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Bon forcément, on ne présente plus Armistead Maupin, car sauf à être totalement hermétique à la littérature américaine, il est bien difficile de ne pas avoir a minima entendu parler des fameuses Tales of the City, feuilleton quotidien paru dans le San Francisco Chronicle et devenues en livres, Les Chroniques de San Francisco.

Mais dans Mon autre famille (Logical Family) – traduit par Marc Amfreville – le journaliste-écrivain nous offre une autobiographie choisie et sélective, témoignage poignant d'un parcours plus que d'une vie. de Raleigh au Vietnam, en repassant par Charleston avant de se poser à Frisco, Maupin va découvrir, puis assumer, revendiquer, défendre et surtout vivre sa sexualité, son identité et sa liberté.

Loin des préceptes et des valeurs ancestrales de la conservatrice Caroline-du-Sud véhiculés par son père avocat, et sous la protection bienveillante d'une mère faussement fuyante mais compréhensive, le jeune adolescent en manque de confiance va trouver dans une ville - San Francisco - dans une époque - les luttes égalitaires des années 70 à 90 – et dans une passion – l'écriture – le cadre d'une vie épanouie et assumée.

Le style est léger et feuilletonnesque et on traverse l'histoire avec Armistead : le deep-south d'après-guerre aux relents affreusement conservateur ; le Vietnam en mode Club-Med ; une rencontre avec Nixon dans le bureau ovale ; Hollywood et Rock Hudson côté ombre ; les marches et sit-in gay-friendly, colorés et engagés ; et les années sida qui sifflent brutalement la fin de la fête californienne…
Une lecture simple mais agréable et instructive, et tellement touchante dès que l'auteur aborde avec tendresse et émotion ses relations avec ses parents ou grand-parents. Avec en point d'orgue, cette exceptionnelle « Lettre à maman » et ces mots que Maupin fait écrire par Michael Tolliver, son double littéraire : « Être gay m'a appris la tolérance, la compassion et l'humilité. M'a montré le potentiel infini de la vie. M'a fait rencontrer des gens dont la passion, la générosité et la sensibilité ont été constamment pour moi une source d'énergie. Être gay m'a fait entrer dans la grande famille humaine maman, et je m'y plais, je m'y sens bien »…
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Le célèbre auteur des « Chroniques de San Francisco » a décidé d'écrire une autobiographie. Chouette ! A travers ce livre, on découvre qu'il lui aura fallu du temps pour accepter son homosexualité et aussi qu'il mettra le temps pour l'annoncer à sa famille et à son entourage. Dans ce milieu très démocrate, cela sera très mal perçu. Surtout au sein d'une famille du Caroline du Nord, descendants de confédérés.

Les thèmes de la guerre du Vietnam, de la libération sexuelle, de la drogue sont abordés par Armistead.

Un bémol : je trouve le livre un peu trop « soft » à mon goût, un peu décousu. Des allers-retours entre les années fait que l'on s'y perd un peu. Et puis j'aurais aimé en savoir plus sur la rencontre d'Armistead et de son compagnon, Chris, par exemple.
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Naissance et renaissance d'un pur WASP de Caroline du Nord.

Armistead Maupin junior nait en 1944 en Caroline du Nord, il est l'ainé d'une famille de trois enfants, une famille bourgeoise, réactionnaire, ségrégationniste regrettant l'esclavage, si, si ça existait encore.

Le jeune homme devient donc le pur produit de l'éducation Sudiste, un petit macho républicain et puritain qui dans ses devoirs de littérature anglaise vilipendait Tennessee Williams et William Faulkner écrivains traitres aux Etats du Sud, cette belle région qui les avait vus naître.

Bref, à vingt ans, le jeune garçon est un vieux con réactionnaire qui s'engage en tant qu'officier pour combattre au Viet Nam.

Le jeune homme devient un planqué et ses aventures militaires à Saigon ressemblent plus à un Comix de Tom of Finland qu'à « Voyage au bout de l'enfer » car Armistead le jeune républicain sur de lui à un secret de plus en plus difficile à garder, au cinéma c'est Rock Hudson qu'il rêve d'embrasser et pas Doris Day.



« Mon autre famille » c'est l'histoire de la naissance de l'écrivain au sein d'une famille choisi, sa famille logique, titre original de l'ouvrage.

L'histoire de sa honte depuis l'enfance, de ses doutes, de ses questionnements, de son Outing, de son engagement dans les mouvements Gays et Lesbiens auprès d'Harvey Milk le leader gay assassiné en 1978, de ses combats pour la reconnaissance de la différence et l'écriture comme arme pour tout supporter.

