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EAN : 9782377220434
235 pages
Jigal (01/09/2018)
3.34/5   34 notes
Résumé :
Athènes, à l’aube… Un morceau de la frise du Parthénon a disparu et le cadavre d’un archéologue gît au pied de l’Acropole. Le passé du commissaire Stavros Nikopolidis vient de ressurgir violemment ! En effet, quelques années auparavant, sa femme Elena – alors responsable des fouilles archéologiques – disparaissait mystérieusement au même endroit. Depuis, Stavros n’est plus que l’ombre de lui-même… Mais aujourd’hui les signes sont là. Rodolphe, le probable meurtrier,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Direction la Grèce moderne, ce pays, ce peuple qui a été abandonné aux banques, à la braderie internationale, aux mafias et à la corruption, à la pauvreté. Dans ce contexte, un vol de frise archéologique et un flic, Stavros, électron libre, ingérable et aigri, qui doit faire face au retour de son ennemi d'il y a dix ans. L'intrigue, certes pas simple, de corruption à grande échelle, est noyée dans un cours maladroit sur la culture hellénistique, son histoire, le jeu de pavli ( le parallèle avec la vraie vie est... maladroit disais-je !). On comprend que l'écrivaine nous invite à aimer ce pays, la version d'avant, mais le style n'est pas toujours fin (les conversations avec le chef sont d'une lourdeur, par exemple !) : l'éléphant et le magasin de porcelaine vous voyez ! Peut-être, ce premier tome sert aussi à poser le décor pour la suite (pour ceux que ça tentera ?!).
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Stavros me laisse un sentiment mitigé car je m'attendais à mieux à la lecture du résumé de la quatrième de couverture.

Stavros, c'est le nom du personnage principal que j'ai eu beaucoup de mal à cerner. Flic bourru, aigri, qui n'en fait qu'a sa tête, qui lutte avec ses vieux démons. C'est le stéréotype même du flic de roman policier vu et revu. Si encore, il était attachant mais ce n'est malheureusement pas le cas….

L'enquête est intéressante mais beaucoup trop brouillonne. Les éléments arrivent trop vite et j'ai eu du mal à cerner certains détails, comme s'il s'agissait d'une suite de roman et que je n'aurais pas lu le tome précédent. Les références au passé des personnages ne sont pas toujours bien expliquées.

Le point positif est le voyage en Grèce que nous offre ce roman. L'auteure nous décrit un pays différent des clichés et des descriptions des guides touristiques. Elle aborde plein de sujets et parsème son roman de référence au cinéma, à la poésie, à la gastronomie ou aux jeux traditionnels. Je me suis vraiment sentie dépaysée et j'ai vraiment aimé découvrir des coutumes différentes.

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Stavros Nikopolidis est commissaire de police à Athènes. Dix ans auparavant, avant les Jeux Olympiques, un archéologue avait été retrouvé égorgé sur le chantier du métro, où sa propre femme Elena était responsable des fouilles. le morceau de frise du Parthénon qui avait été découvert a disparu, ainsi qu'Elena, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
Stavros avait remué ciel et terre pour boucler son enquête, frappant à toutes les portes, ne ménageant ni sa hiérarchie ni les politiques, tant et si bien qu'il fut mis au placard et déchargé des enquêtes sur le terrain.
Depuis lors, il traîne sa grande carcasse entre l'Hôtel de police, le petit restaurant où il a ses habitudes gourmandes, et le bar de son amie Matoula pour jouer au tavli, ancêtre du backgammon et présent dans tous les cafés de la péninsule.
Mais aujourd'hui, un appel du service vient rompre l'habituelle monotonie de ses journées : quasiment au même endroit qu'il y a dix ans, un archéologue a été découvert assassiné et un morceau de frise a disparu. Dans la main de la victime, une pièce de monnaie frappée de la chouette, l'oiseau symbole d'Athéna.

Pour Stavros, c'est clair : le symbole d'Athéna est un message laissé à son intention, de la part de Rodolphe, le meurtrier qui leur a échappé il y a dix ans. Son patron lui confie l'enquête, avec réticence, et lui impose certains officiers qui ne font pas partie de son équipe habituelle, peut-être comme un moyen de le contrôler. Malgré tout, Stavros obtient quand même qu'on lui attribue les trois officiers en qui il a une confiance absolue : Dora, grande jeune femme qui se bat comme un homme, experte en krav-maga, Eugène l'expert en informatique et hacker occasionnel, et Nikos l'albanais.

