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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il ne faut pas se méprendre sur ce titre.
J'avais pensé à une incursion à l'époque des nazis dans l'un de ces fameux Lebensborn.
Mais il n'en est rien, ce récit est la quête de ses origines réalisée par la mère d'Isabelle Maroger, Katherine née en 1944 et se sait adoptée, et ceci des années 90 aux années 2000.
Au décès de sa mère adoptive très aimante, Katherine a un déclic, elle se décide enfin à partir sur les traces de ses parents biologiques.
La recherche se révèle, grâce à Internet, beaucoup plus facile qu'elle ne le pensait et elle va ainsi aller de découvertes en découvertes et de rencontres en rencontres qui se dérouleront de manières bien différentes.
Cette quête se révèle très touchante, pleine d'une très jolie émotion.
J'ai aimé le trait très doux, presque enfantin d'Isabelle Maroger, qui raconte cette histoire de son point de vue de femme moderne, et du choc que va provoquer cette histoire sur ses croyances familiales.
Il a cependant fallu du temps à Isabelle pour parvenir à accoucher de ce roman graphique très personnel (environ 7 ans).
Un petit bijou de tendresse et d'amour, qui pourra aussi être un joli point de départ pour une discussion avec des ados sur cette période de l'Histoire.
J'ai apprécié en fin de livre les explications historiques apportées par Isabelle Maroger. J'ai ainsi appris que Himmler avait demandé aux soldats SS de procréer avec le plus de femmes possible, y compris hors mariage afin de peupler l'Europe de bébés aryens, les parents subissant une série de tests afin de prouver leur « bon » profil à l'aide d'enquêtes généalogiques, cela essentiellement en Norvège. Il y a ainsi eu entre 10 et 15 lebensborn en Norvège, 10 en Allemagne, dans d'autres pays d'Europe dont un en France dans l'Oise ! Environ 15 000 enfants y sont nés et d'autres, kidnappés dans les pays de l'Est, y ont été "élevés" (comprendre arrachés à leur famille, on leur apprend l'allemand, puis ces soi-disant orphelins y sont proposés à l'adoption). Les enfants nés le 7 Octobre comme Himmler se le voient attribué comme parrain d'office ! (trop d'honneur...) !
J'ai tout aimé dans ce roman graphique qui se feuillette comme un album photo de famille que je vous recommande.
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Club N°56 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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La découverte des Lebensborn à travers les yeux d'une fille dont la mère y est née.

Cette dernière découvrant son histoire, et ses origines au décès de sa mère adoptive.

Le sujet est abordé de telle manière qu'on en oublierait presque sa terrible réalité, bravo pour cela.

Mel
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Cet ouvrage nous permet à travers l'histoire personnel de l'auteur de découvrir les Lebensborn.

Sujet rarement abordé de la seconde guerre mondiale.

Sam
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L'auteur nous partage son histoire familiale et la découverte de ses origines.

C'est touchant.

Les dessins sont doux.

Le titre suggérait une approche plus historique du sujet.

Il s'agit là d'un témoignage personnel qui renvoie à un sujet historique.

Virginie
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Une histoire intime qui s'inscrit dans la grande histoire.

A découvrir.

