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sur 5971 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans une ville ouvrière de l'est de la France, l'histoire de quelques jeunes qui se cherchent, goûtent au danger et se retrouvent confrontés à l'avenir et la vie dans la région...

Déprimant, y a pas d'autre mot.
Nicolas Mathieu s'attache, dans une écriture orale cynique et crue, à présenter l'absence de tout espoir d'avenir pour des ados en mal de vie. Pendant plus de 400 pages, l'auteur nous relate avec une vérité sèche et implacable tous les tenants noirs et impitoyables de ce que vivre dans une région oubliée de tout projet gouvernemental peut donner ; où presque aucun espoir ne court dans les veines des jeunes et où on devient vieux et apathique dès 30 ans ; où aucune perspective positive n'est attendue ou visible à l'horizon ; où les fils d'ouvriers deviennent ouvriers et dont les propres enfants deviendront certainement ouvriers.
C'est le portrait d'un monde global assez sinistre pourtant hyper véridique que fait l'auteur. Presque à chaque ligne, sa critique de la vie en général et sa description des actions de chacun en réaction aux stimulis extérieurs est extrêmement authentique et percutante et tire constamment là où ça fait mal, parce que pas un seul des lecteurs ne peut se sentir exclu à un moment ou un autre des descriptions sociétales qui sont faites.
Certes, le récit est ancré dans la décennie des années 90, mais tout ce qui est décrit dedans n'a rien d'éloigné de la société actuelle, vingt ans plus tard. Les mêmes attentes, angoisses, frustrations et déceptions animent les mêmes générations. Ce qui est d'ailleurs d'autant plus fort, c'est que cette génération née dans les années 80 est bien la première qui s'est retrouvée confrontée aux problèmes d'emploi et de tous les autres que les générations d'avant n'ont pas connus et que toutes les suivantes subissent de plein fouet sans d'ailleurs souvent que leurs aînés comprennent comment ça peut être "si difficile de se trouver un job, tous des glandus, moi de mon temps" blablabla...
C'est finalement ça, l'écriture cuite à point de l'auteur et sa verve brutale et sardonique qui constituent le nerf saillant de cet ouvrage. Car sinon, il ne s'y passe pas grand chose, si ce n'est la déchéance morale dans laquelle presque chaque personnage se traîne. Les dialogues sont généralement assez pauvres, mais ils ont pour le coup le mérite d'être assez représentatifs de ce que des ados peuvent échanger comme phrases.
Ce qui m'a le plus choquée par contre, c'est cette vision du sexe que tous les adolescents ont dans ce roman. L'action ne se conjugue qu'à un seul verbe ("baiser") et n'inclut strictement jamais la notion d'amour. Au final, on se retrouve exclusivement avec des jeunes qui n'ont aucun respect pour leur corps et qui perçoivent le sexe comme une action comme une autre, qu'on fait toujours avec qui on trouve dans la rue au moment où on en a envie. C'est l'image pure du sexe complètement dépravé dont on tente tant bien que mal dans la société d'aujourd'hui de protéger les plus jeunes, inondés par les réseaux sociaux et de plus en plus jeunes de références sexuelles toujours plus agressives et trash.
Comme tous les personnages jeunes sans exception pratiquent la chose comme ils mangent des pâtes, cela laisse peu de place à l'idée qu'en fait ils ne sont pas tous comme ça, et ça impose donc une sorte de norme. J'ai lu dans la critique d'un autre lecteur que c'était une histoire d'ados, comme tous les ados, bref sur l'évolution de cet âge si particulier, qui se rebelle et découvre la vie. Non, tous les ados ne se comportent pas comme ça et heureusement. Non mais vous imaginez s'ils étaient tous comme ça, indifféremment sexuellement actifs, consommateurs de drogues, voleurs et caïds ??? On conçoit bien que pour ces personnages, dans ce contexte-là, tous ces agissement sont un moyen de s'échapper et de s'émanciper pour oublier la réalité des choses en bravant des interdits (et encore). Mais non, l'histoire ne devrait pas généraliser autant.
Bref, ce roman a certainement dû recevoir le Goncourt pour son style osé et franc et sa critique du monde de l'époque qui résonne grandement avec celui d'aujourd'hui. Pour le reste, on repassera.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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L'été 1994, Anthony et son cousin piquent un canoë pour se prendre à ce qu'ils croient être une plage naturiste. S'ils sont déçus de ne pas trouver de nudistes, ils sont ravis de rencontrer Steph et Clem. Elles les invitent à une fête à vingt kilomètres de leur domicile. Anthony, qui meurt d'envie d'y aller, emprunte la moto de son père sans sa permission. Arrivé à la fête, il la cache pour s'assurer que personne ne la prendra. Mais au petit matin, quand il est l'heure de rentrer chez lui, la moto a disparu.
Le thème sur les conséquences de la désindustrialisation est peu traité dans la littérature. Il est porté par une belle plume.
Malgré des personnages trop stéréotypés, le livre se lit facilement.

