AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 435 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Originaires du Texas, John Grady Cole et Lacey Rawlins chaussent leurs bottes de cow-boys et partent à l'aventure, direction le Mexique. Après une longue chevauchée et la rencontre du jeune Blevins, un garçon de quatorze ans qui semble avoir le don de s'attirer les soucis, ils arrivent dans une hacienda. Alors que tout est paisible dehors et que les deux jeunes hommes prennent plaisir à débourrer des chevaux, les ennuis ne font que commencer...

Ce n'est pas le genre de livre que j'aurais ouvert sans mon Book Club. J'aurais pu arrêter de le lire maintes et maintes fois et pourtant, il y a eu comme une force invisible qui m'a fait terminer ma lecture, à ma grande surprise. Je tournais les pages et continuais de lire, sans vraiment savoir pourquoi, car je n'ai ni apprécié ni détesté cette histoire. J'en ressors un peu brouillonne et perdue, sans savoir quoi en retirer.
Il ne se passe rien tout en se passant plein de choses. Pourtant à l'aide de phrases extra-longues, McCarthy en dit peu mais sous-entend beaucoup. L'on est gêné, les 50 premières pages, par son écriture surprenante : ses phrases longues et à rallonge, sans ponctuation et rythmées par une succession de "et" à n'en plus finir, son économie de ponctuation, ses dialogues sans tirets. Durant ces 50 premières pages, on ne comprend tout simplement rien car c'est le temps d'adaptation nécessaire pour apprécier le texte. Mais après on s'y fait, et on finit le livre.
J'ai par contre été embêtée par l'utilisation de l'espagnol non traduit. J'ai étudié l'anglais, l'allemand, l'italien, l'arabe et je débute sévère en japonais, mais je n'ai jamais touché à l'espagnol, et visiblement honte à moi selon McCarthy ! Grâce à mes capacités en linguistique j'ai pu comprendre environ 50% des dialogues en espagnol, mais le reste...??!
Au final, j'en ressors sans rien, je vais oublier John Grady et Rawlins et Blevins et les chevaux et je ne me mettrai pas non plus à l'espagnol mais je reconnais que ça se lit et voilà.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          274
Comme plusieurs ici, j'ai du mal à me positionner sur ce livre, malgré ou à cause d'un certain nombre de western, go west stories et romans initiatiques à mon actif.

Je ne pense pas que cela soit du à la plume si particulière de Cormac McCarthy qui, assez déroutante au début du fait d'un usage minimaliste de la ponctuation, devient rapidement, pour peu qu'on s'y laisse aller, envoutante et prenante quand on tombe sur des phrases comme celle-ci :
"Il n'y avait guère de bétail sur ces terres car c'étaient des terres vraiment désolées et pourtant il rencontra le soir venu un taureau qui se roulait dans la poussière à contre-jour dans le coucher de soleil rouge sang et l'on eut dit un animal dans un supplice rituel." Tout au long du livre, l'ode à la nature est tout simplement époustouflant.

Je crois que cela tient plutôt au fait que derrière cette histoire de chemin initiatique fait de violence et de désillusions que parcourt ce gamin du Texas au Mexique, transparait le désespoir de l'auteur (et ce manière tout aussi forte que dans "la route" bien que le thème du livre ne le soit pas autant), et que ce désespoir est le fruit d'une épaisseur de vie telle que je me suis sentie immature à la lecture des aventures d'un gamin dont j'ai pas loin de trois fois l'âge.
Cette sensation assez dérangeante est une bonne chose, en ce qu'elle marque que cette oeuvre peut continuer à faire son chemin dans mon esprit longtemps après l'avoir refermée.
Commenter  J’apprécie          160
C'est à une longue errance que nous convie Cormac McCarthy avec "De si jolis chevaux". John Grady et son ami Lacey Rawlins quittent le Texas pour le Mexique. Ils font des rencontres, pas toujours amicales, et chevauchent beaucoup.

Cette quête d'on ne sait quoi, ponctuée d'éclats de violence, a quelque chose d'intemporel. le texte est envoûtant, ces trajets incessants, ces répétitions, cette économie de ponctuation a un effet hypnotique. Comme si le lecteur était à son tour saoulé de poussière et de soleil, fatigué de tous ces trajets. La dernière case d'un "Lucky Luke" étirée à l'extrême, l'humour en moins.

