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3,81

sur 235 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'art de la nouvelle n'est pas aisé, tout particulièrement en SF ou en fantasy. Il s'agit, en effet, pour l'auteur de donner vie, en peu de pages, à un monde dont on ne connait pas les règles. Si certains y excellent, Bradbury, Le Guin ou Liu parviennent en quelques lignes à créer un univers avec un background, à poser des enjeux tout en imaginant des personnages intéressants, d'autres s'y cassent les dents. Ma lecture de « Dragon de glace » me laisse penser que Martin n'est pas un nouvelliste même si tout n'est pas mauvais.

Ce recueil se compose de 4 nouvelles, deux récits de fantasy et deux histoires relevant du fantastique. Comme je le disais en préambule, le format court en SF ou fantasy impose de savoir créer ex-nihilo un univers intéressant. Sur cet aspect, Martin ne m'a pas convaincue. Il y a de bonnes idées dans ces deux récits, « le dragon de glace » et « dans les contrées perdues ». Mais j'ai trouvé que tout ça manquait de consistance. L'auteur ne parvient pas à donner réellement vie à un monde, les enjeux sont faiblards, il n'y a pas de background et les personnages ne sont pas très profonds.
Martin se montre plus à l'aise dans le registre du fantastique. Là, pas besoin de donner vie à un contexte, l'histoire prend place dans notre monde, dans notre quotidien qui va voir l'incursion d'un événement inattendu. Je n'ai pas aimé le traitement, ni l'écriture, sur « Portrait de famille » mais l'histoire est intéressante et les personnages incontestablement profonds.
Mais la vraie réussite de ce recueil est « l'Homme en forme de poire ». le dénouement de cette nouvelle, tout en n'étant pas inintéressant, n'est pas à la hauteur du déroulé qui est un très joli récit d'angoisse. le quotidien d'une jeune femme ordinaire se voit peu à peu contaminer par l'étrange jusqu'à se teinter de surnaturel. le thème de l'exclusion et du rejet de l'autre est traité de façon originale.

Je ne suis pas mécontente d'avoir lu ce recueil, au moins pour « l'homme en forme de poire », mais je n'ai pas été totalement charmée. Ce recueil était ma première lecture de George R.R Martin. Je n'avais déjà pas l'intention de m'attaquer à la série à rallonge du « trône de fer », et même si je ne me suis pas ennuyée au cours de ma lecture je pense que je ne lirai pas d'autres livres de cet auteur.
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Un court roman daté de 1980 et qui, nous dit-on, se déroule dans le même univers que celui du "Trône de Fer". La présente édition (flammarion) est enrichie par les illustrations de Luis Royo

L'histoire est celle d'Adara, qui vit avec son père, sa soeur et son frère, dans les contrées du nord. Enfant de l'hiver, sa mère est morte alors qu'elle l'a mettait au monde, durant l'hiver le plus terrible qu'on ait connu...Depuis, elle éprouve une attirance particulière pour la saison hivernale qui, invariablement, attire le dragon de glace...

Un court récit, en forme de conte, qui met en scène des archétypes : le père, fermier et travailleur qui a du mal à nouer une relation avec sa benjamine, une soeur aînée sociable et séduisante, un frère cadet robuste qui marche sur les traces de son géniteur et enfin l'oncle Hal, dragonnier dans l'armée du roi, qui revient chaque été les bras chargés de cadeaux et de récits épiques.

L'histoire n'a rien de très originale mais elle se lit plutôt bien. 3 étoiles + 1 pour les superbes illustrations de Luis Royo qui s'y entend pour dessiner des dragons.

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Roman de fantasy trop court pour moi, je n'ai pas réussi à être emballée par le fil de l'histoire. Dès que je commençais à peine à entrer dans le mouvement, le chapitre était fini dans les deux lignes suivantes. En revanche, les illustrations... MAGNIFIQUES ! J'ai adoré ! le dessin est fin, le détail si précis. Bref j'ai vu des dragons vivants :)
Luis Royo, un artiste espagnol dont je voudrais bien voir une exposition de ses dessins originaux.
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Un beau jour, alors que je n'avais rien de mieux à faire, j'arpentais tranquillement la liste des lauréats du Bram Stoker Award quand soudain je croise le nom de G. R. R. Martin. Il a gagné le prix pour une nouvelle d'épouvante intitulée ''L'homme en forme de poire''. Ayant déjà lu avec satisfaction quelques-uns de ses romans isolés, profitant ainsi commodément de son talent sans me jeter corps et âme dans son interminable et interminée saga du ''Trône de fer'', l'envie de découvrir cette potentielle gemme de l'horreur naquit en moi. Je la localisai dans un petit recueil chez ActuSF contenant 4 nouvelles variées.