Ils vont se lancer à fond dans cette enquête, de manière irréfléchie en ce qui concerne Stavros, ce qui lui vaudra quelques déconvenues, son adversaire Rodolphe ayant toujours un coup d'avance sur lui.
Malgré tout, après maintes péripéties et retournements de situation, Stavros et son équipe finiront par démêler l'écheveau de l'intrigue, nous réservant un dénouement surprenant.

Stavros, qui fut un grand flic, s'étiole dans une quasi-inactivité. Il a reçu en héritage les séquelles de la dictature des colonels. Son père a été emprisonné et torturé. Stavros a beaucoup souffert d'avoir passé son enfance auprès de cet homme traumatisé et psychologiquement absent. Il s'interroge sur sa capacité à être lui-même un bon père. Son supérieur est également un personnage intéressant : issu de la bonne société, féru d'arts et de poésie, il paraît déplacé dans le paysage d'un hôtel de police.

La narration est alerte et plaisante, émaillée de références à la cuisine, aux traditions et aux coutumes grecques, ponctuée de citations de poètes ou de philosophes grecs.

Ce roman, aux allures de tragédie grecque (évidemment !) nous brosse le portrait d'un pays, qui à peine sorti de la dictature, a été frappé par la crise économique et l'austérité qui a été imposée à son peuple. L'austérité a généré son lot de corruption et de clientélisme dans toutes les sphères du pouvoir. Elle a favorisé également la résurgence de partis extrémistes, comme le mouvement d'extrême droite Aube dorée. La Grèce est ainsi devenue la terre d'élection de toutes les mafias, russes et balkaniques, qui pillent sans vergogne son patrimoine artistique et historique.

On sent à travers les mots tout l'amour que l'auteure porte à la Grèce, et son désespoir de voir ce qu'il est advenu de ce pays, berceau de la civilisation européenne et occidentale, qui se trouve maintenant au bord de l'abîme.

Un premier roman tout à fait réussi, qui a le mérite de nous montrer le vrai visage d'une Grèce à bout de souffle et de forces, bien éloignée du décor glacé des cartes postales.
Éditions Jigal, 2018.
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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J'attendais un nouvel auteur grec capable de nous camper un inspecteur grec pour épauler notre pauvre et usé Charitos (le personnage de Petros Markaris). Alors Stavros Nikopolidis réussit-il sa mission de complément? Plutôt oui, il y a tant à dire sur la Grèce de nos jours et son enlisement économique. Sans la présence de son jeune fils Yannis, notre homme qui n'est déjà plus lui-même depuis la disparition de sa femme Elena, il y a dix ans, responsable alors des fouilles archéologiques de l'Acropole, serait au fonds du trou. A l'aube , aujourd'hui , un morceau de la frise du Parthénon a disparu et la cadavre d'un archéologue fait ressurgir ce passé .Ce nouveau meurtre, presqu'à l'identique, exhume son ennemi Rodolphe qui vient le provoquer.Au plus bas , joueur invétéré de "tavli" , backgammon grec, dans lequel il puise toute une philosophie, et alcoolique, Stavros ne fait que hanter le commissariat entre passivité et crise.Son nouveau chef, Livanos, de l'aristocratie policière d'Athènes veut lui donner carte blanche pour résoudre cette enquête , à l'étonnement de ce dernier. Entouré de ses plus fidèles adjoints, Stavros va sortir de sa torpeur et replonger dans un cauchemar de violence .Sa connaissance des milieux interlopes, qu'il a côtoyé pendant sa dépression, va lui permettre de traquer Rodolphe (qui fut un ami). Dora, ancienne des forces spéciales, Eugène le hacker et Nikos l'Albanais qui le suit comme son ombre entourent Stavros. Matoula, au passé obscur, tenancière du bar, où il abrite son spleen , protège et veille sur Svetlana, celle qui va faire sortir de sa tanière Rodolphe .Ivre de vengeance, il se la joue solo vis-à vis de ses employeurs trafiquants d'origine russe.
ATTENTION JE DIVULGACHE
Stavros va avoir la surprise de retrouver sa femme vivante , comprendre qu'elle se servait de lui, malgré un amour sincère, et la perdre définitivement avant que Rodolphe ne soit effacé. Stavros va devoir accepter la trahison de Dora, révélant son passé caché d'infiltrée, malgré sa fidélité totale.
Son conflit avec Livanos , à travers les poètes grecs, Elytis pour l'un et Kavafis pour lui en souvenir de son père , devenu infirme pendant la résistance aux Colonels Grecs, nous permet de comprendre l'atmosphère au sein de la police grecque. Livanos acceptera la tête du corrompu maire d'Athènes lié au trafic des antiquités et autres.... révélant un sens de la justice au-delà des convictions de classe.