Formellement, il faut reconnaître que parvenir à nous faire ressentir ainsi l'errance de ses personnages et leur impuissance à prendre en main leur destin est très fort. Les descriptions de paysages sont magnifiques.
Mais je me suis lassée de ces détours et j'ai vraiment eu du mal à aller jusqu'au bout de ce roman.
Commenter  J’apprécie          110
De si jolis chevaux (1992) de Cornac Mc Carthy ne m'a pas séduit à la mesure de la Route (2006). Pourtant l'un comme l'autre ont fait l'objet d'adaptations cinématographiques ce qui laisse à penser une égale qualité. Ce premier fait partie de la "Trilogie des confins".

L'action se passe en 1950, deux jeunes gens du Texas, décident de tout quitter et de partir faire leur vie au Mexique, dans une Amérique qui soigne encore ses plaies de la seconde guerre mondiale. Cette aventure devient une mésaventure... Mais n'est-ce pas là plutôt un prétexte pour écrire sur les chevaux, comme le titre l'indique ? de fait, j'ai beaucoup aimé les pages relatives à ces animaux, aussi bien à l'état sauvage, que pour les apprivoiser et enfin et surtout par la relation si touchante avec le cavalier. J'ai aussi aimé les belles descriptions des paysages tant ceux des plaines fécondes que ceux des déserts arides, mais aussi des montagnes, des rivières difficiles à traverser ou au contraire asséchées.

Mais alors, me direz-vous pourquoi un manque ? D'abord pour le style hors norme: des phases qui s'étendent en paragraphes sans ponctuation avec des "et" tant et tant avec des verbes dont on doit rechercher le sujet. On est loin du style Le Clézio ! On peut s'interroger sur la part du traducteur qui a dû faire un choix: la fidélité au texte originel ou recomposer pour respecter le bon français. On ne peut discuter sur ce livre sans soulever cette faiblesse soit du fait de l'auteur soit du fait du traducteur.

L'auteur aussi nous offre là un cliché classique et un travers de bien des auteurs américains : l'Amérique civilisée, riche, paisible, les gentils et de l'autre le Mexique pauvre, sauvage, dangereux, les méchants... Au final ces deux jeunes gens profondément marqués par la perte de leur jeune compagnon de rencontre, encore un gosse, rentrent à la maison ayant vaincu tous les dangers. Que penser de ces 2 jeunes hommes de 16 et 17 ans qui voyagent hors des routes sans carte ni boussole , qui se dirigent au soleil et avec les étoiles, prodigieux cavaliers, des Hercule agiles comme des singes, capable de supporter une souffrance inhumaine, tels d'expérimentés GI ? N'est-ce pas là une nouvelle forme de mythologie, les nouveaux Dieux américains ?

Un livre, comme un film de western, à lire pour se distraire.
Commenter  J’apprécie          60
Epopée de deux jeunes cowboys dans un monde en voire de disparition. Magnifiques descriptions du Texas et du Mexique des années 50.
Commenter  J’apprécie          50
John Grady Cole et Lacey Rawlins, deux jeunes gens de 17 ans, quittent leur Texas natal pour découvrir le monde, celui-ci consistant pour eux à passer la frontière Sud des Etats Unis pour découvrir le Mexique, un pays dont ils rêvent et où les chevaux qu'ils affectionnent sont rois. Cormac McCarthy aborde ici un thème propre à l'adolescence.
Mais le rêve tourne mal et les deux jeunes idéalistes vont très vite être confrontés à la violence d'un pays dont ils ne connaissent pas les codes. Après bien des désillusions et des vicissitudes, leurs chemins vont se séparer, Larcey choisit de rentrer chez lui, alors que John Grady en décide autrement, les tragédies qu'il aura vécues n'étant pas venues à bout de son désir "d'ailleurs".
Au fil du roman, on s'habitue à cette narration lente, très peu ponctuée, qui évoque la marche des chevaux et qui donne au récit une fluidité presque douce, contrastant avec la violence des épisodes racontés et avec l'âpre poésie des mots qui décrivent les paysages traversés.
Pour ma part, je mets toutefois deux "bémols" à ce livre: La violence omniprésente dans ces pages donne parfois envie d'en stopper la lecture. D'autre part, le choix de l'auteur de ne pas traduire de nombreux dialogues en espagnol, s'il donne sans doute davantage d'authenticité au récit, gêne le lecteur qui ne connaît pas cette langue.
Commenter  J’apprécie          40
Depuis décembre 2020, je suis abonnée à la box Kube pour recevoir tous les mois, un livre en format de poche. Au mois de mai 2023, c'est le premier tome de "La trilogie des confins" que j'ai eu. Et si le titre et le résumé me plaisaient beaucoup, il en fut tout autre pour le contenu du livre, ce qui a conclu ma lecture par une déception.

