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9 janvier 1836, Paris. Sous bonne escorte et sous les cris du peuple qui réclament sa tête, Lacenaire, vêtu élégamment, se dirige vers l'échafaud. À ses côtés, son ami et amant, Avril. Après avoir nargué l'inspecteur Canler, il fait ses adieux au lieutenant Allard et c'est avec un immense soulagement, heureux de quitter cette France pathétique, qu'il observe la guillotine. Elle qu'il attend depuis si longtemps. La foule se tait, la lame s'abat...
... sur la tête de la petite Madeleine, 8 ans, qui roule sur le sol, avant d'être livrée au préfet Gisquet en ce 1er décembre 1835. Aussitôt, il fait venir Pierre Allard, le chef de la Sureté, à qui il confie l'enquête, bien que ce dernier a déjà une affaire en cours, l'attentat des républicains. La France qui connaît des heures déjà bien agitées, il va de soi que l'affaire ne doit pas s'ébruiter. Lorsque le corps d'un enfant est retrouvé sans tête, la police constate certaines similitudes avec les meurtres commis par Pierre-François Lacenaire. Or ce dernier est en prison, attendant la guillotine en écrivant ses Mémoires...

Lorsque des têtes puis des corps d'enfants sont retrouvés disséminés dans Paris, toute la population prend peur. L'ambiance n'étant pas au beau fixe depuis des mois (attentats, misère...), le lieutenant Allard est prié, par ses supérieurs, de résoudre cette horrible affaire au plus vite. Ce roman policier se démarque de par son aspect historique des plus passionnants. En effet, de par sa plume immersive et descriptive, Michaël Mention nous plonge parfaitement dans un Paris des années 1830 en relatant les terribles attentats visant le Roi (le plus meurtrier étant celui mené par Fieschi), la population qui se tue au travail ainsi que la misère sociale mais aussi en mettant sur le devant de la scène de véritables personnages, le préfet Gisquet ou encore Pierre-François Lacenaire, poète escroc et assassin. C'est d'ailleurs à partir de ses Mémoires que l'auteur a tissé son roman. Ainsi, en mélangeant les genres, il nous offre un roman sombre, captivant, mené tambour battant mais aussi glaçant.
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Un Mention, mention très bien, une fois encore.

Mention ou l'art de mixer habilement Histoire et fiction afin d'instruire sans avoir l'air d'y toucher.

Nous sommes en 1835, à Paname.
On se les caille sévère suite à une nouvelle grève d'Engie.
Louis-Philippe sur le trône, Pierre-François Lacenaire incarcéré à la conciergerie et occupé à l'écriture de ses mémoires en attendant la faiseuse de veuves.
Le gars, y s'en fout, il est pas marié et ne semble vivre que pour ce moment fatidique, alors.
Tout irait presque pour le mieux dans le moins pire des mondes si des crimes d'enfants ne venaient hanter l'esprit souffreteux de parisiens un rien traumatisés par de tels agissements.
Un copycat sévirait-il en hommage à notre assassin poète ?
Allard, chef de la sûreté doublé du statut de proche, s'en va, tout de go, requérir l'aide précieuse de notre célèbre PFL.
Rien à voir avec le pseudo duo musical, tiens-je à préciser, pour respecter et sa mémoire et surtout ses esgourdes.

C'est court mais c'est bon.
Mention a taffé en amont et ça se sent.
Amalgamant habilement personnage historique intrigant et récit fictif addictif, l'on en ressort à la fois jouasse et un peu moins benêt ce qui, dans mon cas, ne suffira certes pas à masquer les innombrables lacunes dans moult domaines mais pourrait bien me permettre de faire illusion, l'espace d'un instant, durant mon dîner de con hebdomadaire.

Historique et paradoxalement rafraîchissant.
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Ce roman policier historique remplit les critères. Il nous plonge dans un contexte historique précis : le Paris de Louis-Philippe, avec l'intervention d'un personnage réel Lacenaire, l'évocation de la misère sociale et de la fragilité de la monarchie de Juillet, pour le cadre politique. La traque de l'assassin est prenante, avec un côté gore, mais la fin m'a paru abrupte.
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La force de Michaël Mention c'est qu'il change de genre à chaque roman, qu'il surprend ses lecteurs, arrivant là où on ne l'attend pas.

