Le bleu est une couleur chaude

Bleue, la couleur des cheveux de la jeune fille qu'a entre aperçu Clémence à la sortie du lycée. Depuis, elle n'aspire qu'à la revoir. Pourtant, elle n'est pas lesbienne, si ?
Une BD en noir/blanc/bleu. le bleu comme métaphore de l'amour naissant, du désir grandissant et grisant. Une histoire douce, belle sur l'homosexualité féminine. Mais aussi de la violence du rejet, de la peur et de la honte.
Une BD pour dépasser les préjugés.

Je n'ai pas vu le film à succès inspiré de cette BD, alors j'étais contente de pouvoir en découvrir le récit et le graphisme originaux sans être trop influencée.

J'ai trouvé dans cet album une douce intimité sans aucun voyeurisme, la cruauté d'un réel qui malmène les histoires d'amour, mais sans aucun misérabilisme.

C'est une belle et triste lecture que je ne regrette pas, et j'espère tout de même avoir l'occasion de visionner son incarnation à l'écran.

Une très belle histoire d'amour homosexuelle et une superbe leçon contre l'intolérance. Les dessins et textes, sobres et sensibles sont touchants. Cette BD, très émouvante, est traitée avec beaucoup d'intelligence et conduit utilement à réfléchir sur les préjugés et les discriminations.

Je m'étais lancé dans la lecture de cette BD sans aucun à-priori, n'y connaissance du contexte et de l'histoire. Très vite le décors est placé, une lycéenne de 1ereL, un beau garçon aux cheveux bleus qui en pince pour elle... le bleu est resté... Pas le garçon... Clem trouvait ça « horrible » et elle était plus attirée par d'autres catégories de personnes (des femmes), sans le savoir encore. A son âge, je me souvenais aussi que la sexualité, ne serait-ce qu'hétéro, était de base très tabou. Alors que c'est juste le fait de se donner de l'amour... On se cognait dessus en primaire (c'est mal!) mais pour s'aimer, c'était beaucoup plus compliqué. Un jour j'étais à la bibliothèque et un type emmerdait une fille, elle a eu le culot de lui dire « On frappe pas les femmes, on leur fait des bisous. » C'était assez éloquent de sa part... J'aurais bien moi-même fait le dit bisou si j'avais pas été aussi empoté ! J'ai souvenir d'une amie de quinze ou seize ans qui avait fait casser la gueule par ses potes à son mec parce qu'il avait « essayé de lui mettre des doigts »... Aujourd'hui j'ai 29ans et je ne trouves pas choquant le fait de « mettre des doigts » day one, on était si prude à l'époque... A part pour l'alcool. Ça on savait boire ! On avait pas l'âge requis pour acheter de l'alcool mais s'ils s'imaginent que ça allait nous stopper... Mais revenons au livre, c'est l'histoire de Clem, donc, et aussi de Emma. Un amour « passionné et paisible » à la fois, entaché de maintes disputes, de courtes séparations. Elle s'aiment plus que tout, et comme « l'amour est changeant » plus il est fort et plus il est changeant et quand il est trop fort il peut faire de gros dégâts... Ça me tuerait de vivre ça... D'avoir perdu tout se temps à se faire la gueule alors qu'il est si précieux... de s'être engueulé pour quoi au final ?! Mais comme dit Clem « j'emporte avec moi les bons moments » c'est une jeune femme sauvée qui... hum hum.... Encore une fois je ne savais ni que c'était une histoire d'amour, ni du LGBTQ+, ni qu'il y avait des dessins. Les scènes de sexe ? Il n'y en a pas. Seulement des scènes d'amour. Quant à moi ?! Je crois que j'aime un peu les garçons et beaucoup les filles. J'avais rencontré un/e très jeune femme transgenre, transgenre lesbienne, donc elle avait un corps d'homme et une tête de femme... Elle comptait faire de la chirurgie esthétique... Et avait une copine femme. Je m'identifie assez à cette personne même si je n'ai pas du tout confiance en le bistouri du chirurgien aha!Et vous ? Vous avez lu ce livre ?! Qu'en pensez vous ? Vous souhaitez parler de votre sexualité ?
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Commence par la fin, puisqu'une des héroïnes meurt, puis on remonte à ses quinze ans. L'âge où elle est devenue amoureuse d'une fille aux cheveux et yeux bleus. Histoire touchante que celle de cette ado aux prises des moqueries et des intolérances. BD où presque toutes les planches sont tricolores : blanc, noir, bleu. Magnifique !

Je pense que tout a déjà été dit sur les travers sociaux que soulève "Le bleu est une couleur chaude". Sans doute ressentons-nous tous le même émoi face à l'amour, ce doux amour qui réchauffe le monde... Je ne suis pas différente de vous : cet amour m'a éblouie, et émue. L'amour que ressentent Clémentine et Emma passe au travers de tout ce qui est froid, comme un courant de chaleur. L'amour passe au-dessus de toutes les catégories sociales : homme, femme, blanc, noir, gros, maigre, riche, pauvre, l'amour transcende tout.
"Le bleu est une couleur chaude" est une larme d'amour, un grand merci à Julie Maroh!

