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L'auteur signe ici un polar historique percutant, porté par une plume incisive et très visuelle.

Il s'inspire d'un fait réel comme toile de fond à ce roman sombre et puissant dans lequel on va suivre d'un côté une enquête sur des crimes affreux et de l'autre on vivra les derniers instants du poète assassin Lacenaire.

Je ne connaissais que peu son histoire et ce bouquin en plus d'être très prenant a été une vraie mine d'informations.
Il a été extrêmement bien documenté et j'ai appris des tas de choses lors de ma lecture.

J'ai beaucoup aimé les dialogues entre les personnages dont certains ont donc réellement existés.

Derrière le côté polar il y a une dimension societale très intéressante vu le contexte de l'époque.

Cette lecture fut pour moi un régal.

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Je vais commencer par ce que je n'ai pas aimé : la fin. C'est dommage car j'ai aimé l'ambiance de ce roman tout comme les personnages.
L'auteur croque à merveille le Paris des années 1835. On visualisait parfaitement les ruelles et leur insalubrité. Un vrai roman où l'ambiance a primé sur l'histoire.
Je n'ai pas de vrai fin et cela m'a un peu déçu
Je lirai cependant un autre roman de l'auteur
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Le contexte historique est intéressant. C'est le premier polar que je lis se situant sous le règne de Louis-Philippe.

Suite à plusieurs meurtres de jeunes enfants, Allard, qui est chargé de ces enquêtes, se tourne vers Lacenaire, qui en attendant son exécution écrit ses mémoires.

L'auteur décrit de façon très crédible la condition du peuple, pauvre, affamé, exploité.

La monarchie est fragile et subit plusieurs attentats qui donnent l'occasion au roi de durcir les lois à travers celles dites de septembre : exécution de tous les opposants incarcérés, arrestation de tout individu aux opinions républicaines, dissolution des sociétés de secours mutuels", augmentation considérable du budget de la préfecture de police.
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9 janvier 1836, Paris. Sous bonne escorte et sous les cris du peuple qui réclament sa tête, Lacenaire, vêtu élégamment, se dirige vers l'échafaud. À ses côtés, son ami et amant, Avril. Après avoir nargué l'inspecteur Canler, il fait ses adieux au lieutenant Allard et c'est avec un immense soulagement, heureux de quitter cette France pathétique, qu'il observe la guillotine. Elle qu'il attend depuis si longtemps. La foule se tait, la lame s'abat...
... sur la tête de la petite Madeleine, 8 ans, qui roule sur le sol, avant d'être livrée au préfet Gisquet en ce 1er décembre 1835. Aussitôt, il fait venir Pierre Allard, le chef de la Sureté, à qui il confie l'enquête, bien que ce dernier a déjà une affaire en cours, l'attentat des républicains. La France qui connaît des heures déjà bien agitées, il va de soi que l'affaire ne doit pas s'ébruiter. Lorsque le corps d'un enfant est retrouvé sans tête, la police constate certaines similitudes avec les meurtres commis par Pierre-François Lacenaire. Or ce dernier est en prison, attendant la guillotine en écrivant ses Mémoires...

Lorsque des têtes puis des corps d'enfants sont retrouvés disséminés dans Paris, toute la population prend peur. L'ambiance n'étant pas au beau fixe depuis des mois (attentats, misère...), le lieutenant Allard est prié, par ses supérieurs, de résoudre cette horrible affaire au plus vite. Ce roman policier se démarque de par son aspect historique des plus passionnants. En effet, de par sa plume immersive et descriptive, Michaël Mention nous plonge parfaitement dans un Paris des années 1830 en relatant les terribles attentats visant le Roi (le plus meurtrier étant celui mené par Fieschi), la population qui se tue au travail ainsi que la misère sociale mais aussi en mettant sur le devant de la scène de véritables personnages, le préfet Gisquet ou encore Pierre-François Lacenaire, poète escroc et assassin. C'est d'ailleurs à partir de ses Mémoires que l'auteur a tissé son roman. Ainsi, en mélangeant les genres, il nous offre un roman sombre, captivant, mené tambour battant mais aussi glaçant.
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Un Mention, mention très bien, une fois encore.

Mention ou l'art de mixer habilement Histoire et fiction afin d'instruire sans avoir l'air d'y toucher.