Michaël Mention peut aussi se targuer de m'avoir entrainé en Angleterre, dans les traces de l'Éventreur du Yorkshire, de m'avoir fait vibrer en me retranscrivant un match de foot, de m'avoir fait hurler de joie en saquant certains médias et de m'avoir fait claquer des dents, en Australie, par 50C° à l'ombre.

Là, il m'a fait soupirer d'aise de ne pas avoir vécu à Paris en 1835 ! Celui-là, on aurait pas trop envie de le visiter…

Pour la peine, en lisant comment les ouvriers étaient traités, combien d'heures ils prestaient et quelles misérables sommes ils gagnaient, je me sens riche, protégée et je bénis les avancées des syndicats ! sans oublier qu'à cette époque là, les gosses travaillaient aussi. Enfin, les miséreux.

Lacenaire le mercenaire ! Je ne connaissais pas ses faits et gestes, mais j'en sais un peu plus sur le lascar en ayant suivi une enquête sur ce qu'on appellerait maintenant un Copycat, sauf que le copieur, c'est des enfants qu'il tue, et pas de manière « propre » (si tant est qu'il peut exister une manière propre de tuer des gosses).

Le style d'écriture de Mention est bien là, c'est le sien, on ne s'y trompe pas. Là aussi il a dû bosser sa copie parce que tout est réaliste dans ce Paris de 1835, en hiver. Manquerait plus que le son et l'odorama et on frôlerait la perfection.

Mais on se passera des puanteurs de la ville, de ses abattoirs, de ses Halles, l'auteur nous plongeant déjà assez comme ça dans le réalisme !

Bien entendu, l'auteur mêle ici la réalité à la fiction, mais avec un tel brio qu'on ne sait plus où est la fiction, tant on se sent immergé dans l'Histoire avec un grand H. À tel point qu'on penserait bien que le récit fictionnel se retrouvera dans Wiki tant il est criant de réalisme.

Un roman historique noir, une plongée directe dans la misère des rues de Paris, une plongée dans ses lieux non fréquentables, du moins en haut-de-forme, une immersion dans ses lieux où trimait des pauvres gens, des esclaves, une fracture immense entre les riches et les pauvres, entre ceux qui ne demandait que le nécessaire à ceux qui possédaient le superflu…

Un roman où l'enquête sur leurs meurtres sordides frôle la politique, jamais loin, n'ayant pas envie que des émeutes éclatent, voulant à tout prix se protéger du scandale, ne voulant pas perdre ses privilèges.

Un roman où tout n'est pas toujours ce que l'on pense et où le lecteur pourrait se perdre en sympathisant avec Lacenaire qui n'est pas le pire, dans cette histoire (ni dans l'Histoire) ou en ne voulant voir que ce qu'on veut lui faire voir.

Une fois de plus Michaël est reçu avec Mention en nous proposant un polar noir historique loin de ses sentiers habituels, mais toujours avec sa plume unique et ses petites piques qui font mouche.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La carrière d'écrivain de Michaël Mention suit une voie secrète qu'on pourrait résumer ainsi : se renouveler et surprendre, toujours. Impossible pour le lecteur d'anticiper le prochain coup. le plaisir engendré n'en est que plus intense.

Le voilà qui se frotte au roman historique et pique la curiosité, avec ce roman paru dans la belle collection poche de 10/18 : « Grands détectives ».

Comment arriver à faire du neuf avec du vieux ? Demandez donc à Mention. C'est bien à une enquête étonnante à laquelle il nous convie, dans le Paris de 1835. Une capitale si bien décrite qu'on croit réellement remonter dans le temps.

Sons…
Odeurs…
Images…
qui prennent vie par la grâce de l'écriture atypique mais néanmoins typique de l'auteur.

Michaël Mention, le caméléon, se fond dans cet environnement tout en gardant sa couleur spécifique, sa plume reconnaissable entre toute. Il la met au service de ce récit historique et noir, au goût de réel.

