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Début des années 50, Caroline du sud, deux familles opposées de par leur classe et leurs aspirations.

Sarah Creamer élève seule son fils « adoptif » Emerson Bridge. Ce jeune garçon est le fruit d'un adultère entre son mari et sa meilleure amie. Cette dernière s'est donné la mort après l'accouchement, le mari est parti, laissant Sarah désemparée. Sa vie est rude, modeste mais elle s'engage à tout donner à son petit garçon afin qu'il ne manque de rien. Elle qui n'a guère reçu d'amour maternel, a beaucoup de mal à transmettre à son tour. Ce fils n'est pas le sien, alors comment peut on aimer quand même ?

L'autre famille, les riches éleveurs Dobbins. Mildred, une mère effacée face à la sévérité d'un mari qui ne connaît que l'amour violent et ne transmet à ses fils qu'une virilité mal placée. L'argent, le pouvoir, la force.

Un concours est organisé tous les ans à la ville ; celui du plus gros boeuf. le gagnant remporte une grosse somme d'argent et son animal aura la chance d'être l'élu pour les prochains steaks de la ville.. Les Dobbins sont les éternels vainqueurs années après années. C'est pour tenter d'occuper Emerson et espérer remporter le concours que Sarah décide d'acheter un veau à son fils. Il sera baptisé Lucky. Un matin, ils découvrent la mère de Lucky dans leur champ : celle-ci ne supportant pas la séparation d'avec son petit, parcourra la route pour le rejoindre chez les Creamer. Malgré ses finances sensibles, Sarah décide de garder la vache, Mama Red.

Durant une année, Emerson et sa mère se heurteront sans surprise, à la haine du père Dobbins qui fera tout pour saboter l'élevage de Lucky. Les méthodes d'élevage sont bien exposées dans ce roman, entre ceux qui élèvent pour produire et ceux qui élèvent parce qu'ils aiment l'animal. Mais grâce à leur travail, Sarah et son fils s'attacheront à la terre, à Lucky et verront naitre une affection spéciale avec leurs animaux malgré les difficultés financières qui les accablent. Sarah découvrira alors, un autre lien, celui d'une mère pour son enfant. Mama red deviendra sa confidente et lui apprendra petit à petit, comment aimer. Cette vache à l'amour si évident. Entre des deux mères, un dialogue de sourds, que seules les mamans comprennent au fond de leur coeur. A sa façon Mama Red transmet à Sarah, les rennes pour devenir mère et lui prouve que les liens du sang ne font pas toujours tout.

Un roman un peu sombre, dramatique mais tout en finesse. Une plume résolument simple, brute et subtile, chargée d'émotions. L'auteure nous transmet son amour pour la terre et les relations filiales, sous toutes formes qu'elles soient. Sarah pour son Emerson, Emerson pour Lucky, Mama Red pour petit..

Mama Red est un « personnage » phare réellement attendrissant et humanisé. Comment réussir à faire parler une vache tout en restant crédible ? Ici, le regard transmet une parole, un museau humide un réconfort, un meuglement rappelle à l'ordre. Des « mots » riches comme la terre et l'amour que les personnages se portent. Un roman que l'on pourrait classer de terroir, qui m'a beaucoup touché, avec la crainte inévitable de cette fin qu'on ne veut pas voir venir, pour nous, comme pour les garçons .

