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EAN : 9782905422385
36 pages
Cahiers de Poésie Verte (30/09/2006)
4/5   1 notes
Résumé :
Les Anciens nommèrent Léthé le fleuve qui sépare et unit le royaume des morts et celui des vivants. Ses eaux miséricordieuses donnent l'oubli à qui les boit.
Les morts oublient les vivants.
Les vivants...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sylvie Huguet, 30 avril 2007 :

Dans son recueil Nulle part, qui a obtenu le prix Troubadours en 2006, Pierre Maubé donne la parole aux morts qui, encore tout près des vivants, s'en déprennent avec lenteur. Des poèmes très courts, parfois réduits à un quatrain, voire à deux vers, expriment leur apprentissage du silence, de l'oubli, de l'absence, dans une langue aussi dense que dépouillée, riche en images essentielles. de ce « nulle part » qui est devenu leur séjour, des voix s'élèvent, sourdement émouvantes, qui évoquent le glissement vers une conscience atténuée, une vie végétale indistincte :

"Une racine habite notre ventre
nous espérons la vérité du nid
nous apprenons la patience des feuilles
nous écoutons les insectes creuser. "

Voix à fleur de terre, à fleur de feuilles, dont la litanie incantatoire s'empare insidieusement du lecteur, lui impose sa magie et son rythme, qui emprunte souvent son ampleur à l'alexandrin :

"nous brassons lentement nos sèves souveraines
nous écartons de nous d'inutiles étés."

ou encore :

"La terre nous revêt d'une robe d'eau noire,
nous sommes le secret de vos disparitions
nous sommes le regret mêlé à votre souffle
l'amertume présente
à chacun de vos pas."

La tristesse est là, l'apaisement aussi, une fois rejoint "le temps / qui n'a plus de visage, le pays / sans rivage et sans nom".

Il faut dire aussi la remarquable unité de ce recueil, qui semble former un seul long poème.
Très loin de l'espérance religieuse, il accorde aux morts une présence / absence qui les rend étrangement proches et fraternels.

Lien : http://www.encres-vagabondes..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Nous n'allons pas plus loin
que le poids de la terre,

Nous n'allons pas plus loin
que l'aire de la soif.

Nous nous accoutumons
au temps de nos silences,

nous nous accoutumons
à l'exil de nos cris.

Un autre à travers nous
invente une rivière,

un autre fait de nous
un souvenir doré.
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