En sachant qu'un second récit est paru , les mettant en scène, lui et ses coéquipiers, nous irons à nouveau respirer l'odeur des plats typiques, déclamer des vers (ici en écriture grecque) et arpenter Athènes pendant sa diète économique.
Le léger reproche à faire, pour mon sentiment, concerne les scénes de violence trop puissantes et difficiles à visualiser.

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Avant de parler du roman je remercie Babelio et les éditions Jigal de m'avoir gentiment fait parvenir ce roman.
Avec son premier roman l'auteure nous entraîne dans une histoire qui oscille entre roman policier et roman noir. Certes il y a bien une enquête mais ce n'est pas elle qui occupe le devant de la scène, l'auteure ayant fait le choix de privilégier le cadre dans lequel elle se déroule.

L'auteur nous dépeint une Grèce qui a du mal à se remettre de l'endettement. Une Grèce où les administrations et notamment la police doivent faire de leur mieux face aux moyens qu'ils possèdent pour assurer la continuité du service. Une société où seule la population a subit les conséquences de la crise et se remet difficilement de l'humiliation à laquelle elle a été soumise.

Certes la société va un peux mieux mais elle ne fait plus confiance aux hommes politiques pour la plupart corrompus. Mais aussi un pays qui a longtemps été pillé de ses oeuvres d'art et qui ne commence qu'à seulement prendre conscience de ses richesses.

L'auteure nous entraîne dans les quartiers glauques de la capitale où se trame les pires affaires. Un terrain privilégié pour les truands qui se sont associés à la mafia Russe pour des trafics en tous genres mais surtout de celui des oeuvres d'arts.
Un cadre très noir, très sombre qui est le point fort du roman.

L'auteure s'attarde également sur son personnage central , un ex-flic de premier plan qui a sombré depuis dix ans dans l'alcool, la dépression depuis que son épouse est morte dans une affaire en tout point similaire à celle qui lui est confiée aujourd'hui. Elle nous dépeint, peut être un peu trop longuement, sa vie personnelle et les stades par lesquels il passe. Pour quoi faut-il que les auteurs nous offre toujours des personnages de policiers torturés dans leurs vies personnelles ? Surtout que dans le cas présent l'auteure elle n'épargne pas le lecteur avec certains clichés dans le reste de l'équipe. L'on a également droit à certains longueurs supplémentaires quand le commissaire enseigne à son jeune fils l'art d'un jeu de stratégie et les différentes manières de le pratiquer.

Ces différentes parties du roman laissent peu de place à l'enquête : on connaît dés la lecture de la quatrième de couverture le coupable et l'enquête consiste simplement à le localiser ce qui laisse peu de place au suspense. A décharge il faut tout de même préciser que l'auteure nous livre un dénouement qui nous réserve tout de même une surprise.

Au final un cadre très bien dépeint mais une enquête qui occupe peu de place dans un roman déjà assez court. Certes c'est bien écrit mais ça laisse le lecteur sur sa faim. On est presque plus dans un roman de société que dans un véritable polar.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Stavros est ce qu’on appelle un bel homme. La cinquantaine avancée et une épaisse chevelure brune, légèrement poivre et sel, qui encadre un visage hâlé, un menton carré, des sourcils épais. De grands yeux noir velours qui, à eux seuls, ont fait bien des conquêtes. Des yeux si foncés qu’il est impossible parfois d’en décoder les messages. Son nez légèrement busqué surplombe une bouche charnue qui oscille constamment entre une moue dubitative et un sourire dévastateur. Chez lui, la virilité est une seconde peau.

