Roman policier qui permet de plonger dans la vie d'une troupe de théâtre élisabéthain, ici en tournée, ou de recueillir des informations sur le commerce et la navigation au début du XVIe siècle en Angleterre.
Les personnages sont sympathiques et l'action ne fait pas défaut.
Mais la psychologie des personnages n'est pas très convaincante et le héros a une tendance un peu étrange à aller au-devant de pièges grossiers, ou à se sortir de situations dangereuses très facilement. La narration légèrement trop appuyée nuit à l'action.
Un titre néanmoins agréable à lire.
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Puisqu’il n’avait rien à attendre de la loi, il lui faudrait trouver un moyen de faire justice lui-même. La jeune fille empoisonnée avait encore sur elle une petite somme d’argent, et l’on ne lui avait pas pris ses vêtements en dépit de leur valeur. Le vol n’était pas le mobile. Le meurtrier lui avait laissé sa monture, ce n’était donc pas un des rusés voleurs de chevaux qui sévissaient dans la capitale, saisissant la moindre occasion de s’approprier un animal fringant. Nicholas avait la conviction qu’on avait assassiné la jeune fille afin qu’elle ne pût lui transmettre une nouvelle d’une importance vitale pour lui. La simple idée d’un retour au bercail lui déplaisait. Cependant, le seul moyen de savoir qui était la jeune messagère et ce qu’elle comptait lui apprendre était de se rendre dans le Devon. Une fois ces questions élucidées, il discernerait plus clairement la cause du meurtre, et la main cruelle qui l’avait perpétré.
Ce n’était pas là un acte d’adultère sordide. La pureté de leur amour les élevait vers des régions éthérées. Leurs sens étaient exacerbés. Leurs lèvres goûtaient la riche douceur du miel dans chaque baiser, leurs mains découvraient la chaleur de la chair à chaque caresse. L’ivresse du plaisir leur donnait le vertige, et ce fut leur perte, car ils n’entendirent pas le monde réel frapper à la porte de leur univers enchanté. Ce fut seulement quand la servante fit irruption dans la chambre qu’ils redescendirent de leur nuage de félicité.
Il lui tirait l’oreille en l’avertissant de s’acquitter correctement de ses devoirs, et l’attirait contre son vieux cœur, de crainte que ce ne fut la dernière fois qu’ils se voyaient. Cette scène émouvante paraissait le symbole du véritable esprit du théâtre. La tradition passait le flambeau à l’innovation.
Il nous a promis de l’argent et a prodigué ses conseils pour nous aider en chemin. L’argent, hélas, nous n’en verrons point la couleur, car notre mécène est plus enclin à emprunter qu’à prêter, commenta l’acteur en riant, mais les conseils nous ont été fournis en abondance. Ils ont déterminé notre itinéraire et nous promettent un bon accueil le long du chemin.
Les femmes sont toutes des créatures du Diable... Elles se servent de leur beauté pour nous entraîner en enfer.
Keith Miles (aka Edward Marston) répond aux questions de Barbara Peters. 1/6
Non sous-titré.