Lien : https://dequoilire.com/leurs..
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Un petit Prix Goncourt mais qui se vendra probablement très bien
Parce que tous les ingrédients y sont:
1.Quatre cent pages , juste ce qu'il faut. Frère d'Ame de David Diop , pourtant bien plus fort, était hors course avec ses 100 pages. Il faut que les lecteurs, toujours nombreux ,en aient pour leur argent
2. le style est simple , linéaire.Un livre qui se lit avec une grande facilité
3.L'histoire est bien située, dans l'Est de la France, dans un milieu modeste .Tout le monde connaît l'histoire de ces régions un peu oubliées, victime de la « crise » , avec la misère sociale , l'immigration , bref ce que nous ont montré au fils de années de reportages télévisés à l ‘heure de grande écoute
4.Le livre fleure bon la nostalgie des années 1990 avec d'innombrables références à la société de consommation de l'époque
Quelques épisodes affectifs pour les amours adolescentes

Nicolas Mathieu nous parle gentiment des « petites gens » toujours un peu à l'écart de l'histoire et même de la vraie vie, je veux dire celle qui vaut vraiment la peine d'être vécue, celle dont on est fier et qu'on peut montrer en exemple à ses enfants et ses petits-enfants
Je pense évidemment à Pierre Michon et ses « Vies minuscules » livre inégalé plein d'empathie et de littérature
Ici, tout est bien plus simple, le propos est plus large mais l'ambition de l'auteur est moindre
Il y a de la tristesse et du fatalisme tout au long du livre et pourtant pas de découragement chez le lecteur
Ce livre plaira aux gens de la région mais aussi à beaucoup d'autres par sa tonalité simple et nostalgique
A offrir en cadeau sans grand risque de se tromper même s'il est probable que ce livre ne restera pas longtemps dans les mémoires
Les jurés du prix Goncourt ont primé une valeur sûre comme souvent
Gentil mais un peu léger pour les vrais passionnés de littérature
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"Les enfant après eux" retrace, pendant les années 90, la vie d'adolescents et de leurs parents, habitant à Heillange, petite bourgade sinistrée du nord de la Lorraine, qui tente de se ré-inventer depuis la fermeture du dernier haut fourneau qui nargue la ville d'une majesté désuète.

Le roman tourne comme un manège désenchanté autour de ses trois principaux protagonistes, Anthony, adolescent paumé entre un père aussi usé qu'alcoolique et une mère hystérique, Steph, fille de nouveaux riches, intégrée à la bourgeoisie locale sans bien en saisir tous les codes et Hacine dealer local, qui vit dans une cité avec son père, ouvrier marocain brisé par le travail dont la famille est restée au "bled".

En 1992, Anthony a 14 ans, il crève de chaud et d'ennui, à l'aide de son cousin il dérobe un canoë pour se rendre sur la plage naturiste située de l'autre côté du lac qui jouxte Heillange, il y fait la rencontre de Steph, jolie lycéenne dont il tombe aussitôt amoureux, et de son inséparable amie Clem. le partage d'un joint fait sauter le verrou social qui sépare les adolescents et permet aux deux cousins d'être invités le soir même à une soirée "chic" donnée dans les environs. Cette invitation amènera Anthony à emprunter en douce la moto de son père, et prendra des accents tragiques lorsque sa route croisera celle d'Hacine, qui tente de s'incruster en vain à cette soirée décadente qui brille dans la nuit lorraine. Pour Anthony c'est la fin de l'innocence qui s'étirera jusqu'en 1998 le long de quatre étés étouffants au coeur de la lorraine périphérique, qui n'a pas encore achevé de faire son deuil de sa prospérité industrielle d'antan, et découvre avec un mélange d'effarement et de résignation les premiers ravages de la mondialisation.

