AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 155 notes
Cinquante-six années d'amour, voilà ce qui unit ce couple. Un problème cardiaque, une chute dans la cuisine, en quelques minutes, c'est une vie qui bascule. Zika et Joseph s'aiment d'un amour vrai et intense. Ils sont la lune et le soleil, la terre et l'eau, ils respirent dans le souffle de l'autre, ils vivent l'un avec l'autre et l'un pour l'autre. C'est l'histoire d'un magnifique amour que le temps n'aura jamais terni mais embelli au fil des saisons sous cette verveine au soleil.

La vieillesse fait mal car elle effiloche les couples qui s'aiment. Pour son traitement du coeur, Zika doit se rapprocher de l'hôpital qui la prend en charge et aller vivre chez sa fille Isabelle. Joseph quant à lui est hébergé chez leur fils Gaultier. Les deux enfants ne peuvent héberger les parents ensemble. Quel drame pour ce couple qui n'aura jamais été séparé. Zika et Joseph se languissent l'un de l'autre, ils se manquent, alors ils s'écrivent toute leur tendresse. Leurs écrits ne sont que perles d'amour. Bien sûr ce couple m'a émue à chaudes larmes tant leur tendresse est palpable et dieu que c'est beau de s'aimer si fort après toutes ces années. Au-delà de l'émotion, ils m'ont aussi fait sourire car parfois, il y a comme des airs de jouvence entre ces deux-là parfois puérils à travers la jalousie qu'entraîne la distance. Mignons, attendrissants, touchants, bouleversants, ils sont tout cela à la fois.
Au fur et à mesure de leurs échanges, on découvre que le vase se remplit de plus en plus, pas facile d'être hébergé chez ses enfants, d'avoir ce sentiment d'être un fardeau pour les siens. Les parents ont tant donné pour leurs enfants qu'ils auraient bien sûr préféré que les rôles ne s'inversent pas. À ce sentiment d'être de trop s'ajoutent les griefs des enfants pour qui ressurgissent les démons de minuit. le couple souffre d'être séparé et souffre une fois de plus d'être accablé par les reproches des uns et des autres.

Un roman magnifique écrit avec une sensibilité lumineuse et à fleur de peau. Les mots accouchent l'amour, la souffrance, la vieillesse, les déboires pour nous offrir un roman éblouissant. Une pépite ce roman découvert par hasard dans la belle bibliothèque de Babounette et Jolap.

Le vase où meurt la verveine c'est toutes ces petites choses qui finissent par affaiblir, déchirer, assombrir et tuer quand les gens sont loins.

Splendide.
Commenter  J’apprécie          11125
-Une lecture poignante que j'ai achevée, il y a plus d'une semaine, mais j'avais besoin de laisser quelque peu décanter, tellement ce texte m'a prise à la gorge. Gorge que j'ai eu serrée une bonne partie de ma lecture…De la joie devant l'amour toujours aussi intense entre un homme et une femme, mariés depuis plus de 50 ans… Et peine ressentie physiquement , littéralement, lorsqu'ils se retrouvent , éloignés l'un de l'autre, pour la première fois de leur vie…

Nous ressentons le désarroi intense de Joseph, et Zika, qui n'ont cependant pas l'intention de baisser les bras !
.
Un roman épistolaire de Frédérique Martin, qui met en scène un couple de personnes âgées, « séparé » pour la première fois, au bout de toute une vie commune; A cause de soucis de santé de l'épouse... leurs deux enfants, "se les partagent", ne pouvant les accueillir ensemble. Ils vont pour tenir bon, s'écrire de longues lettres. Des lettres d'amour magnifiques au fil desquelles on va faire prendre connaissance de leurs vécus, de couple et de parents, qui se révèlent incidemment dans des intensités très différentes, du temps qui passe, de leur souhait de liberté et de dignité, sans peser sur leurs "rejetons", de la solitude du « grand âge », les non-dits familiaux, l'appréhension de la mort, de la dépendance, mais aussi l'amour de la vie, la fusion lumineuse d'un homme et d'une femme, qui ont « construit » ensemble leur chemin, leur amour de la nature, ainsi qu'un fuseau de complicités, etc

Une correspondance bouleversante....