Laure
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Tout d'abord, l'ouvrage est joli, ni trop imposant, ni trop petit, ni trop rigide, ni trop mou et dans des tons tout doux. Bref un bel objet qui donne l'envie de l'ouvrir.
La période de la seconde guerre mondiale me réserve encore des surprises et ce roman graphique m'a ouvert à une nouvelle démarche durant la période nazie. le sujet est grave, il y est question des Lebensborn, ces maternités crées durant cette guerre pour permettre de faire naitre un maximum d'enfants aryens. Une majorité de ces institutions étaient en Allemagne mais aussi en Norvège. Les soldats allemands basés dans ce pays avaient notamment pour mission d'avoir des enfants avec des femmes et recevaient une prime pour cela. Les bébés étaient ensuite pour beaucoup adoptés par des familles allemandes.
Lebensborn, c'est ainsi l'histoire de l'autrice, mais surtout de sa mère qui est née dans ce contexte. C'est donc aussi la quête d'une identité, la recherche de sa famille biologique, la question des origines et de la notion de "race" qui sont questionnées de manière intelligente, positive et sans jugement.
Isabelle Maroger raconte son point de vue, son vécu de cette découverte par sa mère à un moment où elle est aussi devenue mère.
Un roman graphique à la fois instructif et sensible.
Merci à Babelio et aux Editions Bayard graphic pour cette belle découverte que j'ai déjà conseillé à mes proches passionnés par cette période!
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Alors qu'elle se promène avec son enfant blond aux yeux bleus, la scénariste est interpellée par une femme qui admire son bébé : "Ça devient rare comme race." Choquant et bête, non ?
Elle est pourtant fière d'avoir pour descendance du sang norvégien de par sa mère. C'est ce qu'elle croit. Car en remontant dans les origines de sa génitrice, elle apprend que c'est une enfant née dans un Lebensborn (fontaines de vie en vieil allemand). Que son grand-père était un SS et qu'il est toujours en vie. Sa mère fera le voyage en Norvège où elle sera formidablement accueillie par sa famille qu'elle découvre. Par contre, en Allemagne...
Un graphisme moderne pour cette histoire ancienne qui hante un peu nos esprits : Que sont devenus ces 10000 enfants ? Quels sont les risques de consanguinité ?
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Je remercie Babelio et Bayard Graphic' pour la réception de cet album en Masse Critique Privilégiée.

L'autrice et illustratrice Isabelle Maroger raconte ici l'histoire de sa mère, née en Norvège en 1944 et adoptée par un couple français en 1946. Katherine Maroger avait déjà raconté son histoire, publiée en 2008 sous le titre "Les racines du silence". Sa fille expose ici sa vision, sous forme de roman graphique, sous le titre "Lebensborn", car il s'agit du nom donné à ces "fontaines de vie". Ces maternités accueillaient en effet certaines mères et surtout, leurs enfants "potentiellement aryens"... J'ai découvert cet affreux concept en lisant cet album.

J'ai beaucoup aimé ce roman graphique. Les dessins sont simples, clairs, dans le style "dessins de presse" joliment crayonnés. Les couleurs sont intelligemment utilisées pour mettre en exergue certaines actions ou personnages. le scénario n'est pas chronologique. Très bien rythmé, il met en avant le point de vue de l'autrice, tout en expliquant parfaitement l'expérience de sa mère et de sa grand-mère biologique. Les dernières pages de l'album m'ont beaucoup émue. C'est un récit très factuels et très sensibles à fois, tout en simplicité.
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Dans ce roman graphique, Isabelle Maroger témoigne de ses origines et d'un fait historique glaçant : les Lebensborn. Les Lebensborn étaient des maternités, et plus globalement un système, mis en place par le régime nazi pour permettre la naissance d'enfants blonds aux yeux bleus en bonne santé, correspondant à l'idéal nazi des aryens.

Je connaissais déjà les Lebensborn donc je n'ai pas appris grand chose, même si les quelques documents d'archives que contiennent ce livre ont tout de même éveillé mon intérêt.

