Encore un fil de poésie dans sa ligne de mots, l'auteure
Susanna Mattiangeli sait parler du quotidien avec un doux filtre qu'elle tricote à la main et à l'encre noir.
Nous parlerons cette fois de la foule avec "
les autres".
L'autre a une dimension multiple pour soi et chacun, il est une silhouette colorée qui se mêle à d'autres silhouettes colorées dans cet album.
Les autres ne sont pas forcément effrayants ou hostiles, ils sont là, avec nous, dès que l'on sort de chez soi et Susanna nous parle de nos réactions, de fuite ou de nos stratégies pour l'appréhender.
Nous marchons, un peu partout, de la terrasse à la plage
Le sourire appellera le sourire, la plupart du temps cela marche et si cela ne marche pas, cela reste plus agréable qu'un sourire à l'envers.
Nous suivons un narrateur hors champs, peut-être un enfant, qui observe son voisin, son contemporain, celui dont les pieds dépassent des toilettes publiques, les bustes en vitrines des fenêtres de bureau ou des foyers, celui confiné dans les ventres rebondis.
La vie des autres semblent intéressantes au bout du compte.
L'effet de lavis sur les contours ajoute à la fraîcheur de la promenade, on s'évade un peu en étant avec
les autres, on prend même de la hauteur.
On aime.