Je retranscris un long passage qui exprime infiniment... des questionnements de ce roman épistolaire, d'une sensibilité rare, qui nous chavire...jusqu'à la dernière ligne.

« Moi-même , n'ai-je pas vécu près de mes parents des semaines entières parfois, sans prendre de leurs nouvelles, sans leur rendre visite ? est-ce que je les croyais immortels ? Non, avec le recul, j'ai compris que c'était même tout le contraire. J'avais quitté les lieux de mon enfance en laissant derrière moi des demi-dieux. A chacun de mes retours, mes héros avaient pris des rides supplémentaires, dans un combat perdu d'avance, dont on connaît l'issue, contre l'usure et le temps. Leur résignation me semblait le reproche permanent d'avoir opté pour la vie, de devenir un étranger sous leurs yeux, de les rendre impuissants. Je sentais leur inquiétude, la question qui minait leurs nuits, mais qu'ils n'osaient pas poser- Que vas-tu faire de nous ? – Cette puissance dont j'étais investi, je ne la désirais à aucun prix. Je voulais rester leur enfant, pas inverser les rôles ! C'est pour m'y dérober que je suis parti. En fuyant leur décrépitude, j'oubliais qu'ils disparaîtraient tôt ou tard, je pouvais conserver l'illusion de leur immortalité. « (p.189)

Une grande lecture et première découverte de cette auteure, qui me donne grande envie d'aller plus avant dans la lecture de ses autres écrits, dont son dernier roman qui reçoit déjà moult « critiques » fort positives, « Sauf quand on les aime » (Belfond, 2014)
Commenter  J’apprécie          8910
Terrible, c'est le mot qui me vient à l'esprit après la lecture de ce livre, Zika et Joseph, qui s'aiment d'un amour très profond depuis 56 années, doivent un jour vivre la première séparation de leur vie suite à une maladie de Zika. Ils échangent durant ces longs mois, une correspondance suivie. Dans leurs lettres, ils parlent chacun de leur quotidien, de leur passé, de leur amour, de leurs enfants et petits-enfants. Joseph qui est chez son fils et sa belle-fille et Zika qui est chez sa fille. Ils ne supportent pas cet éloignement. Jusque là, ça n'a pas l'air si terrible que cela. La fin est tout à fait surprenante et ... terrible, mais je ne peux vous en dire plus. Cette lecture fût une belle découverte grâce à une lectrice de Babélio et sa critique, merci Fanfanouche24
Commenter  J’apprécie          825
Je ne remercierai jamais assez si-bemol qui m'a très fortement influencée. Elle a aimé ce livre. Ce livre qui, au-delà de son billet, pesait très lourd !
Un poids inestimable, qu'elle a bien fait de partager. Trop lourd à porter seule sans aucun doute. si-bemol, j'ai reçu les mots que vous avez choisis comme on reçoit un cadeau. Et comme le dit Joseph, héros bienveillant de cette histoire, « La vraie pauvreté c'est de n'avoir personne à qui offrir ». Vous êtes riche si-bemol et si j'arrive, derrière vous, à convaincre quelques lecteurs, j'en serais fort aisée !

Au fil des pages étourdissantes de sincérité Joseph et Zika mariés depuis cinquante-cinq ans, échangent des lettres. La maladie les a séparés temporairement. Joseph est installé chez son fils et Zika chez sa fille. Manque de place, proximité des hôpitaux, les choses sont ainsi et il faut bien faire avec.

Difficile de tricher quand on écrit. le langage parlé c'est une chose ! éphémère, spontané, parfois excessif, laconique de temps en temps il s'efface imprécis au premier coup de vent. L'écrit est fixé, réfléchi. Il peut se relire à l'envi et quand ce sont des lettres d'amour qui s'appliquent à graver des sentiments au plus profond, de la manière la plus loyale, la plus vraie, la plus spontanée et en même temps la plus maîtrisée qui soit, ces lettres ne peuvent être que magnifiques !
« Deux jours après mon installation, je suis toujours bien serré dans mon costume de chagrin » écrit Joseph « je réalise que nous venons de clore une grande partie de notre existence et que cette période bénie s'est achevée en quelques pas ».

