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3,93

sur 617 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que serions-nous prêt à perdre pour réussir ? Notre famille ? Nos amis ? Et pourquoi pas notre vie ? David Smith, artiste qui a connu son heure de gloire avant de retomber dans l'anonymat, va être confronté à cette question primordiale, ce pacte avec la mort.
En quelques minutes, il gage sa vie contre une maîtrise absolue de son art : la sculpture. Ses mains deviennent alors capables de donner à n'importe quelle matière, toutes les formes imaginables. Il touche enfin à la création absolue. Plus rien ne lui résiste. Enfin, plus rien de matériel. Car pour le reste, cela ne va pas être aussi simple…

On suit alors le parcours de David, entre folie créatrice et tentative désespérée de retrouver la reconnaissance passée. Scott McCloud nous ouvre a une réflexion juste et pertinente sur le monde de l'art, sur ce que c'est, pour un artiste, de tout sacrifier pour créer et ne récolter le plus souvent que désespoir et colère quand tant d'efforts et d'énergie se heurtent à l'indifférence…
Entre le mythe de l'artiste incompris et la réalité des marchands d'art :

"– le marché est peut-être le médium de certains artistes. Et ce qui semble grossier à nos yeux est peut-être une authentique matière pour eux.
– Les spectateurs sont la matière. Sans eux nous ne sommes rien."

Est-ce qu'on peut composer avec cette réalité sans renier sa créativité, ses propres aspirations ? Et que dire de la vie en générale : est-ce que l'artiste peut concilier vie amoureuse, sociale, … et création ? N'est-ce pas incompatible ? Ne faut-il pas y renoncer ?

David Smith a 200 jours devant lui. Pas un de plus. 200 jours qui vont changer sa vie et sa vision du monde et des autres…

"J'entends sa voix qui me dit ce que nous sommes vraiment à la plus petite échelle. Des espaces vides à côté d'autres espaces vides. Tous intouchables."

Une oeuvre fascinante, un trait et un sens de la mise en scène qui vous accrochent dès le début pour ne plus vous lâcher…
Lien : https://page39web.wordpress...
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J'ai beaucoup d'estime pour l'avis d'Erik_, qui nous délivre une chronique BD quotidiennement avec une ponctualité d'horloge atomique.
Aussi, lorsqu'il nous a partagé son émotion pour "Le sculpteur" de Scott McCloud, je me suis précipitée aussi vite que possible à la rencontre de cet énorme roman graphique (près de 500 pages).
J'ai aimé le graphisme, tout en noir et blanc et bleu, le trait fin des personnages, les grandioses paysages architecturaux. Moi qui souffre de vertige à un point pathologique, je vous jure qu'une des cases m'a provoqué la même nausée qu'au bord d'une falaise.
L'histoire est celle d'un jeune sculpteur, déprimé d'avoir sombré dans l'oubli après un court moment de gloire. Ironie du sort, il porte les mêmes nom et prénom qu'un autre sculpteur, célèbre celui-là. Quand le diable vient lui proposer un pacte (qu'on connaît déjà, je ne vous le refais pas), il réclame bêtement non pas le succès, ni la fortune, mais le pouvoir de sculpter à mains nues de façon instantanée.
Déjà là, ça bugue : un sculpteur, ça aime le contact de ses outils, ça aime se confronter à la matière. Là, ça devient trop facile, non ?
Et puis les sculptures ! Là est le gros point noir à mes yeux : je les ai trouvées moches, sans intérêt, dépassées (J'ai préféré celles du rival à vrai dire, beaucoup plus originales.)
Un avis mitigé, donc, sur cet album qui a des qualités, mais qui n'a pas su me toucher.
Traduction de Fanny Soubiran.
Challenge Bande dessinée 2023
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Une fois, deux fois, trois fois... je prends le stylo pour essayer d'écrire sur ce livre, Le Sculpteur, de Scott McCloud.
Et à chaque fois ce que je ponds ne me convient pas : je bricole un résumé bancale parce que je ne veux pas tout dévoiler, j'énonce des banalités sur une oeuvre qui ne mérite pas ça...
Je voudrais dire des trucs profonds, du genre, l'auteur du sculpteur nous offre un véritable conte moderne : une nouvelle vision du mythe de Faust... Mais ça sonne creux et redondant avec ce qui a déjà été dit sur cette histoire fantastique...
Alors je vais simplement dire que ce roman graphique est un petit bijou d'intelligence et de finesse, et qu'il faut le lire à tout prix si l'on aime un tant soit peu la B.D., les arts, l'Art, les jolies histoires d'amour, ou tout simplement, la vie... Parce que ce livre parle de ça, de l'Amour, de la Vie, de l'amour de la vie... Et c'est bon parfois de se rappeler son éphémèrité* et sa valeur... non ?
Alors je vous recommande à tous ce livre, bande-dessinée, roman graphique, donnez-lui le nom que vous voulez, l'essentiel est que vous preniez plaisir à découvrir cette histoire merveilleusement mélancolique et optimiste à la fois... comme la vie, je vous dis !

