Margaret Mazzantini n'est pas célèbre pour la gaieté de ses histoires, et ce premier roman ne fait pas exception à la règle : le récit est tissé de tristesse, d'injustice et d'incompréhension. Et pourtant, comme dans ses autres romans,
Margaret Mazzantini y noue une relation profonde entre deux personnages.
Antenora finit sa vie après une existence difficile, faites de frustrations et d'injustices, subies et provoquées. Sa petite-fille l'assiste dans ses derniers instants, malgré une rancune tenace ; la vieille n'a pas été une sainte, loin s'en faut, et sa vulnérabilité pose à sa descendante une question difficile : parce qu'ils sont faibles et malades, doit-on pardonner aux personnes âgées tout le mal qu'ils ont parfois fait pendant leur vie ?
Ce roman n'est pas le plus réussi de
Mazzantini. le récit n'est totalement maîtrisé, d'autant plus quand on sait de quoi cette auteure est capable (lisez "
Venir au monde" !!!). Mais l'histoire, même sombre, même déprimante, reste émouvante, comme l'est d'ailleurs toute vie.
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