« Mama Red » de Bren McClain m'a été confié par une maison d'éditions que je découvrais alors et dont j'adore la qualité des livres.. les illustrations de couvertures sont superbes, la qualité du papier est au top.
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4ème de couv':"Dans sa ferme de Caroline du Sud, Sarah élève seule un garçon qui n'est pas le sien. Veuve et sans le sou, elle craint de ne pas avoir l'instinct maternel nécessaire. Quand elle apprend qu'un garçon a gagné 680$ à la foire au bétail de 1951 grâce à un boeuf, elle inscrit son fils au concours et se procure un veau. La nuit suivante, à plusieurs kilomètres de là, la mère du veau brise sa clôture de barbelés et parvient à le rejoindre. Sarah décide de garder la vache, la baptise Mama Red et commence à observer les leçons d'amour maternel de l'animal. L'éleveur Luther Dobbins a lui aussi inscrit son fils au concours. Prêt à tout pour gagner, il inculque à son fils des valeurs viriles. N'est-il pourtant pas plus tendre, à l'intérieur ? Et qui se soucie du moment où ces petits garçons seront confrontés au destin ultime de leur animal ? Enhardie par son instinct maternel naissant, Sarah se destine elle aussi à la victoire. Mais sont-ils vraiment prêts à en assumer les conséquences ?"

MON AVIS: Beaucoup de sentiments et de ressentis sont exposés dans cette belle histoire. Les liens familiaux et l'attachement les uns aux autres, humains ou animaux d'ailleurs ,sont magnifiquement exploités.
Qui aurait cru qu'une vache pourrait inspirer une femme dans son cheminement vers ce lien maternel qui fait défaut à l'une de part son histoire et qui reste chevillé à l'autre de part sa nature.
Les personnages sont attachants par leur tâtonnements relationnels les uns envers les autres. Et l'enfance tient une place primordiale dans l'épanouissement ou non de chacun.
Bren Mc Clain base toute son histoire sur cette enfance qui nous construit plus ou moins droit suivant que cet amour dont tout être a besoin est présent ou non. Car que vous soyez humain ou animal et quel que soit votre couleur de peau , votre classe sociale, si vous n'avez pas de pont émotionnel positif qui se crée entre un être et un autre alors il lui manquera toujours quelque chose et il poussera de travers. Ce pont peut se réparer ou pas et c'est ce que nous montre avec beaucoup d'émotions l'histoire de Mama Red, Lucky, Ermerson Bridge, Sarah, Ike, Luther et LC.
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1951, dans le sud profond des États-unis, Sarah se retrouve seule avec le fils de son défunt mari. Chômeur, alcoolique, ce dernier s'est éteint brutalement, la laissant sans ressources et malhabile à élever le petit garçon de sept ans. le manque d'affection de sa propre mère durant son enfance remonte à la surface. Ses mots méchants humiliants et rabaissants l'assaillent et résonnent si fort que Sarah se sent complètement désarmée. Elle ne sait pas ce que c'est d'être une bonne mère… L'angoisse féroce de ne pas pouvoir nourrir, vêtir, éduquer l'enfant dont elle est désormais l'unique famille, la peur et la culpabilité de ne pas percevoir en elle l'instinct maternel, l'envahissent et la font presque vaciller. Mais une force intérieure la pousse à avancer, à bousculer ses craintes, à se faire violence pour subvenir aux besoins et aux désirs de cet enfant, qu'elle aime tellement, sans en avoir conscience. En plus de coudre des robes qu'elle vendra, elle achètera un veau pas encore sevré à un riche éleveur et inscrira le garçon à un concours bovin – comptant sur le gain de 680 dollars remis au gagnant -… Dès le lendemain, Sarah découvrira la maman vache auprès de son petit. Celle-ci aura parcouru des kilomètres pour le retrouver. Ce geste d'amour maternel libérera les émotions enfouies de Sarah. Elle achètera la vache, lui donnera un nom, lui parlera et apprendra d'elle des choses insoupçonnées.
Profondément humain, ce roman sensible et généreux possède une large palette de couleurs et de sensations. Des contrastes sociaux saisissants, des évocations sur la transmission père-fils de valeurs viriles dominantes et malsaines ; des réflexions sur l'attachement maternel, sur la condition animale, sur la confiance en soi ; et des paysages des visages des voix du passé du présent qui se répondent et s'éclairent.
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Mama red
Bren Mc CLAIN

