« Lorsque Myrmidon enfile un déguisement, le monde qui l'entoure n'est plus le même… Et lorsqu'il se retrouve parachuté avec une combinaison d'astronaute, on se doute que les extraterrestres ne sont pas bien loin… » (synopsis éditeur).
-
C'est avec beaucoup de plaisir que nous avons découverts le second tome de Myrmidon. La première aventure du garçonnet (
Myrmidon au pays des cow-boys) nous avait fait passer un bon moment. Ce nouvel album reprend le même principe qui avait beaucoup plus à mon fils : l'album tourne en boucle. La dernière case de l'histoire étant à l'identique de la première, l'enfant à tendance à reprendre la lecture alors même qu'il vient de la terminer. Et nous voilà pris dans une nouvelle lecture de Myrmidon qui fait du tricycle, chute et trouve une combinaison d'astronaute qu'il enfile par-dessus son union suit blanc. Ce nouveau costume lui permet de vivre une aventure passionnante durant laquelle il rencontre un petit extra-terrestre, tantôt martien tantôt « d'une autre planète », cela sera fonction de l'imagination du petit lecteur qui pourra s'appuyer sur de petits détails graphiques pour alimenter ses suppositions.
Une fusée et un voyage dans l'espace plus loin, Myrmidon symbolise parfaitement la vélocité avec laquelle nos enfants s'inventent des histoires qu'ils vivent ensuite corps et âme. La trame narrative de
Loïc Dauvillier est en totale adéquation avec les univers que les enfants sont en capacité d'investir. Un peu d'action, des rebondissements qui suscitent une légère inquiétude ou un gros éclat de rire, force est de constater que cette nouvelle aventure est bien pensée. Et, à la maison, si ce livre n'est pas une lecture que mon fils reprend chaque jour, je constate pourtant que c'est l'un des très rares albums qu'il lit systématiquement deux ou trois fois dans la foulée. C'est inévitable. J'ai bien tenté d'arrêter ce mouvement de relecture mais il est difficile de le contrecarrer, comme si Myrmidon créait un réflexe presque pavlovien : on termine le livre pour mieux en reprendre la découverte.
Le travail d'illustration de Thierry Mart
in est certainement la cause principale de cet engouement. En respectant le concept qu'il avait instauré dans
Myrmidon au pays des cow-boys, il fait coexister deux univers : le premier est coloré et illustre la « réalité » tandis que le second est simplement croqué et matérialise l'imaginaire du personnage. Charge au petit lecteur d'étoffer l'histoire en s'appuyant sur un support visuel qui offre déjà de solides bases à cette aventure. Et entre deux cases, il s'est passé tellement de choses que l'exploration de l'univers continue et se reconstruit à chaque nouvelle lecture de l'album ! le petit lecteur est en effervescence et puise insatiablement dans son imaginaire : « peut-être que quand le petit martien est tombé, il s'est rattrapé et est rentré par les réacteurs… », « peut-être que » si, « peut-être que » ça !!!
Lien :
http://chezmo.wordpress.com/..