"Leurs enfants après eux" porte bien son titre tant le déterminisme socio-culturel semble quasi-impossible à contourner pour les jeunes héros du livre, qui sont totalement définis par le milieu dont ils sont issus, prolétaire pour Anthony et son cousin, bourgeois pour Clem, nouveau riche pour Steph, et immigré pour Hacine. Si la peinture d'une jeunesse désenchantée, consommatrice d'une quantité hallucinante d'alcool et de cannabis peut faire de prime abord songer aux premiers romans au nihilisme affolant de Bret Eston Ellis ("Moins que zéro"), il faut se tourner vers le réalisme balzacien ou plutôt le naturalisme zolien pour saisir l'ambition du roman, qui est de décrire de manière quasi clinique le nord de la Lorraine des années 90, des gens modestes dopés au picon bière qui tentent de garder la tête de hors de l'eau aux bourgeois tournés vers les riches pays voisins que sont le Luxembourg et l'Allemagne jusqu'aux édiles locaux qui semblent découvrir le potentiel touristique d'un lieu abandonné par le dieu Vulcain.

Si l'ambition du roman fait sa force dans la mesure où il est difficile de faire la fine bouche devant un livre qui tente de saisir une réalité sociale, d'en comprendre les causes et les conséquences,  sa froideur en fait la limite, tant les personnages semblent sans âme, avoir pour seul horizon une sexualité un peu triste, et font souvent preuve d'une bêtise abyssale illustrée par la pauvreté infinie des dialogues entre "filles" de Steph et Clem. On finit envahi par le sentiment désagréable que l'auteur regarde ses personnages de haut, les juge à la manière d'un sociologue un peu convenu mêlant un cynisme glaçant à une bien-pensance épuisante.

Au final le roman m'a laissé assez désemparé, à la fois admiratif devant l'ambition du livre, sa construction subtile à la manière d'une tragédie grecque, sa façon de se frotter au réel, ses moments trop brefs de poésie aussi (la fin est superbe), et exaspéré par le cynisme avec lequel sont traités les personnages, par le côté au fond absolument désespérant du parti pris d'un déterminisme absolu qui ne laisse aucun espoir de rédemption à des protagonistes qui finissent par lasser.
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Ma critique tiendra en quelques lignes: je n'ai pas envie de lasser mes lecteurs comme je l'ai été en lisant ce roman...interminable! Bon, cela dit, j'ai tourné les pages et espéré m'attacher à l'un ou à l'autre des personnages mais hélas, ils sont gris comme le ciel plombé décrit et re-décrit au cours des pages. Adolescence, oui, d'accord, mais l'espoir n'y est pas. Je suis déçue car, " Goncourt" Quand même! Seul point positif: Je n'ai jamais eu envie d'abandonner car l'histoire est malgré tout prenante.
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On suit la vie d'adolescents issus de milieux divers ( Steph, Clem, Anthony et Hacine) pendant quatre étés entre 1992 et 1998 dans une petite ville au passé sidérurgique. La vie se traîne à Heillange. Il y a bien le lac où on se retrouve pour se baigner, boire un coup, fumer des pet'... mais il ne se passe pas grand chose. L'ennui, la moiteur du temps, l'orage qui n'éclate pas, les vies difficiles pour terminer le mois, la boisson,.... sont le quotidien. Il faut tuer le temps.
Le point commun entre ces ados réside dans leur perception de l'avenir: quitter Heillange et ne jamais y revenir, ne pas avoir la même vie que leurs parents et surtout, ne pas finir comme eux.
Perso, je ne partage pas l'enthousiasme de certains lecteurs. Ce livre m'a paru long et comme ces jeunes, j'ai très bien ressenti leur ennui, mon ennui. Pourtant, je comprends l'admiration portée à ce livre qui est une réussite à bien des égards. Mais ce livre est sombre, trop pour moi (tout comme l'est Zola, dont je ne suis pas une véritable fan). Eh oui, ce livre me fait penser à du Zola version 21ème siècle. L'auteur photographie une ville et ses habitants enlisés dans un certain marasme. Ils subissent mais certains tentent de réagir. Il y a des réussites et des échecs, des rêves qui s'enfuient et une réalité qui s'impose et qu'il faut bien accepter.
Sommes-nous prédestinés par notre milieu ou pouvons-nous en sortir malgré tout?
À vous d'y répondre.... (je préfère croire en la seconde version)
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Ce roman commence à l'été 1992, avec Anthony, 14 ans et son cousin qui s'ennuient à Heinange, dans l'Est de la France, région sinistrée depuis que les hauts-fourneaux ne brûlent plus. Patrick Casati, le père d'Anthony, était ouvrier et menait une vie tranquille, jusqu'à ce qu'il se retrouve au chômage. Depuis, il boit, est devenu violent et effraie sa femme, et son fils.

