Les maîtres de Rome, tome 1 : L'amour et le pouvoir (2/2) : La Revanche de Sylla

– Les Pères conscrits refusent de donner leur chance à ces milliers et ces milliers d'hommes ! Ils me refusent l'occasion de faire appel à leurs services, à leur loyauté, à leur amour de Rome ! Et pourquoi ? Parce que les Pères conscrits aiment la cité plus que moi ? Non ! Parce qu'ils lui préfèrent leur propre classe ! Je suis donc venu devant vous, gens du peuple, pour vous demander de me donner – et de donner à Rome – ce que le Sénat m'interdit ! Peuple de Rome, donne-moi les capite censi ! Donne-moi les plus humbles, les plus obscurs ! Donne-moi l'occasion d'en faire des citoyens dont Rome sera fière ! Me l'accorderas-tu ? Accorderas-tu à Rome ce dont elle a besoin ?

– Je veux être libre. Je veux pouvoir dépenser à mon aise dans une petite ville de province où personne ne me connaît, boire et manger jusqu'à en vomir, mettre enceintes au moins une demi-douzaine de filles, me battre avec tous ceux qui croiront pouvoir m'affronter une main liée dans le dos, m'emparer de tous les gitons que je rencontrerai et m'occuper d'eux comme il faut.