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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un premier roman sacrément abouti pour un coup d'essai : Ed McDonald nous plonge directement au coeur de l'action avec des mercenaires désabusés et des super-sorciers ! Nous suivons le marshal Ryhalt Galharrow, 50% chasseur de primes 50% chasseur de sorcière, et sa troupe de mercenaires des ailes noires qui traquent un duo de fugitifs dans la Désolation, un lieu aux paysages tourmentés, à la géographie fragmentée, à la géologie torturée, à la faune et à la flore mutante (je ne veux pas savoir ce que sont les slweans, les dulchers ou les gillings), bref un lieu à l'ambiance malsaine où le temps et l'espace sont fluctuants... Une fois cette première mission accomplie, il est missionné par son employeur Corbac pour aller récupérer une magicienne au Poste 12 : à peine arrivés les mutants et les hérétiques de Shavada, le plus cruel des Rois des Profondeurs, lancent l'assaut et les survivants ne doivent leurs pauvres vies qu'à la magicienne en question qui s'avère être la fiancée de notre antihéros qui naguère l'a plaqué sans un mot d'explication...

L'univers sombre et désespéré est excellent ! Autrefois des apprentis sorciers ont délivré les Rois des Profondeurs de leur tombeau sous-marin (remember le tome 1 de "La Compagnie Noire" de Glen Cook, mais ici avec un petit habillage lovecraftien qui va bien ^^), et avec la conquête de l'Empire de Dhojara ils ont obtenu les ressources humaines nécessaires pour alimenter leurs armées d'hérétiques et de mutants (remember JRR Tolkien : c'est la méthode Morgoth, Sauron, Saroumane). Depuis c'est la guerre et les 9 Cités-États désormais 7 ont fondé l'Alliance Dortmark, avant que les Sans-Nom, les super-sorciers de l'Ouest ne lancent sur les super-sorciers sorciers de l'Est le Cœur du Néant (merci Corbac) avant de recourir à la Machine (merci Nall) : la Désolation protège l'Ouest de Dhoraja, et le Cordon protège l'Ouest de la Désolation... On est un peu dans la Guerre Froide avant l'équilibre de la terreur, puisqu'avec la mort de Froid et Aède, les disparations de Bastombe et Nall, il ne reste plus Corbac et la Dame des Vagues qui brillant par leur absence du front se reposent sur leur Arme de Destruction Magique pour empêcher les hordes ennemies de traverser la Désolation et finir le boulot... Canons, fusils, pistolets, chevauchées à cheval, je suis immédiatement passé en mode Weird West (le western SFFF, pour ceux qui ne connaîtrait pas ce terme), mais l'univers fait suffisamment appel à l'imagination de ses lecteurs pour s'incarner dans la Renaissance Dark Fantasy de l'univers Warhammer, dans le sailpunk de Greg Keyes plein de de bruit et de fureur, à une saga steampunk plus gothique tu meurs, voire carrément en un monde post-apo (et quelque on pourrait même penser à un hybride entre "Les Monarchies divines" de Paul Kearney et "Les Poudremages" de Brian McClellan). Reste que dans cet univers arcanepunk où la magie a remplacé la technologie, on retrouve des thématiques dixneuvièmistes avec des usines polluantes, l'exploitation des masses, la lutte des classes, les guerres coloniales... L'auteur nous balance un chouia trop rapidement son vocabulaire spécifique donc explication de texte (et je passe sur le contrecoup / le loi de l'équivalence de la magie qui rappellera de bons souvenirs aux lecteurs / spectateurs de la saga "Fullmetal Alchemist" ^^) :
- les Adeptes = ce sont les cultistes des Rois des Profondeurs, de pauvres hères convaincus que ces derniers sont des dieux et qu'il faut mieux être avec eux que contre eux
- les Promises = ce sont les recruteuses des Rois des Profondeurs, et elle fonctionne comme des démones de Slaanesh dans les univers Warhammer ^^
- les Favoris = ce sont les agents spéciaux des Rois des Profondeurs, des sorcier ayant subi une reconstruction leur offrant des pouvoirs effrayants contenus dans le corps d'un enfant
- les Talents = ce sont des sorciers mineurs qui filent la lumière des trois lunes pour remplir des réserves d'énergie à usage civil ou militaire au sein de l'Alliance
- les Fileurs = ce sont des sorciers majeurs de l'Alliance qui en groupes parviennent à tenir tête à un Favori, à condition de ne pas trop tenir à la vie
- les Sans-Nom = ce sont au sein de l'Alliance des enchanteurs, des sorciers tellement puissants qu'il ont accédé à l'immortalité et qui se gardent bien de dévoiler les secrets qui leur ont permis d'accéder à leur statut particulier (ce n'est pas Aède qui me contredira, lui qui fut cruellement et mortellement puni pour avoir voulu démocratiser l'usage de la magie, ou Saravor à la fois Frankenstein et Créature de Frankenstein qui se sert de simili Favoris comme batteries et amplificateurs, un chouette concept que j'avais déjà vu dans un roman de Dan Abnett pour la franchise Warhammer 40000 ^^)