Sujet de l'homosexualité très peu traité en BD.
Les dialogues sont rares, rattrapés par des dessins sublimes et un scénario tout en finesse.

Cette BD est absolument magnifique !
Le propos, la découverte de son homosexualité par une adolescente, est sérieux mais exprimé avec une infinie douceur et une grande expressivité.
Les dessins sont superbes, les visages et les regards ont une grande profondeur, et les sentiments complexes parfaitement rendus.
Cet album noir et blanc seulement rehaussés de quelques touches de bleu est rempli d'amour et de sensualité.
C'est à mon sens un vrai chef d'oeuvre et j'espère que le film est à la hauteur.

Je n'aime pas trop les bande-dessinées. Je trouve que les histoires racontées sont souvent simplistes sur un volume, les scénarios cousus de fil blanc, les personnages peu fouillés. Mais "Le bleu est une couleur chaude" m'a donné tort. L'histoire de la jeune Clémentine, qui découvre son homosexualité à travers sa rencontre avec la mystérieuse Emma, belle aux cheveux azur, est bouleversante. Bouleversante de simplicité tout d'abord, car 2 êtres qui s'aiment, qu'y a t'il de plus simple ??? Bouleversante de douleur également, car on traverse avec l'héroïne tout le questionnement qui va avec l'amour lesbien (suis-je normale -ou pas-? Pourquoi ne suis-je pas comme les autres? Ce que je fais est-il bien?). Bouleversante de bonheur, car c'est ça l'amour aussi, non? Et enfin bouleversante de tristesse, les histoires d'amour finissent mal, c'est bien connu... Bref, ce livre m'a beaucoup touchée.

La bande dessinée "Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh nous plonge dans les tourments de l'adolescence et de la découverte de soi à travers l'histoire de Clémentine, une jeune fille en quête d'identité. J'ai été captivée par la sincérité déchirante des complexités de cette période de transition, en évoquant des émotions universelles. J'ai découvert tout d'abord le film « La vie d'Adèle » qui m'a bousculée, intriguée, retournée, et j'ai découvert la BD bien plus tard, mais avide d'en savoir plus.

Clémentine, adolescente perdue et en quête de sa propre vérité, va faire une rencontre qui transformera sa vie : Emma, une étudiante aux cheveux bleus des beaux-arts. Cette rencontre perturbe, remue, mais finalement donne un sens à la vie de Clémentine. L'amour, le désir, la croissance personnelle, tout cela se dévoile dans ce récit, avec une simplicité déconcertante pour parler des relations humaines et des complexités de l'amour. Car cela embaume tout du long l'humanité, le réel, le palpable, le vrai.

L'une des forces de "Le bleu est une couleur chaude" réside dans sa capacité à rendre tangibles les émotions de ses personnages. Les illustrations délicates et les "blancs" introspectifs permettent de ressentir profondément les émotions des personnages et de s'immerger dans leur histoire. Il n'y a pas besoin de grand discours. On se plonge dans les yeux d'Emma ou de Clémentine, et on sait, on comprend.

J'ai aimé son authenticité sans faille. Les personnages ne sont pas des stéréotypes, mais des êtres humains complexes et réels, avec leurs joies, leurs peines, et leurs questionnements. Il n'y a ni moquerie ni exagération, seulement une palette riche d'émotions et de nuances. C'est la vraie vie, avec ce qu'elle a d'inconstant, de pernicieux, de douloureux, de joyeux. C'est un récit hypnotique qui prend aux tripes. Il exprime du respect, de la candeur et de la pudeur dans l'impudeur des émotions humaines. Cette bande dessinée est une expérience émotionnelle profonde qui touche.

Enfin, il est intéressant de noter que la fin de la bande dessinée m'a impacté de façon significative par rapport à ma perception du film "La Vie d'Adèle". Cette différence d'interprétation souligne le pouvoir des adaptations cinématographiques de façonner la manière dont nous percevons une histoire. Et que d'émotions, dans la BD ou dans le film, j'ai terminé de façon interdite, j'ai mis du temps à relever la tête, à les sortir de ma tête…

En bref : "Le bleu est une couleur chaude" est poignant, la BD explore les facettes de l'adolescence, de l'amour et de la découverte de soi. Avec sa représentation réaliste des relations humaines et ses émotions, elle modifie les frontières du genre pour toucher le coeur de tous ceux qui la lisent. C'est un témoignage vibrant de la puissance de l'art pour capturer la vérité de l'expérience humaine. Je n'y suis pas restée indifférente, et je n'y ai pas trouvé de défaut. Tout était à mon goût, de l'histoire aux dessins, en passant par le bouleversement émotionnel auquel cela m'a conduit ! Et c'est ce que j'aime !