Mama red est une vache.
Sarah est une femme.
Elles ont chacune un « fils ».
Et le veau de mama red, Lucky, va permettre à Emerson bridge, le fils de Sarah, de participer au très populaire concours 4-H du boeuf gras afin de gagner une grosse somme d'argent qui les sortirait de la pauvreté.
Ce concours consiste à engraisser, puis « briser » le boeuf afin de le rendre docile en plus de ses qualités esthétiques.
Emerson bridge s'éprend de son veau, il l'aime tellement que la dernière condition du concours le fait hésiter : une fois le concours gagné le boeuf partira pour l'abattoir...
Ce concours lui permettra de se faire un ami en la personne de LC, le fils d'un cruel propriétaire terrien (dont le fils aîné a remporté les 9 derniers 4-H).
Et Sarah aime tellement « son » fils ( mais pas réellement le sien en fait) qu'elle fera tout pour l'aider allant jusqu'à racheter Mama red la mère de Lucky malgré leur pauvreté et en l'aidant jusqu'à l'épuisement.

Un très beau roman (autant le contenant que le contenu) sur beaucoup de thèmes :
La difficile filiation avec un enfant recueilli.
L'homosexualité.
La pauvreté.
L'amitié.
L'alcoolisme.
L'instinct maternel.

Et une très émouvante rencontre avec l'auteure ce soir. ❤️
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Le mythe de l'instinct maternel et la manière dont la société en use, à travers une extraordinaire métaphore fermière au long cours, dans la Caroline du Sud des années 1950.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/09/16/note-de-lecture-mama-red-bren-mcclain/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Bren McClain situe son récit dans les années 1950, en Caroline du Sud, dans un milieu rural où la vie est très dure. C'est l'histoire de Sarah, une femme écrasée par les difficultés du quotidien, qui se confie à une vieille vache (comme elle maman) et qui puise auprès de l'animal la force de reprendre sa vie en main. Résumé aussi succinctement ça ne m'attirait pas trop et je dois avouer que j'ai été un peu désarçonnée, au départ, par les nombreuses comparaisons entre l'amour d'une maman vache pour son petit veau et l'amour maternel qu'une femme porte à son enfant.
Sarah se retrouve, dans un grand dénuement, à élever seule un enfant, Emerson Bridge, qui n'est même pas le sien. Elle a toujours peur ne ne pas être capable de l'aimer assez fort, elle qui a cruellement manqué d'amour maternel. Dans le champ d'à coté Mama Red, la mère du jeune veau acheté pour que Emerson Bridge l'élève et participe à un concours, a surmonté tous les obstacles pour rester près de lui. L'attachement indéfectible de la vache pour son petit montre l'exemple à Sarah et la fait réfléchir. Dis comme cela ça peut paraître étonnant mais c'est très fort et juste.
En parallèle Luther Dobbins un fermier voisin, aisé mais rude, n'arrive pas à se faire aimer de son garçonnet auquel il a également confié un veau pour le concours ; concours qu'on peine aujourd'hui à imaginer alors qu'à l'époque les enfants commençaient très tôt à travailler et les adultes étaient bien loin de se préoccuper du bien-être animal.
Cet étrange roman, plein d'empathie et de générosité, est passionnant. Il n'a pas uniquement pour thème l'amour maternel ni le bien-être animal, c'est aussi un constat sur la pauvreté, les inégalités sociales, l'alcoolisme, la dure réalité du travail d'éleveur, la masculinité, l'homosexualité, l'amitié....
Voilà presque 3 semaines que j'ai terminé ce roman et rencontré Bren McClain. Cette rencontre extrêmement émouvante et enrichissante, je ne suis pas prête de l'oublier ! Bren McClain décrit une Amérique rurale, un sud profond, proche de celui qu'elle a connu dans son enfance. Elle a mis dans ce roman tout son coeur et sa générosité et elle nous fera regarder les animaux d'une nouvelle manière.
Lu grâce à Léa et son Picabo River Book Club et aux éditions le nouveau Pont avec Marie Bisseriex, éditrice et traductrice.
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Dans l'Amérique rurale des années 50 en Caroline du Sud, Mama red est un roman empreint d'humanité qui décrit la vie de deux familles.
Les Dobbins, riches éleveurs qui ne manquent de rien sur le plan matériel: Mildred et Luther sont les parents de LC Junior jeune garçon qui se sent mal aimé et incompris, trop sensible au goût de son père qui veut en faire un homme qui gagne !
Les Creamer, qui eux ne détiennent aucune richesse matérielle et vivent dans le dénuement le plus total,
Sarah Creamer élève seule Emerson Bridge, l'enfant né de l'adultère de son mari avec celle qu'elle considérait comme sa soeur qui mît fin à ses jours après avoir accouché, qu'elle entoure de son amour inconditionnel extirpé de ses entrailles par l'exemple d'une vache et de son veau.
Les liens entre ces deux familles :
- L'amitié entre les deux garçons
Et entre leurs mères,
- le concours annuel du boeuf le plus beau présenté par un enfant lors de la vente annuelle de bétail,
- Mama Red, une vache et son veau baptisé Lucky, appelé à concourir.
Des personnages très profonds et construits avec le coeur de l'auteure.
Mama red, l'animal qui montre le chemin de la spontanéité à l'humain, au centre d'un roman merveilleux, so amazing 💕
Une histoire sur l'amour maternel, la difficulté d'être un père, les liens aux animaux, l'attachement à la terre et le sens de la vie.
J'avoue avoir été très touchée par ce Parallèle entre la complexité d'être mère et l'instinct animal de la maternité. Je ne saurais vivement conseiller cette lecture qui m'a enthousiasmée comme son auteure dont j'attends avec impatience le prochain roman. de plus, il convient de rendre hommage à Marie traductrice et éditrice qui a elle-même traduit et édité dans sa petite maison d'édition « le Nouveau pont » ce si beau roman dont elle a perçu l'âme profonde 👏🏻
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Caroline du sud, fin des années 50. Une vache et son petit, une mère et son enfant. Des histoires de vie et en filigrane de l'amour, beaucoup d'amour.

