Lucy Descalis a 50 ans, pas d'enfant, de commun accord avec son compagnon. Elle vit à Nice avec Laurent depuis 10 ans . Leur relation se détériore, elle apprend qu'il a une double vie.Un jour alors qu'ils empruntent une route escarpée, Laurent roule trop vite. Malgré les supplications de Lucy, il continue en l'invectivant grossièrement. Un jeune motocycliste vient s'encastrer dans leur voiture. Il perd la vie et Laurent tombe dans le coma. Lucy est éjectée de la voiture, s'en sort avec quelques blessures mais après toutes ces secousses physiques et émotionnelles, elle perd la voix.
Elle quitte Laurent, part à New York pour se ressourcer. Elle accède à un appartement qu'on lui a prêté, comme par miracle. A New York, elle rencontre Paul, un scénographe très pris par son travail.
Elle doit rentrer à Nice. Il doit partir.
Le tout est de retrouver un sens à sa vie.
L'auteure a vraiment le genre pour remplir des pages et nous balader sans nous présenter un grand nombre d'évènements. Quel ennui !
J'ai apprécié néanmoins la qualité de son écriture et surtout les lettres qu'elle envoie souvent à son père pour lui donner de ses nouvelles.
Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour ce premier roman qui sera peut-être mieux apprécié par d'autres lecteurs.
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La lecture du premier roman de Pauline Maurenc, "A ceux qui se croisent", m'a été proposée dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée de Babelio. Respectueuse des cadeaux que l'on m'offre, et désireuse de réaliser une chronique honnête, je suis allée au bout de ce roman de près de cinq cents pages. Je l'ai lu avec une grande attention et sans oublier la moindre ligne… mais, voilà…
L'histoire de Lucy Descalis, devenue aphone et partie à New-York sur un coup de tête pour avoir appris que son mari menait une double vie avec femme et enfant depuis dix ans ne m'a pas enthousiasmée. Près de cinq cents pages, ce fut trop pour moi. Elaguée de la moitié, le texte aurait sans doute été plus "pêchu", plus dynamique, moins redondant. L'histoire en aurait été plus claire, moins touffue, moins torturée. Je n'ai, à aucun moment, ressenti quelconque empathie pour cette femme de cinquante ans, pourtant confrontée à des questions existentielles sans doute dignes d'attention, pas davantage pour Paul, scénographe, qu'elle rencontre dans un cimetière de Nice et retrouve aux Etats-Unis, ni finalement pour aucun des personnages, si ce n'est peut-être pour Léonora, la mère de Laurent, le fameux mari infidèle. Si sur la couverture, il est question d'un exilé grec, ce dernier a peu d'envergure à mes yeux, l'instituteur du haut pays niçois n'est pas plus remarquable et la vieille Jaguar, carrément anecdotique. Il reste Leonard Cohen, souvent cité et qui apporte une note musicale au texte.
Ma lecture aurait pu être légère, même parfumée à l'eau de rose. Elle n'a rencontré que répétitions, tergiversations, atermoiements, le tout nimbé d'un sirop trop sucré pour moi. L'amour indécis, l'analyse de soi, du passé m'ont empêchée d'entrer dans cette histoire. La fin, sorte de valse à mille temps au son de "je t'aime, moi non plus" m'a profondément ennuyée. Ni la qualité de l'écriture, sa beauté même dans certaines illustrations de paysages, ni la construction en trois parties calquées sur la renaissance progressive de la voix de Lucy et à ce titre très intéressante, n'ont réussi à éveiller mon intérêt. Il eût pourtant suffi de presque rien, peut-être quelques pages de moins…
Chacun lit avec ce qu'il est et je reste persuadée que ce premier roman trouvera son lectorat. Je remercie le site Babelio et les Editions Robert Laffont.
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