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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est très très bien écrit, ce n'est pas larmoyant, au contraire . Je dirais, malgré tout, plutôt attendrissant, parfois drôle. Loin d'être plaintif, on a ici le récit peu banal de la fille ainée d'une famille dont le père, beau parleur, frimeur, séducteur aimant les femmes et les risques, qui nous raconte les trop peu nombreux moments qu'elle a vécu avec celui-ci. Le père, Grec ayant grandi à Alger, qui se retrouve à Montréal, puis New York, qui n'a pas hésité à abandonner sa femme et ses trois filles pour aller voir ailleurs, se définit lui-même comme "...un cosmopolite, un vrai. Pas un français, pas un Algérien pas même un Grec." Mais qui est ce genre de père ? Le genre qu'aucune situation ni lieu ne peut retenir. Un père instable, absent. Le genre de père que l'on déteste mais que l'on attend avec amour, exaltation tout en sachant que les moments passés avec lui ne dureront pas mais seront ancrés à jamais dans notre mémoire. La fille ainée retrace pour nous cette vie du père, la route frénétique, insensée et passionnée de l'immigrant. Une belle présentation du père, une rencontre intime, complice guidée par la fille.
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Ce livre raconte les rapports d'une fille avec son père.
Ce père, qui est décédé, vient un an après la hanter afin de lui demander un dernier service avant de disparaître, qui est celui de déterrer l'urne dans la tombe où il est enterré pour répandre ses cendres dans un lieu qu'elle devra choisir.
Tout au long du livre on suit la vie de ce père qui était assez dissolue, qui avait des maîtresses, jamais d'emplois stables. Sa fille raconte les moments passés, par intermittence, avec ce père, les souvenirs heureux qu'elle a en mémoire, mais également le manque. Ce père est souvent absent mais il revient régulièrement dans sa vie.
Je ne suis pas vraiment rentré dedans, il ne m'a pas transporté. Mais c'est un livre facile à lire, agréable.
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3.5 : Ce livre est un vraiment particulier, court, intense, Catherine Mavrikakis vient d'écrire une odyssée spatio-temporelle en moins de 200 pages !

Cette lecture fût un vrai plaisir surtout au travers des souvenirs de la narratrice. Érina est une jeune fille qui a dû se forger dans l'absence de son père ou tout du moins ses départs sans une sûreté de retour. Je me suis vraiment attachée à elle, c'est un personnage mature, touchant, intelligent et l'on a envie de la comprendre plus encore.
Autre protagoniste bien entendu il s'agit de Vassili Papadopoulos : le père. La figure paternelle dans la quête de sa présence, un père qui ne s'attache à aucun lieu mais qui s'imprègne de tous les endroits qu'il traverse, de toutes les personnes qu'il rencontre. Cette recherche qu'Erina se refuse à admettre mais qui l'amène à revoir son père qui est pourtant décédé.

Je dois avouer que j'ai adoré les passages de flashbacks tant sur les souvenirs de l'héroïne avec son père dans différentes parties du globe que l'enfance de Vassili. L'auteur mélange à la fois le récit, les pensées, les sentiments et la description de paysage avec une force efficiente indéniable.
J'ai d'ailleurs largement préféré ces moments de souvenir que le récit de 2013 où Erina va revoir Vassili alors que ce dernier est mort : à la fois une inspiration fantastique mais qui à mes yeux n'était pas forcément nécessaire. J'aurai, en effet aimé un approfondissement des souvenirs de chaque personne pour mieux les comprendre ainsi que sur les études du personnages qui ressent un amour pour les mots d'où le choix de son métier.

J'ai aussi découvert le monde de l'émigration notamment grâce à Vassili : un grec immigré en Algérie puis aux Etats-Unis qui ne peut s'empêcher de voyager. Ainsi l'odyssée aurait pu encore continuer cela aurait été avec plaisir !

L'écriture est vraiment très belle, elle est limpide, poétique et correspond parfaitement à l'histoire. En définitive, un roman que je vous conseille si vous avez envie d'un instant de voyages, d'intimité, de découvertes émotionnelles...
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Ce roman est un hommage sans concessions au père disparu, père extravagant, menteur et volage mais conteur hors pair d'histoires extraordinaires. On l'aime et on le déteste comme l'héroïne du roman. de beaux paysages, une belle écriture, malgré les sauts dans le temps on ne perd jamais le fil car il s'agit d'un portrait.
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Hommage au père fantasque, adoré, puis honni pour avoir disparu maintes fois pour de longues absences, semblant oublier sa famille. le texte est joliment écrit, il démarre bien, finit élégamment. On ne reconnaît pas le portrait du père durant sa jeunesse, si tôt face à des responsabilités, trop lourdes pour lui, en le comparant à l'adulte qu'il est devenu, père irresponsable, fuyant les obligations familiales. Lorsqu'il réapparaît, fantôme exigeant ses dernières volontés, on s'interroge : le texte fait remplissage et je m'en suis désintéressée.
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Voici un bel éloge envers un papa fantasque!
Le roman est-il autobiographique?

Toujours est-il que les paroles d'Erina, la narratrice, sont chargées d'admiration et d'émotion face à ce père fantasque, qui mène dix vies entrecroisées et simultanées et s'en invente vingt autres tout aussi extraordinaires!
Les épisodes en présence du père, Vassili Papadopoulos, sont marqués par l'extravagance: cet homme au charme ravageur obtient tout ce qu'il désire: chambres d'hôtel, femmes, parties de casino, etc. Parti de Grèce durant son enfance, le voilà dénommé chef de famille une fois arrivé en Algérie avec sa mère, gravement malade, et sa fratrie. L'appel d'un de ses oncles, émigré au Québec, ne restera pas longtemps sans réponse. Car Vassili veut voir le monde, profiter de la vie. Plus tard, son épouse, malgré toute la patience et l'abnégation dont elle fait preuve, n'arrivera jamais à convaincre cet homme de se poser, de rester là, avec elle et leurs trois filles . La vie pour lui est une urgence.
Ses filles, dont Erina, en souffriront. Forcément. Mais en même temps, ce père trop absent, trop volage, trop tangent, n'était pas sans affection. Et son souvenir, plus que son absence, nourrit un amour inconditionnel.

Un roman plaisant à lire quand il est question des moments passés avec ce père, toujours mouvementés; mais nettement moins intéressant quand il est représenté sous forme de fantôme: les descriptions et pensées philosophiques deviennent très vite lassante comparé à la personnalité si foisonnante de cet homme!
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