Cela plaira ou cela déplaira, mais la narration à la première personne suit tous les codes du roman Hard Boiled de Dashiell Hammett et de Raymond Chandler : on peut légitimement penser à la série "Garrett" de Glen Cook (et oui encore lui ^^) et "Basse-Fosse" de Daniel Polansky... Noir c'est noir il n'y a plus d'espoir, et les faibles sont exploités par les forts, les puissants roulant des mécaniques mais guettant fébrilement les signes défavorables pour être les premiers à quitter le navire (puissances totalitaires, élites pas claires, Vieux Continent, Nouveau Monde... vous voyiez où l'auteur veut en venir ? ^^) Nous sommes dans le pamphlet au vitriol contre les élites qu'elles soient nobles ou bourgeoises, aristocratiques ou démocratiques : elles sont toutes aussi corrompues et décadentes les unes que les autres ! Donc on a un antihéros plus désabusé que cynique, plus blasé qu'amoral et peu à peu on découvre son passé : On découvre également les secrets de Dame Ezabeth Tanza, et roman Hard Boiled oblige l'antihéros a beau dire que le monde est pourri et que c'est chacun pour sa gueule il accompagne la demoiselle en détresse jusqu'au bout de sa quête de vérité au point d'être dans le dernier carré quand la métropole frontalière capitale Valengrad est rattrapée par ce grand merder qu'est la guerre (remember "Les Fantômes de Gaunt" de Dan Abnett, oui encore lui ^^)... C'est frustrant qu'on enquête à l'arrière tandis qu'on meurt en masse au front, mais le final est epicness to the max ! Car Dame Ezabeth Tanza est persuadée que l'arme absolue de l'Alliance ne marche plus, et que les puissants comptent sacrifier la population pour couvrir leur fuite après l'avoir exploité de manière éhontée : elle serait poursuivie par les agents ennemis pour la faire parler, et poursuivie par les collabos et les traîtres pour la faire taire ! Mais rien n'est moins sûr car nous sommes dans un partie de poker menteur entre les Sans-Nom et le Rois des Profondeurs, chacun essayant de bluffer l'autre, de l'intoxiquer pour mieux le manipuler et mieux le piéger... C'est la guerre psychologique si chère aux services secrets ! blink

Un premier roman aussi abouti c'est assez rare (et je vous conseille de faire un détour par la critique du camarade Apophis pour bien le comprendre) : j'ai carrément adoré, mais désolé je ne lâcherai pas la 5e étoile à cause de petits trucs qui se sont accumulés au cours de lecture...

Je suis presque un peu trop sévère car ce premier roman offre tellement de promesses ! C'est une série mais on peut parfaitement le considérer comme un stand alone. Toutefois la dernière page offre encore plus de promesses : nous sommes dans une guerre mondiale et totale dont le Cordon n'est qu'un front parmi d'autres (jurisprudence Steven Erikson), mais surtout au fond de la Boîte de Pandore il reste l'Espoir désormais incarnée par la Dame lumineuse... Une déesse de colère et de miséricorde est née, et ça va chier pour les bad guys et les crevards ! Oh Yeah !!!


