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Ripley Bogle, 22 ans, vagabond à Londres nous raconte sa vie et comment il est tombé si bas, alors qu'il est intelligent et brillant, du moins selon son récit.



Du je au il, peut-être quand la dose d'alcool est trop forte, il nous narre son enfance, fils aîné d'une ancienne prostituée et d'une brute sans cervelle, poivrot, irlandais et catholique de surcroît. Pourtant dans son enfance, à Belfast, le ciel était clair et lumineux. de bagarre en bagarre, de renvoi en renvoi il suit une scolarité chaotique. Pourtant c'est un enfant surdoué. Il aura la chance d'être intégré à l'université de Cambridge, lui venant des bas-fonds de Belfast. Ripley qui gâche toujours toutes ses chances va tomber amoureux d'une jeune fille protestante et sera renié par sa famille. Il va devoir travailler, il est courageux mais son mauvais petit démon lui souffle toujours de mauvaises idées qui le font sombrer de plus en plus dans la misère. Il sera renvoyé de Cambridge également, deviendra alcoolique suite à un chagrin d'amour, et la descente aux enfers va de plus en plus vite.



Il reste le récit d'un jeune vagabond, la faim au ventre, ses coins favoris, ses amitiés ses inimitiés, la violence, la maladie, la fatigue.



Est-ce le je qui nous raconte la vérité ou le il, certainement les deux ! Chacun a sa propre vérité.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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les pensées d'un SDF irlandais au cours de la journée, 9 etoiles
L'intrigue de Ripley Boggle se déroule sur 4 jours, avec un narrateur peu fiable. Au lecteur de voir qu'il est affabulateur et manque de maturité.

Les aventures sont pleines de cocasseries et d'outrances mais elles posent aussi la question de la violence. Finalement ne serait-ce pas une tentation, à laquelle les Irlandais succomberaient facilement ? demande -et se demande, l'auteur...

résumé de Ripley Bogle, un premier roman qui paraît avoir bien des qualités.

Ripley Bogle, jeune Irlandais en rupture de ban, vit à Londres, ou plus exactement, il y survit. Il est devenu SDF. Durant quatre jours, cet intarissable conteur nous raconte sa descente aux enfers. Arrogant, schizophrène et génial, Bogle est un aristo de la dèche, un Candide clochardisé qui pousse sa galère entre l'Irlande de la guerre civile et l'Angleterre des homeless

Ripley Bogle, chez Belfond, ressemble bien à son auteur, tel qu'il apparaît en public : il bouscule tout, manie l'ironie et la verve, crache sur ce qui lui déplaît, mais en faisant sourire.

les références à Dickens se montrent dès le début : mais au lieu de décrire sa naissance en termes convenus, le narrateur en rapporte les différents cris initiaux :

Aaaaaaaaeeeeeeeiiiiiiccchh !

puis

Aaaaauuuuuuuuurrrrrrcccttttttttccchhhhh !

je passe sur quelques cris intermédiaires pour en arriver au stade final

Oooooooohhh !

Eructant un rôt paisible et apaisé, Mdame Boble achève sa tâche mûrie. Entre ses jambes écartées sur les étriers, gloupe un fils. Anonyme et hideux, il impressionne peu le monde réuni là. Un augure de son existence à vau-l'eau.

Viennent ensuite des hommages assassins à sa mère et à son père, et, mélangeant les genres, du théâtre à la comptine cynique, le narrateur nous fait part de toute la gamme de ses humeurs.
il s'étonne qu'

"un vagabond ranci et puant comme [lui] puisse se pavaner au milieu de cette débauche d'argent."

Mâtiné de gallois et d'irlandais (une putain de calamité) il se trouve à Regents Park, en SDF...

Ripley Bogle ou les pensées d'un SDF, telles qu'elles viennent au cours de la journée, avec parfois des souvenirs de la vie d'avant la débine. L'auteur multiplie les formes de présentation qui vont du narrateur (« je »), à l'interlocuteur (« Tu »), ou à l'acteur (« Ripley », ou « il »).

