A travers cette série que sont les Chroniques de San Francisco,
Armistead Maupin dresse depuis maintenant près de 40 ans le portrait de la vie et des moeurs californiennes et de l'Ouest américain. Cette-fois, ce sont les groupes New Age écolo du Burning Man qui sont passés à la loupe de ce conteur hors pair. le plaisir est intact de retrouver ces personnages tellement attachants.
Ce neuvième tome est une véritable suite du précédent et permet, comme son titre l'indique, de lever les dernières zones d'ombre sur le personnage central de la saga, Anna Madrigal, que Maupin avait quelque peu délaissée dans le précédent tome. En proposant d'habiles flashbacks dans la jeunesse d'Anna, dont le prénom était alors Andy, Maupin donne même un nouveau départ à sa saga et en propose une lecture renouvelée. On aurait même envie qu'il écrive une biographie complète d'Anna Madrigal, tant ce personnage semble être une source d'inspiration inépuisable pour son auteur.
Je me suis laissé prendre, une fois de plus, dans cette histoire pas comme les autres qui m'accompagne depuis la fin des années 90, c'est un mélange de plaisir et de nostalgie de suivre depuis tant d'année les mêmes protagonistes. Ce neuvième tome est un bon cru. On retrouve ce foisonnement de personnages avec des histoires parallèles qui vont finir, évidemment, par s'entrecroiser. le style est fluide et toujours aussi plaisant.
A l'heure du mariage pour tous, des timides avancées pour la reconnaissance des droits des transexuels, des interrogations sur les identités de genre, de la PMA et de la GPA, cette série est d'une incroyable modernité. Partez à la découverte de cette « famille » pas comme les autres, osez découvrir avec eux le Burning Man, c'est un voyage au pays de la tolérance et de la générosité que vous ne regretterez pas. Un bonheur de lecture à (re)découvrir.
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