Mac Cammon je ne connaissais pas, mais en le découvrant j'ai souvent pensé à un autre raconteur que j'ai beaucoup pratiqué.
En lisant attentivement la jaquette j'apprends que son "Swan Song" est sorti en 87.
C'est à peu près l'époque de parution d'un autre roman- fleuve "postapo" qui m'avait plutôt accroché en son temps, "Le fléau" (paru en 88 je crois). La thématique diffère mais les ambiances se ressemblent, c'est sûrement une question d'époque...
Ici comme chez le King on est vite confronté à l'horreur absolue. le factuel y est dépeint avec la même vraisemblance, la même efficacité, on s'y voit et ça glace le sang parfois.
Ici comme chez le King quoique plus tôt dans le récit, quelques protagonistes sont confrontés à des...puissances paranormales, forces occultes ou que sais-je, intégrées au récit avec plus ou moins d'adresse (plutôt plus que moins d'ailleurs, même si ce n'est pas cet aspect des choses que je préfère).
Puisqu'ici il est question d'apocalypse nucléaire je ne peux m'empêcher de penser à deux autres opus que j'ai découverts ces dernières années : "Die Wolke" (
Le nuage, en français) de
Gudrun Pausewang je crois, qui conte avec réalisme le parcours d'une jeune ado allemande isolée des siens à cause d'un accident nucléaire civil, un excellent ouvrage jeunesse qui donne à penser même aux adultes.
Et bien sûr à "La route" de Mac Cormac, plus épuré que celui-ci mais tout aussi efficace, je dirais même plus impressionnant car plus universel, plus essentiel et intériorisé, plus épuré et sans aucune "dérive" para-normale, sans doute pour moi quelque chose comme l'archétype de la dystopie.
Mais je ne vais pas me perdre plus avant dans une démarche de comparaison avec d'autres, d'autant plus qu'arrivé à cette fin du premier tome je pressens que la survie va s'organiser autrement, que donc peut-être l'ambiance va changer.
Mon opinion est assez favorable mais le récit étant conçu en deux tomes, il faut que je découvre le deuxième.
Wait and see donc, et la suite au prochain numéro...