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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un récit particulier et je sors de cette lecture avec un avis assez mitigé. Pour ne rien cacher, au vu du résumé, j'avais d'autres attentes… Et je n'ai éprouvé aucune tendresse ni pour Étéri, ni pour son récit.

Tout d'abord, Étéri n'est pas un personnage attachant. C'est une femme de quarante-huit ans, célibataire endurcie et fière de l'être, avec un fort caractère. Elle est indépendante, mène sa vie comme elle l'entend, gère son commerce comme bon lui semble et ne doit aucune soumission à un homme. Elle plaint les autres femmes qui sont dévouées et usées par leur famille. Jusque là, bon, au contraire, on pourrait être admiratif face à son parcours hors des sentiers battus. Car au sein de ce petit village de Géorgie, c'est loin d'être banal et Etéri est la seule femme non mariée des environs. Cela lui a valu des réflexions désobligeantes durant toute sa vie et d'être jugée en permanence pour ses choix.

Mais justement, bien qu'indépendante et forte en “extérieure”, Étéri se révèle être une femme aigrie, qui n'aime pas grand monde, ne supporte pas grand-chose. Elle est repliée sur elle-même, constamment méfiante, sur la défensive. C'est une femme anxieuse et anxiogène. Elle aimerait que l'opinion des autres ne l'atteigne pas mais au contraire, elle prend tous ces jugements à coeur. Après tout, lorsque l'on clame haut et fort que l'on s'en fout, que ce sont tous des cons, n'est-ce pas là la preuve flagrante que l'on est piqué à vif ? Bref, Étéri se sent persécutée, et depuis qu'elle a failli mourir, elle a d'autant plus peur que quelque chose viennent ébranler l'ordre et le calme de sa vie toute tracée, jusqu'à cette retraite paisible qu'elle s'est préparée.

Le récit quant à lui est assez cru, et je ne m'attendais pas à un langage aussi grossier. Je n'ai pas trouvé la poésie que j'espérais, induite par ce thème de la mort si proche et de l'amour passion.

De plus, j'ai eu l'impression de tourner en rond dans ma lecture. En effet, nous sommes plongés dans les pensées d'Étéri, directement dans sa tête. Il y a beaucoup de répétitions : c'est un tourbillon de questionnements, elle ressasse ses inquiétudes, essaie de se persuader. Et j'ai même parfois eu un peu de mal à suivre où, qui, quoi ? Et puis, au demeurant, il ne se passe rien, pas grand-chose du moins hormis ce rendez-vous manqué avec la mort et ce dérapage “amoureux”. On se contente d'accompagner Étéri dans son quotidien monotone, bercé par ses pensées entêtantes, telle une litanie incessante.

J'étais malgré tout curieuse de connaître le fin mot de cette histoire, de savoir comment la vie d'Étéri allait évoluer, où toutes ses réflexions allaient-elles la mener ? Cette rencontre avec cet homme lui apporterait-elle un peu de baume au coeur, d'apaisement, de contentement ou au moins un brin de changement dans sa manière de vivre, d'appréhender la vie, les autres, le monde ? Mais j'ai été déçue par la fin, bien trop floue… Je n'apprécie pas vraiment les fins ouvertes. Et je suis demeurée impassible face à ce personnage complexe, c'est certain, mais qui se plaint beaucoup trop à mon goût…

Challenge Multi-Défis 2023
Masse Critique Babelio - Rentrée Littéraire /Septembre 2023
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C'est dans un monologue que nous découvrons le personnage d'Etéri, femme à l'aube de ses cinquante ans, qui a résisté de toutes ses forces au mariage. Au service de son père et de son frère dès son plus jeune âge, elle a ensuite refusé farouchement toute alliance, persuadée que ce serait une nouvelle aliénation. C'est une décision qui demande une résistance et une opiniâtreté incroyables, surtout quand on vit dans un village au fin de fond de la Géorgie.
Ce roman avait tout pour me plaire avec cette héroïne au caractère bien trempé et courageuse mais j'ai eu du mal à avoir de la sympathie pour elle : sous sa carapace de femme endurcie, elle est seule, sans compassion pour personne, sans sympathie. Et puis, son monologue tourne en boucle et rend le récit ennuyeux par moment. Je le regrette. le langage cru parfois, dans l'acte sexuel ou dans les insultes, m'a semblé inutile et choquant, pourtant, j'en ai lu d'autres, mais ça n'a pas sa place et enlève de l'admiration que j'aurais pu avoir à son égard parce qu'elle avait su sortir du carcan que la société lui réservait.
En somme, la couverture magnifique m'a attirée, la perspective de lire mon premier roman géorgien aussi, ainsi que l'envie de découvrir le parcours d'une battante... le livre n'a pas tenu ses promesses mais j'ai apprécié malgré tout de découvrir la société géorgienne.
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