PS :Qu'en disent les blasés d'en face ? Les traditionnels sous-entendu péjoratifs contre l'éditeur contre lequel ils ont une dent pour les raison que l'on sait, les traditionnels sous-entendu péjoratifs sur la fantasy épique pour les raisons que l'on sait, mauvais rythme, personnages forcés, passages outranciers, détours inutiles, style neutre, ensemble sans génie... Et ben heureusement que cela n'est « pas aussi décevant que d'habitude » hein... (Et je passe sur la clique qui se réjouit de détenir la vérité contrairement aux teubés qui ont aimé.)
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Dans un univers brisé par une guerre sans merci entre des êtres presque divins, Ryhalt Galharrow est un chasseur de primes sans merci marqué par l'un d'entre eux, le Corbeau. La population vit dans une crainte constante des monstres créés par les Rois des profondeurs, monstres qui se baladent tranquillement sur la Désolation, immense plaine ravagée dont Ryhalt et ses fidèles coéquipiers connaissent tous les secrets. Lors de l'une de ses quêtes, Ryhalt devra sauver une jeune femme qu'il a bien connu lors de sa jeunesse, cette jeune femme détient des secrets qui mettront en danger toutes la population…

Quand on découvre le résumé de cette histoire, l'intrigue et l'univers nous semblent bien complexes. Et c'est bien le cas, l'univers est complet et offre une intrigue prenante. Néanmoins, l'auteur réussit le tour de force de nous rendre tout cela très compréhensible. Même en laissant le roman en attente pour quelques raisons que ce soit, on se replonge très facilement dedans sans se sentir perdu.

Ed McDonald nous offre un roman de fantasy vraiment prenant. L'ambiance globale est très sombre et pesante. Dès que je reprenais ma lecture, je me sentais tout de suite oppressée par cet univers dur et qui semble sans espoir. On ne peut qu'être curieux tant on a envie d'en découvrir toujours plus. Plus on avance dans l'intrigue, plus on découvre cet univers. Notre héros, bien qu'assez âgé, est loin de tout connaître de son monde et de ce qui se trame. N'étant qu'un simple humain dans un monde où la magie est là et très présente, Ryhalt fera souvent fi de sa propre vie pour découvrir la vérité (bon c'est vrai que les beaux yeux de notre gente dame n'y sont pas pour rien). Ryhalt est l'archétype de l'anti-héros par excellence, il est sans pitié, alcoolique et assez je-m'en-foutiste, mais n'en reste pas moins très attachant et passionnant à suivre. J'ai beaucoup aimé le suivre lors de ses expéditions avec son équipe dont il est très proche. L'intrigue principale du roman n'est pas particulièrement originale et est plutôt déjà vue mais elle reste très prenante grâce à l'univers que l'on découvre.

Ce premier tome de Blackwing fut une belle découverte. J'y ai découvert un univers sombre plein de promesses. Bien que celui-ci se termine sur une « véritable » fin, je vais me tenir informée concernant la sortie du deuxième tome.
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Cela fait maintenant des années que le chasseur de prime Ryhalt Galharrow arpente la Désolation, traquant sans relâche les hommes et les femmes ayant renié leur humanité pour rejoindre l'ennemi. Et il en faut, du courage, pour arpenter cette vaste étendue désertique n'obéissant plus à aucune règle et peuplée de créatures aussi dangereuses que peu ragoutantes. Seulement cette fois, la mission qu'on lui confie sort un peu de l'ordinaire : ce n'est pas tous les jours qu'on l'envoie secourir une demoiselle en détresse ! A priori, la chose n'a rien de bien sorcier, il s'agit juste de se rendre à l'avant-poste dans lequel la noble femme a fait escale, et la ramener saine et sauve à Valengrad, la cité la plus proche de la Désolation. Les choses vont toutefois se révéler plus compliquées que prévues. D'abord parce que les travaux sur lesquels planche la femme ne tardent pas à susciter de curieuses réactions chez les grands pontes de la ville qui ne lésinent pas sur les moyens pour la faire taire. Ensuite, parce qu'on s'agite plus que d'habitude dans la Désolation, et que cela ne peut rien présager de bon. Et enfin, parce que la femme que le chasseur de prime doit secourir est loin d'être une inconnue pour lui... Pour son premier roman, Ed McDonald opte pour de la dark fantasy pure et dure, un pari osé mais qui se révèle payant. C'est sombre, violent, pessimiste, mais c'est aussi et surtout intelligemment pensé et remarquablement écris. C'est sur les conseils d'Apophis que je me suis penchée sur ce premier tome (un second devrait suivre d'ici peu même si le roman se suffit tout à fait à lui-même) et le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne regrette absolument pas ma rencontre avec cet auteur qui (pour une fois) mérite amplement la comparaison avec les mastodontes du genre, Glen Cook et sa « Compagnie noire » en tête.