Et Zica de s'épancher…..un peu en écrivant « toutes ces heures d'éloignement sont une rapine pour notre amour. Si j'ai peur de ce peu qu'il nous reste, c'est que je ne suis pas rassasiée de toi……Je suis plus lucide qu'à vingt ans, c'est maintenant que je pourrais en profiter, aimer, et jouir de cette faculté de clairvoyance qu'on atteint à grand peine. L'âme est anéantie par le poids des organes. »

Le ton est donné. Même si la nostalgie, la privation de l'autre, le retrait momentané signent quelques lettres avec des larmes de noblesse, l'humour teinte la cloche.
Vivre à nouveau avec ses enfants et prendre la distance nécessaire pour se rendre compte « de quel bois ils sont taillés » n'engendre pas la mélancolie parfois. C'est drôle, incisif, sans concession. On ne dit surtout rien. On s'écrit tout. Si sa fille maugrée, Zica en rend compte à Joseph : « ça fermentait dur sous le capot ! » lui dit-elle « Une tripotée de jurons lui sert de rosaire ! »

Ces lettres, le bilan de toute une vie. Rien de vraiment exceptionnel ne transpire dans les domaines professionnels, matériels, culturels. Tout est réussite cependant. Réussite d'un amour partagé qui inonde deux vies parce qu'il est sincère, suffisant, simple et nourrissant. Un socle.

Cet amour de Joseph à Zica, de Zica à Joseph n'a pas eu que des effets bénéfiques, loin s'en faut!
Soudain c'est la chute. L'inondation. le drame. le coup de théâtre en deux actes. Zica et Joseph croyaient être seuls au monde installés dans leur félicité. Mais non bien sûr…la vie serait trop simple!

Les cartes sont mélangées et nous n'arrivons plus à savoir où est le roi, où est la reine. Les larmes, nos larmes à nous lecteurs, reviennent brûlantes, acides, dévastatrices, inattendues.

J'ai beaucoup aimé cette lecture puissante. La lumière qu'elle dégage m'a éblouie comme un soleil souvent, m'a piqué les yeux m'envoyant des vapeurs de mercure parfois, m'a fait rire, m'a enchantée.

Ce récit lumineux est assorti d'un variateur d'intensité très efficace. Je me suis adaptée mais aujourd'hui je ne vais penser qu'à Zica et à Joseph….si tant est qu'ils ne décident de m'accompagner la nuit prochaine dans mon sommeil !

Commenter  J’apprécie          6826
Une maladie qui les contraint à se séparer. Zika doit aller se faire soigner à Paris. Pour ce faire, elle s'installe chez sa fille, Isabelle, une solitaire, qui n'a pour ainsi dire pas d'amis et vit de petits boulots. Joseph, lui, va habiter chez son fils, Gauthier, et sa petite famille, à Montfort. A plus de 70 ans passés et 56 ans de mariage, c'est la première fois que ces éternels amoureux vont être séparés. Aussi, c'est le coeur lourd qu'ils quittent leur maison remplie de souvenirs et que chacun part de son côté. Une relation épistolaire s'installe aussitôt entre. Un échange de lettres passionnées, témoignant de leur amour et de la confiance qu'ils se portent mutuellement et qu'il portent en l'avenir, persuadés que cette séparation sera brève. Mais, bien vite, un certain malaise s'installe pour chacun d'eux: Zika doit subir les reproches incessants de sa fille tandis que Joseph se rend compte du mariage fragile de son fils...