Stavros est grand, imposant. Il est large d’épaules, a des bras puissants et noueux. Corpulent mais pas gros, surtout pas. Ses jambes semblent des piliers sur lesquels se dresse son mètre quatre-vingt-sept. Il remonte sans cesse un pantalon qui tombe sous un bas-ventre légèrement arrondi par les années, ses nombreux repas à la taverne, et une absence totale d’activités physiques. Stavros est tout sauf sportif. La cigarette et le café matinaux lui suffisent amplement. Sa seule tentative s’était un jour soldée par un tour de reins et un tel épuisement qu’il avait dû l’éponger à la taverne. Il en avait conclu que le sport, c’était bon pour les autres, et en aucun cas pour lui, surtout dans un pays où la température vous plombe la moitié de l’année.
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Sans un regard pour ce qui l’entoure, tête baissée et regard vide, Stavros s’enfonce dans le dédale de ruelles désertes. Seuls les chats et les étrangers s’aventurent désormais dans ces vieux quartiers d’Athènes autour de Metaxourgieo autrefois remplis de bars, de tavernes et de petits entrepôts. Les murs tagués de slogans antigouvernementaux tombent en ruines, les portes des maisons sont cadenassées pour éloigner les squatteurs, les rideaux de fer des entrepôts sont baissés, et les trottoirs défoncés s’ouvrent, béants, sur des flaques d’eau suintantes. Dans ces bas-fonds, Stravos n’erre pas. Il sait où il va.
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Stavros est un bon vivant. Son médecin et ami d’enfance, Pavlos Sakellaridis, l’a longtemps harcelé pour qu’il arrête de boire, de manger, de fumer. Autant dire de vivre. Pour Stavros, rien ne vaut un poulpe grillé ou du kontosouvli. Il a rapidement écarté l’idée de manger sain tant il a déprimé devant une assiette de légumes bouillis. Il aime à répéter qu’il est des pays où la notion même de régime est déplacée et qu’il est incapable de stimuler et entretenir sa réflexion sans l’abreuver, la sustenter et l’enfumer quelque peu. Peut-on décemment résister à de l’agneau garni de pommes de terre au citron ou à du veau avec des petites pâtes en sauce ?
Quand à l’absence du liquide dionysiaque, elle avait privé son corps de la chaleur et de la torpeur nécessaires à sa légendaire perspicacité. Seul l’effet du vin dans ses veines permet à son esprit de vagabonder et lui procure la léthargie nécessaire pour démêler ses enquêtes. Sans parler des matchs de football qui perdaient toute leur saveur sans quelques accompagnements éthyliques.
Stavros avait jugé inutile de poursuivre une abstinence si contre-productive. Devant autant de mauvaise volonté, son propre médecin l’avait personnellement poussé à renoncer.
Enfin, arrêter de fumer l’avait rendu tellement nerveux et irritable, qu’au bout d’un mois, ses collègues avaient eux-mêmes déposé sur son bureau une cartouche de ses cigarettes préférées sous son regard soulagé. Stavros partait du principe qu’un non-fumeur dans les Balkans était quasiment un hors-la-loi, considéré avec suspicion, et que les jeunots de son équipe pouvaient se charger des courses-poursuites.
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- Stavros, le plus important est de respecter les règles non écrites du jeu.
L'enfant retient son souffle, les yeux rivés aux lèvres du père.
- Si tu peux, joue de préférence avec ton propre tavli ; plus il est usé, délavé, plus il respire l'expérience, plus tu seras respecté.
N'interromps le jeu que pour deux raisons :
l'éclatement d'une guerre mondiale ou pour te resservir un verre d'ouzo.
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- Ton pays, Stavros, est un vrai bazar. En bordure des zones de conflits, économiquement dépendant et politiquement faible. Vous ne contrôlez plus rien, ce qui nous permet d'agir en toute liberté et impunité...
- Tu riras moins quand nous relèverons la tête.
- Alors, nous irons voir ailleurs.
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JIGAL POLAR LES NOUVEAUTÉS Pierre Pouchairet, Nicolas Zeimet, Cédric Cham, Sophia Mavroudis.
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