Anthony et son cousin empruntent un canoë et font la connaissance de Stéphanie et sa copine, issues de familles plus aisées.

Hacine a son âge, deale et vole, au grand dam de son père, M. Bouani, ancien ouvrier lui aussi.

Au cours d'une fête, Hacine dérobe la moto qu'Anthony avait empruntée à son père.

Garçons et filles ne pensent qu'à voler, boire, fumer du shit, dealer, baiser.

Il y a les "grosses têtes", les Arabes, les habitants de la ZUP, et ceux des lotissements ouvriers.

Je ne me suis attachée à aucun personnage.

J'ai fini le livre car j'ai cru qu'il allait se passer quelque chose, entre Anthony et Hacine, que le couteau que Patrick voulait offrir à son fils allait jour un rôle, que l'un des jeunes allait réussir à quitter la vallée et s'en sortir, mais la situation empire au fil des années.

J'ai eu l'impression que l'auteur regarde ces "petites gens" avec beaucoup de mépris et de dédain, ne leur accordant aucune qualité, ne leur offrant aucun espoir. Il n'y a pas une seule figure sympathique, attirante. Ils sont tous imbibés de bières, de picon, de clopes et de "pet'"...

Il n'y a pas d'amour, même pas filial, pas d'amitié véritable, de complicité.

Je n'ai pas aimé le style, ni le vocabulaire utilisé, souvent vulgaire (ex : "la chiotte", "la clope").

Les 100 dernières pages m'ont paru très longues (1998, la coupe du monde de foot)...



La plupart des critiques sont dithyrambiques et donnent 5* à ce roman. Pour ma part, j'apprécie la peinture d'une société décadente, où le chômage et les conditions de vie difficiles sont omniprésentes, mais je ne trouve pas que ce roman soit assez bien écrit pour mériter le Prix Goncourt.

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J'ai vécu en Lorraine près de 34 ans et même si je n'y suis pas née, je me considère comme une "Lorraine". J'ai vécu à Metz bien loin des Hauts-fourneaux mais quand adulte j'ai exercée comme commerciale, j'ai bourlingué dans cette zone, qui bien que proche de la "grande ville" ne lui ressemble pas. le chômage rôdait dans ces villes, les jeunes traînaient dans les rues, s'ennuyaient faute d'activité, de désirs. Bien souvent, les cafés ont gardé leur mobilier d'antan, chaises et tables et comptoir en formica. Alors oui, la tristesse de ces villes après la fermeture d'arcelor, d'unimétal, des HBL a fait de la région, une zone sinistrée qui a du mal à se relever. Peu après, ce sont les casernes qui ont fermées alors que ces dernières généraient non seulement du travail mais faisaient fonctionner le commerce environnant. Cette perte de travail nous désolait, et nous rendait amer. le charbon qui pourtant abonde sous terre est moins cher acheté à l'étranger. Les sociétés qui délocalisaient leur production, proposaient du boulot à l'étranger mais payé au tarif en vigueur des habitants du pays. Une région qui a été si riche a une époque, qui a connu la prospérité se meure avec ses habitants. je décris un décor qui pourrait paraître comme assombri, et pourtant c'est bien ce sentiment que ressente les travailleurs de ces usines qui ont fermées : Une rancoeur, une tristesse de voir les fantômes silencieux des Hauts-Fourneaux autrefois rougeoyants, devenir silencieux, de voir ces tours se dégrader peu à peu comme une image de leur propre vie, ces tuyaux qui prennent la couleur de la rouille, comme le reflet de leur solitude.

