Quand on connait la fin, pas besoin d’avoir le début, si ce n’était pour satisfaire une forme de voyeurisme.
Passage page 141 :
"Je le retrouvais avec violence et attirance. Je le retrouvais alors que je mourais."
La musique est en toi, fais-la vivre.
On se sent en sécurité, les pieds dans le sable, de l'eau jusqu'à la taille. Le pas de trop. Être submergée. S'enfoncer dans la mer, ne plus voir qu'elle. Couper sa respiration. Ouvrir les yeux. Profiter des sons sourds. Se laisser bercer. Emporter. Par une vague à peine plus forte.
J'aimerais que ma vie s'arrête de cette manière.
Ce roman est juste fantastique.
Cette auteur ecrit tellement bien ses textes sont tellement vivants que lorsque je les lis je suis de suite plongée dans l histoire et j en oublie mes soucis et mes douleurs.
Ce roman est juste fantastique.
Cette auteur ecrit tellement bien ses textes sont tellement vivants que lorsque je les lus je suis de suite plongée dans l histoire et j en oublie mes soucis et mes douleurs.
J’avais donné tout ce que j’avais pu, et même plus encore. L’énergie s’enfuyait. Je ne souhaitais rien gâcher, aussi décidai-je de m’arrêter. Je fixai mes mains qui s’éloignaient lentement du clavier. Je lui dis au revoir. J’avais eu plus que ce dont j’aurais pu rêver. J’avais joué du piano, j’avais retrouvé mon plus vieil ami aux côtés de Joshua, j’avais renoué avec ces sensations, ces sons qui s’incrustaient au plus profond de mon être, ce toucher, qui m’avaient permis de me connaître et de devenir celle que j’avais été, que j’étais encore. Elle n’avait jamais disparu.
Mes parents et mes sœurs furent totalement désarçonnés par ma transformation. Les repères de ma famille à mon sujet volèrent en éclats. Avant lui, j’étais une petite fille, après notre rencontre, ils se retrouvèrent face à une femme qui avait grandi d’un coup, rageusement amoureuse, en manque du cœur et du corps de celui qu’elle aimait dès qu’elle n’étais plus à ses côtés. Et pourtant, ils n’avaient d’autre choix que de s’incliner, car ils constataient que j’étais - encore - moi-même, mais libérée de toute entrave, de toute timidité. Avec Joshua, je m’affirmais, j’avais confiance en la vie, en l’avenir, en moi, en lui, en nous.
Tout dans son attitude, sa posture me confirmait qu’il était différent d’eux.
Un être à part.
Un homme à part.
Il m’avait dévisagée. Je m’étais sentie nue, totalement nue, et offerte. Moi, pudique et ml dans ma peau d’adolescente, j’avais aimé ça. Ses lèvres s’étaient arquées dans un sourire qui aurait pu paraître arrogant, j’y avais lu l’invitation à bouleverser ma vie.
L’imminence de ma mort offrait à ma mémoire une clarté exceptionnelle, à moins que, contrairement à ce que j’espérais, de les avoir enfouis aussi profondément les ait préservé de l’oubli.