AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de belette2911


The return of Jack The Ripper ! ♫ Tonton Jack est revenu ♫ du sang, des viscères, comme on en avait jamais vu ♪

Non, non, il n'est pas « revenu » au sens premier du terme, c'est juste moi qui ait lu beaucoup sur lui ce mois-ci, dont un pas plus tard que le lundi 15 juin.

Là, je suis contente de ma lecture, pas de dégommage de roman en règle, pas de tir au bazooka sur un auteur qui tenterait à l'aide d'hypothèses foireuses ou capillotractées de nous faire croire que l'affaire est classée car il (elle) l'a résolue.

Nous sommes face à de la fiction, mais avec des personnages connus puisque nous croiserons Arthur Conan Doyle, médecin écossais qui a écrit un roman avec une sorte de détective appelé Sherlock Holmes (marchera jamais, mdr), le fameux incompétent Sir Charles Warren (chef de la police de Londres), l'inspecteur Abberline, Sa Très Gracieuse Majesté, etc.

Ici, les descriptions des meurtres, tout en étant véridiques, sont tout de même édulcorées, vous ne devrez pas lire les rapports d'autopsie (zut alors), ce qui fait que les âmes sensibles pourront le lire sans défaillir.

Les descriptions de l'East End ne sont pas détaillées comme dans les autres romans qui avaient tout du roman noir, mais l'accent est plus mis sur la psychologie des gens.

Nous avons tout d'abord le reflet des moeurs et des pensées de l'époque : pas de femmes dans la police; les meurtres ne peuvent être que des actes d'étrangers, jamais un anglais de ferait ça; le colonialisme, c'est bon pour les peuples parce qu'ils faut bien les civiliser, ces sauvages; quand à l'esclavage, c'est pas mauvais pour la santé, enfin !

Sans oublier que tous ces gens bien pensant des beaux quartiers se fichaient pas mal des gens qui vivaient dans « l'abîme » (l'East End), étaient tout à fait d'accord et heureux lorsque Sir Charles Warren fit charger 20.000 chômeurs par les policiers, déclenchant un Bloody Sunday…

Les gens riches et aisés se moquaient bien de la misère noire qui régnait dans certains quartiers et après deux meurtres sanglants, les voilà qui veulent jouer les bons samaritains. Hypocrisie, quand tu nous tient.

Avec un style tout ce qu'il a de plus classique dans l'écriture, l'auteur nous entraine dans les rues de Whitechapel ainsi que dans l'enquête sur le fameux Jack menée par un pair du royaume : Lord Edward Ashley.

Oeuvre de fiction, donc, pas de coupable ayant une existence réelle, mais tout de même bien trouvé. J'ai entrevu la vérité peu de temps avant Edward et je me suis demandée comment l'auteur allait meubler les 60 dernières pages.

Pas de panique, elles furent bien meublées et j'en suis restée ébahie. Purée, c'est vache un coup pareil mais bien pensé. Juste un léger bémol : tenir autant de gens dans le secret n'est pas très réaliste parce que les gens, ça parle !

Mention très bien pour un blackmailer qui, malgré toute ses exactions m'est resté sympathique jusqu'au bout.

Un bon roman fictionnel sur Jack The Ripper, sans trop de sang ou de boyaux, sans les théories fumeuses habituelles, avec une enquête bien ficelée, brillante et des personnages sympathiques et réels (pour certains).

Ça fait du bien après les spéculations orientées de madame Patricia Cornwell

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}