Dès les premières pages, j'ai compris immédiatement que la lecture allait mal se passer. Je ne prenais aucun plaisir à le lire, ni à le continuer. J'ai mis un long moment pour le terminer car chaque fois que je le déposais sur le côté, il m'était difficilement de le reprendre. La raison pour laquelle je l'ai continué, c'est tout simplement qu'il m'est difficile d'abandonner un livre. Je suis donc, malgré tout, allée jusqu'au bout des choses.

Le style de l'écriture ne me correspond absolument pas. D'une part, car il y a excessivement trop de répétitions. D'autre part, les phrases peuvent être très longues, accentuées énormément de "et" ainsi que d'une ponctuation quasi peu existante, notamment en matière de virgule. de ce fait, on se demande quand est-ce que l'on va pouvoir reprendre sa respiration.

Par la même occasion, je tiens à en profiter de cet avis littéraire pour parler d'un point important que je constate de plus en plus dans les livres et qui commencent sérieusement à m'agacer.

Pour commencer, l'histoire se déroulant au Mexique, les phrases citées par les personnages sont citées en espagnol. Jusque-là, ça peut se comprendre. Toutefois, comme celles-ci n'avaient pour ainsi dire, aucune traduction, il a fallut que je m'aide d'un traducteur pour comprendre ce qui se disait. La lecture étant un moyen pour moi de me déconnecter des écrans, il ne m'a pas été possible de le faire ici, ayant dû utiliser mon téléphone portable. Au bout d'un moment, c'était usant et fatiguant, j'ai abandonné la traduction.

Certes, cela ne me dérange pas que des auteurs et des autrices utilisent les langues étrangères, en particulier si cela peut amener une ambiance supplémentaire au roman et d'autant plus, quand ça correspond au contexte de l'histoire. Mais j'estime qu'il est important, lorsqu'on les utilise de les traduire ne serait-ce qu'en bas de page pour la compréhension des lecteurs car tout le monde ne parle pas d'autres langues, ne possèdent pas de traducteur, ou n'ont pas forcément Internet.

Concernant les chapitres, ils sont peu nombreux car extrêmement longs, donnant cette impression qu'ils sont interminables. Quant aux dialogues, ceux-ci n'ont ni guillemets, ni tirets, et se retrouvent mélanger à la narration. Et je ne parle même pas des insultes et des grossièretés qui sont présentes régulièrement.

A aucun moment, je n'ai réussi à m'attacher aux personnages principaux, malgré ce qui leur arrivait, et je n'ai pas eu d'accroche non plus avec les autres intervenants.

Il y a tout de même une note positive car ce livre nous fait voyager à travers le Mexique et son histoire. le titre et le résumé sont respectés dans le sens où les chevaux ont une importance capitale dans l'histoire, ainsi que par rapport à ce qui est annoncé pour les deux adolescents. Ce sont ces différentes raisons qui fait que j'ai mis la moyenne pour ce roman.

Pour finir, je sais qu'il y a deux autres tomes puisqu'il s'agit d'une trilogie. Pour ma part, je ne compte aucunement aller plus loin. le premier tome se suffit à lui-même, et ne l'ayant pas apprécié pour ainsi dire, je n'ai pas l'intention de continuer l'aventure plus loin.
Commenter  J’apprécie          20
Et bien je suis bien en peine de rédiger une critique sur ce livre que j'ai lu mais duquel je n'au plus aucun souvenir du tout ce qui m'étonne car Mac Carthy a un univers et une écriture tellement particulière que l'on n'y échappe pas en terme de souvenirs et d'émotions... et personnellement il a le chic pour me déstabiliser mais j'aime énormément cet auteur . Je crois que je vais le relire car c'est frustrant
Commenter  J’apprécie          10
J'avais hâte de le lire, peut être trop hâte.
J'adore les westerns, les thrillers, on m'avait dit que j'allais aimé cette trilogie, pour l'instant le tome 1, sans plus.
La plume est très particulière, et j'ai eu du mal à adhérer. je vais lire la suite on verra.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (1095) Voir plus



Quiz Voir plus

La Route de C.McCarthy (SPOIL)

Comment est le monde dans le roman ?

Il y a des petits feux partout
Il est inondé
Il est recouvert de cendres
Tous les sols sont craquelés

6 questions
712 lecteurs ont répondu
Thème : La Route de Cormac McCarthyCréer un quiz sur ce livre

{* *}