Frédérique Martin nous plonge au coeur de ces lettres pleines d'amour, de souvenirs et de respect. Des lettres qui laissent entrevoir les failles et les blessures de chacun. le mal-être d'Isabelle, le mariage bancal de Gauthier, les doutes de Zika, autant de choses et de sentiments mis en exergue dès lors que chacun se met à nu et règle ses comptes. Dans ce roman romantique et poétique, l'auteur s'attarde sur les relations, parfois difficiles, parents/enfants, sur la vieillesse et bien sûr sur l'amour, notamment, que se porte ce couple uni à jamais. Faisant référence au poème de Sully Prudhomme, "Le vase brisé", les 5 quatrains commencent les 5 parties de ce roman, découpé en saison et "Le vase où meurt cette verveine" se rapportant sans nul doute au coeur brisé. Les mots sont justes et emplis de tendresse. L'on pourra néanmoins regretter ce dénouement quelque peu surprenant.
Commenter  J’apprécie          650

Quel livre ! Une perle bouleversante !

Joseph et Zika, la septantaine tous les deux, se retrouvent séparés après plus de 56 ans de mariage, cela à cause de soucis de santé de Zika. Celle-ci est accueillie chez sa fille et Joseph chez son fils car aucun des enfants n'a assez de place pour les garder tous les deux.

Mais nos deux tourtereaux (car ils s'aiment ces deux-là) ne supportent pas l'éloignement l'un de l'autre. Ils vont donc communiquer par courrier et se dire, se redire tout leur amour et combien ils se manquent.

Lors de ces courriers, ils parleront de leur passé, de leur vie de couple, de parents mais c'est surtout leur amour qui les intéresse. Zika ira jusqu'à piquer une crise de jalousie quand elle apprendra que la voisine de Joseph a sympathisé avec lui.

Un amour total,entier, sincère comme seuls les enfants en sont capables les unira tout au long de leur vie et nous serons tout émus de constater que cet amour et ce désir ne s'éteignent pas avec l'âge, au contraire ! Mais toute médaille a son revers et ils ne se sont pas rendus compte que cet amour exclusif et jaloux bouleversaient leurs enfants qui, chacun se sent exclu.

Ils vont en prendre tardivement conscience mais le drame sera consommé.

Un livre tout en tendresse, en amour, en humour, en révélations aussi, le tout servi par une écriture majestueuse et poétique à souhait découpée en 5 chapîtres qui évoquent les différentes saisons et l'épilogue selon les strophes de ce sublime poème de Paul Eluard : le vase brisé.

A lire !
Commenter  J’apprécie          573
Je souhaiterais remercier Jolap, Babounette et Si-Bemol d'avoir chroniqué cet ouvrage et m'avoir communiqué leur enthousiasme. Oui, ce fut en effet un moment de lecture inoubliable.

Joseph et Zika ne peuvent envisager d'être séparés. Depuis plus de cinquante ans, ce couple vit un amour fusionnel. Un amour à en perdre la raison. Et lorsque par la force des choses ils se retrouvent placés chacun chez un de leurs enfants, ils vont s'écrire, se promettre l'impossible. Des lettres teintées d'amour, d'humour aussi. Au fil des saisons, ils vont se révéler prêts à forcer le destin, à commettre l'irréparable pour se rejoindre.
Ce roman, ce sont des lettres d'amour fou, une succession de joies, d'attentes, de jalousie, de colère, de cris, de larmes. Frédérique Martin frappe juste, ses phrases me touchent, et j'ai parfois eu les yeux humides en la lisant.
Commenter  J’apprécie          461
Zika et Joseph, un couple de sexagénaires, ne se sont jamais séparés depuis leur mariage. Un jour, Zika tombe malade et doit passer des examens médicaux. Durant ce temps, elle loge chez sa fille, Isabelle, à Paris. Quant à Joseph, Isabelle n'ayant pas assez de place à Paris pour l'héberger également, il réside chez son fils Gauthier, qui ne souhaite pas le laisser seul dans la grande demeure familiale. Cette séparation forcée, qui ne devait durer que quelques semaines, va s'éterniser et constituer le déclencheur de l'explosion familiale.

« le vase où meurt cette verveine » est un roman épistolaire. L'intrigue se déroule au travers des lettres échangées entre Zika et Joseph, et j'ai pris plaisir à les lire et à les relire, à faire des allers et venues, à poser le livre pour le reprendre quelques temps plus tard sans en perdre le fil. L'écriture est sensible et d'une très grande qualité, enrichie de descriptions qui sont comme autant de tableaux rendant palpables les odeurs et les couleurs. La délicatesse des mots d'amour contenus dans les lettres m'a émue ainsi que la subtilité du style, qui permet par ailleurs d'adoucir des scènes et des thématiques pourtant violentes.