Le premier gros atout du roman tient incontestablement à son univers qui se distingue par son originalité et par son ambiance particulièrement sinistre. Il faut dire que les humains vivent en sursis depuis que des êtres immortels et dotés de formidables pouvoirs (les Rois des Profondeurs) ont tenté de soumettre les cités-états du Dotmark à leur autorité. A deux doigts de la défaite, les humains ne durent finalement leur salut qu'à une formidable explosion de « magie » qui détruisit tout sur son passage (y compris des cités alliées) mais qui permis de faire reculer les Rois des Profondeurs et leurs armées. Pour témoigner de cette démonstration de puissance colossale, il ne reste que la Désolation, vaste étendue ravagée par l'explosion qui a totalement détraqué non seulement le paysage mais aussi tous les repères des mortels qui ne s'engagent plus dans la zone qu'à leurs risques et périls. Ed McDonald dresse le portrait d'un monde post-apocalyptique saisissant qui fascine par son ambiance crépusculaire et son décor a mille lieues du traditionnel « médiéval fantastique ». Si les noms des cités ont des consonances slaves, le désert de la Désolation fait pour sa part davantage penser à un décor de western. de même, l'armement va bien au delà des simples lames puisque les soldats sont équipés d'armes à feu et que la machine qui a permis de repousser les Rois des Profondeurs possède un pouvoir de destruction au moins aussi important que notre bombe atomique. Il ne s'agit toutefois pas que de technologie puisque la « magie » occupe une place essentielle dans le fonctionnement de cette société relativement avancée. le système élaboré par l'auteur est élégant et fort bien exposé (et même théorisé) tout au long du roman : des hommes et femmes dotés du talent de manipuler la lumière sont employés dans des usines où ils transforment l'énergie recueillie pour la mettre au service des Fileurs qui, eux, peuvent la manipuler et s'en servir pour combattre ou alimenter la ville.

En dépit de cette source de pouvoir, les humains restent démunis face aux effectifs colossaux déployés par leurs ennemis qui disposent d'une magie bien plus puissante. Outre les Rois des Profondeurs (qui s'apparentent en fait à des divinités mal disposées envers les Hommes), on trouve dans les armées adverses un bestiaire extrêmement varié et souvent très perturbant. Pour ce qui est de cet aspect précis, c'est avec China Mieville qu'on peut cette fois faire le rapprochement, Ed McDonald donnant vie à des créatures complètement farfelues mais au fort potentiel horrifique et qui s'intègrent à merveille dans ce décor de fin du monde. Les Favoris sont ainsi particulièrement gênants car prenant la forme d'enfants à la cruauté malsaine, de même que les gillings, créatures froussardes mais adeptes de chair humaine répétant inlassablement les même phrases totalement hors de propos (imaginez entendre « C'est un bon gars, évitez juste de le mettre en rogne » ou « Les routes sont en sale état ! » pendant que vous êtes en train de vous faire dévorer...). Les personnages sont eux aussi à l'image du monde dans lequel ils évoluent : torturés, sombres et, pour la plupart, désespérés. Il faut dire que tous se retrouvent ici au pied du mur, forcés de supporter une nouvelle tentative d'invasion qui, cette fois, a toutes les chances de se terminer par une défaite. La narration est assurée directement par Ryhalt Galharrow, vieux chasseur de prime au passé bien chargé qui ne s'encombre plus de sentiments et noie jour après jour son chagrin dans l'alcool. Si le personnage n'a rien d'un héros, on discerne chez lui une fragilité et un tel désir de rédemption (quoique refoulé) qu'on ne peut s'empêcher de s'y attacher. Ses compagnons d'armes sont un peu dans le même genre, qu'il s'agisse de Nenn ou de Tnota : ni l'un ni l'autre ne sont des enfants de choeur, mais leur humour et les failles que l'on décèle derrière leur bagout nous les rendent aussitôt sympathiques. C'est autre chose pour les gros bonnets de la cité de Valengrad dont les personnalités atypiques suscitent tour à tour le respect ou le malaise, mais jamais l'indifférence.

Premier roman d'Ed McDonald, « Blackwing » met la barre très haut et nous offre un récit de dark fantasy passionnant qui marque surtout par son décor post-apocalyptique et son ambiance résolument sinistre. Si cette noirceur en déstabilisera sûrement plus d'un, les amateurs de Cook ou Abercrombie devraient pour leur part trouvé leur bonheur aux côtés de ces personnages torturés et sévèrement malmenés. Une excellente découverte !
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Alors que j'ai des piles de livres qui attendent depuis des lustres d'être lus, celui-ci n'a pas fait long feu dans mon HAL.