Il fait dire qu'il joue intelligemment avec le mélange réalité / fiction. Il met en scène plusieurs personnages ayant existés, comme le poète et assassin Pierre-François Lacenaire à qui il invente une étonnante mission de détective malgré lui.

Lacenaire, pierre angulaire d'un récit qui se veut autant roman noir que polar historique, autant immersion dans le passé que plongée dans les écrits d'un étonnant personnage.

L'écrivain sait se faire plus sobre pour se fondre dans l'ambiance de ce Paris-là (ah ces passages utilisant l'argot de l'époque !), tout en gardant ce qui fait aussi sa voix : l'approche politique et sociale.

Il ne faisait pas bon vivre à cette époque et à cet endroit. L'auteur nous le fait sentir (voir et entendre) avec son talent hors norme.

Michaël Mention a réussi à déployer une intrigue vraiment originale qui fait de la voix secrète bien davantage que juste un retour vers l'Histoire. C'est prenant, violent, lyrique, engagé et immersif.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Michael Mention est toujours là où on ne l'attend pas ! Une vraie diversité dans ces romans . La voix Secrète vous emmène en 1835 à Paris. Notre couple royale est mort décapité, le peuple s'est apaisé, mais il ne faut pas grand-chose pour qu'il se révolte de nouveau. Louis Philippe règne, mais les activistes malmènent ce roi qui se durcit de plus en plus. le peuple meurt de faim encore et s'épuise au travail dans des conditions exécrables . Voilà la toile de fond de ce roman ! Rien à voir avec L'Australie de Bienvenue à Cotton's Warwick ou du match de foot de Jeudi noir . Là, nous sommes dans un polar historique sombre, puant.

Le très célèbre Lacenaire est emprisonné, il attend avec impatiente l'heure du couperet. le chef de la sûreté, Allard, se retrouve sur les traces d'un serial killer d'enfant. le problème, c'est qu'il imite les crimes de Lacenaire. Il n'en faut pas plus pour qu'Allard demande de l'aide à son ami Lacenaire.

Ma tête s'encastre dans la lucarne, où le sang d'Avril me réchauffe le cou. Ma vie s'arrête, ma légende débute. Moi, Pierre-François Larcenaire, trente-cinq ans, rejeté par mes parents, broyé par les jésuites et écoeuré par les riches, je suis heureux, que dis-je !, fier d'avoir été le premier dandy du crime.
Alors dans un premier temps, je vais quand même vous rappeler la réalité de cette histoire ! Pierre François Lacenaire est né en 1803 à Lyon et guillotiné le 9 janvier 1836 à Paris. C'était un escroc et criminel français, qui défraya la chronique. Mis en vedette par la presse avec la complicité des autorités dans un contexte politique dangereux, il se fait connaître comme poète-assassin, à la suite de la publication de ses mémoires et de ses chansons. (Merci Wikipédia)

La richesse de Michael Mention, pour moi, est sa capacité à nous décrire des lieux. Il me fait penser à Zola sans pour autant que ce cela soit long et rébarbatif. Adorant Zola pour ses descriptions de l'environnement, je dois dire que je suis fan de cette plume immersive. Les passages à la morgue sont peut-être les plus marquants. Au point de chasser les mouches en lisant ! On sent les odeurs nauséabondes, on étouffe de ne pas vouloir respirer.

Je dois dire que c'est mon style littéraire de prédilection, les enquêtes dans un passé historique en France ou à l'étranger. C'est un exercice difficile avec beaucoup de contraintes car même si c'est une fiction, l'auteur se doit de ne pas faire de fautes chronologiques et d'être proche des conditions de vie de l'époque. Les lecteurs, moi la première, sont susceptibles de vérifier une info sur internet. Une erreur donne des conséquences fâcheuses pour le roman. C'est donc un lectorat exigeant. Michael Mention s'en tire brillamment.

Je dois aussi vous avouez que j'ai découvert grâce à ce roman, que le directeur de la Conciergerie de l'époque se nommait Lebel. Comment vous dire que j'avais régulièrement un sourire en pensant à notre auteur rouquin de Sans pitié, ni remords . le hasard nous fait de petits plaisirs comme ça ! Surtout qu'il lui arrive quelques mésaventures. Je ne sais pas si Michael Mention s'est joué de ça, mais cela m'a plu.

