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En manque de nouveautés pour me sustenter, en ces temps particuliers, je me suis repliée sur une bibliothèque un peu "désaffectée", et j'ai jeté mon dévolu sur un livre parlant de poésie, donc intéressant à-priori . Et bien m'en prit ! Je suis tombée sur cette biographie romancée, délicieusement romantique, parfaitement bien reconstituée, et finement analysée du poète Percy Shelley. On se croirait dans un roman des soeurs Brontë ! Je me suis régalée !
L'auteur, de son vrai nom Emile Salomon Wilhelm Herzog, mérite que l'on remette ses livres au grand jour ! Ca vaut vraiment le détour !
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Ce livre emprunté à la bibliothèque du lycée, m'est tombé dans les mains quand j'avais 16 ans... il y a bien longtemps ! et ce fut le coup de foudre pour ce jeune poète, disparu un siècle plus tôt. Cela détermina le cours de mon existence puisque je partis vivre à Londres pour me "rapprocher" de mon poète ! Et de là tout le reste de ma vie s'en est ressentie.
J'ai récemment retrouvé ce livre sur un marché. Je ne l'ai pas relu...
Lien : http://www.maia-alonso.com
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Ariel ou la vie de Shelley/André Maurois de l'Académie Française
Je viens de relire cette biographie de Percy Bysshe Shelley par André Maurois, une oeuvre que j'avais découverte à seize ans et qui m'avait alors émerveillée. Découvrir la personnalité de Shelley avait été un choc.
Plus de cinq décennies plus tard, j'éprouve le même sentiment.
Un bref rappel de l'essentiel de cette somptueuse biographie :
Shelley naquit en 1792. Élevé au milieu de quatre soeurs et d'un petit frère, il tombe vite amoureux de sa jolie cousine Harriet Westbrook, « une jeune fille de seize ans, toute petite, mais faite à merveille, avec un air de gaieté ingénue et de fraicheur délicieux :
« Sentant frémir et vibrer sous sa main le corps tiède de sa belle cousine, il se sentait plein de courage pour une vie de combat et d'apostolat.
Shelley a alors dix neuf ans. Ils se marient rapidement.
Mais la promiscuité avec son ami Jefferson Hogg introduisit le trouble chez Harriet qui ne resta pas insensible à ce séducteur, Shelley s'absentant trop souvent.
Shelley préférait au monde véritable dont l'incohérence l'épouvantait, la douce vision que son esprit idéaliste et romantique emportait dans les nuées. Harriet ne put passer la difficile épreuve du temps ; elle devint coquette, frivole, habile aux petits manèges des femmes.
Héritier d'une famille aristocratique du Sussex, Shelley se fit remarquer rapidement pour sa beauté, ses longs cheveux blonds volant au vent, son amour des livres et son mépris des jeux. Admirateur de Voltaire et Diderot, il avait pour livre de chevet « La Justice politique » de Godwin.
Ses premiers écrits firent de lui un paria et il fut renvoyé d'Oxford pour son livre « Nécessité de l'athéisme ».
Ce bel adolescent avait le goût des idées et parlait avec une ardeur incroyable. Dès qu'il paraissait, les femmes se groupaient toutes autour de lui :
« La nuit passait et Shelley continuait à parler ardemment, bel Adonis entouré de ses prêtresses un peu haletantes. »
Romantique, il ne croyait pas au mariage. Cependant à vingt cinq ans, il s'était déjà marié deux fois ! Sa première épouse, Harriet qu'il délaissa pour Mary Godwin, finit par se suicider. Abandonnée par Shelley, elle était enceinte d'un inconnu et refusa le scandale en choisissant la mort. Elle laissait les deux enfants qu'elle avait eu avec Shelley, Ianthe et Charles. Et qui furent confiés au terme d'un procès à une famille d'accueil, Shelley n'étant pas jugé apte à éduquer ses enfants.
Mary, son second amour, lisait Catulle et Pétrarque. Elle est l'auteur de Frankenstein. Une harmonie intellectuelle parfaite régnait avec Shelley.
« le plus grand charme de la culture littéraire, c'est qu'elle humanise l'amour. Catulle, Théocrite et Pétrarque s'unissaient pour rendre leurs baisers plus exquis. »
Ils se marièrent peu après le suicide d'Harriet.
Mais la générosité de Shelley faisait que l'argent manquait constamment : il devait nourrir outre Mary et ses deux enfants, Claire la soeur de Mary, épouse de Byron, ainsi que Alba la fille de Claire, et aussi la famille Godwin et son ami Leigh Hunt avec sa femme et ses cinq enfants.
Il se disait que Shelley avait une âme de moine bénédictin et des idées de sans-culotte.
Puis il y eut le départ de toute la famille vers l'Italie. Il espérait retrouver Byron qui là-bas à Venise menait une vie de débauche et entretenait tout un harem.
Il y eut bien la rencontre avec lord Byron dont l'aura séduisit Shelley même si leurs idées divergeaient presque en tout. Byron qui déclarait haut et fort à sa femme :
« Vous voici ma femme, cela suffit pour que je vous haïsse ; si vous étiez celle d'un autre, je pourrais peut-être vous aimer. »
Byron, soupçonné de relations incestueuses avec sa soeur Augusta, ajoutait à un cynisme puissant une misogynie violente et disait :
« Ce qu'il y a de terrible dans les femmes, c'est qu'on ne peut vivre ni avec elles ni sans elles. »
Shelley cherchait dans les femmes l'exaltation, Byron un prétexte de repos.
Comme tous les artistes, Byron et Shelley ne créaient que pour se consoler de ne pouvoir vivre. Ey l'homme d'action apparaissait à ces deux hommes de fiction comme un phénomène étrange et enviable.
La maladie prit les deux derniers enfants de Shelley, Clara et William, issus de son second mariage.
Parti imprudemment en croisière à bord de son yacht il fut pris dans une tempête.
Son corps fut retrouvé en 1822 sur la plage de Viareggio. Dans les poches de son veston, un volume de Keats et un autre de Sophocle.
Son corps fut brûlé sur la plage, à la façon des Grecs antiques, sous les yeux de Byron.
Un très beau livre d'André Maurois.
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Ce livre est une biographie d'un grand poete anglais,un peu oublie de nos jours mais qui fut un des grands auteurs du dix neuvième siecle.L'auteur excelle dans ce style exigeant,car il faut mener un travail de recherche en amont et le genre ne permet pas de fantaisie.Ici le style classique et superbe de l'auteur sied a merveille à l'ouvrage et nous permet de decouvrir,page apres page la vie de ce poete un peu oublié aujourd'hui.
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