Nous avons d'abord la nouvelle titre, située dans un univers de fantasy avec chevaucheurs de dragons, royaumes en conflit et une curieuse fillette née avec une étrange affinité pour le froid... Belle histoire, un peu avec l'allure d'un conte, qui s'est méritée une moue approbative de ma part.

Puis, ''Dans les contrées perdues'', de la fantasy de nouveau mais avec une forte touche d'épouvante, alors qu'une espèce de sorcière ayant reçu une commande spéciale s'aventure dans les terres inhospitalières et hantées au-delà des montagnes sur la piste d'un gibier rare et coriace. Très délectable atmosphère et scènes savoureuses.

Viens ensuite la raison de ma présence entre ces pages. Nous sommes maintenant dans notre réalité, où une jeune fille est aux prises avec un très inquiétant voisin d'immeuble. Un improbable ''prop'' est utilisé pour susciter l'horreur : les ''Cheez Doodles'' ! Cette histoire, plutôt originale, vous fera assurément frissonner, sinon de peur, du moins de dégoût.

Finalement, ''Portrait de famille'' met en scène un écrivain antipathique et reclus. Il reçoit de singuliers visiteurs qui le perturbent la nuit venue. Il en vient à soupçonner une vengeance surnaturelle de la part de sa fille avec laquelle il a eu une violente altercation. le malaise plane avec certaines possibilités suggérées par le texte. C'est une histoire intense et psychologique, admirablement conçue quoique je me sois gratté la tête à la fin.

Bon niveau global pour ce recueil. Si on me demandais laquelle obtient ma préférence dans le lot, répondrais-je celle primée du Bram Stoker Award ? Non, je choisirais ''Dans les contrées perdues'' !
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Une petite histoire idéale pour les jeunes lecteurs qui veulent découvrir la fantasy (même s'il y a pas d'age pour en lire :-) ).
Les illustrations sont superbes.
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Avant d'être l'auteur de la saga que l'on sait (Le Trône de Fer, pour ne pas la nommer), George R.R. Martin avait déjà écrit nombre de textes. Dont des nouvelles. 4 d'entre elles sont réunies dans ce recueil, dont 2 primées. Les deux premières appartiennent au genre de la fantasy tandis que les deux dernières, qui sont celles ayant reçu des prix, relèvent plutôt du fantastique. En avant pour un avis détaillé !

Le Dragon de glace, qui donne son titre et son illustration de couverture au recueil, nous conte l'histoire d'une petite fille, née en hiver. Une étrange fillette, insensible au froid, inexpressive, et fascinée par le dragon qui, parfois, l'hiver, survole les maisons en exhalant son souffle glacé. Mais voilà que vient la guerre et son cortège de sang, de feu et de terreur... À travers le destin de cette enfant singulière, G.R.R. Martin nous présente aussi le douloureux passage forcé d'une petite fille vers l'âge adulte, après avoir vu les horreurs de la guerre. C'est aussi une histoire en forme de conte d'hiver, à la fois beau et terrible, magnifique et triste. Une belle entrée en matière, bien que poignante.

Dans les contrées perdues nous emmène auprès d'Alys la Grise. Cette femme mystérieuse est réputée pour sa capacité à vous apporter ce que vous souhaitez contre le prix adéquat, mais il est conseillé de ne pas faire appel à ses services. Or, la reine lui demande le pouvoir de se transformer en loup et son envoyé, l'exact contraire. Alys va donc se rendre dans les Contrées perdues pour satisfaire ces deux désirs contradictoires. Une nouvelle étrange, avec un personnage fascinant - Alys - qui m'a rappelé ces contes où celui ou celle qui émettait un souhait voyait celui-ci exaucé au pied de la lettre, pour son malheur. le voyage dans les Contrées perdues, ces terres où évoluent notamment des loups-garous, m'a également plu. C'est mon texte préféré du recueil, à cause de cette ambiance, d'Alys la Grise et, bien sûr, des loups-garous :).