Ce livre m'a ramenée donc en Lorraine et même si les noms des communes ont été changés (Heillange pour Hayange), l'ambiance reste bien la même. La vie de leur parents est triste, monotone sans saveur alors ces jeunes n'ont qu'un rêve, "foutre le camp d'ici" pour une vie qu'il croit meilleure ailleurs. Ces parents qui vivotent, qui ne peuvent pas partir en vacances, qui boivent pour oublier l'étroitesse de leur vie ne font rien pour motiver leurs enfants. En dehors du père de Stéph qui lui demande d'avoir une mention au bac, aucun de ces parents n'exigent de leurs enfants de travailler à l'école, tellement certains que leur vie ne pourra pas être meilleure que la leur. En attendant d'être adultes, ces jeunes profitent de leur jeunesse en se noyant dans l'alcool, la drogue, le sexe comme une porte de sortie de leur condition. Comment faire pour ne pas ressembler à leurs parents ? Ils se jettent à corps perdus dans le trafic, l'armée ou les études, mais Hacine, Anthony et les autres ne feront finalement pas mieux que leurs parents. Ils vivront une petite vie, avec des fins de mois difficiles, un job qui ne paie pas et qui est tellement peu intéressant. une vie remplie d'échecs, de regrets, de certitude.
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Que dire après toutes les louanges attribuées à ce roman couronné par le Goncourt .
Au risque de passer pour une atrabilaire, pour moi c'est plutôt « bof ».
Dans les années 90, des ados risquent de voir leurs envies, leurs espoirs déçus, parce qu'ils vivent dans une vallée vosgienne d'où les hauts-fournaux ont disparu et où l'espoir de vivre mieux que leurs parents est quasiment nul.
Le thème rampant de ce roman est la lutte des classes, le thème marxiste est toujours présent, mais il y plus, un certain mépris, en tous cas un manque d'empathie pour ces gens qui ne sont pas des « socios »( voire même de classe aisée )comme souvent repris dans le texte. J'y vois plutôt des gens qui auraient pu sortir hier avec un gilet jaune, travailleurs, honnêtes, que la vie actuelle n'épargne pas tout simplement.
Mordillat, Manchette, F .Ruffin ont du inspirer l'auteur, natif d'Epinal.
Bref, un page-turner social de 426p , bien écrit, et qui devrait trouver non seulement beaucoup d'acheteurs, mais beaucoup de lecteurs.
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La Lorraine… au coeur d'acier rouillé

Au vu des avis et coups de coeur à l'égard de ce livre, j'ai mis la barre un peu (trop ?) haute avant d'ouvrir ce roman.
Je vous ai pourtant dis récemment que je vais éviter de venir lire les critiques avant de me laisser porter par mes envies lectures.

Ici, nous sommes projetés en Lorraine avec ces hauts-fourneaux à l'arrêt servant de décor rouillé. Pour celles et ceux qui connaissent, nous sommes à Heillange (Hayange), ville désindustrialisée ou y règne drogue, alcool, et ennui avec ces jeunes qui rêvent d'un avenir certain. Nous suivons une bande de jeunes devenant adultes en quatre étés : 1992/1994/1996/1998. C'est l'été, il fait chaud, la jeunesse s'ennuie, ils somnolent, fument, boivent, parlent de filles. Ils ont tous un point commun : l'incertitude de leur avenir. Ils subissent leur vie, semblable à celle de leurs parents, plutôt que de la choisir.

L'auteur a clairement un vrai talent d'écriture. Il sait raconter avec profondeur. Mais malheureusement, je suis restée à la surface… C'était selon moi un peu tiré en longueur.

Pour résumer, c'est une très belle plume, mais je suis gênée de vous avouer que je me suis malheureusement ennuyée…
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