un tableau à Fragonard. Une commande audacieuse. Faite d'énigmes. Nous assistons au quotidien des artistes du 18ème siècle, vivant en résidence royale. Nous assistons à la réflexion et à la conception de liaisons dangereuses. de cette pièce énigmatique du tableau: le verrou. Pourquoi? Que représente-t-il? Est-ce un caprice de l'artiste? Un tableau fait de fougue, où l'étreinte peut être amoureuse. Une élaboration minutieuse. Je m'attendais à un vocabulaire très technique. Ce n'est pas le cas. le vocabulaire est à la portée de tous les lecteurs. Ce qui rend la lecture très agréable. Par délicates touches, Fragonard « fabrique » son tableau et nous le suivons avec beaucoup d'intérêt.

Suite à la commande d'un mécène, fin connaisseur d'art, Fragonard réfléchit minutieusement aux détails de son prochain tableau. Pour cela, il s'aide du regard posé sur la cour royale, sur ses collègues, sur la société. L'auteur en profite pour nous immerger dans la vie sociale au 18e siècle. Les détails sont aussi précis que ceux des liaisons dangereuses de Fragonard. Nous nous rendons compte qu'elle a effectué de nombreuses recherches sur la société et l'art de cette époque. Ce détail que le peintre mettra sur son tableau et qui rendra ce dernier bouleversant, intriguant, est mûrement réfléchi. À travers le récit, il y a un fil rouge : Cet humour fin qui transpire dans le regard du peintre qui rend la lecture attrayante. Après avoir lu ce livre, j'ai eu envie de fréquenter, à nouveau, les galeries d'art. de retrouver le plaisir de décoder chaque détail. Chaque coup de pinceau.