* Oui, j'aurais pu mettre : fugacité... éphémérité n'existe pas... mais je trouve qu'il faudrait l'inventer...

note : ce livre est à échanger, et cela va de soit que je l'échange contre un livre de taille équivalente, à savoir, la bête fait bien 1 kg... très épais - environ 5 cm, ça à l'air de rien comme ça, mais prenez une règle, et mesurez vos livres... vous comprendrez...- de ce fait, je ne l'échange que contre un roman graphique équivalent (à cause du prix de l'envoi du colis). Voilà, c'est tout... ceci était un message à caractère informatif... ♬ ♪
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Pour gagner du temps, lors de mes passages à la bibliothèque, je prépare ma liste de "course" en consultant le catalogue en ligne, avant chaque visite dans ce lieu.
Et c'est comme ça que je me suis retrouvée avec ce joli pavé en main. Et comme le nombre de pages me fait toujours aussi peur, j'ai mis un certain temps avant de l'ouvrir.
J'ai commencé tout doucement, et l'histoire ne m'enthousiasmait pas plus que ça.
Puis j'y suis revenue, et je me suis laissée emmené dans de récit, qui posent quelques petites questions toute simples : Jusqu'où êtes vous prêt à aller pour accomplir vos rêves ? Jusqu'où êtes vous prêt à aller par amour ?
Alors évidemment pour noircir 500 pages, il y a pléthore de petites histoires dans l'histoire elle même. Finalement c'est très plaisant à lire, mais qu'est ce que c'était long.
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Oeuvre monumentale de presque 500 pages!

Scott McCloud nous offre un roman graphique impressionnant, au travail colossal, aux dessins majestueux mais surtout une histoire inspirée du mythe de Faust qui surprend jusqu'à la toute fin.

Le sculpteurDavid Smith, qui ne perce pas le panthéon artistique, se fait offrir toutes les chances de laisser sa trace sur terre comme artiste en échange de sa vie. Comme il a perdu tous les êtres qu'il aime, sa décision est vite prise et assumée jusqu'à sa rencontre avec Meg dont il tombe éperdument amoureux. Il a 200 jours pour vivre pleinement et sculpter à mains nues l'Oeuvre de sa vie.

C'est un livre touffu, intense, qui reste dans la tête même après l'avoir terminé. On entre véritablement dans la l'esprit d'un artiste qui voit ses oeuvres rejetées, conscient de son talent et qui est prêt à donner son âme au diable pour que sa créativité rejoigne le public et perce l'imaginaire.