J'ai été très sensible aux qualités littéraires de ce roman, et bouleversée par cette histoire terrible et magnifiquement écrite.

C'est pour moi un grand livre : à lire, à relire, à faire lire…
Commenter  J’apprécie          448
Il est des livres d'une tristesse infinie qui, cependant, contiennent leur lot de points positifs et de réflexions nécessaires.

Le vase où meurt cette verveine en fait partie. Dans l'Antiquité, la verveine était une plante sacrée sensée apporter joie et inspiration à ses utilisateurs. le roman épistolaire de Frédérique Martin est assurément très inspiré et traduit la joie que l'amour profond et de longue durée procure à un couple au seuil de l'hiver de sa vie.

Ne s'être jamais quitté en cinquante-six ans et être séparé en raison de problèmes de coeur, rend le quotidien de ce couple fusionnel invivable. Leur éloignement et le fait d'habiter provisoirement l'un chez son fils et l'autre chez sa fille, font qu'ils s'interrogent mutuellement sur l'éducation et les valeurs qu'ils ont transmises à leurs enfants. Ils se nourrissaient, eux deux, de leur amour exclusif dont est témoin cette verveine.

Depuis qu'ils sont séparés, la verveine est morte.

Leurs deux enfants connaissent des remous, prennent la tangente, changent de cap, se tourmentent, se confrontent à leurs parents, leur adressent des reproches, crient leur souffrance en quelque sorte, de s'être sentis exclus de leur amour. Et les parents s'interrogent par correspondance sur le bien-fondé de leurs agissements.

Quand on donne le meilleur de soi-même, est-ce que c'est toujours ressenti de la sorte par les autres ? Ses propres enfants, qui plus est ?

C'est un livre choc écrit dans une très belle langue qui donne un ton très réaliste et actuel aux interrogations des parents mais qui laisse néanmoins une place importante à la solitude intérieure.

Très émouvant.



Commenter  J’apprécie          449
« C'est merveilleux la vieillesse… dommage que ça finisse si mal » François Mauriac

Il aurait pu en être autrement si Joseph et Zika n'avaient pas été obligés d'abandonner leur maison et leurs habitudes. Cinquante-six ans de mariage et amoureux comme au premier jour, les voilà contraints de se séparer parce qu'il n'y a de la place que pour une seule personne chez leur fille Isabelle à Paris et qu'il n'y a pas d'hôpital spécialisé à proximité de la maison de Gauthier, leur fils, à Montfort dans les Landes. Puisqu'ils n'ont pas le choix, inutile de tergiverser et l'état de santé de la vieille femme s'améliora bien vite pour qu'ils puissent se retrouver… du moins, l'espèrent-ils.
 Commence une relation à distance rythmée par des lettres que les époux s'envoient régulièrement pour garder l'illusion de toujours être ensemble. Cette correspondance nous ouvre une fenêtre sur leurs souvenirs, leur quotidien et aussi sur la vie de leurs enfants qui apparaissent parfois comme des étrangers. Isabelle s'avère très agressive et pleine de rancoeur envers sa mère, et Gauthier n'est pas heureux en mariage. Les parents s'interrogent sur le rôle qu'ils ont pu jouer dans la formation de leurs enfants.

Frédérique Martin manie le roman épistolaire avec beaucoup de dextérité et d'intelligence, nous emmenant jusqu'au dramatique dénouement final. Nous sommes loin, très loin, du roman complaisant, la lucidité des personnages sur eux-mêmes et sur leurs proches est très bien évoquée. L'auteur traite de la question du couple vieillissant, de la maladie, de la famille, des problèmes de communication entre parents et enfants… Un roman plein de tendresse, d'amour et de désillusion qui touche, surprend voire dérange et questionne.

Commenter  J’apprécie          392




Lecteurs (332) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5270 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}