David Smith, un nom banal et commun, il y en a d'ailleurs des centaines dans l'annuaire.
Mais chaque personne est unique, chaque vie est fragile et précieuse.
David Smith est un jeune homme qui ne va pas bien, il ne vit que pour l'art, pour ses sculptures, mais à 26 ans, son avenir professionnel est déjà derrière lui.
Il n'a plus de famille, plus beaucoup d'amis, pas d'argent, aucun projet et plus beaucoup de rêves…
Il n'a que sa rage, sa frustration et sa colère, quand un pacte étrange, absurde mais tellement tentant lui est proposé, comme sur un plateau.
Il pourra sculpter tout ce qu'il veut à mains nues en échange de sa vie, dans un nombre de jours définis.
Si vous avez du temps (la bande dessinée fait presque 500 pages) n'hésitez pas à vous lancer dans «
le sculpteur », un roman graphique riche, dense, palpitant, éprouvant et émouvant.
L'auteur nous parle de ce que c'est de se sentir artiste, de ne vivre que pour cela, de sacrifier tout le reste à son art, même quand l'art en question n'est pas apprécié, pas reconnu.
Il nous parle aussi et surtout de la vie, de ce qu'on en fait, de ce qui est important, de ce qui semble vital ou insignifiant, mais qui constitue le quotidien.
Il nous parle de nos rêves, de nos envies, de nos désirs les plus fous, du temps qui passe, de celui qu'on savoure chaque jour, ou de celui qu'on gâche parce qu'on n'en profite pas.
On referme ce livre avec l'envie d'irrépressible d'aller embrasser son amoureux, d'aller respirer l'odeur de l‘herbe coupée dans le jardin, d'appeler sa soeur au téléphone, de caresser son chat, de faire ces petites choses toutes simples qui donnent le sourire et nous rendent heureux quelques instants, quelques tous petits moments certes, mais qui, additionnés les uns aux autres, font de notre vie un patchwork de jolis souvenirs et nous rend unique.