>
Critique de Malivriotheque
Georges Duroy est un provincial monté à Paris pour faire honneur à ses parents paysans, qui se sont sacrifiés pour lui payer ses études. Simple employé dans une compagnie de chemins de fer, Georges a des fins de mois difficiles. Par une belle journée de juin, il rencontre un ancien camarade de régiment connu en Afrique qui lui propose, pour l'aider, une place dans un grand journal parisien. Il rencontre alors du beau monde et ne laisse pas indifférent les femmes, qui succombent toutes à sa beauté. Georges découvre très vite tous les avantages qui s'offrent à lui et n'entrevoit aucune limite à ses nouvelles ambitions...
J'avais ,dans ma jeunesse, une aversion pour les récits De Maupassant, ne gardant qu'un mauvais souvenir de mes lectures collégiennes de "Boule de Suif", "Pierre et Jean" et "Le Horla". Je me suis aujourd'hui réconciliée avec l'auteur, convaincue que l'on ne peut, entre 11 et 13 ans, pleinement apprécier le style fourni et détaillé de cet auteur emblématique. Je note toutefois que Bel-Ami reste quand même trop long.
Duroy inspire non pas la jalousie mais l'injustice, lui qui monte l'échelle sociale aussi facilement qu'on change de chemise. Maupassant dresse le portrait d'un homme infect, gonflé d'orgueil et empoisonné par une ambition démesurée qui le conduit à trahir l'espèce humaine, en particulier le beau sexe. Mais grâce à ce portrait, Maupassant critique également la société même, à l'origine pure et simple de ce changement de personnalité chez Duroy, relativement humble au début du récit. Après tout, n'est-il pas humain de profiter des avantages dont la Nature vous a doté quand la Société vous sert sur un plateau juste parce que vous êtes beau des privilèges auxquels vous n'auriez sans cela jamais prétendu ? Avec cette double critique, Maupassant accuse aussi bien la société, responsable de tels comportements, et les hommes qui abusent de ce système-là. Plus de cent ans après, les choses n'ont d'ailleurs pas changé. L'apparence joue toujours beaucoup dans la réussite et le public de masse s'abreuve de success-stories pour le faire rêver.
Si la critique générale est extrêment intéressante, l'histoire en elle-même a malgré tout peu d'intérêts. Comme on comprend très vite que l'ascension sociale de Duroy sera fulgurante, on se lasse dès la deuxième partie des ses fourberies, frasques, travers et manigances. La seule chose qui vous fait poursuivre la lecture, c'est la volonté de savoir quelle sera la prochaine femme à se faire hautement manipuler. Duroy représente le salaud de première, mais un salaud façonné par ses propres victimes.
Je suis au final contente d'avoir lu un classique, tout comme je suis ravie de passer à autre chose.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
J'avais ,dans ma jeunesse, une aversion pour les récits De Maupassant, ne gardant qu'un mauvais souvenir de mes lectures collégiennes de "Boule de Suif", "Pierre et Jean" et "Le Horla". Je me suis aujourd'hui réconciliée avec l'auteur, convaincue que l'on ne peut, entre 11 et 13 ans, pleinement apprécier le style fourni et détaillé de cet auteur emblématique. Je note toutefois que Bel-Ami reste quand même trop long.
Duroy inspire non pas la jalousie mais l'injustice, lui qui monte l'échelle sociale aussi facilement qu'on change de chemise. Maupassant dresse le portrait d'un homme infect, gonflé d'orgueil et empoisonné par une ambition démesurée qui le conduit à trahir l'espèce humaine, en particulier le beau sexe. Mais grâce à ce portrait, Maupassant critique également la société même, à l'origine pure et simple de ce changement de personnalité chez Duroy, relativement humble au début du récit. Après tout, n'est-il pas humain de profiter des avantages dont la Nature vous a doté quand la Société vous sert sur un plateau juste parce que vous êtes beau des privilèges auxquels vous n'auriez sans cela jamais prétendu ? Avec cette double critique, Maupassant accuse aussi bien la société, responsable de tels comportements, et les hommes qui abusent de ce système-là. Plus de cent ans après, les choses n'ont d'ailleurs pas changé. L'apparence joue toujours beaucoup dans la réussite et le public de masse s'abreuve de success-stories pour le faire rêver.
Si la critique générale est extrêment intéressante, l'histoire en elle-même a malgré tout peu d'intérêts. Comme on comprend très vite que l'ascension sociale de Duroy sera fulgurante, on se lasse dès la deuxième partie des ses fourberies, frasques, travers et manigances. La seule chose qui vous fait poursuivre la lecture, c'est la volonté de savoir quelle sera la prochaine femme à se faire hautement manipuler. Duroy représente le salaud de première, mais un salaud façonné par ses propres victimes.
Je suis au final contente d'avoir lu un classique, tout comme je suis ravie de passer à autre chose.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
