La peur est plus tranchante qu'aucune épée
« A manger ! » hurla une femme. « Du pain ! » tonna derrière elle un homme. « Du pain qu’on veut, batard! » En une seconde, mille voix reprirent l’antienne, et il n’existe plus des lors de roi Joeffrey, de roi Robb ni de roi Stannis, le trône échut au seul roi Pain. « Du pain ! » clamait la populace comme un seul homme, « du pain ! Du pain »
Un jour, se promit-elle, un jour, elle s'accorderait ce luxe inouï : la faiblesse.
Un jour. Qui ne serait pas celui-ci. Qui ne pouvait être aujourd'hui.
— Il faut être idiot pour s'humilier soi-même quand le monde pullule de gens qui brûlent de vous suppléer dans cette besogne.
Les dieux n’ont pas plus cure des hommes que des paysans les rois.
La fin de la phrase se perdit dans un ouragan tonitruant de haine, de rage et de peur qui, subitement, se déchaîna tout autour, tels criant : "Bâtard !", à Joffrey, "sale bâtard !", d’autres invectivant la reine : "Putain ! Enfoirée de ton frère !", d’autres régalant Tyrion des quolibets d’"Avorton !" et de "Nabot !", toutes aménités pimentées, çà et là, perçut-il, de vociférations telles que "Justice !", "Robb ! le roi Robb ! le Jeune Loup !", "Stannis !" et même "Renly !". De part et d’autre de la rue, la foule refoulait les manteaux d’or qui, vaille que vaille, croisaient les hampes de leurs piques en s’arc-boutant pour la contenir. Des pierres et des détritus mêlés d’immondices plus fétides encore se mirent à voler. "A manger !" hurla une femme. "Du pain !" tonna derrière elle un homme. "Du pain qu’on veut, bâtard !" En une seconde, mille voix reprirent l’antienne, et il n’exista plus dès lors de roi Joffrey, de roi Robb ni de roi Stannis, le trône échut au seul roi Pain.
A la première charge de mon avant-garde, il aura vécu, ton semblant d'armée.
« Puisse le Maître de la Lumière vous protéger au sein de vos ténèbres, ser Cortnay.
— Puissent les Autres enculer ton Maître de la Lumière, cracha Penrose du tac au tac, et lui torcher la raie avec tes guenilles. »
Quand elle reporta son regard vers la Mère, c'est Mère qu'elle vit là.
Ce monstrueux trône de fer dont vous m'entretenez me glace et me blesse. L'idée de ses barbelures acérées entamant votre peau si douce m'est intolérable.