Nous sommes en 1835, à Paname.
On se les caille sévère suite à une nouvelle grève d'Engie.
Louis-Philippe sur le trône, Pierre-François Lacenaire incarcéré à la conciergerie et occupé à l'écriture de ses mémoires en attendant la faiseuse de veuves.
Le gars, y s'en fout, il est pas marié et ne semble vivre que pour ce moment fatidique, alors.
Tout irait presque pour le mieux dans le moins pire des mondes si des crimes d'enfants ne venaient hanter l'esprit souffreteux de parisiens un rien traumatisés par de tels agissements.
Un copycat sévirait-il en hommage à notre assassin poète ?
Allard, chef de la sûreté doublé du statut de proche, s'en va, tout de go, requérir l'aide précieuse de notre célèbre PFL.
Rien à voir avec le pseudo duo musical, tiens-je à préciser, pour respecter et sa mémoire et surtout ses esgourdes.

C'est court mais c'est bon.
Mention a taffé en amont et ça se sent.
Amalgamant habilement personnage historique intrigant et récit fictif addictif, l'on en ressort à la fois jouasse et un peu moins benêt ce qui, dans mon cas, ne suffira certes pas à masquer les innombrables lacunes dans moult domaines mais pourrait bien me permettre de faire illusion, l'espace d'un instant, durant mon dîner de con hebdomadaire.

Historique et paradoxalement rafraîchissant.
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Un vrai grand polar historique qui se sert admirablement du Paris des années 1830 et de l'histoire de Lacenaire. L'intrigue est habilement construite et navigue entre thriller à la Jack l'éventreur et les bouleversement de la société parisienne. L'auteur nous plonge dans les arcanes de la vie parisienne avec ses intrigues, ses odeurs, ses magouilles. le passage dans les Halles parisiennes est véritablement un grand moment du roman, tout comme l'abattoir de Montmartre. Une vraie réussite et un auteur à suivre.
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Une bonne lecture, qui n'a rien à envier à d'autres Grands détectives : le contexte historique est intéressant et bien posé - et en plus moins vu et revu que d'autres - et les personnages romanesques.
Lien : https://lesmotsdemahault.blo..
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Ce roman policier historique remplit les critères. Il nous plonge dans un contexte historique précis : le Paris de Louis-Philippe, avec l'intervention d'un personnage réel Lacenaire, l'évocation de la misère sociale et de la fragilité de la monarchie de Juillet, pour le cadre politique. La traque de l'assassin est prenante, avec un côté gore, mais la fin m'a paru abrupte.
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Avant de vous donner mon avis sur ce livre, petit rappel d'histoire : au tournant des années 1835 et 1836, le criminel Pierre-François Lacenaire défraye l'actualité. Il sera jugé et condamné à mort, en novembre 1835, pour assassinats, tentative d'assassinat, vols et escroqueries, son éducation distingue Lacenaire, bourgeois déclassé, des malfrats habituels des cours d'assises, de même que son attitude face au crime et au châtiment : loin de concevoir du remords pour ses multiples forfaits, Lacenaire les revendique, en prétendant avoir déclaré la guerre à une société injuste. C'est à la prison parisienne de la Conciergerie, dans les quelques semaines qui précèdent sa mort sur l'échafaud, le 9 janvier 1836, que Lacenaire, la conscience tranquille et impatient de côtoyer la lame de la guillotine, qu'il écrit ses mémoires. Et c'est là que démarre le roman de Michaël Mention... Si la finalité de l'histoire est entendue, l'auteur nous fait côtoyer au plus près ce poète meurtrier à la personnalité bien trempée ! Des crimes d'enfants se produisent dans Paris, des similitudes avec ceux de Lacenaire apparaissent et le chef de la Sûreté, Allard se tourne alors vers celui-ci afin qu'il l'éclaire sur une enquête qui piétine. Il faut savoir que les deux hommes ont l'un pour l'autre un grand respect, ce qui n'est pas du goût de tout le monde, notamment Canler, l'adjoint d'Allard . Sous couvert de ce roman Michael Mention nous plonge dans les mémoires de Lacenaire, dont je ne connaissais que le nom, j'ai trouvé cette histoire passionnante ce qui m'a vraiment donné envie d'en savoir davantage sur ce personnage. L'enquête criminelle est très bien menée, avec une narration addictive, ce qui permet également de faire connaissance avec les protagonistes ayant connus de prés Lacenaire.
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Chronique d'un polar historique où passé et présent se font écho.

Durant l'hiver 1835, sous le règne de Louis-Philippe. Dans un Paris rongé par la misère et les attentats, la police enquête sur un tueur d'enfants, issus des quartiers miséreux. Tous les indices orientent Allard, chef de la Sûreté, et son adjoint vers Lacenaire, le célèbre poète assassin. Incarcéré à la Conciergerie, celui-ci passe ses journées à recevoir des visiteurs et rédiger ses Mémoires. Un autre crime se produit, révélant davantage de similitudes avec ceux commis jadis par Lacenaire.