L'intrigue est prenante, ce roman court doit se faire une place dans votre bibliothèque. Vous devez découvrir cet auteur !
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Chronique d'un polar historique où passé et présent se font écho.

Durant l'hiver 1835, sous le règne de Louis-Philippe. Dans un Paris rongé par la misère et les attentats, la police enquête sur un tueur d'enfants, issus des quartiers miséreux. Tous les indices orientent Allard, chef de la Sûreté, et son adjoint vers Lacenaire, le célèbre poète assassin. Incarcéré à la Conciergerie, celui-ci passe ses journées à recevoir des visiteurs et rédiger ses Mémoires. Un autre crime se produit, révélant davantage de similitudes avec ceux commis jadis par Lacenaire.

Lire un roman de Michaël Mention, c'est avoir la garantie de passer un bon moment et surtout de retrouver une grande qualité de plume. Alors je vous l'accorde, ça fait un peu groupie, pour autant, vous me connaissez maintenant et vous savez que je reste objective, quel que soit l'auteur. Que ce soit un copain, une connaissance ou un ami, en matière de chronique, je suis incorruptible !
Dans La voix secrète, j'ai retrouvé avec plaisir le style de Michaël. Des phrases courtes, le plus souvent, une écriture dynamique et, bien que le sujet soit ici historique, il arrive à y mêler des réflexions plus personnelles et plus générales qui font écho à notre époque. Il utilise des images et métaphores sans en abuser, et le ton général ne sent ni la poussière, ni le vieux bois bien que nous soyons projetés en 1835 et 1836. Autre point fort de ce roman, sa construction, avec deux points de vue narratifs. Pour les uns, un narrateur omniscient, pour les autres, un Lacenaire sûr de lui, égocentrique, orgueilleux mais diablement intelligent. Les autres personnages ne sont pas en reste. Brossés avec soin, on s'attache à la bienveillance d'Allard et au mal être de Canler. Pas de description physique précise, en revanche, une plongée dans leurs psychés et leurs état d'âmes qui les rend « vivants ».
L'auteur profite de l'intrigue pour nous décrire l'intérêt de la science pour les criminels. Déjà, à l'époque, cette dernière se devait de tout expliquer. Si les méthodes nous paraissent dorénavant incongrues, il est assez amusant d'apprendre qu'une simple bosse pouvait vous définir en tant que tueur et si aujourd'hui les moulages ont laissé la place aux IRM, cette fascination pour le côté obscur de l'être humain demeure.
Autre interpellation, l'état de la société française de l'époque. Bien sûr, l'auteur n'a rien dénaturé, au contraire, il décrit le climat avec justesse, mais comme beaucoup d'entre nous, je pense que j'avais oublié à quel point l' Histoire n'est qu'un éternel recommencement. Alors certes, je vous entends déjà me dire qu'il y a eu beaucoup d'améliorations, je vous l'accorde bien sûr. Mais comment ne pas voir dans cette France postrévolutionnaire des similitudes avec les débats sociaux actuels ? Privilégiés et nantis se battent pour conserver leurs avantages tandis que d'autres cherchent uniquement à survivre… La France « d'en bas » contre celle « d'en haut »… N'y voyez pas une position politique, juste une image générale. Je grossis le trait volontairement, toutefois, ce serait se voiler la face que de ne pas y trouver quelques similitudes, même si la République a vaincu la Monarchie… ( En 1836, nous sommes sous le règne de Louis-Philippe 1er qui sera visé par de nombreux attentats perpétrés par des républicains ).
Un des thèmes abordés au moyen de l'histoire: le choc post-traumatique et ses conséquences. Un sujet plus que jamais d'actualité. Au travers d'un personnage clef, Michaël décrit les conséquences d'un traumatisme d'ampleur et ce sans pathos, ni excès.
Côté intrigue, pas de doute, nous sommes bien dans un polar historique. Des meurtres, des policiers, un ou des tueurs (hors de question de vous révéler quoi que ce soit), et une enquête qui vous fera découvrir le Paris de l'époque et notamment la Conciergerie, Châtelet et ses halles…