Ses chroniques véritables manifeste littéraire pour un autre American Way of Live ont aidé les gays du monde entier à s'accepter.

« Mon autre famille » c'est aussi l'histoire des deux Amériques, l'une soucieuse de préserver les droits de chacun où les mouvements gays ont pu se faire reconnaitre et l'autre ultra religieuse, raciste et homophobe.

Et aujourd'hui c'est Donald Trump qui est au pouvoir c'est sûr, le combat continu plus que jamais.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai bien aimé la lecture des Chroniques de San Francisco alors pourquoi ne pas lire le dernier livre d'Armistead Maupin son autobiographie.
Pas facile de révéler, de vivre son homosexualité dans une famille de ségrégationniste, réactionnaire, homophobe de Caroline du Sud dans les années 60-70. Est ce plus facile à notre époque de part le monde?
San Fransisco, cette ville magnifique, lui a permis de vivre son homosexualité, de vivre de sa plume, de faire de belles rencontres. L'auteur se dévoile sans pudeur, on y découvre autrement les personnages de ses chroniques, la lettre à la fin du livre à sa mère est belle et émouvante. Mais je dois reconnaître que la lecture de ses Chroniques m'ont plus passionnées et j'ai préféré et de loin le livre d'Alysia Abbott "Fairyland" sur le mouvement des homosexuels à San Fransisco.
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Adolescent, j'ai dévoré les « Chroniques de San Francisco ». Alors les mémoires (bribes autobiographiques) d'Armistead Maupin ont été un incontournable plaisir de lecture. Pour son humour, sa grande douceur et le regard gourmand d'enfant émerveillé qu'il pose sur sa propre vie. Bien sûr, il aurait été intéressant qu'il aille au bout des choses, que le propos soit plus dense et... Who cares ! On l'imagine l'écrire un franc sourire aux lèvres, je ne boude pas le même de l'avoir suivi quelques centaines de pages de plus.
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Les Chroniques de San Francisco font partie de mes livres préférés. Une amie, elle aussi fan, m'a prêté Mon autre famille, que je me suis empressée de commencer de suite.

Dans cet autobiographie, on apprend beaucoup sur l'enfance de l'auteur. Issu d'une famille conservatrice, raciste, homophobe du Caroline du Nord, Armistead Maupin raconte le long chemin (ses souffrances) que lui a fallu pour assumer son homosexualité et le vivre au grand jour dans une société américaine des années 70/80.

J'ai appris aussi sur la guerre de Vietnam, les tabous autour du Sida et la communauté homosexuelle de San Francisco, une ville qui représente la tolérance dans tous les sens du terme. Il est intéressant aussi d'apprendre comment les Chroniques de San Francisco sont nées.

En comparaison avec les Chroniques je trouve que le rythme de lecture est plus lent, il y a parfois trop de détails qui m'ont freiné.

Challenge Multi-Défis 2019
Challenge Etats-Unis

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Ce livre n'est pas une suite des « Chroniques de San Francisco » mais l'autobiographie d'Armistead Maupin. En effet il lui est souvent demandé comment il a été amené à écrire cette série qui a eu tellement de succès dans le monde entier !


Rien ne le prédestinait à une telle destinée. Né dans le sud des Etats-Unis dans une famille conservatrice, raciste, ségrégationniste et homophobe, il attendra d'être adulte pour s'avouer et avouer ses penchants sexuels. Une fois installé à San Francisco, il se sent en confiance et démarre une vie personnelle épanouie. Il fait quelques piges pour des journaux, et, presque par hasard, démarre une histoire sur la vie dans cette ville et dans ses quartiers typiques. Peu à peu ce feuilleton va s'élargir à la vie homosexuelle à San Francisco et va devenir une véritable chronique de cette communauté des années soixante aux années 2000. L'évolution des moeurs, la terrible épidémie du SIDA, l'autorisation du mariage, .... Maupin nous retrace toutes ces années avec passion, tendresse, nostalgie. Les rencontres avec Rock Hudson ou Christopher Isherwood sont particulièrement émouvantes. L'incompréhension de sa famille restera longtemps pour lui une blessure, même si quelques avancées ont lieu…


Ce récit est un beau portrait de Maupin, de San Francisco et de la communauté homosexuelle américaine. Je pense que les « Chroniques » sont désormais terminées et j'en ressens un peu de tristesse, cette saga nous avait vraiment éclairé sur cette communauté et on avait l'impression d'en connaître chaque membre. D'ailleurs on retrouve dans ce livre l'inspiration de l'auteur…

J'ajoute que j'ai vu Armistead Maupin à Etonnants voyageurs et c'était un plaisir de l'écouter raconter tout cela avec la passion et l'humour qui l'animent !

