Jo Hoestlandt, auteure de le jour où j'ai rencontré Walter propose ses conseils d'écriture pour le concours des jeunes écrivains - du magazine Je bouquine -, édition spéciale Liban.
#jebouquine #jo
Hoestlandt #écriture
- Pourquoi les étoiles brillent ? a demandé Manu.
- C'est une belle question ! a dit Marius.
Et Manu a été tout content, parce qu'en général tout le monde pense qu'il ne pose que des questions idiotes.
- Les étoiles brillent, parce qu'en réalité ce sont de petits soleils très lointains qui brûlent, comme le nôtre, et rayonnent.
- Si les étoiles sont des soleils, alors le soleil, c'est une étoile en plein jour ? a encore demandé Manu.
Toute la classe a été drôlement épatée, et Manu a encore rougi parce que ça n'était pas souvent qu'il posait des questions intelligentes, mais, quand il s'y mettait, il ne pouvait plus s'arrêter.
- Oui, le soleil est une étoile, parce qu'il fabrique lui-même sa lumière en son sein.
On a tous un peu rigolé en imaginant les seins du soleil, et, en cachette, Damien a dessiné un soleil avec des gros nénés et l'a fait passer à tout le monde.
(p. 59-61)
"Pourquoi quand on tombe sur un caillou, c'est nous qui avons mal et pas le caillou ? Où sont les larmes quand on ne pleure pas ?"
" Tantine c'est la seule mince de la famille. [...] On ne sait pas pourquoi, les kilos veulent pas d'elle. "Ni les kilos ni les hommes..." persifle parfois maman quand sa soeur lui tape un peu sur les nerfs avec ses conseils."
Parce que moi, même quand ça va pas, ça va toujours. C'est plus simple comme ça.
Un spectateur tendit un gobelet plein de vin à l'ours, c'était ce qui se faisait toujours à la fin de chaque spectacle. Mais Ivan le dégagea d'un coup de patte adroit. Il regardait la foule, et chacun sentit se poser sur lui le regard sombre, intense, de la bête, et frissonna.
A la fin, Ivan considéra son maître, longuement ; son regard était lourd, chargé de trop de reproches, ou peut-être de trop d'amour et d'amitié déçus. Il grogna plus fort, sa voix devins rauque, tragique, un son profond qui résonna sur la place du village et qui en se prolongeant, pénétra jusqu'au cœur de chacun, petits et grands. (pp. 33-34)
"La vie est un voyage qui prend du temps. Un voyage sous toutes sortes de vents."
Parce que, tu vois, perdre un con d'amoureux, c'est pas grave, c'est pas comme perdre son chat, ça mérite pas de coller des affichettes partout pour le retrouver !
- Je me présente, a-t-il continué, je suis Marius, le directeur du gîte.
- Enchantée ! a souri Claudia.
Et j'ai trouvé ça bizarre comme réponse, moi, je croyais qu'enchanté ça voulait dire que les fées étaient passées par là, comme dans l'histoire de 'La Belle au Bois dormant'.
Manu s'était approché du chien, et le chien lui a tendu la patte.
- Comment elle s'appelle ? a-t-il demandé à Marius.
- Tu as vu que c'était une chienne ? s'est exclamé Marius. Tu t'y connais en canidés, toi !
- Non, en canidés, j'm'y connais pas, a répondu Manu un peu perplexe. Mais en chien, j'm'y connais, évidemment ! J'en ai trois, dans mon appartement, et sept chats, aussi. Toute façon, un chien qu'a pas de couilles, c'est fastoche de voir que c'est une chienne ! a-t-il conclu.
(p. 24-25)
A quoi pensait l'ours ainsi tiré par Alexis ?
A rien
Non parce que les ours ne pensent pas. Au contraire, ils pensent beaucoup et à toutes sortes de choses, comme nous...
Mais Ivan ne voulait penser à rien, parce qu'il souffrait déjà assez comme ça. (pp. 12-13)
Moi, les bêtises, je les ai toujours faites tout seul, alors plus tard, ça ne fera rigoler personne... pas même moi si ça se trouve, parce que les bêtises qu'on fait tout seul n'ont pas, je crois, le même goût que celles qu'on fait avec son meilleur ami.
(p. 9)