L'approche narrative est particulière et peut surprendre. Pour ma part, je suis conquise.
Je me "contenterais" bien de vous dire que d'autres lecteurs ont magnifiquement bien résumé ce livre avant moi ; je le pense vraiment.
Mais j'ajouterais surtout que plusieurs jours après avoir refermé le livre, je peine encore à poser quelques mots sur cette lecture tellement elle m'a fait ressentir de choses. Alors voilà, ce sera ça : je me "contenterai" d'ajouter que ce livre m'a profondément marquée et émue. Et croyez-moi, ça veut dire beaucoup.

Un grand merci à Babelio et aux éditions le Nouveau Pont pour m'avoir permis cette si belle découverte littéraire.
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Dans sa ferme de Caroline du Sud, Sarah élève seule un garçon qui n'est pas le sien. Veuve et sans le sou, elle craint de ne pas avoir l'instinct maternel nécessaire. Quand elle apprend qu'un garçon a gagné 680$ à la foire au bétail de 1951 grâce à un boeuf, elle inscrit son fils au concours et se procure un veau. La nuit suivante, à plusieurs kilomètres de là, la mère du veau brise sa clôture de barbelés et parvient à le rejoindre. Sarah décide de garder la vache, la baptise Mama Red et commence à observer les leçons d'amour maternel de l'animal. L'éleveur Luther Dobbins a lui aussi inscrit son fils au concours. Prêt à tout pour gagner, il inculque à son fils des valeurs viriles. N'est-il pourtant pas plus tendre, à l'intérieur ? Et qui se soucie du moment où ces garçons seront confrontés au destin ultime de leur animal ? Enhardie par son instinct maternel naissant, Sarah se destine elle aussi à la victoire. Mais sont-ils vraiment prêts à en assumer les conséquences ?

Prix Maya du meilleur roman animaliste 2021
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