L'Homme en forme de poire a reçu le prix Bram Stoker en 1987. Ce prix récompense des oeuvres de dark fantasy ou d'horreur et après lecture de cette longue nouvelle, j'ai compris pourquoi un tel prix lui avait été attribué ! Car il est amplement mérité. L'Homme en forme de poire m'a tout simplement mise profondément mal à l'aise. On y suit une jeune femme qui emménage et qui fait la rencontre du voisin qui vit en sous-sol, un homme en forme de poire au physique et au comportement pas très ragoûtants. Petit à petit, cet homme semble développer un certain attrait pour la jeune femme... Dans ce texte, la tension, l'oppression, le malaise augmentent lentement jusqu'à atteindre un paroxysme. J'ai réellement frissonné de dégoût et j'ai du reposer le recueil pour un temps une fois ma lecture de ce texte achevée, tellement je me sentais... mal. Est-ce parce que, en tant que femme, je comprenais totalement la panique et la paranoïa galopante du personnage principal face à une insistance aussi maladroite qu'inquiétante de la part d'un homme révulsant ? Ou, tout simplement, parce que G.R.R. Martin est un auteur génial qui parvient à construire des intrigues, des atmosphères de façon tellement brillantes qu'il fait mouche ? Je ne le sais pas mais en tout cas, je ne relirai jamais cette histoire, elle m'a trop donné la nausée !

Une fois remise de ma précédente lecture (si l'on veut...), nous passons à Portrait de famille, qui a reçu le prix Nebula en 1985. Un écrivain en brouille avec sa fille, qui était la dernière personne proche auprès de lui, découvre un tableau emballé sur son palier. C'est un portrait envoyé par sa fille. Un portrait représentant l'un des personnages créés par son père. Un portrait qui, au soir, prend vie. Ici, G.R.R. Martin se livre autant à une réflexion sur le lien entre un auteur et ses créations que sur celui qui l'unit à son entourage. G.R.R. Martin nous présente un auteur antipathique, asocial, qui s'inspire de ses propres proches pour ses livres, quitte à blesser ces derniers au nom de sa créativité. Une nouvelle intéressante, plutôt amère dans l'ensemble, on pourrait même dire glauque, et qui présente un homme foncièrement solitaire, presque vampire avec sa manie d'utiliser les siens pour ses romans. C'est aussi une nouvelle sur les relations père-fille, avec ici une incompréhension de taille : celle de la frontière à ne pas franchir, même au nom de la création artistique.

En résumé, 4 nouvelles écrites avec talent, 4 nouvelles qui nous montrent une autre facette de G.R.R. Martin que celle de l'auteur de la saga de fantasy à succès du moment - elle est certes de qualité, elle aussi, mais limiter l'oeuvre de G.R.R. Martin à cette seule série serait dommage. Cependant, les 2 dernières, par leur intensité dramatique et horrifique (psychologiquement parlant) risque de heurter plus d'un lecteur. C'est pourquoi, pour ma part, je ne glisse que 3 étoiles sur 5. Si j'admets le talent de l'auteur, je sais que je ne relirai pas la moitié du recueil à cause de ces atmosphères noires. Vous me direz qu'en la matière, le Trône de fer n'est pas mieux, mais ce dernier se déroulant dans un contexte médiéval fantastique, la pilule passe mieux, pour ma part, que dans ces 2 textes situés dans notre univers de tous les jours.

A recommander, donc, aux fans de l'auteur et à ceux qui n'ont pas peur d'être mis mal à l'aise.
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Ce livre réunit quatre nouvelles tirées de sources différentes. C'est un mélange d'ambiances et d'univers qui forme un ensemble très hétéroclite. Chacune donne un aperçu des styles que G.R.R. Martin a explorés au cours de sa carrière d'écrivain. Quatre nouvelles qui apparaissent finalement comme des instantanés de la vie de certains de ses personnages. Arrêts sur images sur des moments cruciaux, dramatiques ou décisifs.

C'est en chevauchant un dragon que l'on démarre cet ouvrage avec la nouvelle "Dragon de Glace" qui lui a d'ailleurs donné son titre. On y retrouve la figure du dragon, chère à l'auteur. Ici, il prend la forme d'un dragon de feu ou d'un dragon de glace. L'auteur revisite également une thématique qui lui tient à coeur, celle de l'hiver qui s'éternise et des bouleversements climatiques. C'est ce long hiver qui permet à l'héroïne, la très jeune Adara, d'apprivoiser et de chevaucher le dragon de glace qui ne réapparaît qu'en hiver. Alors que tous craignent son arrivée, cette enfant de l'hiver, elle, l'espère. L'ironie de ce récit est que la plus grande menace viendra des hommes, des envahisseurs chevauchant des dragons de feu et que seul le dragon de glace sera à même de les combattre. le salut viendra donc où on ne l'attend pas.