Enfin, je dois vous avouer que le choix de l'extrait choisi pour cette chronique n'est pas anodin. Ecrire est un exercice difficile. J'ai souvent entendu « tu ne peux pas faire ça », « ce doit être comme ça »… Au diable le conservatisme, les règles vous enferment dans un carcan et font de vous des copies qu'on forme et déforme au point d'en perdre votre identité. Si vous écrivez, faîtes nous rêver. Libérez-vous des contraintes et emportez nous dans votre univers ! Ce choix, Michaël Le fait pour ses romans. Si vous vous penchez sur son oeuvre, vous verrez qu'il est un touche à tout et que, le plus souvent, il met dans le mille. Roman contemporain, polar historique, roman noir… Découvrir ses livres est un plaisir parce qu'il se renouvelle à chaque fois et ce pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.
S'il fallait un dernier mot pour vous convaincre, La voix secrète est un polar historique à l'intrigue bien menée, une construction qui apporte rythme et tension narrative, des personnages bien campés et des thèmes plus que jamais d'actualité, le tout porté par la très belle plume de son auteur.
Lien : https://quandophelit.com/202..
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C'est un polar historique passionnant qui se déroule à Paris, sans aucun temps mort, mêlant vérité historique et fiction. Ce Paris du 19ème siècle où se mêlent les bas-fonds, les secousses politiques ainsi que sa police.
C'est un récit très bien documenté et intéressant. On s'attache également aux personnages, même à Lacenaire.
Les héros sont Lacenaire et les policiers qu'un lien unit car le meurtrier des enfants sur lequel ils enquêtent imite les meurtres de Lacenaire.
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Si vous aimez les thrillers historiques, comme ceux de Maxime Chattam (Léviatemps & le Requiem des abysses), Jean-Luc Bizien (Les enquêtes de Simon Bloomberg), Jed Rubenfeld (L'Origine du silence) ou Louis Bayard (La Tour noire), vous allez vous régaler avec ce roman court, noir et sa petite pincée d'humour. Il met en scène Pierre François Lacenaire et Pierre Allard, lieutenant de Vidocq et nous plonge dans le contexte politique et social de l'époque. "Le philosophe Michel Foucault considérait que la notoriété de Lacenaire chez les Parisiens marquait la naissance d'un nouveau genre de bandit adulé, le criminel romantique bourgeois." À lire !
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Avant de vous donner mon avis sur ce livre, petit rappel d'histoire : au tournant des années 1835 et 1836, le criminel Pierre-François Lacenaire défraye l'actualité. Il sera jugé et condamné à mort, en novembre 1835, pour assassinats, tentative d'assassinat, vols et escroqueries, son éducation distingue Lacenaire, bourgeois déclassé, des malfrats habituels des cours d'assises, de même que son attitude face au crime et au châtiment : loin de concevoir du remords pour ses multiples forfaits, Lacenaire les revendique, en prétendant avoir déclaré la guerre à une société injuste. C'est à la prison parisienne de la Conciergerie, dans les quelques semaines qui précèdent sa mort sur l'échafaud, le 9 janvier 1836, que Lacenaire, la conscience tranquille et impatient de côtoyer la lame de la guillotine, qu'il écrit ses mémoires. Et c'est là que démarre le roman de Michaël Mention... Si la finalité de l'histoire est entendue, l'auteur nous fait côtoyer au plus près ce poète meurtrier à la personnalité bien trempée ! Des crimes d'enfants se produisent dans Paris, des similitudes avec ceux de Lacenaire apparaissent et le chef de la Sûreté, Allard se tourne alors vers celui-ci afin qu'il l'éclaire sur une enquête qui piétine. Il faut savoir que les deux hommes ont l'un pour l'autre un grand respect, ce qui n'est pas du goût de tout le monde, notamment Canler, l'adjoint d'Allard . Sous couvert de ce roman Michael Mention nous plonge dans les mémoires de Lacenaire, dont je ne connaissais que le nom, j'ai trouvé cette histoire passionnante ce qui m'a vraiment donné envie d'en savoir davantage sur ce personnage. L'enquête criminelle est très bien menée, avec une narration addictive, ce qui permet également de faire connaissance avec les protagonistes ayant connus de prés Lacenaire.
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