La couverture superbe me l'a fait sortir un peu plus vite, de plus, j'avais envie de me replonger dans de la fantasy.

Si j'en ai lu assez bien, cela faisait longtemps que je n'avais plus plongé dedans.

De plus, les critiques pour ce roman étaient plus qu'élogieuses, alors, je me suis dit que qui ne risquait rien n'avait rien.

Le voyage fut-il bon ? Non, j'ai manqué de me faire zigouiller par des tas de créatures horribles, je ne compte plus les fois où j'ai eu la trouille, où j'ai dû courir, vendre mon âme en remboursement de dette, manqué de me faire déchirer en deux par des esprits entrés dans mon corps, sans compter que je me suis faite trahir, torturée, et plus, si affinités.

Pire, j'ai même failli perdre la raison dans la Désolation, zone de non droit, terres ravagées peuplées de trucs pas nets (des slweans, des dulchers ou des gillings), le genre de paysage qui devrait naître après le largage de 10.000 bombes H…

Pas un lieu que je recommanderais pour des vacances tranquilles ! Par contre, le bouquin, vous pouvez l'emmener avec vous en vacances pour oublier le temps qui passe ou bien le lire chez vous pour vous évader à petit prix.

Mes compagnons de voyage étaient un navigateur (Tnota) qui ne pense qu'à la bite (on s'est bien entendu tous les deux, même si on ne la met pas au même endroit), une femme acariâtre (Nenn) qui ne pense qu'à se battre et un chef, limite ivrogne et tête brûlée (Ryhalt Galharrow), sombre, rempli de blessures secrètes, sorte de chasseurs de primes et chef des Ailes Noires au ordre du Sans-Nom Corbac et une Fileuse, sorte de magicienne, la mystérieuse et bizarre Ezabeth.

Pas de doute, j'étais bien entourée ! Les chevauchées et les combats furent éprouvants mais au moins, je ne me suis pas emmerdée.

Ambiance d'apocalypse ou de fin du monde, dans cette histoire car les Rois des Profondeurs commencent à bouger et une seule personne se demande si la Machine de Nall (une arme de destruction magique) sera capable de les repousser une fois de plus. Mais ce genre de questionnement est très mal vu par les autorités de la ville…

Bourré d'actions, de péripéties, d'enquête, de fausses-pistes, de questionnements, de doutes et de personnages épiques, ce roman vous fera planer comme un corbeau au dessus d'un champ de cadavres.

Un véritable festin sous mes yeux ! de la fantasy comme je l'aime, avec quelques personnages emblématiques et d'autres qui fraient dans leur univers sans que l'on sache qui est un traître ou pas, qui ment, qui dit la vérité, qui est fou, qui a raison, de la magie, mais utilisée avec parcimonie car il y a un contrecoup à payer…

Là où cette histoire se démarque des autres, c'est dans son final digne d'un esprit vachement retors ! On visait plus haut que certains livres de fantasy, assurément, et ce fut réussi !

Certes, ce n'est peut-être pas de la haute littérature pour certaines journalistes, mais j'ai passé un excellent moment dans ces pages, j'ai vécu une aventure qui ne m'a pas laissé le temps de savourer des mojitos et j'ai eu chaud mes fesses, croyant ma dernière heure arrivée.

Un roman de fantasy que je recommande à tous les fans du genre ou à ceux qui voudrait tâter de l'épée sans jamais en avoir fait.

Ce n'est pas du 4 étoiles, mais on est plus haut que le 3,5 car il y a de la profondeur et de la justesse dans les dialogues, des situations de notre monde (la lutte de classe, pauvreté, exploitation de l'Homme par l'Homme, guerres, discussion sur le sexe des anges quand l'ennemi est à nos portes, croyances et extrémistes religieux), un scénario bien ficelé et une question : tout ce carnage valait-il la peine ?