Autre décor avec "Les contrées perdues" qui nous entraîne à la suite de la sorcière Alys la Grise, qui est chargée, moyennant une compensation financière confortable, de trouver un loup-garou, car sa dernière cliente souhaite avoir le pouvoir de se métamorphoser en loup. Alys la Grise mène toujours ses missions à bien. Pourtant, les clients ne sont jamais satisfaits. Peut-être que cette sorcière va au-delà de leurs espérances, qui sait ?

Voilà deux nouvelles de fantasy qui laissent la place à un récit plus contemporain avec "L'homme en forme de poire". Une histoire étonnante qui joue beaucoup avec les nerfs de son héroïne. Ici, G.R.R. Martin fait monter crescendo l'obsession de Jessie pour son étrange voisin du dessous, un homme en forme de poire. Il faut dire que c'est un personnage inquiétant qui la suit, l'observe, la harcèle même depuis qu'elle a emménagé dans ce nouvel appartement avec sa colocataire. Que cache cet homme aux traits et au corps si disgracieux ?

Le recueil se conclut avec "Portrait de famille" qui nous emmène à la rencontre d'un auteur désabusé et égocentrique en mal d'inspiration qui reçoit la visite de certains de ses personnages, ses enfants comme il les appelle. Un texte qui interroge sur le degré de folie qu'un vieux loup solitaire peut atteindre... plus d'infos sur Fantasy à la carte

Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Je n'ai pas lu Game of Thrones, tout en ayant vu la série américaine. Je découvre donc avec ce texte pour la jeunesse la plume de George R.R. Martin. Il situe son histoire dans le même univers que sa série même si rien ne nous l'indique véritablement en dehors du résumé de la quatrième de couverture. Seule la présence de dragons est un rappel au Trône de fer puisqu'il s'agit ici plutôt d'une nouvelle qui aborde la vie d'une petite fille emprunte de magie.

Les chapitres sont très courts et l'on suit la vie quotidienne d'Adara au sein d'une famille qui ne la comprend pas. Solitaire dans l'âme, elle a bien du mal à comprendre les personnes autour d'elle. L'écriture est simple et très imagée. Les enfants dès 8/9 ans n'auront aucun mal à suivre le devenir de cette enfant...

Et puis les illustrations de Luis Royo aèrent encore plus le texte, explicitant les descriptions de Martin grâce à un fin trait bleuté. On est clairement dans le type classique de dessins pour ce genre littéraire mais c'est une belle façon de le faire découvrir aux plus jeunes.

Une jolie découverte.
Lien : http://boumabib.fr/2016/04/1..
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Adara vit avec son père John, son frère Geoff et sa soeur aînée Teri sur la ferme familiale. Sa mère Beth est morte juste après sa naissance, lors d'un hiver long et rude. Son oncle Hal, dragonnier du roi, leur rend visite chaque été mais c'est l'hiver qu'Adara attend avec impatience, elle la fille de l'hiver. Elle construit des châteaux de glace à mains nues pour que les lézards de glace et les oiseaux s'y refugient. Et à chaque fois qu'un hiver rigoureux se prépare, le dragon de glace réapparait, comme le jour de sa naissance.
Elle toucha le dragon pour la première fois à 4 ans et le chevaucha pour un long vol au-dessus de la ferme à 5. Mais que faut-il faire de ce dragon qui amène la mort et la désolation ?
Une très jolie histoire, illustrée par Luis Royd.
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Ce court récit met en avant le personnage d'Adara, jeune fille qui naît lors d'une soirée glaciale. Alors que sa mère, succombant au froid, meurt en couches, Adara vient au monde, gelée. En grandissant, elle reste différente des autres enfants et elle n'aime pas l'été comme son père, John, sa soeur, Téri ou son frère, Geoff. En effet, elle attend avec ferveur son anniversaire et la saison hivernale car c'est à ce moment qu'elle retrouve son dragon de glace.
Lors de son septième anniversaire, alors que les troupes du roi battent en retraite, vaincues par l'ennemi, ce compagnon fidèle se sacrifie pour sauver la famille d'Adara des griffes de trois dragons de feu.
Après sa mort, la fillette n'est plus la même, elle n'est plus la fille de l'hiver qu'aucun froid n'atteint, elle rit et pleure comme les autres enfants.

Les illustrations de Luis Royo sont très réussies et l'histoire d'Adara, bien menée. le récit est toutefois trop court pour qu'on ait réellement le temps de s'attacher aux personnages, c'est un joli conte mais il manque un peu de matière, selon moi.
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