Les propos sont toujours surprenants, comme cette justification de l'existence des pauvres indispensable à l'existence du Riche, parce qu'elle flatte son ego.

La scolarité de Ripley fut mouvementée, marquée par des bagarres entre catholiques et protestants d'Irlande, nulle quant aux résultats obtenus, alors que Ripley est doté d' un cerveau précoce et brillant - dont il cache les performances.

Des drames, il y en eut aussi , comme cette « nuit de l'internement » où les soldats anglais firent irruption dans les maisons irlandaises, occasionnant quelques « bavures ». La force du texte tient à la relation, apparemment désinvolte, qui ne suscite pas la réaction émotive, mais s'en tient aux seuls faits, tels que vus par Ripley.

Le lecteur saura donc ce qu'est la faim omniprésente dans la vie du clochard, ce qu'il fait de ses interminables nuits, comme les relations qu'il entretient avec ses aînés , battant comme lui le pavé ou demeurant dans des abris de fortune.

La langue alerte, pleine d'expressions savoureuses, sert à merveille les sautes d'humeur de Ripley, et son regard sur le monde, à la fois caustique et joyeux, d'une verve qui conquiert la sympathie.

Un auteur tonifiant dont la lecture est à recommander..
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Claude ! Je suis désolée ! Claude ! Dis-moi que tu m'aimes encore, même si je n'ai pas vraiment accroché à Ripley Bogle ! Claude ! Tu sais que rien ne me rendrait plus malheureuse que l'idée que tu te détournes de moi pour un roman un peu trop … euuuuh… pas assez gai en une période où j'ai besoin de gaîté ! du coup Ripley, je t'avoue, il m'a fait grisonner le moral et j'ai pas continué. Bon, tu me diras, vu ce par quoi j'ai continué, c'est évident que tu ne m'adresseras plus jamais la parole, mais des fois il faut lire des choses plus légères et sortir de ses plates-bandes et tu sais, mes plates-bandes sont infiniment trop sérieuses en ce moment, je perds un lectorat précieux qui pourrait me permettre de gagner des points au classement Buzztrucmuche et de gagner des centaines de milliers de brouzoufs avec d'énormes pubs partout (quoi, c'est pas crédible ? )

J'ai besoin de légèreté, et même si je sens au fond de moi que Ripley Bogle est fort et bien écrit, ben, c'est trop. Ces déambulations d'un jeune SDF de 24 ans, ça m'a retournée, ça m'a déprimée, ça ne m'a pas donné envie de continuer. Alors bon, je sais, j'aurais pu me forcer un peu, mais là, non, je n'ai plus envie de me forcer pour terminer des romans qui ne m'accrochent pas. S'il reste sur la table de nuit toute la journée, si j'oublie de le prendre dans mon sac le matin, c'est mauvais signe. Si, alors qu eje l'ai dans mon sac dans le bus, je glandouille sur Twitter, c'est mauvais signe. Si je n'ai pas envie de connaître la suite, si je n'ai pas envie de savoir ce qui va se passer, comment ça va se passer, c'est mauvais signe.

