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Citations sur De lait et de miel (8)

Jadis aux confins de l'empire habsbourgeois, après une parenthèse turque d'un siècle et demi, le Banat avait été découpé en morceaux sur les cartes d'état-major lors de la conférence du Petit Trianon, et pour l'essentiel, la région fut intégrée à la Grande Roumanie en 1919.
(…)
Stefan partirait en Allemagne vêtu d'un manteau de la SS et moi, j'irais ailleurs, ou nulle part.
(…)
Une personne déplacée. Nous partagions cette expérience et (...) cela faisait certainement partie des ressorts qui firent naître, dans l'alchimie incompréhensible des désirs et des décisions, ce sentiment d'amour entre nous.
(…)
Le lait et le miel ne couleraient plus pour nous.
(…) L'oubli nous accompagne de manière si étrange tout au long de notre vie. Parfois, le temps ne nous l'offre pas, refusant tout répit à notre mémoire. (...) Mais parfois aussi, alors que nous voudrions tant conserver au fond de nous une image, un parfum, une parole, l'oubli, imperceptiblement, nous les ravit.
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"La télévision ou les journaux, depuis, m'ont confronté à tant d'images de gens jetés sur la route. L'humanité semble secrètement jouir de ce cycle éternellement renouvelé de l'exil. Et à chaque fois, je superpose le visage de mes quinze ans à celui de l'adolescent vietnamien, soudanais ou bosniaque".

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L'oubli nous accompagne de manière si étrange tout au long de notre vie. Parfois, le temps ne nous l'offre pas, refusant tout répit à notre mémoire. Englués dans notre souffrance, nous avançons lestés, comme figés dans le temps. Mais parfois aussi, alors que nous voudrions tant conserver au fond de nous une image, un parfum, une parole, l'oubli, imperceptiblement, nous les ravit. Il est des trésors que l'on perd ainsi à tout jamais, et nous avons tort de proclamer si souvent : "Je n'oublierai jamais". Qui peut savoir ?
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Quand le son se mourait dans des pianissimos, je sentais des caresses sur ma peau. Quand l'archer se mettait à frotter plusieurs cordes à la fois, je sursautais comme si ces cris de colère polyphoniques s'adressaient à moi, et parfois quand les doigts de la main droite de Stefan pinçaient les cordes, je croyais entendre des gouttes de pluie tomber sur la Temes.
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Notre professeur de musique au lycée de Temesvar nous avait expliqué que les fréquences du violoncelle s'approchaient plus que tout autre instrument de celles de la voix humaine.
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L'oubli nous accompagne de manière si étrange tout au long de notre vie. Parfois, le temps ne nous l'offre pas, refusant tout répit à notre mémoire. Englués dans notre souffrance, nous avançons lestés, comme englués dans le temps. Mais parfois aussi, alors que nous voudrions tant conserver au fond de nous une image, un parfum, une parole, l'oubli imperceptiblement nous les ravit. Il est des trésors que l'on perd ainsi à tot jamais et nous avons tort de proclamer souvent : "je n'oublierai jamais!". Qui peut savoir?
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Oublier Timisoara. Le violoncelle de Stefan. Combler l'absence des miens, seule une femme pouvait m'aider à y parvenir, j'en étais convaincu. Suzanne serait cette femme.
En échange, je serais celui qui lui offrirait sa chance, une vie de lait et de miel.
.....
Suzanne me fit comprendre, en peu de mots et quelques regards, que j'incarnais la réponse dont ELLE avait besoin. Et cette découverte, me procura la conviction que tout tout allait changer dans ma vie pour toujours, me bouleversa jusqu'à en avoir le vertige, et, pour finir me fit tomber si violemment et si profondément amoureux de Suzanne que je ne m'en remis pas. J'étais sa réponse, j'allais réparer ce que les chars soviétiques (à Budapest en 1957) avaient cassé en elle.
.....
J'ai aimé Suzanne parce u'elle croyait avoir trouvé son sauveur en moi, et je l'ai même rendue heureuse pendant de longues années, jusqu'à l'irruption de la mort dans sa vie. A cet instant, elle compris que je n'étais pas capable de la protéger du monde entier.
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L'idée de regarder en arrière seulement parce que la mort est proche me désole. Pourquoi céder à la nostalgie un quart d'heure avant la fin? Je me suis refusé toute ma vie à la complaisance des souvenirs. J'espère que l'agonie ne fera pas vaciller ma résolution.
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