« Le sculpteur » propose une histoire émouvante qui frappe fort, surtout au final. Il faut être tenace car l'album est long et lourd mais comme c'est un coup de coeur d'un bibliothécaire, j'ai fait confiance aveuglément.
Bien m'en a pris!
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David, en apprenant qu'il ne lui reste plus que 200 jours à vivre, décide de les consacrer à son art. Réaliser enfin son rêve : être reconnu pour ses sculptures. La passion avec un grand A qui m'a fait penser, tout le long de la lecture de ces 486 pages, à Patti Smith avec Just Kids. Un peu gênée, parfois, par le côté fantastique. Subjuguée par le graphisme : visages beaux et expressifs, sculptures gigantesques. Blanc, noir, bleu et nuances de gris en font un roman graphique sobre. Pour résumer : profitons de la vie et allons au bout de nos passions.
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Cet imposant roman graphique était l'une des bases de mes BD 'en attente'...c'est une sorte de PAL de livres (BD essentiellement) que je possède depuis des lustres (on m'a offert cette BD à sa sortie) dont je sais que je vais l'aimer mais que je n'ouvre pas (ou peu) et que je garde pour plus tard.
Plus tard...
Il aura fallu 5 ans.
Pourtant j'aime Scott McCloud dont j'ai lu les ouvrages théoriques sur la BD il y a longtemps et dont j'étais curieuse de découvrir l'application dans la pratique.
Le thème avait tout pour me plaire : un sculpteur pris dans un pacte faustien.
J'aime beaucoup le dessin, à la fois simple et nerveux, très expressif sans être trop travaillé.
Bref, il aura fallu le coup de pouce de mon mari (qui vient de lire ce pavé et ne tari pas d'éloges) pour que, finalement, je me jette à l'eau.
Et j'ai aimé, bien sur mais je n'ai toutefois pas été prise aux tripes comme je l'espérais.
Je me répète (j'ai eu le même sentiment pour Morgane de Fret) mais ce qui me retiens de lire ces BD que je sais que je vais adorer, c'est à la fois d'être déçue à leur lecture et de ne plus avoir la chance de la découvrir..et c'est à nouveau ce deuxième sentiment qui me gagne mais pas autant que je l'avais espéré.
Cette BD est néanmoins très forte et très belle.
Bref, elle n'est pas exempte de défauts mais elle est très marquante et bien évidemment tragique.
A lire absolument.
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J'ai beaucoup aimé les dessins ainsi que l'intrigue vraiment prenante, à tel point que je l'ai finie en deux jours alors qu'il s'agit d'une bd très épaisse.
David, sculpteur ayant eu sa petite heure de gloire, retombe dans l'anonymat le plus complet (et la misère, ne pouvant plus payer son loyer) alors qu'il s'était fait la promesse (ainsi qu'à quelqu'un d'autre ayant beaucoup compté dans sa vie, comme on le verra) de "se faire un nom" dans le milieu artistique. C'est alors que surgit un personnage qui lui propose un pacte : une vie devenu très courte (plus que 6 mois à vivre environ) contre la reconnaissance artistique. David n'hésite pas une seconde car il ne vit que pour son art.
Ce point de départ plutôt classique amène pourtant à aborder plusieurs thèmes intéressants comme le milieu de l'art qui est plutôt devenu un monde d'investisseurs, où la finance est reine et où l'on veut dénicher "ce qui va se vendre", faire scandale, ce qui rentre dans la petite case d'une "démarche cohérente" (alors que la personnalité humaine et peut-être encore plus celle d'un artiste est loin de suivre une seule thématique directionnelle et linéaire) plutôt que ce qui touche véritablement et dénote un réel talent. Une autre réflexion a trait bien sûr au sens qu'on veut donner à sa vie, à ce qui importe le plus lorsqu'on sait ses jours comptés, qu'on vit dans l'urgence d'une fin imminente ; à ce qu'on doit dire ou ne pas dire à ses proches. Le deuil est d'ailleurs souvent évoqué tout au long de cette bd et de façon très émouvante (on sent vraiment son impact sur la vie des protagonistes et en particulier de David).
David, à la poursuite de son œuvre majeure, va voir que même avec un don, c'est difficile de percer dans un milieu où le génie ne compte plus vraiment, et sa vie va basculer d'une façon inattendue pour lui. Il va se rendre compte que peut-être que l'amour et qu'être reconnu par ceux qu'il aime vraiment vaut bien tous ses rêves de gloire précédents. Une femme pétillante, Meg, va le faire chavirer et d'autant plus qu'elle prend la vie très différemment de lui malgré sa maladie (on comprend peu à peu qu'elle est bipolaire). Les personnages en général ne sont pas tout lisses mais ont de la profondeur, on croirait voir la vie telle qu'elle est, avec des personnes en chair et en os, avec leurs qualités et leurs failles, et c'est cela le plus intéressant dans ce pavé.
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Le mythe de Faust revisité. Excellent roman graphique.Rythmé, fluide, il nous plonge dans les tourments de David Smith, jeune sculpteur tombé dans l'oubli après son quart d'heure de célébrité. David Smith ne vit que dans l'espoir de retrouver un jour la célébrité mais son talent le fuit et sa célébrité passée lui nuit. Au bord du gouffre, David accepte alors de pactiser avec .... le diable (?), la mort (?) qui lui apparaît sous les trait d'un oncle bien-aimé et décédé. Pendant 200 jours il pourra sculpter à mains nues la matière. Juste assez de temps pour se refaire un nom. Au terme de cette période, il mourra. Mais dans la vie, rien ne se passe jamais vraiment comme prévu ....
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David Smith vit pour l'Art, mais ne parvient plus à vivre du sien depuis que son quart d'heure de gloire s'est brutalement terminé. Dans un café, il croise, sous les traits de son oncle, la Mort, à qui il explique ses intentions artistiques et sa frustration. La Mort lui propose alors un marché : David pourra sculpter n'importe quelle matière à mains nues avec facilité, mais il ne lui restera plus que 200 jours à vivre. David accepte, mais alors qu'il s'apprête à se consacrer entièrement à la sculpture, il tombe amoureux.