Le point qui me fâche le plus, c'est la narration à la première personne. On suit les pensées de Ryhalt Galharrow et j'aurais apprécié avoir les pensées ou les actions des autres personnages. Une narration à la 3ème personne ou un changement de POV (Point Of View) aurait fait monter l'intérêt et donc, les étoiles.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Avec ce premier roman, l'auteur nous plonge dans une Fantasy post-apocalyptique très intéressante.
Comme d'habitude, je ne refais pas un énième résumé du roman, vous le trouverez aisément.
Ce que j'ai le plus apprécié est sans aucun doute l'ambiance du roman et son worldbuilding bien réussi. le roman n'est pas très long, nous n'avons donc pas un univers aussi étoffé que dans d'autres sagas. Toutefois, l'auteur est très efficace et nous plonge dans un univers sombre, glauque, horrifique et déprimant. C'est très, très bien réussi. le bestiaire, bien qu'assez restreint, est un vrai régal. Les Favoris, des "enfants" sorciers très puissants, empruntent parfaitement au genre horrifique. On sent également l'influence de Lovecraft, en particulier avec les Rois des Profondeurs.
Le système de magie n'est pas trop mal non plus, on a quelques explications même si on est pas dans du Sanderson. Les sorciers ont leurs propres limites, et c'est toujours un point important pour moi.
Par contre, le défaut pour moi, ce sont les personnages. On a affaire à beaucoup de stéréotypes du genre, et les personnages secondaires ne sont pas approfondis du tout. A côté, comme je l'ai dit, le roman n'est pas très épais.
En bref, un très bon page-turner, bien qu'imparfait.

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Le plus hard chasseur de primes connu de désolation, Ryhalt Galharrow, une Aile Noire, un des sept représentants, mains et yeux de Corbac, l'un des "sans Nom", protecteur et mage immortel contre les Rois des profondeurs, anciennes divinités corrompues qui asservissent et transforment en monstres tout être humain sur leur route.
Sa mission: protéger une femme, Dame Tanza, une fileuse au pouvoirs redoutés par ses ennemis et défendre par tous les moyens les cité-états grâce à l'aide de la machine de Nall, la grande arme secrète qui a provoqué la vaste étendue de terre ravagée nommée Désolation.
Je vous laisse découvrir l'intrigue car on ne s'ennuie vraiment pas à la lecture de ce roman de fantasy épique digne d'un héritier de Gemmel.
Vous souffrirez jusqu'au bout, soyez en sûr, mais cela en valait la peine!
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En Résumé : Au final j'ai passé un bon voir un très bon moment de lecture, même si cela n'a pas été non plus l'excellent moment que certains retours laissaient présager. Ed McDonald nous offre ici un roman de Fantasy qu'on pourrait qualifier aussi de post-apocalytique qui, malgré deux ou trois premiers chapitres avec un peu trop d'informations, va se révéler rapidement prenant, entraînant et plutôt efficace. le gros point fort du récit vient clairement de l'univers qui est construit, de ce patchwork d'idées, d'influences prises à droite à gauche mais auxquelles l'auteur vient apporter sa touche personnelle, mixer le tout, et rendre ainsi l'ensemble réussi, intéressant et surtout cohérent. Que ce soit dans son ambiance sombre, sanglante, son bestiaire à la fois intrigant et angoissant ou bien encore dans cette idée de fond sur la guerre entre les immortels que sont les Sans-Noms et les Rois des Profondeurs il y a un truc qui se dégage de ce monde et qui donne envie d'en apprendre plus. Concernant les personnages, trois se détachent, Ryhalt, Ezabeth et Nen, se révélant intéressants à suivre, à découvrir et à voir avancer, même si c'est vrai parfois on a un peu trop envie de secouer Ryhalt par son côté limite un peu trop dépressif. Concernant les autres protagonistes, j'ai trouvé qu'ils manquaient de profondeur ce qui est un peu dommage. Je regretterai aussi quelques longueurs vers le milieu, avec principalement la mission concernant le frère, ainsi qu'une conclusion, qui, même si elle ne manqua pas d'attrait et s'avère percutante et épique, m'a paru en grande partie devinable rapidement. le tout est porté par une plume simple, efficace et entraînante, et dans l'ensemble, même si tout n'est pas parfait, j'ai passé un très bon moment avec ce premier tome. Je lirai la suite sans soucis.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Bienvenue en Enfer ! C'est ce qu'on peut penser du monde décrit dans Blackwing. Les hommes habitent en grande partie un cordon de forteresses en bordure d'un désert étrange, la Désolation, où les monstres rôdent et où les lois de la physique sont bafouées. « Normal », cette zone a été créée il y a 80 ans par l'explosion d'un artefact utilisé par Corbac, un des Sans Noms qui s'opposent aux Rois des Profondeurs. Ceux-ci attendent leur heure pour s'en prendre aux frêles humains, défendus par la Machine de Nall, un autre Sans Noms, depuis longtemps disparu. Mais il se pourrait que la Machine soit défectueuse, et comme personne ne sait comment elle fonctionne vraiment, l'avenir s'annonce bien sombre…