Alors, voilà, j'ai arrêté Ripley Bogle avant la fin. C'est Anne qui s'est montrée voyante sur ce coup-là.
Lien : http://www.readingintherain...
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Quatre jours sur les pas de Ripley Bogle. Mais qui est vraiment Ripley Bogle ? Un simple sans-abri parmi d'autres, comme Londres en compte à foison ? Londres comme toutes les villes occidentales d'ailleurs, déjà lors de l'écriture du livre (1989) et aujourd'hui encore. le jeune homme nous raconte ses souffrances, ses errances, ses doutes, ses peurs, ses fantasmes. Car l'homme est un peu mythomane. Si l'on ne peut douter de son intelligence et de sa culture (son vocabulaire est plus riche que chez le quidam moyen), on s'aperçoit bien vite qu'il brode avec la réalité. de plus on remarque que les quatre jours en question sont particuliers, une sorte de frontière entre la possibilité de s'en sortir un jour et le non-retour.
On retrouve ici un style proche d'un Hubert Selby Jr, au plus proche d'un langage parlé tout en étant très écrit. Une dichotomie entre les descriptions et les dialogues. Une volonté de ne rien voiler d'une réalité particulièrement glauque, quitte à choquer le lecteur. Alors bien sûr, sur 400 pages, et à certains moments de notre vie, voici un texte qui ne passe pas. Et pourtant, on ne peut douter de la sincérité de l'auteur. Je l'avais découvert sur le documentaire « Les dépossédés » qu'il a écrit quelques années plus tard, un essai sur les milieux ouvriers et déclassés anglais, suite à la politique de Margaret Thatcher.
Alors que reste-t-il des élucubrations de Ripley Bogle, après avoir trié dans ses dires ? Peu importe, l'homme reste attachant et énervant à la fois ; touchant, il reste dans les mémoires même après avoir refermé le livre. Certains appellent ça le talent.
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Un livre drôle et plein de fantaisie qui permet de traiter les horreurs d'une existence banale. À travers l'histoire de la déchéance de Ripley Bogle, enfant surdoué à Belfast, provocateur et amoureux transi à Cambridge, vagabond dans les quartiers riches de Londre, McLiam Wilson offre la fresque d'un homme qui doucement expérimente une lucidité toujours trompeuses.
Une lecture agréable, drôle et provocante.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Que peut bien nous racontez un vagabond âgé de 22 ans ? Sa triste et misérable vie sur les trottoirs et bancs publics de Belfast à Londres. Ripley Bogle nous raconte, dans un monologue poignant, son parcours, ses histoires, ses errances.

Plutôt doué et intelligent de nature, sa lente descente aux enfers est parsemée de moments durs et difficiles à entendre. Mais loin de se plaindre (tel qu'on pourrait l'attendre), il évoque les mauvais choix réalisés, les mauvaises personnes rencontrées à la mauvaise période, le mauvais pays dans lequel il est né...

Et pourtant, il le sait : c'est lui le fautif! C'est lui le mésireux de l'amour, de l'amitié et de la vie. S'en sortira-t-il ? Dans un certain sens, on ne le souhaite pas !!
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Comme tous les livres de cet auteur, un livre foisonnant eh truculent avec un personnage principal agaçant et attachant. Un régal de lecture
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Robert McLiam Wilson nous propose à son tour sa version de l'Irlande contemporaine avec entre autres trois romans impeccables et rugueux.

Ripley Bogle conte la "promenade" en Angleterre d'un raté,jeune flemmard qui n'a que peu de goût pour le travail,héros décadent qui en dit long sur la déshérence de toute une génération.Même les traditionnelles valeurs irlandaises sont battues en brèche par ce loser pathétique.Ce roman qui ne craint pas le mauvais goût s'avère finalement tonique et d'une écriture très cinématographique.
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Livre que j'ai malheureusement abandonné au bout de 300 pages.
Je dis malheureusement car j'avais adoré « Eureka street ». Autant dire que je me délectais d'avance avec cet opus, d'autant que les 100 premières pages sont savoureuses.
Mais les pérégrination du vagabond sont dans un autre registre que le récit de son enfance, beaucoup moins truculentes ; je n'y suis pas rentré.
Dommage.
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4 jours aux côtés de Ripley Bogle, jeune vagabond londonien.

Retraçant sa vie tout en présentant son quotidien, Ripley est à la fois sincère et manipulateur mais tellement attachant. On y découvre ses fantasmes mais aussi sa souffrance au quotidien. Ses amis, ses peurs, son passé, ses projets, ses doutes...
Est-ce un jeune qui a véritablement manqué de chance dans sa vie ou bien un simple vagabond qui n'en fait qu'à sa tête et rêve plus qu'autre chose entre deux cigarettes? Pour le coup chacun est libre de se faire sa propre idée à la lecture de ce livre qui nous plonge aussi face à la complexité de l'être humain.
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