Je ne lis pas souvent de romans graphiques, je pensais que j'aurai du mal à me faire une opinion sur ce livre, et finalement, ce n'est pas si compliqué. L'histoire qui entoure la réflexion de Scott McCloud n'est peut-être pas le plus important dans ce roman, c'est la réflexion elle-même qui est passionnante.

Scott McCloud se questionne sur le but de l'Art et la création sans en devenir inaccessible. Il montre la passion d'un homme à créer, jusqu'à frôler la folie, créer pour laisser une trace dans le monde et rester dans les mémoires de chacun. le personnage de David a ses faiblesses, l'histoire en a quelques-unes elle aussi mais il est difficile de décrocher de ce livre quand on entre dans l'action tout en suivant la réflexion de l'auteur sur le monde impitoyable de l'Art, avec ses paradoxes et ses problèmes.

Ce qui m'a le plus intéressée dans ce roman finalement, c'est le talent de Scott McCloud pour le dessin et la narration. Dans des nuances de bleu, il fait ressortir les éléments importants avec un noir marqué. le rythme créé par sa façon d'apposer les différentes cases est excellent, on en ressent aussi bien la lenteur que la rapidité. Rien ne choque, rien ne vient casser la continuité de l'histoire qu'il nous raconte grâce à cette manière de procéder qui m'a souvent donné l'impression de regarder un film. À certains moments j'ai même pu entendre l'écho des voix des personnages hurlant ou murmurant.

Pendant ces 500 pages, je suis entrée dans le monde de David, j'ai compris ses frustrations, je l'ai suivi dans New York pendant qu'il transformait la ville en son terrain de jeu grâce au talent de Scott McCloud. Les rebondissements sont nombreux et les actions s'enchaînent en nous laissant parfois un peu souffler aux côtés de Meg et David. Ce livre représente une certaine somme (25€), mais pour tout ce qu'il offre du point de vue graphique, il les vaut réellement.
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