Le vétéran Ryhalt Galharrow, soldat au service de Corbac, reçoit un étrange message de celui-ci : un corbeau sort littéralement de son bras, au prix d'immenses souffrances, pour lui apporter les ordres de son maître. Il doit notamment protéger Ezabeth, une noble que Ryhalt courtisa en d'autres temps, et qui mène des recherches sur la fonctionnement de la Machine de Nall. Des études bien gênantes pour la hiérarchie en place et pour le moral des soldats qui en espèrent protection et salut. Ne sachant plus à qui faire confiance, Ryhalt et Ezabeth vont devoir se méfier de tout le monde, alors que les agents des Rois des Profondeurs se liguent pour les contrer. Et qu'une immense armée de monstres se masse aux portes de la ville dans laquelle ils sont réfugiés.

Blackwing est un melting pot que j'ai trouvé plutôt novateur et original, avec une fantasy bien bien dark, qui accueille de nombreuses scènes d'horreur ou même carrément gores. Ici, il est aussi question d'armes à feu (bien peu pratiques à cause de leur temps de recharge et du fait de devoir allumer leur mèche) et d'une forme de magie, où quelques initiés tissent la lumière des trois lunes pour en faire des sources d'énergie. Alimentant des sortilèges ou servant d'équivalent à l'électricité, ce qui permet l'existence d'une forme de technologie rudimentaire.

Racontée du point de vue de Ryhalt, que j'ai trouvé un peu agaçant au début du roman à cause de ses expressions de vieux briscard, l'histoire est intense et ménage son lot de combat, traîtrises et rebondissements. Ryhalt lui-même est hanté par son passé et rumine des rêves d'amour déçu. Ezabeth, à demi-folle à cause de sa maîtrise de la magie, est obsédée par son besoin de comprendre le fonctionnement de la Machine. Ils sont accompagnés par Ness, une guerrière au sale caractère ou encore Dantry, un jeune noble un peu tendre…

La fin, sans la divulgâcher, est assez surprenante avec des personnages manipulés par des forces qui les dépassent, tels des pions sur l'échiquier d'un combat millénaire. Je suis du coup assez curieux de découvrir la suite (sortie en V.O. en juin 2018), sachant qu'il s'agit ici du premier tome d'une trilogie mais qu'il peut se suffire à lui-même.

Sombre, doté d'une ambiance quasi (post-)apocalyptique, de fantasy mêlée à de la technologie rudimentaire, emplie de monstres, de combats et de personnages ambigus, Blackwing ravira les amateurs de dark fantasy.
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Je me lance enfin dans le premier tome de Blackwing ! Récit de dark fantasy plein de sable et de violence, La marque du corbeau d'Ed McDonald a reçu pas mal de prix. D'autant plus impressionnant qu'il s'agit d'un premier roman ! L'auteur est aussi très sympathique, je l'ai rencontré quand il m'a dédicacé son roman. Alors qu'en ai-je pensé ?

Pour un premier roman, l'ensemble est très poussé. L'univers est bien détaillé, sombre comme on aime dans la dark fantasy. Nul espoir ne semble habiter La marque du corbeau. Nous sommes dans un monde ravagé, notamment dans la Désolation, une vaste terre qui semble tenir d'un Far West peuplé de créatures dangereuses. La cause ? Les Rois des Profondeurs, des Êtres à la magie puissante avide de conquérir des terres. Ils sont maintenus grâce à la menace d'une destruction possible via une Machine ancienne alimentée par des fileurs, des magiciens qui tissent de l'énergie. Mais cela ne les empêche pas d'envoyer des serviteurs pour corrompre les humains et grignoter du pouvoir. Autre menace, les humains eux-mêmes sont corrompus, notamment les politiques qui abusent de leur pouvoir.