Lire un roman de Michaël Mention, c'est avoir la garantie de passer un bon moment et surtout de retrouver une grande qualité de plume. Alors je vous l'accorde, ça fait un peu groupie, pour autant, vous me connaissez maintenant et vous savez que je reste objective, quel que soit l'auteur. Que ce soit un copain, une connaissance ou un ami, en matière de chronique, je suis incorruptible !
Dans La voix secrète, j'ai retrouvé avec plaisir le style de Michaël. Des phrases courtes, le plus souvent, une écriture dynamique et, bien que le sujet soit ici historique, il arrive à y mêler des réflexions plus personnelles et plus générales qui font écho à notre époque. Il utilise des images et métaphores sans en abuser, et le ton général ne sent ni la poussière, ni le vieux bois bien que nous soyons projetés en 1835 et 1836. Autre point fort de ce roman, sa construction, avec deux points de vue narratifs. Pour les uns, un narrateur omniscient, pour les autres, un Lacenaire sûr de lui, égocentrique, orgueilleux mais diablement intelligent. Les autres personnages ne sont pas en reste. Brossés avec soin, on s'attache à la bienveillance d'Allard et au mal être de Canler. Pas de description physique précise, en revanche, une plongée dans leurs psychés et leurs état d'âmes qui les rend « vivants ».
L'auteur profite de l'intrigue pour nous décrire l'intérêt de la science pour les criminels. Déjà, à l'époque, cette dernière se devait de tout expliquer. Si les méthodes nous paraissent dorénavant incongrues, il est assez amusant d'apprendre qu'une simple bosse pouvait vous définir en tant que tueur et si aujourd'hui les moulages ont laissé la place aux IRM, cette fascination pour le côté obscur de l'être humain demeure.
Autre interpellation, l'état de la société française de l'époque. Bien sûr, l'auteur n'a rien dénaturé, au contraire, il décrit le climat avec justesse, mais comme beaucoup d'entre nous, je pense que j'avais oublié à quel point l' Histoire n'est qu'un éternel recommencement. Alors certes, je vous entends déjà me dire qu'il y a eu beaucoup d'améliorations, je vous l'accorde bien sûr. Mais comment ne pas voir dans cette France postrévolutionnaire des similitudes avec les débats sociaux actuels ? Privilégiés et nantis se battent pour conserver leurs avantages tandis que d'autres cherchent uniquement à survivre… La France « d'en bas » contre celle « d'en haut »… N'y voyez pas une position politique, juste une image générale. Je grossis le trait volontairement, toutefois, ce serait se voiler la face que de ne pas y trouver quelques similitudes, même si la République a vaincu la Monarchie… ( En 1836, nous sommes sous le règne de Louis-Philippe 1er qui sera visé par de nombreux attentats perpétrés par des républicains ).
Un des thèmes abordés au moyen de l'histoire: le choc post-traumatique et ses conséquences. Un sujet plus que jamais d'actualité. Au travers d'un personnage clef, Michaël décrit les conséquences d'un traumatisme d'ampleur et ce sans pathos, ni excès.
Côté intrigue, pas de doute, nous sommes bien dans un polar historique. Des meurtres, des policiers, un ou des tueurs (hors de question de vous révéler quoi que ce soit), et une enquête qui vous fera découvrir le Paris de l'époque et notamment la Conciergerie, Châtelet et ses halles…
Enfin, je dois vous avouer que le choix de l'extrait choisi pour cette chronique n'est pas anodin. Ecrire est un exercice difficile. J'ai souvent entendu « tu ne peux pas faire ça », « ce doit être comme ça »… Au diable le conservatisme, les règles vous enferment dans un carcan et font de vous des copies qu'on forme et déforme au point d'en perdre votre identité. Si vous écrivez, faîtes nous rêver. Libérez-vous des contraintes et emportez nous dans votre univers ! Ce choix, Michaël Le fait pour ses romans. Si vous vous penchez sur son oeuvre, vous verrez qu'il est un touche à tout et que, le plus souvent, il met dans le mille. Roman contemporain, polar historique, roman noir… Découvrir ses livres est un plaisir parce qu'il se renouvelle à chaque fois et ce pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.
S'il fallait un dernier mot pour vous convaincre, La voix secrète est un polar historique à l'intrigue bien menée, une construction qui apporte rythme et tension narrative, des personnages bien campés et des thèmes plus que jamais d'actualité, le tout porté par la très belle plume de son auteur.
Lien : https://quandophelit.com/202..
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