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Maman a profité que Dad aille à son congrès annuel de la NRA au Texas pour inviter mon grand tonton Armistead. Je ne l'avais encore jamais rencontré mais j'en avais entendu parler, surtout au moment où mon grand frère Bobby a quitté la maison et que daddy lui criait " C'est ça ! Va rejoindre la Maupin à Tataland !". Moi, j'ai regardé dans le dictionnaire, je n'ai pas trouvé cette ville...
Maman n'en parlait pas trop de son oncle, mais comme il est célèbre avec ses romans " Les chroniques de San Francisco", elle avait quand même envie de le voir car la famille c'est sacré...
Il est gentil tonton Armistead, un peu rasoir parfois, mais gentil. Il nous a parlé de son enfance en Caroline du Nord. J'ai trouvé que son papa ressemblait au mien mais en plus méchant quand même. Comme mon papa, il n'aimait pas les noirs, ni les gais ( pourtant ça doit être rigolo, un gai...). Comme papa, il adorait aller à la messe, à la chasse et je suis sûr qu'il aurait voter Donald !
Là où j'ai été épaté c'est quand Tonton Armistead a dit qu'il avait fait la guerre !WOAW ! Ca avait l'air super la guerre, là où il était ! Il s'est bien marré, a passé son temps à se baigner, à se promener dans la jungle. Ca ressemblait à une colo le Viêt Nam ! Et pis, grâce à la guerre, hé ben il a rencontré le Président ! ( Nikon ...je crois... ou quelque chose comme ça !).
Après, tonton, il a été journaliste puis écrivain. Il n'arrêtait pas de dire à tout le monde qu'il était gai. C'était même un des seuls à l'époque... C'était fou quand même ce que les gens devaient être tristes quand tonton était jeune ! Et comme il était très très gai, hé ben, tout le monde le connaissait et il croisait plein de messieurs qui l'aimaient pour ça. Moi j'ai dit que j'allais faire pareil pour avoir plein de copains mais maman m'a dit d'arrêter de dire des bêtises et d'écouter tonton qui justement parlait d'un monsieur qui faisait du cinéma et qui avait un très très gros zizi. Maman a craché un peu de thé et a dit que de toutes les façons ce monsieur était mort à cause de cette maladie que Dieu avait envoyé pour punir les gais.... Quelle drôle d'idée il a ce Dieu d'être méchant avec des gens drôles, je crois que je ne vais plus que le prier en play-bac le dimanche à l'église.
Il est gentil tonton Armistead, mais à la longue ses histoires ne sont quand même pas bien rigolotes. Parfois j'ai pas bien compris pourquoi il disait que quand on aimait chiner dans les brocantes ou être bronzé, c'est qu'on était gai. Daddy aime ça les brics à bracs et bronzer au bord de la piscine, mais moi, je ne le trouve pas toujours très drôle...
Une fois parti, j'ai discuté sur skype ( en cachette) avec mon frère Bobby et je lui ai raconté la visite de tonton. Il m'a dit : " Tu sais il a écrit ses souvenirs ...mais ses chroniques c'est ça vie et c'est beaucoup, beaucoup mieux !"
Mais comme j'ai encore un peu de mal avec la lecture pour me faire une idée, j'ai préféré regarder ( en cachette, car Dad dit que c'est pas bien pour les petits garçons) Bob l'éponge...J'ai trouvé ça gai !
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Après (ou même avant) avoir lu la saga qui a rendu célèbre Armistead Maupin, il est intéressant de connaître le génèse d'une telle oeuvre.
Mais surtout, j'ai trouvé fascinant de voir ce avec quoi il partait dans la vie : une famille ultraconservatrice du Sud des Etats-Unis et tout ce que cela peut avoir comme conséquence.
Même dans ce résumé de sa vie, l'auteur sait magnifier les personnes qu'il fait entrer dans sa vie, il leur confère une certaine aura.
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Comme pas mal de monde apparemment j'avais beaucoup aimé "les chroniques..." alors bien sur l'autobiographie de son auteur m'intéressait.
J'ai beaucoup aimé apprendre comment les chronique étaient nées, je regrette juste que ce livre soit sortit si tard, je ne me souvenais pas de grand chose à part d'ana madrigal bien sûr.
Les références aux personnes qu'il a connu (célèbres ou pas) ne m'ont pas évoqué grands souvenirs, trop loin tout ce petit monde, à part Travolta et un ou 2 autres. J'ai appris quand même pas mal de choses sur la guerre de sécession que je connais très mal.
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