J'ai beaucoup aimé ma lecture. le partage de l'autrice est nécessaire pour appréhender cette période de l'histoire mais aussi l'après. Ses graphismes sont tout ce que j'aime : vivants, dynamiques, avec de beaux arrondis. C'est un chouette roman graphique sur le devoir de mémoire et la quête des origines.
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Roman graphique biographique. L'auteur nous raconte l'histoire de sa famille, celle des origines de sa mère enfant adoptée en 1946 en Norvège et qui découvre à la mort de ses parents adoptifs qu'elle est née dans une maternité gérée par les nazis pour continuer à perpétuer la race aryenne.
La BD relate l'enquête de sa famille pour retrouver ses origines et rencontrer sa famille initiale.
Un bon roman graphique aux dessins agréables.
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Isabelle Maroger est bouleversée par un cours d'histoire au collège. Elle y apprend que les nazis ont créé pendant la seconde guerre mondiale des Lebensborn, des maternités destinées à la sélection d'enfants blonds aux yeux bleus, notamment en Scandinavie. L'information la touche particulièrement car sa mère, Katherine, est née en Norvège en 1944 et a été adoptée par un couple français deux ans plus tard. Lorsqu'elle interroge sa maman en rentrant à la maison le soir, cette dernière botte en touche. Ce n'est qu'après la disparition des ses parents adoptifs que Katherine se décidera à faire des recherches et qu'elle découvrira qu'elle est bien née dans un Lebensborn, de la liaison d'une norvégienne avec un soldat allemand. Elle ira même jusqu'à retrouver l'identité de sa mère, malheureusement décédée. La rencontre avec son frère, ses soeurs et sa tante reste malgré tout un grand moment d'émotion. Tout l'inverse du voyage en Allemagne pour découvrir un père d'une froideur déstabilisante.
La mère d'Isabelle Maroger avait déjà raconté son histoire dans un livre intitulé « Les racines du silence ». Si sa fille a décidé de s'en emparer à son tour, c'est pour livrer sa propre vision d'un héritage familial douloureux et pour montrer à quel point la génération suivante pouvait être impactée par de lointains événements. Comment grandir avec la révélation d'un tel secret de famille ? Comment gérer sa propre maternité ? Comment avancer sans avoir l'impression de porter un trop lourd fardeau mémoriel ?
Récit au long cours se déroulant sur plusieurs années, cette (en)quête intime et personnelle touche à l'universel. le travail de mémoire est présenté sans non-dit ni faux-semblant, en toute transparence. Une réflexion sur la transmission aussi sensible que sincère, portée par un trait naïf et vivifiant qui souligne à merveille le large spectre des émotions ressenties par chacun. Au final la recherche des origines se révèlera salutaire pour tous, poussant même Isabelle Maroger à conclure que renouer avec ses racines norvégiennes, « c'est avoir retrouvé quelques pièces de puzzle manquantes à [son] identité, et surtout à [son] coeur. »

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Durant la seconde guerre mondiale, les nazis avaient créé des maternités, dont la plupart se situaient en Norvège, dans lesquelles étaient censée se perpétuer la race aryenne. Isabelle Maroger, illustratrice jeunesse, décidé un jour d'évoquer  les origines norvégiennes de sa mère, qui a été adoptée par des Français lorsqu'elle était enfant.

Quelques années plus tôt, Katherine Maroger, la mère d'Isabelle, avait fait des recherches pour découvrir que sa mère à elle était tombée amoureuse de l'un soldat allemand et avait accouché dans une de ces maternités très spéciales. Elle racontera son histoire dans un livre sortie en 2008, Les racines du silence.

C'est donc l'histoire de sa famille, mais aussi la vie dans ces lebensborns que nous raconte Isabelle Maroger dans ce récit autobiographique, où elle se met en scène, en compagnie de ses proches, racontant avec beaucoup d'humour et de légèreté, mais aussi avec énormément de tendresse, les diverses étapes qui ont conduit à la création de cette bande dessinée, et marqué cette quête des origines.

Un livre enquête qui se lira d'une traître, avec une mise en page aérée, un trait coloré, vif et léger, pour cet autrice habituées au livres jeunesse et qui signe son premier ouvrage en solo.
Lien : https://www.hop-blog.fr/lebe..
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Ce roman graphique est touchant et intéressant, en traitant une histoire de famille, qui fait la part la part belle aux émotions, tout en convoquant l'histoire collective.
Le dessin, qui occupe beaucoup de place, est très doux et réussi.
Il s'agit donc d'une lecture fort agréable, dont je regrette seulement la rapidité, les images étant souvent en grand format. Mais cette remarque est peut-être due au fait que j'aie découvert cet ouvrage par sa publication en feuilleton dans La Croix hebdo, où l'essentiel du livre, mais pas la totalité, a été publié. Ce qui m'offre une bonne excuse pour le relire, en entier cette fois, à l'occasion !
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