L'univers rappelle de plus d'autres oeuvres de la pop culture. Bien sûr, le côté western avec un homme solitaire qui chasse des Êtres maléfiques, le tout sur fond de pistolets, rappelle fortement La tour sombre de Stephen King. Je sais, le premier tome de la saga du King est loin d'être la meilleure oeuvre de l'artiste de ce pilier de la littérature d'horreur, mais elle vaut le coup d'oeil. Ensuite, les Rois des Profondeurs rappellent fortement les Grands Anciens. Ils ont une puissance qui dépasse l'entendement et ne ressemblent à rien de vraiment descriptible. de plus, ils élèvent des cultes à leur gloire qui leur permettent de gagner des adeptes dans la guerre qu'ils mènent contre les humains. J'ai beaucoup apprécié cette partie très ésotérique autour de ces créatures, mais aussi tout ce qui tient de la magie et des sans-noms.

Les personnages sont assez représentatifs des romans de dark fantasy. Ils ont des passés terriblement dramatiques, ont une moralité très grise et semblent particulièrement malchanceux. Ryhalt, le personnages principal, est particulièrement représentatif. C'est un homme déchu, qui n'a plus de famille hormis ses compagnons de route, aussi brutal qu'efficace et nihiliste. Les autres sont du même acabit, Nenn, qui a échappé à une agression, le Prince Heronno, enlevée et torturée par un Roi des profondeur dans la désolation… L'ensemble de ce casting ajoute au désespoir qui règne globalement dans le roman. J'ai cependant trouvé que certaines relations manquaient un peu de corps, ce qui rend certains personnages peu attachants. La relation entre Ryhalt et Ezabeth est notamment assez étrange, d'une manière difficilement descriptible.

Un autre élément que j'ai trouvé intéressant est l'intérêt de l'auteur pour les déformations et autres blessures. Personne ne semble en réchapper mais c'est particulièrement présent chez les personnages féminins. Nenn n'a plus de nez et porte une prothèse en bois. le Prince Heronno a été énucléée (Elle est appelée le Prince je pense car son titre n'est pas prévu pour les Femmes je pense, comme Marie-Thérèse d'Autriche qui était Empereur) et porte un faux oeil également. Enfin, la fameuse Ezabeth a été défigurée par un incendie violent. Nous sommes dans un univers où la souffrance n'est pas que mentale et se porte marqué jusque dans sa chair.

L'auteur met en place un rythme soutenu. C'est une vraie réussite sachant qu'il y a des éléments de contexte assez complexes : le fonctionnement de la magie, le passé des différents personnages, des rois des profondeurs, les Sans-noms… C'est grâce à l'alternance entre scènes d'action, immersives et efficaces, et moments plus introspectifs de la part de Ryhalt. l'»écriture est par ailleurs très efficace et dynamique. Je n'ai pas eu d'impression de lourdeur et de lenteur pendant les passages les plus descriptifs. Les combats sont bien mise en scène et clairs, ce qui est très appréciable pour un premier roman.

Les personnages voyagent pas mal, les nombreuses rencontres éveillent la curiosité. J'ai trouvé l'histoire efficace. C'est notamment sur la fin, avec les révélations finales, que l'on a un aperçu du potentiel épique du roman. C'est très bien pensé et donne une nouvelle dimension bienvenue au récit et aux personnages. Pour un premier tome, nous avons un final très satisfaisant, qui laisse une ouverture mais clôture très bien ce tome et donne envie de lire la suite.

J'ai globalement apprécié ma lecture ! le roman présente un univers violent et efficace dans la plus pure tradition de la dark fantasy : sang, ennemis qui semblent invincibles, anti-héros à la peau dure… le tout dans un récit enlevé qui creuse une mythologie qui lui est propre. Les personnages sont tous marqués par les épreuves, peut-être même un peu trop, ce qui m'a laissé parfois avec une sensation de cliché et d'inachevé dans leur construction. Autrement, j'ai trouvé l'ensemble des péripéties et le final particulièrement bien orchestrés, le tout avec une plume claire et fluide, ce qui est une vraie réussite pour un premier roman !
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Pour un premier roman c'est clairement une réussite.
Ed McDonald tape dans le mille avec ce roman dans une ambiance dark fantasy.
Tout est très original. de l'histoire, la magie, l'univers en passant par le bestiaire. On sent que l'auteur a vraiment voulu se démarquer des classiques de la fantasy et c'est réussis. J'ai hâte de lire le tome 2 pour voir ou cela va nous mener.
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